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Mascarade à Oslo !


Kub0

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Kub0 Membre 397 messages
Baby Forumeur‚
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Le Prix Nobel de la Paix a été attribué à l'Union européenne, au moment même où, de l'Afghanistan à la Libye, et de l'Irak à la Syrie, l'Union européenne apparaît désormais clairement comme lesimple paravent politique d'une alliance militaire euro-atlantiste voulant imposer la loi du plus fort à la planète entière.

Cetteattribution n'est donc pas seulement choquante du point de vuepolitique : tout le monde a compris que son objet est de tenter- bien inutilement d'ailleurs - de redonner un peu de prestige à uneconstruction européenne dont les conséquences apparaissentdésormais de façon criante comme désastreuses dans tous lesdomaines sans exception : économique, social, financier,monétaire, politique, social, industriel, scientifique, commercial,culturel, diplomatique et militaire.

Unedécision orwellienne

Cetteattribution est également choquante du point de vue de la morale etde l'éthique, En procédant à une inversion totale des valeursqu'elle sous-tend, l'attribution du Prix Nobel de la Paix àl'UE/OTAN revêt un caractère "orwellien", en rappelantcet infernal univers décrit dans le roman 1984 : "De sonposte d’observation, Winston pouvait encore déchiffrer sur lafaçade l’inscription artistique des trois slogans du Parti :

« LAGUERRE C’EST LA PAIX - LA LIBERTÉ C’EST L’ESCLAVAGE -L’IGNORANCE C’EST LA FORCE »

Dureste, le caractère orwellien de cette décision se retrouveégalement dans le fait - insuffisamment souligné - que le PrixNobel de la Paix a été officiellement attribué à l'Unioneuropéenne, non seulement pour avoir prétendument fait œuvre depaix mais aussi « pour avoir contribué pendant plus de sixdécennies à promouvoir la démocratie et les droits de l'homme enEurope ».

Passons outre le caractère ubuesquequ'il y a à attribuer un prix pour de prétendus mérites s'étalantsur « plus de six décennies » à l'Union européenne quin'existe que depuis 20 ans.

C'est en effet le traité deMaastricht de 1992 qui a créé l'Union européenne, avec sa monnaie,sa politique étrangère et de sécurité commune, son caractèrefédéral, etc., et qui est à l'origine de la Bérézina tousazimuts que je rappelais précédemment.

Mais ne passons pas outre au fait qu'en matière de démocratie et de droits de l'homme :

- l'Union européenne se développe selon leprincipe du « despotisme éclairé », de l'aveu même decertains de ses plus éminents responsables(http://rhone.u-p-r.fr/articles-thematiques/articles-qui-a-ose-le-dire/qua-ose-dire-tommaso-padoa-schioppa)

-l'Union européenne considère comme nuls et non avenus tous lesréférendums populaires qui ne se plient pas à sa volonté (commeceux du 29 mai 2005 en France, du 1er juin 2005 aux Pays Bas, du 12juin 2008 en Irlande, etc),

- l'Union européenne violeouvertement ses propres traités (comme l'article 125 du TFUE quiinterdit le renflouement financier d'un Etat par un autre,

-l'Union européenne accepte les commémorations officielles d'anciensWaffen-SS dans les pays baltes et fait même front commun avec euxsur cette question à l'ONU (cf. vote à l'Assemblée générale desNations Unies du 22 décembre2010 : http://fr.rian.ru/world/20101222/188193064.html),

-l'Union européenne impose d'authentiques "dictateurs" pour diriger les États récalcitrants, c'est-à-dire des dirigeants cooptés par la Commission européenne et par Goldman Sachs, mais quine se sont jamais soumis au suffrage universel (comme MM. Papademos en Grèce et Mario Monti en Italie),

- l'Union européenne vide de sens ce qui restait des démocraties, notamment avec le TSCG qui retire aux parlements leurs prérogatives essentielles en matière budgétaire,

- etc.

Mais il faut aller au-delà de cecynisme révoltant. Il faut examiner de près cette affirmation,véhiculée par l'attribution de ce Prix, selon laquelle laconstruction européenne aurait installé la paix sur le continenteuropéen. Cette affirmation doit être étudiée avec beaucoup deprécision car il s’agit de l’un des arguments les plus efficacesde la propagande européiste.

Non,la paix en Europe ne doit rien à l'Union européenne

Tirantparti de ce qu’il n’y a pas eu de conflit armé, en effet, entrela France et l’Allemagne depuis 1945, la propagande européistenous assure que cette situation heureuse découle indubitablement dela construction européenne et que celle-ci ne saurait donc êtreremise en question, sauf par de dangereux va-t-en guerre.

