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Le cinéma indépendant


Fuel4Life

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Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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Une programmation ambitieuse, des animations originales, un parrain de prestige en la personne d’Olivier Assayas, une équipe renforcée, des partenariats bien pensés et une communication soignée : pour sa première édition, le festival international du film indépendant de Bordeaux entend frapper un grand coup. Affectueusement abrégé « Fifib » par les organisateurs et les parties prenantes, l’évènement relève le délicat pari de réunir amateurs, spécialistes, grand public et professionnels de ce cinéma indépendant dont les formes et les portées diverses font toute la richesse.

Né à l’origine de la passion et de l’enthousiasme de Pauline Reiffers et Johanna Caraire, les deux fondatrices de l’association « Semer le doute », le festival qui se déroulera durant la première semaine du mois d’octobre prochain est l‘aboutissement d’un travail de plusieurs années. Respectivement présidente et directrice du festival, les deux jeunes femmes ont réussi le tour de force de s’entourer d’une équipe de haut niveau, dont Léo Soésento, journaliste cinéma aux « Inrocks » et directeur artistique du festival, et Olivier Assayas, réalisateur référence du cinéma « indé » et parrain de l’évènement. L’ancrage local et l’implication des acteurs bordelais sont également très forts puisque le festival n’est pas centralisé et se déploiera sur l’ensemble des lieux phares de la culture bordelais : le TNBA, l’UGC, l’Utopia, la caserne Niel, le Rocher de Palmer ou encore la maison éco-citoyenne, qui accueillera le village du festival pendant tout la durée de ce dernier.

« Un regard différent »

Au-delà des 8 longs-métrages engagés dans la compétition officielle, dont la programmation et la composition du jury seront dévoilées le 4 septembre, et des séances dédiées à l’Américain Jonathan Caouette, invité d’honneur et réalisateur incontournable du cinéma indépendant, la dimension professionnelle et l’éducation à l’image sont également mises en avant. Ainsi, à travers des partenariats avec le Conseil Général de la Gironde, la FEPPIA (Fédération des Éditeurs et Producteurs Phonographiques Indépendants d’Aquitaine), l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), l’agence ECLA (Ecrit Cinéma Livre Audiovisuel) et le mouvement Kino, des journées d’initiation aux activités de projection, de réalisation et de critique cinématographique seront organisées, tout comme des rencontres entre professionnels du cinéma et réalisateurs amateurs autour de la valorisation du cinéma indépendant et de ses circuits de diffusion. «Le cinéma indépendant, ce n’est pas seulement un sujet du bac. » explique Léo Soésanto, « En Occident, c’est un cinéma qui n’a pas de prétention commerciale, ailleurs c’est un cinéma qui s’élève contre un régime politique ou qui aborde un tabou de la société. C’est toujours un regard un regard différent, mais il y a autant de définitions que de cultures. Le festival s’attachera à couvrir tous les visages de ce cinéma.» promet le directeur artistique, cachant difficilement son impatience.

Alors voilà, j'avais envie de découvrir ou de redécouvrir suite à une conversation passionnante, le cinéma indépendant, tous ces films dont on parle peu à coté des grandes productions américaines ou françaises qui font la une des salles, faire une place de choix à ces oeuvres internationales qui nous font porter un regard différent sur notre monde.

Donc en lisant l'annonce de ce premier festival à Bordeaux, j'ai eu envie d'ouvrir un topic dédié à ce cinéma, aux films qu'on a envie de voir, de parler de ceux que l'on a vu et aimer ou pas, de parler des réalisateurs, des acteurs.... Bref le thème est vaste et j'espère que passionnés, connaisseurs et novices viendront échanger ensemble sur ce topic.

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Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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FESTEN

festen.jpg

Festen est un film danois réalisé par Thomas Vinterberg sorti en 1998, et le premier film labellisé Dogme95.

Il reçoit le Prix du Jury au festival de Cannes en 1998.

Synopsis

Helge fête ses 60 ans. À cette occasion il invite toute sa famille dans une grande maison. Au cours de la soirée, certaines vérités difficiles à entendre sont révélées.

