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26 novembre 1865 : publication d'Alice au pays des merveilles.


Invité David Web

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26 novembre 1865 : publication d'Alice au pays des merveilles.

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles, est une œuvre de littérature qui n'était pas faite pour les enfants lors de sa première écriture mais qui fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux qui la rendaient si attrayante pour ce jeune public. Écrite par Charles Lutwidge Dodgson, sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Le livre foisonne d'allusions satiriques aux amis de l'écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l'époque. Le pays des merveilles, tel qu'il est décrit dans le conte, joue sans cesse avec la logique.

Le livre a connu une suite intitulée De l'autre côté du miroir. Les adaptations cinématographiques combinent souvent des éléments des deux livres.

De nos jours, l'ouvrage reste populaire aussi bien auprès des enfants que des adultes. L'écrivain américain Martin Gardner a publié The Annotated Alice (non traduit en français) qui regroupe Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir accompagnés des poèmes victoriens que Carroll parodia dans le corps du texte.

250px-Alice_in_Wonderland.jpg

Alice au milieu des principaux personnages

du conte par Peter Newell

L'intrigue

Alice s'ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre (« sans images, ni dialogues ») tandis qu'elle ne fait rien. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ? », se demande Alice. Mais voilà qu'un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote rouge passe près d'elle en courant. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : « Je suis en retard ! En retard ! En retard ! », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de spécial. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde et au bizarre…

Le personnage d'Alice

« Aimante comme un chien », ainsi que la décrit Lewis Caroll dans Alice à la scène, Alice est également « curieuse, extravagamment curieuse ». Ce trait de caractère en fait l’exploratrice idéale, d’autant plus que la petite fille se montre d'emblée d’une insouciance totale, s’engageant dans le terrier du Lapin sans songer un seul instant à la manière dont elle pourra en ressortir.

Alice est aussi d’une courtoisie exemplaire, car elle veut prouver à son entourage, qui semble la considérer comme trop étourdie et rêveuse, qu'elle connaît les bonnes manières et toutes les leçons qu'elle se force à apprendre. Sa bonne éducation ne lui évite cependant pas les gaffes aux quelles la conduit sa nature spontanée : ainsi n’hésite-t-elle pas à parler de sa chatte Dinah à la Souris de la Mare de larmes…

Alice est aussi un personnage très patient et attentif envers les êtres étranges qu'elle rencontre. Ainsi, elle s'arrête souvent pour entendre ce que chaque personnage a à lui dire : elle revient pour entendre la dernière phrase du Ver à Soie, elle écoute les chansons de Tweedledee et Tweedledum, écoute les plaintes de la Tortue-Fantaisie, et essaie même de comprendre les discours illogiques du diabolique trio du Chapelier, du Lièvre de mars et du Loir…

Autres personnages

220px-Down_the_Rabbit_Hole.png

Le Lapin blanc

par John Tenniel

  • Hors Pays des merveilles : la sœur d'Alice, la chatte Dinah ou Dina (qui marque le passage entre la réalité et la fiction) ;
  • Le bestiaire de la Mare de larmes : la Souris, le Canard, le dodo, le Lori, l'Aiglon ;
  • La Duchesse Natricia, la Cuisinière et le Bébé, le Valet de pied ;
  • Le jeu de cartes : le Deux, le Cinq, le Sept, le Roi de cœur, la Reine de cœur, le Valet de cœur
  • Le bestiaire du Pays des merveilles : le Lapin Blanc, le chat du Cheshire, John le lézard, Absolem la Chenille, le Pigeon, le Lièvre de mars et le Loir (associés au Chapelier), le Griffon, la Simili-Tortue.

Le Pays des merveilles

Le Pays des merveilles est pour Alice terriblement dépaysant. Dès son arrivée, la petite fille se retrouve en proie à une véritable crise d'identité, en raison des métamorphoses physiques qu’elle subit, mais aussi de la perte du savoir scolaire auquel elle voudrait tant se référer pour tenter de comprendre et de rationaliser le monde étrange qui l’entoure. Ayant oublié sa poésie, elle devient par ailleurs l’agent d’une parodie de poèmes célèbres dans l’Angleterre de Carroll.

Le pays est le lieu de la contestation, par le biais de l’absurde, d’un certain ordre établi du monde réel, notamment de l’arbitraire du langage : Humpty Dumpty, par exemple, définit comme il l’entend le mot « gloire » et met au jour la nature purement conventionnelle du lien entre signe et sens. Le texte est aussi une critique de la société victorienne, notamment de ses intérieurs « fonctionnels », où chaque chose doit trouver et tenir une place minimale : le Lièvre de mars et le Chapelier « rangent » le Loir dans… la théière. Les frères Tweedeldee et Tweedeldum contredisent sans arrêt Alice. Le chat de Cheshire se contredit.