Pourbeaucoup de Français, cet argument selon lequel « l’Europe,c’est la Paix » est d’autant plus intimidant qu’il sembleincontestable. Il joue même un rôle décisif pour les Français quiont personnellement des souvenirs d’enfance de la Seconde Guerremondiale. Comme l’ont révélé les sondages post-électorauxeffectués par tranche d’âge après le référendum de 2005,l’argument de la paix explique principalement pourquoi ce sont lesélecteurs de plus de 60 ans – et davantage encore ceux âgés deplus de 70 ans – qui ont été les seuls à voter majoritairementen faveur de la Constitution européenne.

Pourtant,cet argument selon lequel « l’Europe,c’est la Paix »est à la fois faux et très dangereux. Et l’UPR tient nonseulement à ne pas le passer sous silence mais elle tient par-dessus tout à en expliquer la fausseté. Car, comme bien souvent dans l ’histoire des hommes, une construction politique préten dument porteuse de paix est en train de nous conduire à la guerre.

Examinons pourquoi.

Laconstruction européenne n’a été pour rien dans le maintien de lapaix en Europe depuis 1945

Contrairementà ce qu’assène la propagande, la construction européenne n’aété pour rien dans le maintien de la paix sur le continent européendepuis 1945 (plus exactement dans sa partie occidentale, car lecontinent a connu plusieurs conflits très meurtriers dans l’ancienneYougoslavie).

Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ?

Toutd’abord la simple chronologie des faits.

En effet, si la fameuse Déclaration Schuman date du 9 mai 1950, le Traité de Romen’a été signé quant à lui que le 25 mars 1957 et les institutions communautaires ne se sont mises en place que très progressivement ensuite. Ce simple rappel des dates a une conséquence logique immédiate : si la paix a prévalu entre 1945 et,disons, le début des années 1960, il est tout simplement impossible d’en attribuer le bénéfice à quelque chose qui n’existait pas.

Ainsi,ce n’est pas grâce à la CECA balbutiante ou au Traité de Rome,puisqu’il n’existait pas, que le blocus de Berlin de 1953 ou quel’insurrection hongroise de 1956 n’ont pas dégénéré en conflit mondial. Si la France et l’Allemagne ne sont pas entrées en guerre l’une contre l’autre pendant les années 50, c’est parce que ce n’était tout simplement pas le sujet du moment, loin s’en faut. La guerre qui menaçait d’ensanglanter l’Europe ne risquait pas d’opposer les deux rives du Rhin mais le campoccidental sous influence américaine et le camp socialiste sous influence soviétique.

Or,ce qui a préservé la paix porte un nom : l’équilibre de laterreur. C’est-à-dire la perspective d’une « destructionmutuelle assurée » – c’était le nom même du conceptstratégique (« MAD » pour « MutualAssured Destruction »en anglais) entre les troupes de l’OTAN et celles du Pacte deVarsovie -, à l’issue d’une apocalypse nucléaire quiaurait anéanti le continent et sans doute même la planète entière.

Ainsidonc, et l’on se sent presque gêné de devoir le rappeler tant lapropagande européiste a occulté la réalité des faits, si lapaix a prévalu entre 1945 et la chute du Mur de Berlin en 1991,c’est parce que l’Europe était, de part et d’autre du rideaude fer, armée jusqu’aux dents. C’est une triste réalité maiselle est indéniable : ce sont les bombes thermonucléaires, lessous-marins lanceurs d’engins, les forces aériennes stratégiqueset les missiles balistiques ou de croisière, qui ont assuré la paixen Europe. Ce ne sont pas les montagnes de paperasses destechnocrates de la Commission de Bruxelles visant à harmoniserl’éclairage des voitures ou le pourcentage de matières grassesdans le beurre de cacao…

D’accord.Mais maintenant ? Eh bien maintenant, il faut regarder le mondetel qu’il est en 2012 et non pas le monde tel qu’il était il y acinquante ou cent ans.

-Exercice "FIESOLE 2009" de l'EUROFOR en Italie. Desmilitaires de 5 pays membres de l'UE, réunis dans l'EUROFOR,s'entraînent à d'éventuelles « opérations destabilisation » de l'Alliance Atlantique : il s'agit enfait d'opération de déstabilisation ou de guerres d'agressionsprédatrices -

Lestrois évolutions majeures de l’Occident depuis 1945

Troisévolutions structurelles extrêmement puissantes se sont imposéesen Europe occidentale depuis la fin du second conflit mondial.

