Tesson : et si on parlait de l'argent public !

Tesson : et si on parlait de l'argent public !

Les riches sont pointés du doigt, mais on est beaucoup plus discrets sur les abus et les extravagances de l'État et des collectivités locales...

Photo d'illustration © AFP

Puisque le mot d'ordre est aux économies, puisqu'il y va de l'intérêt national, puisque la stigmatisation de l'argent est le sujet du jour, puisque la chasse aux riches est ouverte, parlons-en. C'est l'argent privé qui est en procès depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir. Et si on parlait de l'argent public ?

Un livre à paraître de René Dosière, député de gauche qui, depuis des dizaines d'années, s'évertue à dénoncer les gaspillages de l'État et des collectivités, fait de nouveau et opportunément la vérité sur cette question. En même temps, une édifiante enquête parue dans le numéro du Point la semaine dernière apporte des révélations sur la dilapidation des fonds publics par les collectivités régionales et locales, notamment en matière d'effectifs, d'investissements somptueux d'une utilité contestable, ou encore de frais de représentation... Ne nous faisons pas d'illusions : pas plus que le rapport annuel de la Cour des comptes, ces documents n'auront le moindre effet.

L'État français fonde en effet son autorité sur la puissance d'une administration hypertrophiée, dans une relation perverse et objectivement complice entre pouvoir central et pouvoirs régionaux et locaux, cette collusion atteignant son paroxysme lorsque ceux-ci et celui-là ont la même couleur politique, ce qui est le cas actuellement. Le système est mafieux, gauche et droite se passant le relais au gré des alternances électorales. Seule une radicale réforme de l'État y mettrait fin. Cette hypothèse apparaît comme une utopie dans ce pays pétrifié.

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Quel dommage que cette raclure de pseudo-journaliste, au lieu de s'en tenir au sujet vienne en profiter pour chialer sur les pov'ultra-riches maltraités.

L'article est bon pour les chiottes mais je lirait le livre de Dosière avec intérêt.

Toute vérité n'est pas bonne à dire parait-il ! De plus, c'est certain que celà ne va pas plaire du tout à ceux qui bénéficient "plein pot" de cet argent public. Entre les élus, les agents des fonctions publiques et territoriales, et même des entreprises qui passent les marchers...va y avoir du sport...mais faisons confiance aux politiques qui vont prendre le problème à bras le corps pour dévier les péoccupations des électeurs sur d'autres sujets...