Hymne à la femme libre

Lana Del Rey a sorti un nouveau clip intitulé "Ride". Je vous invite à écouter la version longue (10 minutes environ).

Hymne à la femme libre

"Il faut avoir un chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse."

Friedrich Nietzsche (1844-1900)

Une telle soif effrénée, un tel amour démesuré poussent aux pires excés. Cest l'histoire d'une fille qui traine avec des hommes, des bikers pour la plupart, passe son temps à boire et à rouler avec eux sur les routes américaines, les cheveux au vent, traversant de vastes espaces désertiques.

Elle semble tomber amoureuse de tous les hommes dont elle croise le chemin au grés des rencontres. Elle est consciente de la vie qu'elle

mène. De la violence des jeux dangereux auxquels elle s'adonne alterne des moments de pure tendresse. Elle semble vouloir du calme dans sa vie mais, trés vite,

sa soif de liberté devient plus forte et elle reprend la route avec ses copains de fortune. Elle sait, elle sent que l'issue de tout celà sera fatale. Personne ne peut rien y faire. Il y a des êtres qui naissent pour brûler la vie de la seule façon qui existe: un mélange détonant de liberté et d'amour passionnels. Elle va se brûler les ailes car

c'est un ange, un ange qui plane au-dessus du désert suspendu au bout d'une corde. Tel est le destin des anges sur terre. Elle s'épanouit dans ce feu de joie,

d'amour et de liberté. Cet amour débordant, jaillissant la pousse jusqu'à aimer sincèrement ces marginaux avec qui elle vagabonde et qui l'entraineront à sa perte qui sera aussi son salut car les soleils sont fais pour brûler et être brûlé.

La pire attitude qu'un homme pourrait avoir vis-à-vis d'elle ne serait pas de jouir d'elle, bien au contraire, mais de l'enfermer dans l'illusion

de mieux la posséder. Ces femmes-là s'aime comme on aime les roses. La brutalité les écrasent. Les caresses nous font découvrir leur douceur et leur parfum subtil.

Caressez-les vite car elles fanent et meurent vite. Que les chevaux pur-sang sont beaux quand ils s'en vont à bride abattue vers l'abîme tels des étoiles filantes

par une chaude nuit d'été.

Soyons sages, laissons vivre les étoiles, admirons leur grâce et leur solennité dans leur course folle vers le néant dans un instant furtif,

dans un instant d'éternité. Quand une telle créature aime à ce point la vie, la vie a pour nom Tragédie. Mais que la nuit est belle quand les étoiles filent et meurent.