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28 août 1947. Le taureau Islero porte la dernière estocade au torero Manolete. Olé !


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28 août 1947. Le taureau Islero porte la dernière estocade au torero Manolete. Olé !

Gloire au champion de l'élevage Miura, qui réussit la mise à mort du plus célèbre matador espagnol, le triste Manolete.

manolete-torero-taureau-658432-jpg_455623.JPG Manolete, l'un des plus grands toreros du XXe siècle, meurt le 28 août 1947. © DR

Si les taureaux pouvaient ériger des statues à leurs héros, ils en consacreraient une à Islero, qui a mis hors d'état de nuire un des plus célèbres matadors du XXe siècle, Manolete ! La scène se passe dans les arènes de Linares, une petite ville du sud de l'Espagne. L'affiche de la corrida du 28 août 1947 est exceptionnelle : les champions de la très célèbre ganadería (élevage de taureaux) de don Eduardo Miura ont invité à toréer deux des plus grands matadors de l'époque : Manolete, 30 ans, et Luis Miguel Dominguín, 21 ans, à l'orée de sa carrière. Le troisième matador est Gitanillo de Triana (Rafael Vega), qui, lui aussi, a quelques dizaines de taureaux sur la conscience.

Le paso débute à 17 heures. Les trois toreros saluent la présidence et les 10 500 spectateurs. Comme à son habitude, Manuel Laureano Rodríguez Sánchez, dit Manolete, fait triste figure. À 30 ans, il en paraît 40. C'est le Buster Keaton des arènes. Ce qui ne l'a pas empêché de révolutionner la tauromachie, en privilégiant les mouvements très esthétiques de la cape. Cet après-midi, il porte un habit de lumière rose saumon et or. À l'inverse, le jeune Dominguín rayonne de fierté, bien décidé à en remontrer à son aîné. C'est lui la future star, dans son habit vert et or ! Dans leurs box, les taureaux ricanent. Ils savent que les véritables stars, ce sont eux. Ils n'ont pas besoin de paillettes pour briller, ni de toutes ces simagrées. Ils mourront avec fierté, et, avec un peu de réussite, l'un d'entre eux parviendra à accrocher les deux oreilles et la queue d'un des toreros. Le plus heureux des taureaux ce jour-là est Islero car, normalement, il ne devait pas entrer en scène à Linares, mais Manolete l'a préféré à un de ses camarades d'élevage.

Malin et redoutable

Le premier torero est lâché dans l'arène, c'est Gitanillo. Peu après, le taureau le rejoint, aveuglé par le soleil, et reste un instant immobile avant de foncer vers l'ombre humaine. En moins d'un quart d'heure l'affaire est expédiée. 1 à 0 en faveur des matadors. Le deuxième taureau se retrouve face à Manolete, qui en deux passes et trois mouvements l'expédie dans un autre monde d'un maladroit bajonazo. Ce qui signifie qu'il a planté son épée trop bas dans le flanc de l'animal, et cela lui vaut les sifflets de la foule. 2 à 0. C'est au tour du troisième taureau d'affronter le jeunot Dominguín, qui virevolte gracieusement dans l'arène avant d'achever son rude adversaire. 3 à 0. Le quatrième taureau revient à Gitanillo, qui sort une fois de plus vainqueur de la confrontation. 4 à 0. C'est alors qu'entre en piste la star de la corrida : Islero. C'est un taureau de l'élevage Miura de 500 kilos. Ce n'est donc pas un monstre, mais il est suffisamment malin pour être redoutable. Ses cornes menaçantes pointent vers l'avant.

Durant le passage de cape, Islero teste Manolete. Il lui fait comprendre qu'il n'est pas du genre bourrin à foncer tête baissée sur la muleta. Et puis pas question de venir au centre de l'arène. Peu à peu, les deux adversaires se prennent au jeu. Islero frôle le matador pour lui donner des sueurs froides. Bientôt, c'est au tour des picadors d'entrer en scène. Ceux-ci, du haut de leurs chevaux, sont chargés de fatiguer et de faire baisser la tête du taureau en lui fichant leurs piques dans le garrot. Islero connaît la chanson, il fait mine de paraître affaibli pour que les picadors disparaissent de la piste. Puis le tercio de banderilles est vite expédié sous les sifflets du public.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 038 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Ce sont des choses qui arrivent, dans le métier.

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Membre, 118ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 118ans‚
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et son concurrent Dominguin, l'homme qui a répondu à Franco : excellence, dans la famille, tout le monde est communiste.

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Membre, Posté(e)
Banni. Membre 182 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je vous jure que j'essaie d'avoir de la peine pour Manolete, mais je n'y arrive pas... Désolé.

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