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Récit de vie


Nounouuurs95

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Nounouuurs95 Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
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Pouvez-vous corriger mon récit de vie svp :

J’ai décidé d’écrire une autobiographie pour partager les moments de la vie qu’une femme de mon âge aurait pu avoir. Cette histoire est donc fictionnelle et a été créé pour le plaisir de faire découvrir mon imagination avec les lecteurs et/ou lectrices.

Je suis née le 17 août 1929. Je vois le jour dans un petit village surnommé Bolvadinne au centre de la Turquie. Mes parents, Mehmet et Selma décidèrent de m’appeler Leyla.

Je me rappelle avoir eu une enfance heureuse et paisible dans une grande famille. J’ai une sœur et trois frères, je suis l’aînée.

Nous habitions dans une grande ferme. On avait des moutons, des chèvres, des veaux et quelques chevaux. Je me souviens encore de l’odeur du foin que j’emmenais aux veaux, leur nourriture préférée.

Il y a 40 ans, j’avais alors 22 ans, je venais de terminer mes études avec succès et recevoir mon diplôme de fin d’année. Je ne travaillais pas encore, j’aidais ma mère dans les champs, le salaire de mon père était suffisant pour gérer la maison et tout le reste.

Un jour, un homme appelé Yusuf vient demander ma main pour son fils à mes parents. C’était un vieil homme assez robuste.

Mon père hésita d’abord puis avec le temps, il se rendit compte que son fils était un homme bien le seul problème qu’il lui reprochait était d’avoir eu un enfant.

En effet, il s’était déjà marié et avait perdu sa femme et son deuxième enfant lors de l’accouchement. À cette époque, la femme n’était pas suivie par un gynécologue.

Mon père vint donc me parler pour me demander mon avis et j’ai bien sûr accepté d’épouser cet homme. Il s’appelait Ali, il avait 28 ans, on était du même village, il était grand et beau, le teint basané aux yeux vert. Il travaillait dans la maçonnerie.

Je ne me souviens plus de la date exacte de notre mariage mais elle a sûrement eu lieu quelque mois plus tard, vers le mois de juillet, le temps des préparations. Avant les noces, on a d’abord fêté la soirée du henné, une célébration traditionnelle où les gens se réunissent dans la maison de la fille.

Je me rappelle avoir porté la robe de ma mère pour cette soirée qui elle aussi avait mis celle de sa mère. Elle était vieille mais elle brillait toujours autant, elle était éclatante et elle tapait vraiment à l’œil.

Déjà grâce à sa couleur vive, le rouge qui est aussi ma couleur préférée.

Il y avait plein de petits diamants insérés dessus. Ma coiffure était splendide, je ne m’étais pas beaucoup maquillé, j’étais très belle naturellement.

Les filles dansaient, chantaient autour de moi pendant que je pleurais. Je n’étais pas malheureuse mais j’étais triste de quitter la maison de mes parents pour celle de mon mari. Mais d’un autre côté je pleurais de joie parce que j’étais contente d’enfin épouser un homme, j’avais l’âge idéal.

Ensuite, les filles tournaient autour de moi avec un plateau où il y avait du henné et des bougies.

Je tendis ma main et on m’y inséra du henné. Le lendemain, le mariage a eu lieu, après la célébration, nous aurons dû rentrer ensemble chez lui.

Au bout de 2 ans de mariage, Ali décida de partir à l’étranger pour trouver du travail. C’était donc notre dernier espoir. Il promit de m’écrire et de m’emmener auprès de lui le plus vite possible.

Je n’arrive pas à expliquer les sentiments que je ressentais à ce moment mais avec le recul je me dis qu’on n’avait pas eu le choix. Je lui faisais confiance, c’était mon mari. Il me laissa donc avec son fils de 7 ans. Je ne l’ai pas pris pour un abandon. Je priai tous les soirs pour lui. Il avait prévu de partir en Allemagne et rentré aux prochaines grandes vacances.