Le pays est aussi un lieu d’excès, où la gourmandise d’Alice est sans cesse confrontée à des choses qui se boivent ou se mangent et qui la transforment physiquement, et où la cruauté de personnages féminins comme la fameuse Reine de Cœur s’exprime sans retenue.

Au Pays des merveilles, le temps est déréglé, au point qu’il n’y en a pas assez, comme pour le Lapin Blanc toujours pressé, ou comme le Chapelier fou, qui est condamné à vivre éternellement à l'heure du thé.

On peut interpréter le pays de plusieurs façons différentes. On peut, tout d'abord, le considérer comme un monde surréaliste, coloré et ingénu. À l'inverse, on peut y voir un endroit cauchemardesque dans lequel Alice se retrouve prise au piège, un monde où la logique a été abandonnée au profit de la folie, un monde peuplé de personnages ambigus et inquiétants. Les représentations picturales sombres et plutôt effrayantes des protagonistes exécutées par John Tenniel semblent d'ailleurs accentuer cette ambiguïté.

http://www.youtube.com/watch?v=rbHF4OGmkvY

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Membre, Maitre de l'overdrive, 29ans Posté(e)
emasik Membre 10 172 messages
29ans‚ Maitre de l'overdrive,
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Je suis actuellement en train de lire le premier! C'est vraiment génial, et toute cette critique sous fond d'absurdité, je suis vraiment fan!

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 353 messages
Maitre des forums‚
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26 novembre 1865 : publication d'Alice au pays des merveilles.

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles, est une œuvre de littérature qui n'était pas faite pour les enfants lors de sa première écriture mais qui fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux qui la rendaient si attrayante pour ce jeune public. Écrite par Charles Lutwidge Dodgson, sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Le livre foisonne d'allusions satiriques aux amis de l'écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l'époque. Le pays des merveilles, tel qu'il est décrit dans le conte, joue sans cesse avec la logique.

Le livre a connu une suite intitulée De l'autre côté du miroir. Les adaptations cinématographiques combinent souvent des éléments des deux livres.

De nos jours, l'ouvrage reste populaire aussi bien auprès des enfants que des adultes. L'écrivain américain Martin Gardner a publié The Annotated Alice (non traduit en français) qui regroupe Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir accompagnés des poèmes victoriens que Carroll parodia dans le corps du texte.

250px-Alice_in_Wonderland.jpg

Alice au milieu des principaux personnages

du conte par Peter Newell

L'intrigue

Alice s'ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre (« sans images, ni dialogues ») tandis qu'elle ne fait rien. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ? », se demande Alice. Mais voilà qu'un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote rouge passe près d'elle en courant. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : « Je suis en retard ! En retard ! En retard ! », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de spécial. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde et au bizarre…

Le personnage d'Alice

« Aimante comme un chien », ainsi que la décrit Lewis Caroll dans Alice à la scène, Alice est également « curieuse, extravagamment curieuse ». Ce trait de caractère en fait l’exploratrice idéale, d’autant plus que la petite fille se montre d'emblée d’une insouciance totale, s’engageant dans le terrier du Lapin sans songer un seul instant à la manière dont elle pourra en ressortir.

Alice est aussi d’une courtoisie exemplaire, car elle veut prouver à son entourage, qui semble la considérer comme trop étourdie et rêveuse, qu'elle connaît les bonnes manières et toutes les leçons qu'elle se force à apprendre. Sa bonne éducation ne lui évite cependant pas les gaffes aux quelles la conduit sa nature spontanée : ainsi n’hésite-t-elle pas à parler de sa chatte Dinah à la Souris de la Mare de larmes…

Alice est aussi un personnage très patient et attentif envers les êtres étranges qu'elle rencontre. Ainsi, elle s'arrête souvent pour entendre ce que chaque personnage a à lui dire : elle revient pour entendre la dernière phrase du Ver à Soie, elle écoute les chansons de Tweedledee et Tweedledum, écoute les plaintes de la Tortue-Fantaisie, et essaie même de comprendre les discours illogiques du diabolique trio du Chapelier, du Lièvre de mars et du Loir…

Autres personnages

220px-Down_the_Rabbit_Hole.png

Le Lapin blanc

par John Tenniel

  • Hors Pays des merveilles : la sœur d'Alice, la chatte Dinah ou Dina (qui marque le passage entre la réalité et la fiction) ;
  • Le bestiaire de la Mare de larmes : la Souris, le Canard, le dodo, le Lori, l'Aiglon ;
  • La Duchesse Natricia, la Cuisinière et le Bébé, le Valet de pied ;
  • Le jeu de cartes : le Deux, le Cinq, le Sept, le Roi de cœur, la Reine de cœur, le Valet de cœur
  • Le bestiaire du Pays des merveilles : le Lapin Blanc, le chat du Cheshire, John le lézard, Absolem la Chenille, le Pigeon, le Lièvre de mars et le Loir (associés au Chapelier), le Griffon, la Simili-Tortue.

