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Fukushima " dernier habitant » de la zone interdite"


eklipse

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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Antonio Pagnotta : photographier la « douce apocalypse »

16 JUILLET 2012 | PAR MICHEL DE PRACONTAL ET SOPHIE DUFAU

Mediapart commence la publication d'un reportage photo exceptionnel d'Antonio Pagnotta. Pendant neuf mois, il s'est rendu régulièrement dans la zone interdite de la centrale de Fukushima. Il y a rencontré un homme qui a refusé d'évacuer les lieux: Naoto Matsumura

Antonio Pagnotta, photoreporter, est un habitué des zones interdites. En 1997, il s’était introduit par effraction dans l’installation nucléaire de Tokaimura, au Japon, où s’était produit un accident, après avoir escaladé un grillage sans être repéré par les gardes. Entre avril 2011 et mars 2012, il s’est introduit à plusieurs reprises dans la zone interdite de Fukushima, de manière « furtive ». Ce sont ses photos que Mediapart vous proposera durant la semaine en une série de sept portfolios dont le premier, « le dernier homme », est disponible ici.

« Je suis entré à pied, de nuit, pour pouvoir travailler sans être interrompu, raconte Antonio Pagnotta. De jour, il y a pas mal de passage, deux mille travailleurs se rendent quotidiennement à la centrale, et il y a des patrouilles de police. Il y a aussi des gens qui viennent rechercher des objets dans leur ancienne maison. J’ai photographié un réfrigérateur que des habitants ont fait sortir de la zone, alors qu’il était contaminé. »

Pagnotta a observé une faune domestique à l’abandon, cochons, chiens ou chats livrés à un état sauvage. Deux mille vaches errent « en liberté » dans la zone interdite. Le photographe a vu aussi d’énormes araignées.

Il a aussi croisé le « dernier habitant » de la zone interdite (voir ici). Naoto Matsumura, 54 ans, était agriculteur à Tomyoka, ville abandonnée de la préfecture de Fukushima, qui avait plus de 15 000 habitants avant la catastrophe. Matsumura a refusé d’évacuer la zone pour des raisons d’honneur et continue à défier le groupe Tepco, le géant de l'industrie nucléaire et opérateur de la centrale accidentée. Depuis, il entretient les tombes et s’occupe des animaux d’élevage qui n'ont pas été abattus.

Antonio Pagnotta a exploré un territoire d’où la vie s’était enfuie, un paysage de « douce apocalypse », selon ses termes. Ses photos évoquent d’ailleurs la science-fiction dite post-apocalyptique, qui décrit la planète après une catastrophe ayant détruit la civilisation humaine, telle qu’une guère nucléaire, une épidémie mondiale ou un choc avec une météorite.

Sauf que ce n’est pas de la science-fiction. Les photos du supermarché de Tomyoka seraient tout à fait à leur place dans Je suis une légende ou dans un épisode inédit de Terminator. « Elles n’ont pas été vues au Japon, elles n’ont pas intéressé les médias, dit Pagnotta. Je crois que les gens préfèrent ne pas savoir. »

L'autruche, mascotte de Tepco

Par une coïncidence ironique, Tepco, l’exploitant de la centrale de Fukushima, avait choisi l’autruche comme mascotte… Aujourd’hui, une autruche s’est invitée dans la maison de Matsumura, le dernier habitant de la zone interdite. A l’extérieur, la vie continue, avec une apparence de normalité, même dans des zones où le niveau de radioactivité est beaucoup plus élevé que la normale, comme à Iitate. La décontamination tient du bricolage, les déchets sont entreposés dans des écoles et des lieux fréquentés (à voir dans le quatrième portfolio). La contamination ne s’arrête pas. Et les radiations font leurs effets.

Après un arrêt complet des 54 réacteurs nucléaires du pays, l’un d’entre eux a redémarré, à Oi, sur la côte ouest, loin de la zone interdite…

« Le pouvoir japonais est dans une attitude de déni, dit Pagnotta. On limite les dégâts économiques, et on sacrifie la sécurité et la santé des citoyens. On ne cherche pas à connaître l’état de santé réel des populations. On construit l’ignorance. Je crains que tout cela ne conduise à une immense catastrophe sanitaire. Je vois le Japon comme un immense abattoir. »

Durant toute la semaine, Mediapart publiera les portfolios d’Antonio Pagnotta, témoignages impressionnants de la vie après une catastrophe nucléaire.

le dernier homme

le supermarché abandonné

la vie sans les hommes

la décontamination

des citoyens en colère

en famille, à Tokyo

en route vers la zone

http://www.mediapart.fr/portfolios/fukushima-17-le-dernier-homme

http://www.mediapart.fr/journal/international/130712/antonio-pagnotta-photographier-la-douce-apocalypse

Admirable reportage, quel courage !

