La circulaire Guéant.

La Circulaire Guéant.

Un décret, passé quasiment inaperçu, augmente de 30% les ressources exigées pour obtenir un titre de séjour étudiant. Les associations dénoncent une "sélection sociale".

Le décret du 6 septembre n’a pas fait de bruit. Pourtant, dans l’arsenal du ministre de l’Intérieur, qui cherche à tout prix à faire baisser l’immigration, c’est un bazooka. Le texte augmente de 30% le niveau de ressources exigé des étudiants étrangers pour la délivrance d’une carte de séjour. De quoi les dissuader de candidater. Pour justifier cette décision, les services de Claude Guéant s’appuient sur "un rapport de 2005" qui concluait que "les sommes demandées aux étudiants étaient insuffisantes par rapport au niveau de vie en France".

Le Gisti (Groupe d'Information et de Soutien des Immigrés) a saisi le Conseil d’Etat pour faire annuler cette mesure. Pour l'association, le gouvernement "a trouvé un moyen simple et efficace de réduire le nombre d’étudiants étrangers en France : la sélection sociale". En 2010, sur les 200.000 étrangers entrés légalement en France, il y avait 66.000 étudiants. Claude Guéant a annoncé qu’il voulait diminuer de 20.000 le nombre de nouveaux arrivants en un an. "Les étudiants sont une catégorie plus facile à refuser que les membres de famille, observe Serge Slama, du Gisti. En durcissant les conditions d’obtention du visa, on en bloque aisément 10.000."

"Une fabrique à sans-papiers"

Désormais, pour obtenir un titre de séjour, un étudiant doit justifier de 615 euros de ressources par mois contre 430 auparavant. Cette année déjà, Iana, une étudiante moldave en master Finance et Stratégie à Sciences-Po, a dû emprunter de l’argent à des amis pour atteindre le seuil requis. "Mais avec les nouveaux montants, je ne sais pas comment je ferai l’an prochain. Mes parents, médecins en Moldavie, ne peuvent pas m’aider."

Le risque est que certains étudiants soient contraints de poursuivre leurs études dans l’illégalité. "La fabrique à sans-papiers marche à plein régime", commente le Gisti, qui stigmatise "les objectifs chiffrés" du gouvernement. Le décret du 6 septembre fait suite à la circulaire du 31 mai, qui prive d’un premier emploi des centaines de jeunes étrangers diplômés en France.

Le Nouvel Observateur.

Lire les autres articles.

Après un bref répit, la circulaire Guéant est à nouveau appliquée avec zèle par l'administration. Les présidents d'université viennent d'écrire aux ministères concernés.

Enjeu économique

Résultat, à part la résolution de plusieurs dossiers au cas par cas, la situation semble bloquée. "Il faut que l'esprit de la loi et la lettre du Premier ministre soient respectés, tempête Pierre Tapie.

Pourquoi la France se met-elle mal sur la scène internationale pour 900 demandes par an dont 500 à 600 bac + 5 sur 200.000 demandes de titres de séjour dont 30.000 professionnels ?" De son côté, le Medef, qui "demande une application souple de la circulaire", juge "suicidaires ces injonctions contradictoires".

"La France doit rester un pays ouvert et attractif", insiste-t-on au sein de l'organisation patronale. Ce a fortiori en période de récession et alors que Bercy cherche, en dépit des plans de rigueur, à préserver les moteurs de la croissance et dynamiser la compétitivité de la France (dont le défiit commercial va enregistrer un record en 2011 à 70-75 milliards d'euros). Car la plupart des hauts potentiels interdits de travail sont souvent préembauchés par de grands groupes justement pour développer des activités à l'international.

Pierre Tapie craint aussi que les efforts fournis 2003 par les grandes écoles pour s'internationaliser soient réduits à néant : "Dans tous les forums internationaux de recrutement et à l'étranger, on ne parle que de la circulaire Guéant." Déjà, selon Campus France, la France a perdu en 2009 sa 3e place comme pays d'accueil au profit de l'Australie.

La Tribune.

C'est un clin d'oeil de l'ump fait aux nationalistes

Absolument honteux ! La France, dont la richesse universitaire perd sans cesse du terrain face aux géants américains et asiatiques, se prive consciensieusement d'une source de richesse intellectuel, et d'un moyen d'étendre son influence dans le monde.