Au cour du dîner, le fils aîné, Christian, est invité à dire quelques mots sur sa sœur jumelle Linda, morte un an auparavant. Il révèle alors devant tous les invités que, durant son enfance, son père abusait de lui et de sa sœur jumelle.

Le dîner se poursuit, le reste de la famille ayant fait comprendre à tous que Christian mentait. Celui-ci revient à table et accuse son père d'être responsable de la mort de sa sœur, et sa mère de n'avoir rien dit alors qu'elle avait surpris son mari en plein viol. Il est alors jeté dehors par son frère Michael, aidé de deux invités. Aidé par le chef cuisiner, son ami d'enfance, et par les serveuses, il rejoint le dîner. L'une des serveuse, Pia, qui entretient une relation avec Christian, a trouvé une lettre que Linda avait laissée avant son suicide dans les affaires de l'autre sœur de Christian, Hélène, qui avait découvert ce message peu de temps auparavant.

Christian rend la lettre à sa sœur, qui la lit devant tous les invités. Elle y raconte que son père la violait quand elle était enfant. Les invités comprennent alors que Christian disait la vérité.

Pendant la nuit, Michael va voir son père, le menace et lui interdit d'approcher ses enfants. Le lendemain, tout le monde prend son petit déjeuner quand le père arrive à table et annonce qu'il reconnait que ce qu'il a fait à Christian et Linda est impardonnable, et qu'il a conscience que les invités présents ne voudront plus jamais le voir, mais que malgré tout il aimera toujours ses enfants, puis quitte la table.

Fiche technique

Titre : Festen

Réalisation : Thomas Vinterberg (non crédité, comme l'exige le Dogme95)

Scénario : Thomas Vinterberg et Mogens Rukov

Musique : Lars Bo Jensen

Pays d'origine : Drapeau du Danemark Danemark

Langue originale : danois

Date de sortie : 1998

Genre : drame

Durée : 105 minutes

Format : Couleur - 1,33:1 - Dolby SR - video PAL

Distribution

Ulrich Thomsen : Christian Klingenfeldt

Henning Moritzen : Helge Klingenfeldt, le père

Thomas Bo Larsen : Michael, le frère

Paprika Steen : Hélène, la sœur

Birthe Neumann : la mère

Trine Dyrholm : Pia, serveuse et amante de Christian

Helle Dolleris : Mette, la femme de Michael

Therese Glahn : Michelle, la maîtresse de Michael

LE DOGME 95

Le Dogme95 est un mouvement cinématographique lancé en 1995 par des réalisateurs danois sous l'impulsion de Lars von Trier et de Thomas Vinterberg.

Le Dogme95 est lancé en réaction aux superproductions anglo-saxonnes et à l'utilisation abusive d'artifices et d'effets spéciaux aboutissant à des produits formatés, jugés lénifiants et impersonnels. Le but du Dogme95 est de revenir à une sobriété formelle plus expressive, plus originale et jugée plus apte à exprimer les enjeux artistiques contemporains. Dépouillés de toute ambition esthétique et en prise avec un réel direct, les films qui en découlent cristallisent un style vif, nerveux, brutal et réaliste, manifesté généralement par un tournage entrepris avec une caméra 35mm portée au poing ou à l'épaule et avec improvisation de plusieurs scènes.

Les promoteurs du Dogme95, n'appliqueront jamais totalement ces principes, en particulier le dixième, mais tenteront de s'en approcher le plus possible. Un label « officiel » estampille les films répondant suffisamment aux critères du manifeste.

Le « Vœu de chasteté » du Dogme95

Vœu de chasteté

Je jure de me soumettre aux règles qui suivent telles qu'édictées et approuvées par Dogme 95

1. Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être amenés (si on a besoin d'un accessoire particulier pour l'histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent).

2. Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu'elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).

3. La caméra doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve; le tournage doit se faire là où le film se déroule).

4. Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n'est pas acceptable. (S'il n'y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra).

5. Tout traitement optique ou filtre est interdit.

6. Le film ne doit pas contenir d'action de façon superficielle. (Les meurtres, les armes, etc. ne doivent pas apparaître).