Grande Admiration pour Naoto Matsumura qui est resté seul là bas, nourrissant les animaux abandonnés .

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FukuDernierHabitant17.jpg 2 novembre 2011. Naoto Matsumura a gardé son humour. Ici, dans la gare de Tomioka où les herbes ont envahi les voies ferrées, il fait mine d'appeler le conducteur d'un train qui n'arrivera plus jamai

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Invité pako
Invités, Posté(e)
Invité pako
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salut ,

merci d 'abord pour cet excellent article Eclypse ....

perso , ce qui me révolte , c 'est que lorsque que le gouvernement bloque la machine qui permet de mesurer le taux de radiations sur les personnes alors que l 'argent venait du fond des syndicat des médecins locaux ....honteux !

comme d habitude , la désinformation est de mise ...

bravo a médiapart pour les infos et a Naoto Matsumura pour son courage ...

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Fukushima (2/7): le supermarché abandonné

Antonio PagnottaLa zone interdite autour de Fukushima s'étend sur un rayon de vingt kilomètres. A l'intérieur, il y a un supermarché, resté en l'état depuis mars 2011. Ces photos du chaos, signées Antonio Pagnotta, aucun journal n'a voulu les publier au Japon. Deuxième de notre série de sept portfolios. (premier volet: "le dernier homme" ici et là, l'article sur Antonio Pagnotta).

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Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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Fukushima (4/7): la décontamination

Antonio Pagnotta

Hors de la zone interdite, mais à moins de 30 kilomètres de la centrale de Fukushima, des ouvriers et volontaires enlèvent la terre contaminée, notamment dans les écoles. Un travail dangereux, réalisé avec des outils de fortune et souvent sans vêtement de protection.

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© Antonio Pagnotta

01

28 septembre 2011 à Minamisoma, à 25 kilomètres au nord de Fukushima Daiichi. Un ouvrier nettoie le trottoir avec un jet haute pression. Il ne porte ni gants, ni combinaison de protection.

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© Antonio Pagnotta

02

28 septembre 2011 à Haramachi. Dans cette commune de quelque 50 000 habitants, plusieurs écoles doivent être décontaminées. Ici, un ouvrier nettoie le trottoir en ciment avec un engin dont les brosses soulèvent la poussière chargée de césium radioactif. En guise de protection, il ne porte qu'un linge sur sa bouche.

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© Antonio Pagnotta

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28 septembre 2011 à Kitamachi, à l'est de Fukushima Daiichi. Des volontaires enlèvent la terre contaminée dans la cour d'une école maternelle.

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© Antonio Pagnotta

04

28 septembre 2011 à Kitamachi. Le responsable du groupe de volontaires mesure le point le plus chaud de la cour de l'école : le débit est de 0,977 microsievert/heure, ce qui correspondrait, sur une année, à plus de 8,5 fois la limite autorisée pour les populations.

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© Antonio Pagnotta

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27 septembre 2011 à Minamisoma. Dans l'enceinte d'une école primaire, un ouvrier apporte de la terre contaminée dans sa brouette.

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© Antonio Pagnotta

06

28 septembre 2011 à Minamisoma. Une fosse a été creusée dans une école primaire pour y enfouir la terre radioactive. Le compteur Geiger indique 0,17 μSv/h, ce qui correspondrait sur une année à une fois et demie la limite autorisée pour les populations.

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© Antonio Pagnotta

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27 septembre 2011 à Minamisoma. Sous la bâche bleue, la terre contaminée.

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© Antonio Pagnotta

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30 septembre 2011 à Minamisoma. La terre radioactive est ensuite versée dans la fosse, préalablement recouverte d'un tissu molletonné.

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© Antonio Pagnotta

09

29 septembre 2011 à Minamisoma. Dans une école de la ville, des ouvriers recouvrent le sol de la cour avec de la terre propre.

© Antonio Pagnotta

10

27 septembre 2011 à Minamisoma. Même opération dans une troisième école de la ville. La terre contaminée reste en sous-sol.

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© Antonio Pagnotta

11

29 septembre 2011 à Minamisoma. Ensuite, des graviers sont répandus sur le sol.

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© Antonio Pagnotta

12

30 septembre 2011 à Minamisoma. Un professeur apporte les sacs de terre radioactive de son jardin devant la fosse où sera enfouie la terre contaminée de l'école primaire.

http://www.mediapart...decontamination

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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Fukushima (5/7): citoyens en colère

Antonio Pagnotta

Seuls ou en groupe, les Japonais expriment leur colère face à la désinformation dont ont fait preuve les autorités industrielles et gouvernementales. Par crainte des radiations, certains veulent quitter le pays. D'autres restent auprès des plus vulnérables.