La première lettre que j’ai reçu date du 23 septembre 53 : « Chérie, je suis bien arrivé à Istanbul d’où je comptais prendre le train direction Köln mais au passage j’ai rencontré des amis d’enfance qui eux vont en Belgique, un pays inconnu à mes yeux que je n’ai jamais entendu parler mais ne t’inquiète surtout pas pour moi. Je t’envoie de l’argent dès que possible. Fait attention à toi et au petit Ahmet. Je t’aime Ali. »

Comme Promis il ait revenu. Mais pas pour longtemps malheureusement. Cette fois-ci j’ai insisté pour partir avec lui. Mais il m’a fait comprendre que ce n’était pas possible. Je n’avais plus d’espoir.

L’homme que j’aimais habitait à une grande distance, tellement grande que je ne pouvais le calculer.

Je n’avais pas d’autre choix que de l’attendre. Et je l’ai attendu 5 ans avant qu’il se décide enfin à m’emmener avec lui à ce pays étranger qu’étais la Belgique.

Arriver enfin à destination, il m’emmena dans la maison qu’il avait alors louée. C’était vraiment tout petit par apport à ce que j’avais imaginé. Même tout le contraire de ce que je m’attendais.

Je n’étais auparavant jamais sorti de mon pays. J’avais seulement quitté le village pour voyager dans des villes de la Turquie mais ça s’arrêtait là. Je n’avais jamais vu d’aussi grand building ni autant d’sdf dans la rue. De plus, chez nous l’eau était gratuite.

À chaque coin de rue, il y avait une pompe à eau et nous avions aussi plusieurs puits dans le village.

Notre nouvelle maison était très petite à une chambre, une cuisine assez bizarre appelée cuisine américaine, un petit living, un couloir étroit qui mène à la salle de bain. Il y avait aussi un balcon, on pouvait voir l’intérieur des maisons voisines.

La maison était tellement petite qu’Ahmet était obligé de dormir dans la même pièce que nous. Le salaire d’Ali suffisait à peine à payer les factures, la nourriture, le loyer et encore tous nos besoins socio vitaux.

J’ai bien sûr voulu travailler mais il ne m’en donnait pas l’a permission. Alors, je me suis inscrite en cachette dans une école pour apprendre le français.

<BR style="PAGE-BREAK-BEFORE: always; mso-break-type: section-break" clear=all>Tous les matins, après avoir déposé Ahmet à l’école je me rendais donc moi aussi dans une école française avec plusieurs voisines elles aussi turques. La seule différence c’est que leur mari leur autorisait à apprendre.

Je ne sais pas comment Ali a appris pour l’école. Mais je me rappelle avoir été humilié dans la rue. Il m’a tenu par les cheveux, et m’a fait trainer par terre jusqu'à la maison.

J’étais en larmes, il changeait du jour au lendemain. Ma seule faute était de vouloir apprendre. Je l’ai détesté de m’avoir fait ça. J’étais même totalement contrarié. Mon propre père ne m’avait jamais levé la main, donc je ne comprenais pas pour qui il se prenait pour me faire subir ça.

Arrivé à la maison, il m’a enfermé dans la chambre. J’ai appris par ces cris qu’enfaite j’ai été en retard, pour aller chercher Ahmet. Il a surement appris par les voisines que j’étais parti moi aussi dans une école. Je ne comprenais quand même pas cette colère effrayante.

J’ai trouvé une boite de pilule dans le tiroir, j’en ai avalé l’entièreté. Je me suis évanoui quelque instant après.

J’ai ouvert mes yeux à l’hôpital. La première personne que j’ai pu apercevoir était Ali. J’appris ensuite par les médecins que j’étais enfaite enceinte et que les pilules ont tué le fœtus. Je pense qu’il était encore plus en colère sur moi que ce qu’il était déjà. Personnellement, s’il n’avait pas réagi comme ça envers moi, je n’aurais jamais avalé une boite de comprimer.

À la sortie de l’hôpital, les disputes s’enchainaient avec Ali. J’ai demandé le divorce et je l’ai eu. Je maîtrisais maintenant assez bien le Français. Je n’avais pas besoin de lui pour survivre. Je suis d’abord resté dans une association spéciale pour les femmes divorcées, séparés, battu,… J’étais donc en sécurité.

