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Banque du Vatican : scandales en série.


PASDEPARANOIA

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L'Institut pour les œuvres de religion (IOR), plus connu sous le nom de "Banque du Vatican", dont le président a été contraint jeudi 24 mai au soir à la démission, a connu au cours de son histoire plusieurs scandales retentissants.

Le rôle de l'IOR, fondé le 27 juin 1942 par le pape Pie XII, est officiellement de gérer les comptes des ordres religieux et des associations catholiques. Son patrimoine est évalué à environ 5 milliards d'euros et ses clients sont les prêtres, religieuses, conférences épiscopales, fondations et ministères répartis dans le monde entier. Ses activités sont entourées du plus grand secret.

La faillite de la banque Ambrosiano

Le plus important scandale remonte à 1982, avec la faillite de la banque Ambrosiano. Cet établissement, dont l'IOR était l'actionnaire majoritaire, avait déposé son bilan en laissant un trou de 1,4 milliard de dollars.

L'enquête a montré que la banque Ambrosiano recyclait l'argent de la mafia sicilienne, en relation avec une loge maçonnique illégale (appelée "P2") travaillant pour la CIA, l'agence américaine de renseignement.

Roberto Calvi, surnommé le "Banquier de Dieu", directeur de l'Ambrosiano au moment de la faillite et membre de la loge P2, fut retrouvé pendu sous le pont Blackfriars, à Londres, le 18 juin 1982.

L'"affaire Sindona"

Quelques années plus tard, éclate l'"affaire Sindona". Une enquête judiciaire révèle alors que l'IOR a collaboré avec Michele Sindona, "banquier" de Cosa Nostra, la mafia sicilienne, dès 1957. Emprisonné en 1986, Sindona meurt empoisonné dans sa cellule après avoir bu un café contenant du cyanure.

Soupçonné d'être directement impliqué dans ces différents scandales, l'archevêque américain Paul Marcinkus est néanmoins resté directeur de la Banque du Vatican pendant dix-huit ans, entre 1971 et 1989, grâce aux soutiens successifs des papes Paul VI et Jean Paul II.

Ce dernier s'est systématiquement opposé aux requêtes des magistrats italiens qui souhaitaient interroger Marcinkus, mort en 2006.

Ettore Gotti Tedeschi, spécialiste de l'éthique de la finance

En 2009, l'IOR nommait président Ettore Gotti Tedeschi, représentant en Italie du groupe espagnol Santander, en remplacement d'Angelo Caloia. M. Gotti Tedeschi, spécialiste de l'éthique de la finance, avait été choisi pour remettre en ordre les comptes du IOR.

Mais en septembre 2010, M. Gotti Tedeschi et son directeur général, Paolo Cipriani, étaient placés sous enquête pour violation d'une loi italienne antiblanchiment. S'ils n'étaient pas soupçonnés de blanchiment d'argent sale, il leur était reproché des omissions entourant des mouvements de fonds d'un total de 23 millions d'euros. Le parquet italien, en juin suivant, avait levé tous les soupçons.

Le 30 décembre 2010, le pape Benoît XVI a créé une Autorité financière pour lutter contre le blanchiment d'argent sale et le financement du terrorisme, et afin de se mettre en conformité avec les normes internationales.

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Vatican. Des secrets dévoilés et le majordome du pape arrêté

25 mai 2012 à 20h40

Des dizaines de documents secrets du Vatican sur la place publique, une "taupe" potentielle interpellée, le banquier du pape limogé : une semaine difficile s'achève pour le Saint-Siège. Dernier épisode en date : ce vendredi, la gendarmerie vaticane a arrêté un des auteurs présumés des fuites de documents confidentiels en la personne de Paolo Gabriele, majordome du pape au-dessus de tout soupçon.

> Dossier de la rédaction sur le Vatican

Dans la soirée, une source proche du pape l'a décrit comme "attristé et choqué" par l'annonce de l'arrestation de son majordome, ajoutant qu'il s'agit d'une "affaire douloureuse" pour le souverain pontife. Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, s'était auparavant contenté d'annoncer une enquête de la gendarmerie vaticane "sous la direction du Promoteur de justice du Vatican (procureur)" qui "avait permis de localiser une personne en possession illégale de documents confidentiels".

L'affaire a commencé, samedi dernier, en Italie, avec la sortie du livre "Sua Santita" ("Sa Sainteté"). L'auteur, le journaliste Gianluigi Nuzzi, y reproduit des dizaines de fax et de lettres ultra-secrètes dont le pape est le destinataire ou dont il a eu connaissance.

Une réaction furibonde du Vatican

Ces documents illustrent de nombreux débats internes, par exemple sur les relations avec les autorités italiennes (pressions vaticanes sur les sujets de société, questions fiscales, finances des instituts catholiques), les scandales sexuels chez les Légionnaires du Christ ou encore les négociations avec les intégristes. La sortie du livre a donné lieu à une réaction furibonde du Vatican qui a menacé de poursuites. Ce comportement est surprenant car dans les documents publiés, point de surprises majeures. Ils révèlent des tensions entre cardinaux mais ne sont, en général, pas scandaleux. Une commission d'enquête du Vatican est au travail sur d'autres fuites intervenues en janvier.

Le banquier du Pape limogé

Le Conseil d'administration de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR) a émis, ce jeudi, un vote de défiance à l'encontre d'Ettore Gotti Tedeschi, expert de "l'éthique de la finance". Il avait été nommé à la tête de l'institut, en 2009, avec la mission d'assainir les finances du Vatican. Officiellement, il lui est reproché de "n'avoir pas su remplir certaines fonctions de première importance". Selon des sources non confirmées, il aurait pu faire connaître lui-même certains documents de travail à l'extérieur du Vatican, par un souci de transparence. La chute de cet homme respecté survient à un moment crucial : début juillet, un groupe d'experts européens doit décider si le Vatican peut rejoindre la liste des Etats transparents dans la lutte anti-blanchiment, la "White list".

Un air de scandale

Impliqué dans les années 1980 dans des scandales sulfureux mêlant mafia, loge maçonnique et services secrets, l'IOR a repoli son image sous le pontificat de Benoît XVI. De nouvelles lois vaticanes ont été adoptées et le pape allemand a créé en 2010 une Autorité d'information financière (AIF). Avec cette affaire, les comptes du plus petits état au monde apparaissent plus troubles que l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR) ne veut bien l'admettre.

Un complot "pour le Pape"...

En 2011, Mgr Carlo Maria Vigano, alors secrétaire général du gouvernorat du Vatican, avait dénoncé au souverain pontif des cas de "corruption" au sein de l'administration vaticane. Ce qui inquiète le plus la Curie romaine est que plusieurs personnes bien placées dans l'appareil aient décidé de trahir pour livrer ces documents. Le journaliste Gianluigi Nuzzi assure que ses sources sont animées par le seul désir de rendre plus transparent le Vatican et de servir le pape.

... ou un complot anti Bertone

Cette thèse est violemment contestée par certaines voix au Saint-Siège. En réponse, certains avancent un complot pour faire tomber le secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, jugé honnête mais critiqué pour sa gestion jugée maladroite. L'homme aurait la confiance du pape mais de solides inimitiés dans l'appareil. Une hypothèse avancée est celle d'un complot anti-Bertone d'une "vieille garde" de cardinaux proches de Jean Paul II, qui regrettent une époque où le Saint-Siège avait une voix plus forte sur la scène internationale... et moins soucieuse de transparence.

C. P., avec l'AFP

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