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© Antonio Pagnotta

01

28 janvier 2012. Masunaga Sumiko a 88 ans. Elle est venue à Tokyo protester contre le nucléaire. Elle a une façon poétique de manifester : elle danse et chante.

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© Antonio Pagnotta

02

28 janvier 2012. Masunaga Sumiko devant les bureaux du METI, le ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie à Tokyo, d'où sortent des fonctionnaires.

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© Antonio Pagnotta

03

28 janvier 2012. Il est 5 heures et il fait très froid. Masunaga Sumiko soutient les mères de Fukushima qui font une manifestation permanente devant le METI.

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© Antonio Pagnotta

04

28 janvier 2012. Masunaga Sumiko vient de la préfecture de Saitama, au nord de Tokyo. Elle sort du métro avec son baluchon et sa pancarte sur le dos.

© Antonio Pagnotta

05

Aili Hashimoto habitait Koriyama. Elle est ici avec sa plus jeune fille, Hayana, 3ans. L'ainée, Yuka, 8 ans, présente des nodules cancéreux dans la thyroïde. Elle a le triste privilège d’être la première victime identifiée de la radiation de Fukushima.

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© Antonio Pagnotta

06

28 janvier 2012, à Tokyo. La manifestation de soutien aux mères de Fukushima a réuni plus de 700 personnes et a empêché l'expulsion des manifestantes qui protestent depuis plusieurs mois devant le METI.

© Antonio Pagnotta

07

28 janvier 2012, à Tokyo. Lors de la manifestation, même la police a été d'une courtoisie déconcertante. Il n'a pas été possible de procéder, comme le demandait le ministre Edano, à l'expulsion des mères et à la destruction de la tente.

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© Antonio Pagnotta

08

17 octobre 2011. Depuis la catastrophe nucléaire, Iori Mochizuki, 29 ans, tient un blog, le Fukushima diary. Il est ici devant le port de Yokohama, sa ville natale.

© Antonio Pagnotta

09

17 octobre 2011. Iori Mochizuki dans son studio. Se méfiant des informations officielles, il a créé son blog au soir même de l'explosion à la centrale, et à compter de juillet 2011 a posté tous les jours un billet. Ses révélations sont repérées et relayées par des médias indiens et américains.

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© Antonio Pagnotta

10

17 octobre 2011. Mochizuki vérifie une dernière fois ses informations avant de les mettre en ligne. C'est le seul blogueur japonais à avoir appelé la population à évacuer le pays. Pour lui, il est impossible de décontaminer les régions affectées et les risques vont bien au-delà de la zone interdite. Souffrant de nombreux symptômes (diarrhée, toux, douleurs, fatigue…), Iori Mochizuki a quitté le Japon le 16 décembre 2011.

© Antonio Pagnotta

11

Emiko Numachi est la blogueuse la plus célèbre du Japon. Elle vit Minamisoma. une petite ville coupé en deux par la démarcation de la zone interdite de Fukushima. Elle affirme avoir perdu sept dents et ses cheveux (à gauche, elle porte une perruque) à cause de la radioactivité ambiante.

© Antonio Pagnotta

12

Ichiko et Ryozo Abe, ici dans leur réserve de riz, sont un couple d'agriculteurs dont les terres ont été contaminées par le césium radioactif. Le couple s'est battu pour décontaminer les sols et ont joué la carte de la transparence en faisant analyser leurs poires et leur riz. Ils ont devenus un modèle pour d'autres agriculteurs.

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© Antonio Pagnotta

13

29 septembre 2011, à Minamisoma. A quelque 25 kilomètres de la centrale de Fukushima Daiichi, le docteur Takahashi est resté dans son hôpital Fujinka biyoin. Il examine un bébé, né ici même, la veille.

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© Antonio Pagnotta

14

29 septembre 2011. Le docteur Kyohei Takahashi vient visiter une patiente qui a perdu ses trois enfants lors du tsunami.

© Antonio Pagnotta

15

29 septembre 2011. La salle d’attente du seul hôpital resté ouvert ici est bondé. A l'origine gynécologue obstétricien, le docteur Kyohei Takahashi est devenu, par nécessité, médecin généraliste.

© Antonio Pagnotta

16

29 septembre 2011. 8h50 : les infirmières sont réunies pour une revue des patientes et des problèmes. Dans les premiers jours après la catastrophe, le docteur et quatre infirmières examinaient plus de 100 patients par jour, souffrant essentiellement de pneumonie. Les habitants avaient survécu au gel sans électricité, ni eau courante et avec peu de nourriture.