Guéant est un inconscient, il laisse ses élans frontistes prendre la pas sur les intérêts de la France, c'est proprement scandaleux de pulvériser ainsi nos chances de nous imposer comme un centre universitair et culturel mondial.

Vivement l'alternance politique, cette farce fumeuse n'a que trop durée

Le mandat de Sarkozy aura été marqué par une régression de notre système universitaire, et plus encore par l'apparition de limites au développement culturel. Il n'a rien bâti culturellement, il n'y a pas de grande bibliothèque ou de fondation qui porte son nom, et jusqu'au bout il aura maintenu cette tendance immonde...

Pour aller en Asie, il n'y a aucun critère de richesse à respecter, aucune question dans les formulaires n'y fait même référence. La France est pionière dans la régression.

Faut etre realiste: avec 430 euros par mois on ne vit pas en France. Arretez donc de pleurnicher. Je suis dans une Universite anglaise et les frais d'inscription en master sont de l'ordre de 20000 euros pas mois. Et pourtant ces Universitees sont les meilleurs au monde.

Mais les étudiants étrangers peu fortunés peuvent obtenir les bourses françaises une fois sur le territoire ! Donc peuvent finalement subvenir aux besoins de base

La circulaire Gluant va faire une présélection sans tenir compte de la possibilité ou non d'obtenir une bourse.

Faut etre realiste: avec 430 euros par mois on ne vit pas en France. Arretez donc de pleurnicher. Je suis dans une Universite anglaise et les frais d'inscription en master sont de l'ordre de 20000 euros pas mois. Et pourtant ces Universitees sont les meilleurs au monde.

Universités : quelles sont les plus chères dans le monde ?

Et puis, les enjeux des universités françaises sont différents des enjeux des universités anglo-saxonnes : pour nous, l'un des enjeux primordial reste la promotion de la langue française comme langue universitaire. Or, en limitant le nombre d'étudiants étrangers, on limite de facto l'influence de notre langue sur le plan mondial !

Vous en angleterre vous n'avez pas ce problème, les écoles de langue anglaises fleurissent un peu partout, on trouve des cours en langue anglaise dans à peu près toutes les université d'un bout à l'autre du globe, nous nous avons tout à construire.

Pour info :

Le revenu mensuel moyen d’un étudiant ?

Selon l’Insee,le revenu moyen mensuel d’un étudiant s’élève à 582 euros.Avec cette ressource financière,il est quasi impossible de trouver un logement étudiant décent.

Près de 180 000 étudiants ont des difficultés à trouver un appartement/studio/chambre chaque année.

Revenus moyens des étudiants en Île-de-France, en 2006

• boursiers : 369 €/mois
• non boursiers : 644 €/mois

Et puis, les enjeux des universités françaises sont différents des enjeux des universités anglo-saxonnes : pour nous, l'un des enjeux primordial reste la promotion de la langue française comme langue universitaire. Or, en limitant le nombre d'étudiants étrangers, on limite de facto l'influence de notre langue sur le plan mondial !

C'est une blague? En France, toutes les facs proposent aux etranger de faire leur etudes en Anglais pour les doctorants. D'autre part, les master en business, etc.. vont se faire en Anglais bientot.

Vous en angleterre vous n'avez pas ce problème, les écoles de langue anglaises fleurissent un peu partout, on trouve des cours en langue anglaise dans à peu près toutes les université d'un bout à l'autre du globe, nous nous avons tout à construire.

La philosophie utilisee par les anglais pour recruter les personnes qui viendront etudier chez eux c'est d'abord une question d'argent. Il n'y qu'en France que des demeure propose de rendre l'acces a l'enseignement superieur comme un droit a tout etranger venus en France. Ici, les etrangers sont vue comme des vaches a lait: ils aident a financer le systeme Universitaire. Ce qui me semble tout a fait normal. Pourquoi diable des anglais iraient financer les etudes des fils a papa chinois ou africains???

Dans ma section, il y a enormement de chinois et ils ont du payer plus de 20000 euros pour une annee d'etude. Mais il est prouve que ceux qui viennent etudier en Angletterre c'est l'elite et une fois de plus la France ramasse le reste.