7. Les détournements temporels et géographiques sont interdits. (C'est-à-dire que le film se déroule ici et maintenant).

8. Les films de genre ne sont pas acceptables.

9. Le format de la pellicule doit être le format académique 35mm.

10. Le réalisateur ne doit pas être crédité.

De plus je jure en tant que réalisateur de m'abstenir de tout goût personnel. Je ne suis plus un artiste. Je jure de m'abstenir de créer une « œuvre », car je vois l'instant comme plus important que la totalité. Mon but suprême est faire sortir la vérité de mes personnages et de mes scènes. Je jure de faire cela par tous les moyens disponibles et au prix de mon bon goût et de toute considération esthétique.

Et ainsi je fais mon Vœu de Chasteté

Copenhague, Lundi 13 mars 1995

Au nom du Dogme 95

Lars Von Trier, Thomas Vinterberg »

Filmographie

Avec leur labellisation, les films sont numérotés :

1 Festen de Thomas Vinterberg

2 Les Idiots (Idioterne) de Lars von Trier

3 Mifune de Søren Kragh-Jacobsen

4 The King is Alive de Kristian Levring

5 Lovers de Jean-Marc Barr

6 Julien Donkey-Boy de Harmony Korine

7 Interview de Daniel H. Byun

8 Fuckland de Jose Luis Marques

9 Babylon de Vladan Zdravkovic

10 Chetzemoka's Curse de Rick Schmidt, Maya Berthoud, Morgan Schmidt-Feng, Dave Nold, Lawrence E. Pado, Marlon Schmidt et Chris Tow

11 Diapason de Antonio Domenici (Italie)

12 Italian for Beginners de Lone Scherfig

13 Amerikana de James Merendino

14 Joy Ride de Martin Rengel

15 Camera de Rich Martini

16 Bad Actors de Shaun Monson

17 Reunion de Leif Tilden

18 Et Rigtigt Menneske d'Åke Sandgren

19 Når Nettene Blir Lange de Mona J. Hoel

20 Strass de Vincent Lannoo

21 En Kærlighedshistorie d'Ole Christian Madsen

22 Era Outra Vez de Juan Pinzás

23 Resin de Vladimir Gyorski

24 Security, Colorado d'Andrew Gillis

25 Converging With Angels de Michael Sorenson

26 The Sparkle Room d'Alex McAulay

27 Come Now

28 Open hearts de Susanne Bier

29 The Bread Basket de Matthew Biancniello

30 Dias de Boda de Juan Pinzás

31 El Desenlace de Juan Pinzás

32 Se til venstre, der er en Svensker de Natasha Arthy

33 Residencia d'Artemio Espinosa Mc.

34 Forbrydelser d'Annette K. Olesen

35 Cosi x Caso de Cristiano Ceriello

36 Amateur Dramatics de Uncredited

37 Gypo de Jan Dunn

38 Mere Players de Julien Amyot

39 El ultimo lector de Sergio Marroquin

40 Lazy Sunday Afternoon de Joe Martin

41 Lonely Child de Pascal Robitaille

42 DarshaN de Travis Pearson

43 11:09 d'Adam Wolf

44 Vince Conway de Matthew Pattison

45 Regret Regrets de Taylor Hayden

46 Perspective de Luca Salvatori

47 Godinne van die Grondpad de Pieter Lombaard

48 Gilles Sucks de Michelle

49 Michelle, Gilles, Kim de Michelle

50 Autobahne de Levent Türkan

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Membre, Too old to die young, 51ans Posté(e)
Rob Gordon Membre 4 731 messages
51ans‚ Too old to die young,
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Je l'ai vu il y a quelques années et j'avais vraiment aimé. La personne qui était avec moi ce jour n'avait pas du tout apprécié à la fois le fond et la forme, la caméra DV, la mise en scène trop brute.

Ce ne fut pas mon cas car j'ai pris ça comme un choc et découvert une autre façon de filmer et montrer un drame familial.

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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Oui , c'est un des premiers films indépendant que j'ai vu conseillé par un ami et c'était un choc, une révélation, moi qui ne voyait que les blockbusters américains.

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Membre, Too old to die young, 51ans Posté(e)
Rob Gordon Membre 4 731 messages
51ans‚ Too old to die young,
Posté(e)

Je me permets d'évoquer un de mes films indépendants préférés :)

Cette critique en anglais résume tout ce que je pense de Buffalo '66 et plus bas on peut en savoir bien plus et en français.