1.– Première évolution majeure : la fin des guerres classiquesentre pays développés

Lapremière de ces évolutions concerne la fin des guerres classiquesentre pays développés.

L’histoire européenne a étémarquée, depuis la Renaissance, et surtout depuis la Guerre deTrente Ans et le Traité de Westphalie de 1648, jusqu’en 1945, parla guerre classique, c’est-à-dire des conflits opposant les arméesd’État à État (armées de mercenaires d’abord, régulièresensuite).

Or ce type de conflits classiques tend désormais àdisparaître, sinon de toute la surface de la planète, du moins detous les pays très développés.

Pourquoi ? Pas du toutsous l’effet des institutions communautaires. D’ailleurs, lesFrançais envisagent-ils davantage de faire la guerre à la Norvègequ’à la Finlande parce que la première n’est pas dans l’Unionalors que la seconde l’est ? Évidemment non.

Autreexemple : un coup de chasse-mouche du dey d’Alger contrel’envoyé de Charles X avait été un motif jugé suffisant pourque la France intervienne militairement en Algérie en 1830. Mais, unsiècle et demi après, le gouvernement français n’a jamais mêmesimplement envisagé d’envoyer des soldats français en Algériepour empêcher qu’un nombre significatif de nos compatriotes s’yfassent assassiner pendant les années 1980 et 1990. L’Algérien’étant pas dans l’Union européenne, ce refus françaisd’entrer en guerre, si exactement contraire à ce que futl’attitude française en 1830, tient donc à des causes qui n’ontrien à voir avec la construction européenne.

Quelles sontces causes ?

Sila guerre classique d’État à État tend à s’éteindre dansl’ensemble des pays développés, c’est essentiellement sous ledouble effet :

d’unepart d’un profond changement des mœurs, découlant de la haussedes niveaux de vie et de la généralisation de l’éducation,

d’autrepart de la généralisation des moyens de communication visuels etinstantanés : la télévision, puissamment relayée désormaispar Internet.

LesÉtats-Unis ont perdu la Guerre du Vietnam en 1975, d’abord etavant tout parce que le peuple américain ne supportait plus de voirles appelés du contingent mourir en direct sur le petit écran jouraprès jour, et que la conscience universelle n’aurait pas toléréque Washington usât de l’arme nucléaire dans ce cas.

C’estl’instantanéité et l’omniprésence de l’information qui rendla guerre classique de plus en plus inacceptable aux yeux desopinions publiques des pays développés, et nullement lesinstitutions bureaucratiques de Bruxelles.

Cetétat de fait entraîne deux conséquences majeures :

a)l’apparition de guerres nouvelles et d’un type inconnu entre lespays développés

Lapremière conséquence, c’est que les États développés nepeuvent plus réellement se faire de guerre classique entre eux. Celane signifie hélas pas qu’ils ne se font plus la guerre du tout !Cela signifie seulement que les guerres qu’ils se livrent sontd’une toute autre nature que les guerres classiques.

Désormais,les guerres entre pays développés sont beaucoup plus sournoises.Elles se font de façon invisible pour l’homme de la rue : iln’y a plus de déclarations de guerre, les armements classiquesn’apparaissent plus, les destructions matérielles et humaines sontdevenues très faibles.

Les guerres du XXIe siècle usentd’autres moyens, beaucoup plus perfides et sophistiqués :

-leurs armes sont les médias, les campagnes de propagande, lesopérations de désinformation, les manipulations psychologiques, lesactes terroristes à la paternité douteuse ;-leurs cibles sont les cerveaux de chaque individu, leur mise enconditionnement pour accepter des évolutions et des prises decontrôle souvent bien plus totales que ce à quoi parvenaient lesguerres classiques d’autrefois.

C’esten pensant à ce nouveau type de « guerre inconnue », deguerre du XXIe siècle, que FrançoisMitterrand alivré, dans le testament politique qu’il a confié au journalisteGeorge Marc Benamou quelques semaines avant sa mort, ces terriblesphrases que j’évoque dans certaines de mes conférences :

« LaFrance ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique.Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique,une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs lesAméricains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partagesur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente,sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! »

(Source :Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou – Date depublication : 27/1/1997 – Editeur : Plon –Omnibus).

b)– la relégation des guerres classiques dans des zonespériphériques et hors du champ des médias

Laseconde conséquence, c’est que lorsque les pays très développésont encore recours à des interventions militaires, ils ne le fontdésormais que dans des zones périphériques du monde, éloignéeset difficiles d’accès pour les médias, et sous des contraintestrès fortes : en n’utilisant plus de conscrits mais une arméede métier, en ayant pour objectif le « zéro mort » pourleurs propres soldats, donc en privilégiant les bombardementsaériens aux opérations terrestres, en visant à ce que le conflitsoit le plus bref possible, et enfin en verrouillant le plus possiblela couverture de presse.

