un roman décalé ou le journal d'un fou

Un beau jour de printemps, je revis une demoiselle que j'avaisrencontré quelques temps plus tôt. Elle m'invita à boire un caféce que j'acceptais un peu à contre cœur. Ce qu'évidemment, ellevit tout de suite! Elle me demanda alors :

-Mais pourquoi ne te mêles-tu jamais aux autres?

Un Homme en particulier n'est pas important. Qu'il vive ou meurt,la Terre ne s'en portera pas moins bien. Mais en même temps, chaqueêtre est important car il constitue l'ensemble de l'espace et agiten faveur de sa diversité. Il est aussi important pour tout les gensqu'il aime et qui l'aime.

Voilà pourquoi la mort de quelqu'un est aussi insignifiantequ'abominable et que chaque personne compte sans vraiment compter.

Là réside toute la complexité de la chose. Une personne estinsignifiante. Si elle meurt, seul ses proches en seront indignés.Par contre, si plusieurs une personne meurent, là, l'affaire estmédiatisée et tout le pays voir tout le Monde est au courant.

Cela prouve que dans la vie comme dans la mort, nous ne valons que par les autres.

Cette dépendance des autres est certes notre plus grande forcemais surtout une autant plus grande faiblesse. Car cette dépendance,comme toutes les dépendances, amène au manque et aux tristesréalités qui s'ensuivent. Ce n'est pas pour rien que l'on ne parleque péjorativement d'une dépendance car qui dit dépendance, ditdrogue. Donc le contact humain serait une drogue.

-Je préfère rester seul.

Et elle partit. Elle n'avait pas payée.

Je me demandais alors ce qui pouvait bien faire fuir les gens.

En effet, de partout, les gens fuyaient. Ils fuyaient leur destinqu'ils n'acceptaient pas, ils fuyaient les gens qu'ils necomprenaient pas, ils fuyaient les araignées dont ils avaient peur,ils fuyaient le raisonnement lorsqu'ils étaient tristes, apeurésou en colère.

Fuir est un acte de faiblesse. Cette demoiselle m'avait fuit. Elleétait faible. Moi je ne fuirais pas. Je suis un fort et les fortsdominent les faibles. Je ne parle pas ici de force physique, celle-cin'est rien, à vingt ans, nous sommes fort physiquement mais cephysique se consume peu à peu, se dégrade. La force physique n'estrien. N'est rien comparée à la force mental. Celle-ci se développedans l'harmonie de soi, elle se développe à travers les épreuvesque nous traversons « ce qui ne nous tue pas nous rend plusfort ». A vingt ans nous sommes encore loin de notre pleineforce mentale et plus nous vieillissons plus cette force s'accroit etplus nous devenons invincible. C'est pourquoi nous mourrons avantcette invincibilité car, par définition, un Homme est mortel.Cependant, si nous vivons très vieux, cette force s'accroit jusqu'àla découverte d'une potentielle invincibilité, qui nous tuerait. Laconvoitise fait commettre des actes regrettables, et irréversible.

je tiens seulement en publiant cet extrait à avoir des avis et/ou des conseils, merci d'avance!