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© Antonio Pagnotta

17

29 septembre 2011. Avec les décontaminateurs bénévoles de l'ONG Sécurité et sûreté, le docteur Kyohei Takahashi contrôle la radioactivité de la cour d'une école maternelle à Minamisoma.

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© Antonio Pagnotta

18

29 septembre 2011. Devant l'hôpital Fujinka Biyoin, le compteur Geiger affiche 0,65 microsievert par heure. A Minamisoma, la radioactivité moyenne est de 0,60 microsievert, ce qui donne en dose annuelle cumulée plus de 5 millisieverts, cinq fois plus que la dose acceptable pour les populations selon la norme de l'AIEA, l'agence internationale de l'énergie atomique.

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© Antonio Pagnotta

19

30 septembre 2011. Le docteur Kyohei Takahashi et son fils Sohei au premier plan ; le personnel de son hôpital Fujinka biyoin, au second plan. Juste après la catastrophe, « j’ai eu peur des radiations et je me suis enfui, raconte le docteur. Par chance, l’hôpital était vide. Je suis revenu parce qu'il y avait mes patients qui avaient besoin de moi. En tant que médecin, c’était ma mission. De plus, plusieurs employés et infirmières ont décidé de rester aussi longtemps qu’il y aurait des gens en ville. Lorsque mes patients m’ont vu arriver, ils étaient heureux, ils pleuraient m'embrassant en disant “Docteur, vous êtes revenu !” ». Son fils, Sohei, 36 ans, aide à administrer l’hôpital : « J’ai été ému par le courage de mon père. J’ai décidé de le suivre en risquant ma vie à ses côtés. »

http://www.mediapart.fr/portfolios/fukushima-57-citoyens-en-colere

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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Fukushima (6/7): en famille, à Tokyo

Antonio Pagnotta

Le sixième volet du reportage d'Antonio Pagnotta nous fait sortir de la zone d'exclusion de Fukushima. Nous sommes à Tokyo, dans une famille nippo-américaine dont la vie a été bouleversée par la catastrophe nucléaire. La crainte des radiations est devenue une obsession quotidienne.

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© Antonio Pagnotta

01

19 octobre 2011. A droite, David Moore avec l'un de ses fils, Joshua. A gauche, sa femme Ryoko avec Jonathan. Ils sont chez eux à Tokyo. Sur la table, un compteur CPM analyse un échantillon de terre contaminée. Sur l'écran de la télévision s'inscrit la courbe du césium radioactif contenu dans l'échantillon.

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© Antonio Pagnotta

02

19 octobre 2011. David Moore vient de recevoir des achats qu'il a faits sur internet. Il se fournit en produits alimentaires d'importation pour éviter la contamination radioactive.

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© Antonio Pagnotta

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19 octobre 2011. La zéolithe est un minéral microporeux appartenant au groupe des silicates. Ajoutée à la nourriture de toute la famille, elle est censée combattre la radioactivité.

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© Antonio Pagnotta

04

21 octobre 2011. David Moore découpe une racine de lotus avant de l'analyser avec son compteur geiger. Les végétaux absorbent des particules radioactives par leurs racines ou leurs feuilles.

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© Antonio Pagnotta

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19 octobre 2011. A gauche, les sacs de riz et de farine non contaminés, représentant un an de consommation, ont été stockés.

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© Antonio Pagnotta

06

19 octobre 2011. Ryoko Moore lit le menu de la cantine scolaire de l'école où ses enfants sont inscrits. Elle prépare exactement le même repas afin de ne pas les obliger à manger des aliments non contrôlés.

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© Antonio Pagnotta

07

19 octobre 2011. David Moore observe le compteur CPM qui indique la contamination des racines de lotus.

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© Antonio Pagnotta

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19 octobre 2011. Dans cette revue, les légumes et poissons sont référencés avec le taux de césium contenu selon l'origine géographique.

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© Antonio Pagnotta

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21 octobre 2011. David Moore vient acheter des légumes dans le supermarché qui fournit l'école de ses enfants. Il va les analyser pour connaître leur taux de contamination.

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© Antonio Pagnotta

10

19 octobre 2011. Contrôle de la terre du parc de Kita Koenji. David Moore utilise son propre compteur à l'iodure de sodium pour chercher les traces de césium radioactif.

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© Antonio Pagnotta

11

19 octobre 2011. Même opération sur les feuilles mortes du parc.

