Interdire l’exploitation des ours en Asie pour leur bile

En Asie, l’ours est un animal torturé pour sa bile. Utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise pour ses « vertus curatives », la bile d’ours fait aujourd’hui l’objet d’un commerce florissant. Source de souffrances intenses, cette activité menace de disparition des espèces pourtant protégées. One Voice agit pour dénoncer la barbarie de l’exploitation quasi industrielle des ours en Chine ; pour mettre fin au braconnage en Inde et pour développer des actions d’éducation contre la capture d’ours au Vietnam afin de redonner à ces animaux une chance de survivre.

On estime à 2 milliards de dollars le marché mondial des organes d’ours. Une manne qui a poussé certains pays, comme la Chine ou le Vietnam, à ouvrir des fermes d’élevage pour répondre à une demande croissante. Si la bile d’ours est un ingrédient historique de la médecine traditionnelle chinoise, elle est aujourd’hui convoitée à des fins purement mercantiles pour des utilisations qui n’ont rien à voir avec la santé (cf. « Bile d’ours : la barbarie au service de croyances »).

Espèces en voie de disparition du patrimoine naturel

L’exploitation des ours en milieu fermé n’empêche en rien la capture dans leur milieu naturel et le trafic des ours sauvages dont la bile est réputée « plus efficace ». Ours lippus en Inde -les plus protégés de la planète- ; ours à collier en Chine -protégé par la convention de Washington sur le commerce des espèces en danger- ; Ursus Thibetanus et Ursus Malayanus au Vietnam -deux espèces endémiques figurant sur la liste des animaux menacés- ces espèces sont en voie de disparition du patrimoine naturel. Pour capturer un ourson, les braconniers doivent la plupart du temps tuer trois adultes, notamment les mères souvent les premières à périr. Enlevé alors qu’il n’a que quelques semaines, l’idéal étant entre 3 et 5 semaines, l’ourson meurt dans 60 % des cas.

Des souffrances insupportables

Les oursons survivants résistent peu de temps à la captivité : les conditions de détention sont en effet insupportables pour ces animaux privés du lien maternel et qui ont besoin d’espace pour pouvoir se développer. De plus, l’extraction de la bile entraîne de telles souffrances que les ours, qu’ils soient sauvages ou d’élevage, succombent souvent dès la quatrième ponction. L’animal part alors pour la boucherie car ses pattes sont à la base d’une soupe hors de prix.

Enrayer le massacre et dénoncer la barbarie

Certaine que seules l’information, l’éducation et l’aide logistique permettront d’enrayer le massacre, One Voice s’est engagée auprès d’associations ou des autorités locales pour les accompagner et mettre en place les campagnes et outils nécessaires. Ainsi, One Voice mène des campagnes d’information sur la situation dramatique des ours en Chine, de loin le pays le plus consommateur, pratiquant une exploitation à grande échelle. En Inde, l’association s’est associée à Wildlife SOS pour le sauvetage d’ours capturés et travaille en étroite collaboration avec la cellule anti-braconnage « Forestwatch » dont elle finance le matériel logistique. Au Vietnam, One Voice mène des campagnes de sensibilisation et d’éducation.

Tract N°11B

La vérité sur la bile d’ours

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