Nigeria : Les expulsés de Port Harcourt doivent être aidés d'urgence !

Entre le 27 juin et le 2 juillet, le quartier d’Abonnema Wharf, sur les berges de Port Harcourt, a été rasé par les forces de sécurité : entre 10.000 et 20.000 hommes, femmes et enfants ont tout perdu, sont aujourd’hui sans abri et sans accès aux services de première nécessité. Le gouverneur de l’État de Rivers, qui a ordonné la démolition, n’a respecté aucune des normes minimales pour une expulsion : il n’a informé aucun habitant et n’a pas non plus fait de proposition alternative de relogement aux résidents. Demandez immédiatement au Gouverneur de mettre à disposition des habitants une aide d’urgence comprenant abri, nourriture, eau, installations sanitaires et soins médicaux.

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Un habitant a raconté à Amnesty International : « Tout est parti en fumée. Mes papiers, mon argent. …Nous dormons là à côté des ruines. Moi, ma femme et mes trois enfants. Ma femme est enceinte de plusieurs mois. … Quelqu’un peut nous louer une chambre…, c’est 6000 nairas [environ 30 euros], mais on doit payer un ou deux ans de loyers d’avance. Comment je trouve 24 fois 6000 nairas ? »

Abonnema Wharf est l’un des quartiers des berges de Port Harcourt au Nigéria, où vivent entre 200.000 et 500.000 personnes. En 2008, le gouverneur a annoncé un plan d’aménagement des berges qui menace 200.000 personnes d’expulsion forcée. Depuis le lancement de notre campagne, quelques timides progrès ont été constatés : reprise du dialogue entre le gouverneur et les représentants des populations, indemnisations financières des propriétaires. Néanmoins, aucune garantie légale n’a été apportée par l’État afin que le programme d’aménagement respecte les conventions internationales visant à empêcher les expulsions forcées, dont le Nigéria est pourtant partie. Pour que les droits des expulsés de Port Harcourt soient respectés, votre soutien est précieux.