C’estce type de guerre qui se déroule dans plusieurs régions du monde,et notamment en Afghanistan, en Irak, ou en Libye, où les arméesdes pays membres de l’Union européenne ont été ou sontd’ailleurs très largement engagées, sous couvert d’opérationsde l’OTAN.

2.– Deuxième évolution majeure : le déclin du taux denatalité dans les pays d’Europe

Ladeuxième évolution structurelle concerne le déclin du taux denatalité dans les pays d’Europe, qui entraîne depuis des annéesun vieillissement accéléré des populations.

Cette évolutionest tout spécialement spectaculaire en Allemagne puisque l’un desscénarios démographiques probables envisage que l’Allemagne perde13,7 millions d’habitants d’ici à 2050, et cela malgrél’immigration annuelle massive de 100 000 personnes. En 2050, lespersonnes de plus de 60 ans représenteraient plus de 40 % de lapopulation allemande et seraient presque trois fois plus nombreusesque les moins de 20 ans. (source : article « Démographiede l’Allemagne » dans Wikipédia).

Cesdonnées démographiques sont capitales car tous les historienssavent que les guerres naissent très généralement entre des zonespauvres enregistrant une forte croissance de leur population et deszones riches de faible pression démographique. De ce point de vue,quel historien ou spécialiste des conflits peut sérieusement croireque la guerre est plausible entre les pays de l’ouest européen,alors que ceux-ci sont menacés de dénatalité et que les personnesâgées y sont d’année en année plus nombreuses ?

3.– Troisième évolution majeure : la démographie des pays dusud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique)

Enfin,la troisième évolution structurelle concerne justement ladémographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb etAfrique), ainsi que, de façon plus éloignée géographiquement,celle du sous-continent indien.

Pourles raisons que l’on vient de rappeler, tout spécialiste sérieuxne peut pas ignorer que la disparité des situations démographiqueset économiques entre les deux rives de la Méditerranée constituele principal risque de guerre pour l’Europe dans les décennies quiviennent.

Or, et c’est là la tragique ruse de l’Histoire,le principe même de la construction européenne consiste précisémentà repousser les pays du Maghreb et d’Afrique à l’extérieur dupérimètre européen (la candidature du Maroc à l’entrée dansl’Union européenne ayant d’ailleurs été officiellementrejetée).

Les européistes peuvent évidemment rétorquer queles pays du Maghreb ou d’Afrique n’ont pas leur place dans une« construction européenne ».

Maiscette réponse fait comme si la définition purement conventionnellede ce que sont des continents devait primer sur une réflexion sagesur ce qu’il convient de faire pour préserver la paix des futuresgénérations des deux côtés de la Méditerranée.

CONCLUSION :Par son principe même, l'Union européenne nous conduit tout droit àla théorie du "Choc des Civilisations"

Enréalité, ce raisonnement cynique et dur des européistes prouve enquoi l’Europe, loin de nous assurer la paix, est au contraire entrain de nous amener la guerre.

Si les européistescroyaient sincèrement que ce sont les dizaines de milliers de pagesde directives d’harmonisation émanant de la Commission deBruxelles qui ont empêché une nouvelle guerre en Europe depuis undemi-siècle, alors ils devraient logiquement proposer d’intégrerau plus vite les pays du sud dans cette construction politique censéegarantir la paix.

En rejetant au contraire ces pays, ils fontla preuve de leur terrible inconséquence et ils révèlent à leurcorps défendant que la construction européenne n’est bien qu’uneopération conçue depuis des années à Washington pour faire del’Europe un glacis géostratégique américain. Une opération quiprésente toutes les allures d'un apartheid au niveau planétaire,distinguant les pays en deux catégories : les servietteseuro-atlantistes d'un côté, et les torchons de l'autre côté.

Cetasservissement politique nous conduit donc tout droit au Choc desCivilisations, théorisé précisément par Washington.

En accordant le Prix Nobel de la Paix à l'Union européenne, qui n'est que la face civile d'une médaille dont la face militaire s'appelle OTAN, M. Jagland et ses commanditaires viennent d'accorder le Prix Nobel de la Paix à la pensée et à la stratégie les plus inquiétantes et les plus dangereuses pour la paix du monde.

FA

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GuyMoquette Membre 1 651 messages
Baby Forumeur‚
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Pleins de vérités que peu de gens boiront (voir ma signature)

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