Si la France imposait des frais d'inscription similaire, cela aurait pour effet de:

1) Revaloriser les diplomes Universitaire Francais

2) Attirerais la creme des etudiants internationaux.

Pour info :

Le revenu mensuel moyen d’un étudiant ?

Selon l’Insee,le revenu moyen mensuel d’un étudiant s’élève à 582 euros.Avec cette ressource financière,il est quasi impossible de trouver un logement étudiant décent.

Près de 180 000 étudiants ont des difficultés à trouver un appartement/studio/chambre chaque année.

Revenus moyens des étudiants en Île-de-France, en 2006

• boursiers : 369 €/mois
• non boursiers : 644 €/mois

Ca confirme bien le faite que les etudiants etrangers doivent payer un peu plus pour beneficier de l'enseignement superieur francais.

C'est une blague? En France, toutes les facs proposent aux etranger de faire leur etudes en Anglais pour les doctorants. D'autre part, les master en business, etc.. vont se faire en Anglais bientot.

Pas toutes les facs de province, et pas dans toutes les disciplines. En sciences humaine, il est plus rare que les cours se fassent en anglais.

La philosophie utilisee par les anglais pour recruter les personnes qui viendront etudier chez eux c'est d'abord une question d'argent. Il n'y qu'en France que des demeure propose de rendre l'acces a l'enseignement superieur comme un droit a tout etranger venus en France. Ici, les etrangers sont vue comme des vaches a lait: ils aident a financer le systeme Universitaire. Ce qui me semble tout a fait normal. Pourquoi diable des anglais iraient financer les etudes des fils a papa chinois ou africains???

Dans ma section, il y a enormement de chinois et ils ont du payer plus de 20000 euros pour une annee d'etude. Mais il est prouve que ceux qui viennent etudier en Angletterre c'est l'elite et une fois de plus la France ramasse le reste.

Il y a une chose que tu n'as pas comprise : la circulaire de Guéant ne parle pas de frais d'inscription spécialement établis pour les étrangers, elle parle de l'octroie, ou non, de visa en ajoutant un critère de fortune. Ce n'est pas la même chose : un doctorant peut avoir une allocation de recherche, mais après son arrivé sur le territoire, au cours de ses études. Le critère de fortune s'appliquera sur les ressources de l'étudiant étranger avant sa venue sur le territoire. Un étudiant peu fortuné qui comptait aller dans une fac de merde, ben il ne pourra même pas : quand bien même les frais d'inscription de cette fac, et les frais de la vie quotidienne seraient acceptable pour cet étudiant, il ne pourrait pas entrer sur le territoire.

En France, nous nous sommes construits sur des principes bien à nous, qui sont notamment l'égalité des chances à l'école, et le fait que même chez les pauvres il y a un potentiel valant celui de certaines élites. Nous croyons que ne sélectionner que l'élite ne peut mener qu'au gâchis et à l'injustice, et nous croyons enfin qu'accueillir des personnes à l'origine ethnique et sociale variée ne pourra que rendre service au rayonnement culturel de notre pays, car il y aura un retour sur investissement.

Guéant s'assoit sur ces principes, non pas pour améliorer la qualité de nos diplômes et permettre à nos université de capter le fric venant de l'étranger, c'est pas son objectif, il s'en cogne de l'importance de l'enseignement supérieur. La ligne directrice de ses réformes hideuses, c'est de dire qu'il y a trop d'étrangers en situation réguliere, qu'ils profitent allègrement des avantages accordés aux Français de droit (système de santé, logement en cité universitaire, bourses) et qu'ils sont donc en partie la cause des grandes dépenses de la France... Or ces avantages sont octroyés de manière réciproque : quand j'étais à Taiwan, j'ai profité de leur système de santé, j'ai été hébergé en cité U, et j'aurais pu avoir la bourse de leur gouvernement.

Les étrangers, c'est le dada de Guéant, c'est une cible facile qui ne peut manifester son mécontentement, et c'est son bouc émissaire préféré.

