Un Rothko vandalisé par amour de l'art ?

Un Rothko vandalisé par amour de l'art ?

Une toile a été taguée au feutre noir dimanche. Le coupable se revendique artiste.

Une photographie de la "signature" a été mise en ligne dimanche sur Twitter. © DR

L'histoire pourrait être sinon banale, du moins connue : un fou entre dans un musée armé d'un stylo, d'une masse, d'un pic à glace ou d'un pot de peinture et, pour une raison qui lui appartient, vandalise une oeuvre d'art. Ce qui s'est produit dimanche à la Tate Modern de Londres sort pourtant de l'ordinaire. Car la personne qui a tagué la toile de Rothko Black on Maroon serait elle-même artiste et aurait utilisé l'oeuvre comme un support pour faire connaître son propre travail.

Selon Tim Wright, un témoin de la scène interrogé par le Telegraph, l'homme - semble-t-il âgé d'une petite trentaine d'années, tatoué sur la nuque, et très calme - aurait longuement regardé l'oeuvre avant de l'approcher et d'inscrire au feutre noir, en bas à gauche : "Vladimir Umanets, a potential piece of yellowism" ("Vladimir Umanets, une possible oeuvre de yellowism"). "Nous avons entendu le bruit d'un stylo sur une toile, explique Tim Wright. Nous avons regardé autour de nous, mais il avait presque fini son tag quand nous l'avons découvert." Le jeune homme court alors alerter la sécurité. Lorsque les agents arrivent, le mal est fait et le coupable a disparu.

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Bonjour David,

C'est impressionnant comment les gens peuvent réagir et penser que les choses leur sont dues.

Après, à savoir si cela n'est pas une détérioration, pour ma part, il a touché à l'art, dirais-je l'instant imaginaire d'une tierce personne.

S'il avait besoin de s’extérioriser ou de s'affirmer, il aurait pu prendre une toile et faire en sorte de s'y faire comprendre à sa manière.