Get it straight - Vincent Gallo doesn't give a f--k what you

think about his movie. It's brilliant, and if you can't see that then

it's your own tough luck. He's so fiercely independent he uses Yes on

the soundtrack. And you know what? He's absolutely right. This film is

a mini masterpiece. Using only a small but highly talented crew and

cast, he bombards us with belligerent, unlikeable characters for 100-odd

minutes, and manages to make the most saccharine of endings - about

the power of love, of all things - appetising. A beautifully balanced

debut from a precocious talent - surely what indie is all about?

http://www.filmsite.org/independentfilms.html

Buffalo ‘66

Etats-Unis, 1998

De Vincent Gallo

Scénario : Vincent Gallo, Alison Bagnall

Avec Vincent Gallo, Christina Ricci, Ben Gazzara, Mickey Rourke, Rosanna Arquette, Jan-Michael Vincent, Angelica Huston, Kevin Pollak

Photo : Lance Acord

Musique : Vincent Gallo

Durée : 1h40

A peine sorti de prison pour un larcin misérable, Billy Brown doit tenir tête à ses parents qui le croient marié. Pour leur prouver qu’il n’est pas un simple bon à rien, mais un homme civilisé, bien sous tous rapports, Billy kidnappe la première danseuse de claquettes venue, et l’oblige à se faire passer pour son épouse.

PITRERIES ET DOUX MENSONGES 2.jpgBilly Brown est un homme formidable. Les amis d’enfance lui envient son épouse délicieuse, le voisinage entier jalouse ses parents indulgents, la terre miséricordieuse bénit le jour de sa naissance. Le soleil chante, les abeilles butinent. La vie vaut la peine d’être vécue. Oh happy days… Paul Léger est un imitateur hors pair, cinéphile jusqu’au bout des oreilles, Cary Grant du dimanche, catalogue vivant du septième art. Entre Billy et Paul, le freluquet encore flou d’Arizona Dream s’insère un troisième larron, Vincent Gallo. C’est en 1988 que l’autodidacte, acteur, photographe et peintre, rédige la première mouture du scénario de Buffalo ‘66. Billy Brown est décrit comme une mauvaise farce cavalant après la reconnaissance parentale. Mais à une promesse de vie moyenne d’Américain moyen, Gallo lui avait préféré un fantasme à plus grande échelle, celui de star de cinéma. En 1991, Emir Kusturica choisit Nicolas Cage pour le rôle de Paul Léger, hurluberlu obnubilé par Elvis Presley. Frais rescapé de Sailor et Lula et de sa collection de vestes en croco, Cage décline l’invitation par peur de la redite. Kusturica se tourne alors vers Vincent Gallo. Peu optimiste quant à son avenir de scénariste, la jeune recrue récupère l’idée maîtresse de son script pour façonner son personnage. Billy Brown et sa monomanie comique palpitent déjà derrière Paul Léger.

PROMESSES EVANOUIES

1.jpgMalgré les évidentes connexions avec son vécu, Buffalo ‘66 ne devait pas être le film de Vincent Gallo. Le chef tatillon avait envisagé Viggo Mortensen, l’un des rares acteurs qu’il estime, dans le rôle de l’enfant maudit. Une figure pas si éloignée de Frank Roberts l’écorché vif d’Indian Runner, le premier long métrage de Sean Penn. Mais l’acteur ne peut se libérer de ses engagements. La mise en scène devait être confiée à Monte Hellman. Peine perdue, aucun producteur ne souhaite verser un kopeck sur un nom si peu couru. Une amie providentielle se propose de corriger les premières épreuves du bébé, en échange de quoi elle prendrait les commandes du tournage. Vincent Gallo flaire la débâcle. L’heure est venue de prendre congé de tout ce beau monde. Ainsi naît la légende du Narcisse mégalomane qui se lance dans une entreprise plus harassante que jamais. "Si je ne lis pas les scénarii des autres, ce n'est pas par narcissisme, c'est que je n'ai pas l'énergie nécessaire pour comprendre quelque chose d'étranger, qui dépasse ma propre expérience. J'ai été élevé dans une famille sans éducation où personne ne lisait" (extrait de la conférence cannoise, 2003). Vincent Gallo est allergique aux entremetteurs, les seconds couteaux se méfient de lui. La suspicion est de bonne guerre. Berceuse nostalgique et maîtrisée de bout en bout, Buffalo ‘66 en sort intact et immaculé.