Bonjour étant étudiant étranger en France, Je prépare un cycle d'expertise comptable. Actuellement en Master 2 CCA, mon cursus prévoit l'année prochaine un stage professionnel de 3 ans qui impliquerait le changement vers le statut salarié. Merci de me dire si je suis concerné et s'il y a une liste de métiers sous tension ?

Je n'ai pas la réponse à ta question désolé Anass 465... si quelqu'un passe par ici...

Une Nouvelle circulaire attendue mercredi.

Le gouvernement doit mettre au point, mercredi, un nouveau texte sur le recrutement des étudiants étrangers hautement qualifiés, dispositif destiné à corriger ce qui a été décrit par Claude Guéant comme les "malentendus" de la circulaire controversée du 31 mai. Les ministres de l'Intérieur Claude Guéant, du Travail Xavier Bertrand et de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez vont recevoir les présidents de la Conférence des grandes écoles, de la Conférence des présidents d'universités et de la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs afin d'aborder avec eux l'accès au marché du travail des diplômés étrangers formés en France.

La réunion doit se conclure, assure-t-on Place Beauvau, par la rédaction d'une "circulaire complémentaire" à celle du 31 mai, qui avait suscité une mobilisation de l'université, des critiques de l'opposition et à l'étranger et des réserves au sein même de la majorité. Le changement de statut va désormais coûter plus cher : depuis lundi 1er janvier, l'étudiant devenu salarié va s'acquitter d'une taxe de 349 euros, et non plus de 85 euros. Après avoir vigoureusement défendu la circulaire du 31 mai, assurant qu'elle n'était pas une source de droit mais une traduction d'une loi de 2006 sur l'immigration professionnelle, Claude Guéant a fini par admettre des "malentendus". Fin décembre, après une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy, il a annoncé une "circulaire spécifique" aux étudiants étrangers. Et, pour ne pas laisser prospérer l'idée d'une reculade, Claude Guéant a expliqué qu'elle avait pour vocation de "compléter" et non de remplacer celle du 31 mai, dont le retrait était réclamé par de nombreuses personnalités.

Enjeu "crucial" (Hollande)

Tenu par son objectif de réduire l'immigration régulière, le ministre de l'Intérieur est accusé d'utiliser les étudiants étrangers comme levier de cette politique, au risque de priver la France de compétences qui ont choisi d'exercer leur talent dans ce pays où elles ont été formées. Le texte du 31 mai semble en contradiction avec l'option de "l'immigration choisie" défendue par le chef de l'État. "L'accueil des étudiants étrangers constitue aujourd'hui un enjeu crucial dans le processus d'internationalisation des universités françaises et dans la constitution des réseaux avec les universités étrangères les plus prestigieuses", a jugé de son côté François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle.

Le texte contesté demande aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié). Les employeurs ont dû renoncer à les embaucher et plusieurs étudiants se sont retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière.

Au Medef, on explique : "Ces jeunes sont très demandés. Ils sont sur des postes souvent à haute responsabilité à l'international, où on a besoin de ces talents particuliers, de ces nationalités. Ils ont une connaissance des langues, des marchés de leur pays.

Le Point.

Etudiants étrangers : la fin de la circulaire Guéant

Lors de sa première sortie, la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a promis l'abrogation prochaine de la circulaire Guéant. Laurence Parisot s'en félicite.

Ce sera la première mesure de la nouvelle ministre de l'enseignement supérieur: abroger la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers. Ce texte, publié le 31 mai 2011, limitait les possibilités d'embauche des étudiants ayant effectué leurs études en France. Il avait fait l'objet, même au sein du gouvernement Fillon, de critiques soutenues, notamment de la part de Laurent Wauquiez, alors ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Le texte contesté demandait aux préfets d'instruire «avec rigueur» les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un «contrôle approfondi» des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Les opposants à la circulaire, présidents d'universités et patrons, avaient dénoncé une perte d'attractivité de la France dans une économie mondialisée et concurrentielle où il s'agit d'attirer les étudiants les plus brillants. Une nouvelle circulaire adoptée le 12 janvier avait assoupli les conditions pour les diplômés étrangers voulant travailler en France, mais elle était jugée insuffisante à tout ceux pour qui l'abrogation relevait du symbole.

Le Figaro.

C'est pas trop tôt, cette circulaire était un non sens à tout points de vue.