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© Antonio Pagnotta

12

19 octobre 2011. Sur le palier de son appartement, David Moore se prépare à manipuler de la terre très contaminée. Les échantillons de terre trop radioactifs pour être conservés dans l'appartement seront entreposés dans un placard près de l'entrée.

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© Antonio Pagnotta

13

1er novembre 2011. Sortie en famille, masque à gaz de rigueur.

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© Antonio Pagnotta

14

1er novembre 2011. Dans le quartier de Suginami, près de la gare de Koenji, à Tokyo, les parents nettoient la terre radioactive.

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© Antonio Pagnotta

15

1er novembre 2011. De gauche à droite, Ryoko, Jonathan, David et Joshua Moore dans le salon de leur appartement de Koenji, à Tokyo.

:snif:

http://www.mediapart.fr/portfolios/fukushima-67-en-famille-tokyo

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Invité pako
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Invité pako
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j’ai eu peur des radiations et je me suis enfui, raconte le docteur
Je suis revenu parce qu'il y avait mes patients qui avaient besoin de moi. En tant que médecin, c’était ma mission. De plus, plusieurs employés et infirmières ont décidé de rester aussi longtemps qu’il y aurait des gens en ville. Lorsque mes patients m’ont vu arriver, ils étaient heureux, ils pleuraient m'embrassant en disant “Docteur, vous êtes revenu !” ». Son fils, Sohei, 36 ans, aide à administrer l’hôpital : « J’ai été ému par le courage de mon père. J’ai décidé de le suivre en risquant ma vie à ses côtés. »

Franchement ? chapeau a ce docteur , son fils et les employés qui sont restés ...je ne sais pas si ces personnes pourront sauver les personnes malades , mais leur courage mérite vraiment d étre souligné ...ils risquent tous leurs vies pour aider et soulager les gens malades ....grand respect pour toutes ces personnes !:sleep:

quand au couple avec leurs enfants c 'est ....:( :(

merci eclypse pour toutes ces infos .

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Merci Pako

« Crêperie Bretonne », c’est écrit sur la devanture de ce petit établissement à Sasazuka, un quartier de Tokyo calme et résidentiel. David est Breton. Avec sa femme Eiko, cela fait 5 ans qu’ils travaillent dur pour développer leur affaire. Et ça commençait à bien marcher. Mais ils ont pris une décision très lourde : partir du Japon. Leur fille Yuna a quatre ans. Eiko et David ne veulent pas jouer à la roulette russe. Si le problème n’était que la radiation, cela serait encore gérable. Tokyo n’est pas Fukushima. Certes certains quartiers sont contaminés, mais la plupart sont sains. Ce qui les a vraiment décidé à tout abandonner c’est surtout la façon dont le gouvernement gère la situation. Les produits alimentaires sont mal tracés. On parle de répartir de façon « équitable » les déchets de la centrale et des travaux de décontamination un peu partout au Japon, y compris dans la baie de Tokyo. Le pays ne semble pas avoir compris que la cinquantaine d’autres réacteurs sont autant de dangers potentiels. En 2007, suite à un tremblement de terre, la centrale de Kashiwazaki-Kariwa avait déjà fait trembler le Japon. Des fuites importantes de liquide radioactif avaient polluées la mer. Eiko m’a fort éclairé sur le « politiquement correct » au Japon. Il est si difficile dans cette culture d’exprimer des opinons qui vont à l’encontre de celle qui domine. On passe alors très vite pour un traître ou un rebelle. Peut-être cet accident est-il l’occasion pour les Japonais de prendre conscience que chacun se forge son destin, que chacun doit marquer l’Histoire de sa petite pierre en cherchant à élaborer son propre rapport au monde, mais cela ne vaut-il pas également pour nous.

reportage sur Arte

http://fukushima.arte.tv/#!/4883

JAPON. "Récits de Fukushima" : une web-série Arte

Retrouvez chaque jour deux épisodes de cette série documentaire au plus près des familles de Japonais et d'expatriés. Episodes 1 et 2.

En huit épisodes, le réalisateur belge Alain de Halleux part à la rencontre de familles de Japonais et d'expatriés, confrontés au quotidien à la radioactivité. Un "ennemi invisible" qui a bouleversé leurs vies. Mesurer la radioactivité de son environnement, de sa nourriture, tenter d'obtenir des informations fiables... Et finalement, quitter Fukushima ?

Alain de Halleux poursuit ici son travail documentaire sur les enjeux et les risques du nucléaire. Il est notamment l'auteur de "RAS nucléaire, rien à signaler" (2009) et de "Tchernobyl for ever" (2011).

http://tempsreel.nou...rie-d-arte.html

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