J’AI HORREUR DE L’AMOUR

3.jpgLes cadres pointilleux de Buffalo ‘66 rappellent le quadrillage des cahiers pour enfants. Vincent Gallo décompose le plan, y épingle des lambeaux de souvenirs, tend l’escabeau à ses décrocheurs d’étoiles. Une piste de bowling se métamorphose en scène de cabaret, un gramophone réveille la fibre musicale d’un père négligent. La photo granuleuse de Lance Acord (Lost in Translation) s’accorde aux façades inhospitalières de la ville de Buffalo. Mésestimé, blessé dans son orgueil (le garnement est accouché dans l’urgence et fait rater à sa mère un match d’envergure), Billy Brown redevient face à ses géniteurs le fils ingrat, une tache indélébile qu’on peine à éradiquer trente ans plus tard. Des parents, Billy n’attendra plus rien qu’un vague acquiescement. Des escrocs (Mickey Rourke en bookmaker inquiétant), il espérera une résolution à l’amiable. L’amour, elle, est une comédie plus retorse. De Layla, la danseuse blonde en petite robe de soie, il volera l’emploi du temps, quelques clichés et un cœur plus patient qu’il n’y paraît. Repoussée parce que trop attentionnée, la prisonnière vit très bien sa captivité, au-delà de toute espérance. A force de haine et d’attente déçue, en prison ou ailleurs, Billy tente de régler ses comptes par un ultime face-à-face avec un joueur grassouillet, responsable désigné de ses malheurs. Le mal a déjà propagé son venin, mais Buffalo ‘66 est le récit d’une délivrance. Pas à pas, Billy réapprend à aimer quand d’autres continuent de se déchirer.carre.gif

EN SAVOIR PLUS :

Alison comment?

L’amie providentielle n’est autre qu’Alison Bagnall créditée au générique de
Buffalo ‘66
en tant que co-scénariste. Vincent Gallo, en bonne vipère et redresseur de torts, révèle dans le livret de sa compilation
la nature de leur relation de travail. En échange de relectures et de corrections gratuites, Bagnall souhaite réaliser
Buffalo ‘66
. Trop content de tomber sur une âme charitable prête à exhumer son scénario, Gallo accepte. Mais le regrette aussitôt. Sa nouvelle partenaire retouche à peine le script. Ou plutôt: Gallo lui empêche d’en retoucher un seul mot. Pour l’écriture du scénario, Gallo avait enregistré ses improvisations sur cassette avant de les coucher sur papier. Les séances de travail avec Alison obéissent à la même méthode pour plus d’interactivité. "
J’éditerai un jour ces cassettes en CD. Vous entendrez Alison osant une suggestion et vous m’entendrez hurler pendant vingt-cinq minutes parce qu’elle vient de briser ma concentration
".

Hasards ou coïncidences?

Producteur de
Bully
,
American Psycho
et
Virgin Suicides
, Chris Hanley était le propriétaire des Intergalactic Studios, dans lesquels Vincent Gallo avait enregistré la bande originale du film
The Way It Is
. C’est Hanley qui convainc Lion’s Gate Films de financer le projet de l’apprenti réalisateur. Rechignant d’abord à subir les contraintes d’un tournage, Gallo relève finalement le défi en sélectionnant avec minutie les morceaux qui figureront dans le film (Yes, King Crimson, Stan Getz / Eddie Sauter). Les titres qu’il ne parvient pas à payer, il décide de les composer lui-même en deux jours.
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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Merci pour cette présentation. :)

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Hier j'ai vu le 1er opus de Millenium, celui de Niels Arden Oplev

millenium-le-film.jpg

Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes (Män som hatar kvinnor) est un

film suédo-danois de Niels Arden Oplev sorti en 2009. C'est l'adaptation du premier volet de la trilogie Millenium de Stieg Larsson, best-seller international. Il est suivi de Millenium 2, La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, puis de Millenium 3, La Reine dans le palais des courants d'air.

