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Une baisse des taux historique et pourtant insuffisante


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Une baisse des taux historique et pourtant insuffisante

La BCE a baissé son taux directeur à 0,75 %, soit son plus bas niveau historique. Mais marchés et experts restent sceptiques.

draghi-620307-jpg_424381.JPG Mario Draghi, président de la BCE, le 8 mai 2012. © Daniel Roland / AFP

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi la baisse de son principal taux directeur à 0,75 %, soit son plus bas niveau historique, dans une tentative de doper une économie européenne toujours morose. Cette baisse, censée apporter une bouffée d'oxygène aux banques qui empruntent auprès d'elle, et en particulier celles qui sont coupées du marché interbancaire, était largement attendue. Elle doit par ricochet contribuer à soutenir l'activité en zone euro.

Mais avant même son annonce, elle était jugée comme insuffisante pour redonner du souffle à une région empêtrée depuis deux ans et demi dans la crise de la dette et confrontée à la récession de plusieurs de ses membres. "Cette baisse de taux est largement symbolique" dans le contexte actuel, a immédiatement commenté Jennifer McKeown, de Capital Economics.

Récession en zone euro

Mercredi, trois instituts de conjoncture (l'Insee français, l'Ifo allemand et l'Istat italien) ont prédit un recul du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro aux deuxième et troisième trimestres, soit une récession technique. Jeudi, l'Espagne a dû de nouveau consentir des taux en hausse pour emprunter à dix ans, laissant craindre que les effets positifs du sommet européen de la semaine dernière - notamment sur le marché obligataire - ne se soient déjà dissipés. Selon les économistes, seule une intervention marquée de la BCE sur le marché obligataire secondaire, c'est-à-dire une reprise de ses achats de dette publique, pourrait véritablement calmer le jeu.

Un avis partagé par la directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI), Christine Lagarde. "Si l'on cherche une vraie solution, l'expansion du programme de rachat de dette publique est le chemin à suivre", a-t-elle déclaré mardi à la chaîne CNBC.

Le rachat des dettes par la BCE en sommeil

Mais, tandis que la Banque d'Angleterre a annoncé jeudi l'injection de 50 milliards de livres (62,2 milliards d'euros) dans l'économie britannique, personne ne prend le pari que Mario Draghi annoncera la relance du programme de rachats d'obligations publiques, à l'arrêt depuis mi-février, lors de sa conférence jeudi après-midi. Décidé à contrecoeur en mai 2010, il fait l'objet depuis de vives critiques, notamment de la banque centrale allemande, la Bundesbank, qui considère qu'il revient à financer les États, ce que les traités interdisent à la BCE. "Le programme d'achat est en sommeil profond, et va le rester", vient de déclarer le gouverneur de la banque centrale des Pays-Bas, Klaas Knot, à un hebdomadaire néerlandais.

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