Le Pays des merveilles

Le Pays des merveilles est pour Alice terriblement dépaysant. Dès son arrivée, la petite fille se retrouve en proie à une véritable crise d'identité, en raison des métamorphoses physiques qu’elle subit, mais aussi de la perte du savoir scolaire auquel elle voudrait tant se référer pour tenter de comprendre et de rationaliser le monde étrange qui l’entoure. Ayant oublié sa poésie, elle devient par ailleurs l’agent d’une parodie de poèmes célèbres dans l’Angleterre de Carroll.

Le pays est le lieu de la contestation, par le biais de l’absurde, d’un certain ordre établi du monde réel, notamment de l’arbitraire du langage : Humpty Dumpty, par exemple, définit comme il l’entend le mot « gloire » et met au jour la nature purement conventionnelle du lien entre signe et sens. Le texte est aussi une critique de la société victorienne, notamment de ses intérieurs « fonctionnels », où chaque chose doit trouver et tenir une place minimale : le Lièvre de mars et le Chapelier « rangent » le Loir dans… la théière. Les frères Tweedeldee et Tweedeldum contredisent sans arrêt Alice. Le chat de Cheshire se contredit.

Le pays est aussi un lieu d’excès, où la gourmandise d’Alice est sans cesse confrontée à des choses qui se boivent ou se mangent et qui la transforment physiquement, et où la cruauté de personnages féminins comme la fameuse Reine de Cœur s’exprime sans retenue.

Au Pays des merveilles, le temps est déréglé, au point qu’il n’y en a pas assez, comme pour le Lapin Blanc toujours pressé, ou comme le Chapelier fou, qui est condamné à vivre éternellement à l'heure du thé.

On peut interpréter le pays de plusieurs façons différentes. On peut, tout d'abord, le considérer comme un monde surréaliste, coloré et ingénu. À l'inverse, on peut y voir un endroit cauchemardesque dans lequel Alice se retrouve prise au piège, un monde où la logique a été abandonnée au profit de la folie, un monde peuplé de personnages ambigus et inquiétants. Les représentations picturales sombres et plutôt effrayantes des protagonistes exécutées par John Tenniel semblent d'ailleurs accentuer cette ambiguïté.

http://www.youtube.com/watch?v=rbHF4OGmkvY

bonjour

il y à longtemps , un physicien affirmat que dans l'histoire d'aliçe au pays des merveilles ,se cachait une explication de la relativitée d'eintein et de l'histoire du temps ?

bonne journée

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Membre, Maitre de l'overdrive, 29ans Posté(e)
emasik Membre 10 172 messages
29ans‚ Maitre de l'overdrive,
Posté(e)

Le temps est en effet très présent, mais c'est plus une critique visant les gens qui sont obsédés à l'idée de l'heure qu'il est.

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Membre, 116ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 116ans‚
Posté(e)

Un rêveur devenu un peu borderline pour la période, l'auteur a beaucoup photographié des petites filles en 1899 mais arrêté en 1880.

Ici, preuves d'un goût que je trouve limite :

https://sites.google.com/site/photographyoflewiscarroll/

" J'espère que vous m'autoriserez à photographier tout au moins Janet nue ; il paraît absurde d'avoir le moindre scrupule au sujet de la nudité d'une enfant de cet âge. »

Photo autre :

06-lc-26.jpg?et=iLH%2CJ4j6EudAM%2B8HKI%2Ceng&nmid=0

L'ère victorienne, les sentiments étouffés, l'entrave, Lewis Caroll va vivre une enfance muselée. C'est une époque fabuleuse parce qu'elle laisse la place au rêve, à la folie, au possible.

L'auteur restera toute sa vie célibataire.

C'est vrai que les dessins et photos de l'époque représentent des enfants idéalisés, rubans, robes blanches, dociles, muselés. C'est noêl toute l'année, pareil pour les femmes.

La terreur qui règne chez ses parents est telle que sept des onze enfants de la famille sont affligés d'un bégaiement.

Handicap qu'il gardera toute sa vie sauf devant les enfants.

Sa mère meurt épuisée par ses multiples accouchements.

Des femmes, un père dur, une mère exigeante, tel est l'univers du futur Lewis Caroll.

Il est le même partout.

Voici une séance de pause dans son appartement où il installe un studio :

les enfants s'enfermaient avec lui sans témoin. Il utilisait une panoplie de jouets et d’attractions : miroirs déformants, poupées, boîtes à musique, théâtre miniature, jouets mécaniques, déguisements. Il gavait ses victimes de friandises, pâtisseries, chocolat chaud. Il les couvrait de caresses et de cadeaux.

Vous pensez bien que j'ai trouvé ces allusions chez une psychanalyste, il ne faudrait pas imaginer qu'on peut rêver, ces gens se servent des goûts des autres pour en faire des thèses, évidemment, on fait feu de tout bois, j'ai déjà vu ça, plus vicieux qu'eux je meurs néanmoins ils sont documentés, j'ai grapillé.

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