Journaliste économique pour le magazine suédois Millenium, revue d'investigations sociales et économiques,

Mikael Blomkvist est cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre. Il est néanmoins contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans.

Dans le huis clos de l'île d'Hedeby, Harriet, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le rappeler à l'industriel à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et écorchée vive, placée sous tutelle mais hackeuse hors pair, Mikael Blomkvist se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Cinq noms et cinq numéros, auxquels la fille de Mikael va trouver la signification qui avait échappé à tout le monde pendant un quart de siècle. Au gré des méandres des haines familiales et des scandales financiers, l'enquête ne fait que commencer...

Fiche technique[modifier]

Distribution[modifier]

J'ai adoré ce film, l'intrigue est bien montée, même si une partie est vite évidente.Le réalisme des scènes violentes fait froid dans le dos. J'ai trouvé que Noomi Rapace, alias Lisbeth jouait vraiment très bien cette jeune femme tourmentée. Bref, je suis impatiente de voir les deux volets suivants.

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Membre, Too old to die young, 51ans Posté(e)
Rob Gordon Membre 4 731 messages
51ans‚ Too old to die young,
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J'ai lu les bouquins mais pas encore vu le film mais ça se fera !

Sinon un chef d'oeuvre pour moi de Lynch époque studio indépendant De Laurentiis.

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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Je ne connais pas celui ci, mais de Lynch, j'avais vu Mulholland Drive (2001). Un réalisateur à part, un style inimitable même si je ne suis pas fan, on ne peut lui enlever un talent de réalisateur unique.

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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affiche.jpg

En secret{Circumstance}

De Maryam Keshavarz - Iran - 2011 - 1h45min

Avec Nikohl Boosheri, Sarah Kazemy, Reza Sixo Safai, Soheil Parsa, Nasrin Pakkho, Sina Amedson, Keon Mohajeri

À Téhéran, malgré la répression, la jeunesse a soif de liberté. Atefeh et Shirin, sa meilleure amie, profitent des soirées branchées de la ville, n'hésitant pas à enfreindre les codes moraux imposés par les forces de l'ordre. Alors quand Mehran, le frère d'Atefeh, intègre la police et tombe amoureux de Shirin, son obsession met à l'épreuve les sentiments des deux jeunes filles qui s'efforcent de cacher une relation ambiguë.

  • Couleur : Couleur
  • Type de film : Long metrage
  • Langue(s) : Persian

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Invité Bruit
Invités, Posté(e)
Invité Bruit
Invité Bruit Invités 0 message
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LE CHEVAL DE TURIN, de Béla Tarr (2011)

Le-Cheval-de-Turin.jpg

Synopsis

Janvier 1889. Turin. Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche s'oppose au comportement brutal d'un cocher flagellant son cheval qui refuse d'avancer. Nietzsche sanglote et enlace l'animal. Puis son logeur le reconduit à son domicile. Le philosophe y demeure prostré durant deux jours, avant de sombrer, au cours des onze dernières années de son existence, dans une crise de démence. Tel est le prologue initial du film qui s'attache, ensuite, à décrire minutieusement la vie du cocher, celle de sa fille et, enfin, celle du cheval...

Fiche technique

  • Titre français : Le Cheval de Turin
  • Titre hongrois : A Torinói ló
  • Réalisation : Béla Tarr
  • Scénario : László Krasznahorkai, B. Tarr
  • Photographie : Fred Kelemen, noir et blanc
  • Musique : Mihály Vig
  • Son : Gábor Erdélyi Jr.
  • Décors : Sándor Kállay
  • Costumes : János Brekl
  • Production : Produktion T.T. Filmműhely (Hongrie)/ MPM FILM, Paris (France)/Zero Fiction Film/ Berlin Vega Film/ Zürich Werk Works/ Minneapolis
  • Durée : 146 minutes
  • Pays d'origine : 20px-Civil_Ensign_of_Hungary.svg.png Hongrie/20px-Flag_of_France.svg.png France/20px-Flag_of_Germany.svg.png Allemagne/15px-Flag_of_Switzerland.svg.png Suisse/20px-Flag_of_the_United_States.svg.png États-Unis
  • Année de réalisation : 2010
  • Film présenté au Festival de Berlin 2011 et en ouverture le 1er septembre 2011 du Aye Aye film festival de Nancy, France.
  • Sortie en salles en France : 30 novembre 2011
  • Genre : Film dramatique

Distribution

Récompense

Réception critique

Thomas Sotinel, critique au journal Le Monde, considère qu'il s'agit du meilleur film de l'année 20111.

