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Anthy

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Anthy Membre 1 104 messages
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Les Slovènes votent dimanche au second tour d'une présidentielle pour laquelle l'ancien Premier ministre social-démocrate Borut Pahor est le favori des sondages face au chef de l'Etat sortant, Danilo Türk, dans un pays fortement touché par la crise économique et gagné par un mécontentement populaire grandissant.

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Dans cet Etat de deux millions d'habitants issu de l'ex-Yougoslavie, environ 1,7 million de Slovènes sont appelés aux urnes. Les bureaux de vote sont ouverts de 06H00 à 18H00 GMT, les premières estimations sont attendues vers 18H00 ou 19H00 GMT et les premiers résultats vers 21H00 GMT.

A 10H00 GMT, la participation s'élevait à seulement 12,36% des inscrits contre 14,39% à la même heure pour le premier tour le 11 novembre. Ce jour-là, la Slovénie avait enregistré avec 47,68% de votants le taux de participation le plus faible depuis son indépendance, en 1991.

Favori selon les instituts de sondages avec près de 60% d'intentions de vote selon une dernière étude publiée vendredi, Borut Pahor a voté à la mi-journée à Sempeter, dans l'ouest. "Si je l'emporte, ce sera un message clair aux politiciens slovènes. L'unité et la coopération sont nécessaires pour venir à bout des difficultés", a-t-il estimé.

Danilo Türk, le président sortant, indépendant de centre-gauche, a voté en début de matinée dans le centre de Ljubljana. Il s'est montré "optimiste". "Je pense que les électeurs ces derniers jours ont eu le temps de réfléchir encore une fois", a-t-il expliqué, se félicitant de sa légère remontée dans les sondages.

Borut Pahor, favori dans les sondages

Borut Pahor, 49 ans, est soutenu par son Parti social-démocrate (SD) et, plus surprenant, par la "Liste des citoyens" membre de la coalition gouvernementale de centre-droit. Il avait déjoué tous les pronostics des instituts de sondage pour se hisser en tête le 11 novembre, en recueillant 39,9% des voix.

Candidat indépendant mais soutenu par la principale force d'opposition de centre-gauche, Slovénie positive, Danilo Türk, 60 ans, avait alors dû se contenter de la deuxième place, avec 35,9% des suffrages.

La campagne entre les deux tours n'a guère soulevé d'intérêt chez les Slovènes, plus préoccupés par le chômage élevé (11,6% de la population active) et les mesures d'austérité mises en place par le gouvernement de centre-droit de Janez Jansa. Elle a toutefois marqué un clivage entre les deux candidats.

L'ancien chef du gouvernement, de 2008 à 2011, a apporté son soutien aux réformes d'austérité du gouvernement de centre-droit du Premier ministre conservateur Janez Jansa: "Il n'y a pas d'alternative crédible", a-t-il martelé, estimant ainsi faire preuve de "cohérence" dans ses convictions. Il est vrai qu'il avait prôné des réformes semblables alors qu'il était au pouvoir.

Les électeurs de Milan Zver, candidat du parti conservateur au pouvoir, troisième le 11 novembre avec 24,2% des votes et donc éliminé du scrutin de dimanche, pourraient être sensibles à ces prises de position.

De son côté, Danilo Türk a axé sa campagne contre les réformes du gouvernement et pourrait surfer sur la vague d'un mécontentement grandissant dans le premier pays de l'Ex-Yougoslavie à avoir rejoint l'Union européenne (2004) et la zone euro (2007) et, avant la crise, élève-modèle des anciens pays communistes adhérents de l'UE.

La campagne a également été marquée par une grogne sociale grandissante dans ce pays frappé de plein fouet par la crise économique.

Les Slovènes sont ainsi descendus en masse dans la rue. A Ljubljana, ils étaient 30.000 manifestants le 17 novembre et entre 5.000 et 10.000 le 30 novembre, sans compter un mécontentement local à Maribor, deuxième ville du pays, où le maire de centre-droit Franc Kangler est soupçonné de corruption.

Danilo Türk a appelé dimanche le gouvernement à "écouter les manifestants" et à se montrer moins "arrogant".

La politique d'austérité du gouvernement pour assainir les finances publiques est la principale cible des manifestants. Le pays a été dégradé par les agences d'évaluation financière à l'été 2012 en raison d'un système bancaire fragilisé par des crédits douteux.

Le 30 novembre, le pays est entré en récession, avec un deuxième recul consécutif de son Produit intérieur brut (PIB), de 0,6% au troisième trimestre, Bruxelles tablant sur une récession de 2,3% cette année.

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