--------------------------

http://www.youtube.com/watch?v=v32n4lCG0OA

La scène d'ouverture est juste magnifique. Une ambiance de fin du monde, une agonie silencieuse, un destin funeste presque contemplatif.

Et cette musique....

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Membre, Too old to die young, 51ans Posté(e)
Rob Gordon Membre 4 731 messages
51ans‚ Too old to die young,
Posté(e)

Ca me tente bien Le Cheval de Turin.

En 2004 j'avais aimé Sideways qui traite d'un sujet qui me tient de plus en plus à coeur avec les années.:)

Ce n'est pas qu'un film sur les amoureux du vin, il évoque surtout le mal de vivre de certains hédonistes. Un film tout en finesse et en paradoxes, marrant et qui te donne envie de revoir vite tes amis ou de t'en faire de nouveaux.

Sideways

Sideways

En l'espace de trois films, Alexander Payne est arrivé au statut très envié de digne représentant d'une certaine idée du cinéma indépendant US (critiques et notamment américaines dithyrambiques à son sujet) tout en postulant avec force au prestige d'une reconnaissance académique (5 nominations majeures pour la prochaine cérémonie des Oscars). Un tour de force remarquable que Payne doit tout entier à sa capacité fascinante à dépeindre la vie et tout ce que l'humain peut avoir d'irritant et d'attachant. Si pour son précédent film, l'excellent Monsieur Schmidt, le cinéaste, né en 1961, avait démontré un sens de l'anticipation savoureuse en narrant la crise existentialiste de la soixantaine, Sideways lui permet d'être au coeur d'une situation qu'il connaît (ou peut connaître) en plongeant ses deux protagonistes principaux dans les délicieux affres de la crise de la quarantaine.

Pour décrire les remises en question de Miles, écrivain raté ne se remettant pas de son divorce et son meilleur ami, Jack, acteur « has been » et séducteur invétéré sur le point de se marier, Alexander Payne use comme sur Monsieur Schmidt, d'une des figures de style les plus vieilles et les plus classiques du cinéma américain, le road movie. Mais pas n'importe quel road movie puisque Sideways nous invite à suivre les pérégrinations de nos deux acolytes le long de la route des vins en Californie, un itinéraire peu fréquenté par le cinéma (hormis dans le récent documentaire Mondovino) et qui apporte au film de Payne un ton presque rafraîchissant (et pas seulement à cause des incessantes dégustations de nos héros). Prenant son temps notamment en décrivant avec finalement beaucoup de lucidité et de subtilité l'amitié qui lie ses deux personnages principaux que tout oppose (physiquement et moralement), Payne dresse le portrait existentiel de bons vivants atteints du mal de vivre.

Moins cynique et désabusé que Monsieur Schmidt, Sideways laisse constamment apparaître l'espoir d'une vie meilleure. Si ses protagonistes ont bien du mal à le comprendre, les blessures d'une vie se cicatrisant forcément avec beaucoup d'amour et de confiance, chacune des séquences du film est imprégnée d'une judicieuse compassion sincère. Impliquant le spectateur de manière aussi subtile qu'évidente, ces vies brisées qui continuent à se battre, ce sont les nôtres, Payne transforme petit à petit un voyage à la mélancolie amère en un récit quasi initiatique. La renaissance d'un soi égaré dans la route insidieuse que peut être une vie.

Bouleversant de simplicité et de véracité, porté par des comédiens absolument géniaux (Paul Giamatti bien sûr mais aussi son compère, le désopilant Thomas Haden Church sans oublier la revenante Virginia Madsen qui le temps d'une scène, nous attendrit au plus profond de notre chair), Sideways respire la joie de vivre à tel point qu'on ressort de la salle enivré de bonheur. Tout simplement !

Matthieu Perrin et Laurent Pécha.

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