J’ai commencé à travailler, le diplôme que j’ai reçu en Turquie, n’était pas valable ici, c’était évident. J’ai donc continué à prendre des cours particuliers pour apprendre le Français tout en travaillant au début comme femme de ménage.

Un jour, alors que je nettoyais comme d’habitude l’appartement de Monsieur Jacques Lambert. Celui-ci avait des comportements bizarres envers moi. Il me disait des choses inhabituelles. Il m’a complimenté une première fois sur ma jupe, puis sur mes yeux, la troisième je n’ai même pas eu le temps d’entendre que je me suis retrouvé éjecté dans la pièce juste à côté qui était sa chambre. Il ferma tout de suite la porte à clefs. Malgré mes cris incessants personne ne vint à mon secourt.

Ensuite… Il m’a violé.

Je suis tombé en dépression et j’ai très vite sombré dans l’alcool. Je buvais tellement que je me suis retrouvé dans un hôpital pour y suivre un traitement. C’est là-bas, que j’ai fait la connaissance d’un jeune médecin d’origine italien, Lorenzo. Il m’aidait pour ma cure de désintoxication.

J’ai pris du temps pour me rétablir. Il était toujours là pour me réconforter et surtout pour m’écouter. Il passait du temps avec moi. Contrairement aux autres médecins il me comprenait. Je pensais souvent à ma sortie de l’hôpital. J’avais dépensé tout l’argent qui me restait à l’alcool. Je n’avais plus de métier et surtout pas de famille pour m’aider.

Ce jour arriva et Lorenzo me proposa de m’installer chez lui, le temps que je me réhabitue à la vie à l’extérieur et le temps que je retrouve une vie normale et stable. J’emménageai donc chez lui, j’étais habitué à sa présence, il ne m’était donc pas étranger.

Je commençais tout doucement à avoir de vrais sentiments pour cet homme mais je n’étais malheureusement pas encore prête moralement pour avoir une nouvelle relation avec quelqu’un. Lui aussi m’aimait, je le ressentais par sa façon de me regarder, de me parler, de me toucher,…

J’ai beaucoup travaillé avec sans cesse le soutien de Lorenzo et j’ai su ouvrir une entreprise sur le textile. J’en étais la directrice et j’avais beaucoup d’employée dès le départ.

Je gagnais assez bien ma vie tout comme Lorenzo qui continuait à attendre que je sois enfin prête. Nous avons vécu ensemble pendants plus de 5 ans avant de se marier un beau jour d’été, le 27 août 1964. Nous avions alors tous les deux 35 ans.

Lorenzo n’était pas du tout comme mon premier époux. Ça lui arrivait de cuisiner, il m’aidait pour les tâches ménagères, on faisait les courses ensemble, …

À notre première relation sexuelle, j’ai eu beaucoup de perte de sang, surement du à un trauma lors de mon viol. Il m’a aussi aidé à passer se capte. Il était très patient.

J’ai suivi un psychologue pendant un long moment. J’ai finalement décidé de laisser cette partie de ma vie au fond de ma mémoire.

J’ai tout de suite voulu avoir un enfant. Et par chance je suis très vite tombé enceinte d’une petite fille qu’on appela Laura. Tout juste après sa naissance, je me rappelle encore que les médecins lui avaient détecté une petite jaunisse, qui passa après quelques jours.

Plus Laura grandissait, plus j’avais encore l’envie de redevenir maman une deuxième fois. Deux ans après la naissance de celle-ci, on a eu un petit garçon, Léo. On était tous dans l’extase. Il était tout aussi beau que sa grande sœur. C’était un petit bébé blond aux yeux bleus. Le portrait craché de son papa.

Un jour, je me promenais au parc, avec Léo dans la poussette, il était encore petit. Laura était à l’école et Lorenzo à l’hôpital. J’avais pris quelques congés pour plus me consacré à ma famille. J’étais fatigué ce jour-là, je n’avais pas dormi de la nuit a cause des cris incessants que Léo avait eu la veuille.

Je m’installai donc sur un banc, Léo avait alors 2 ans il descendit de la poussette et commença à jouer juste en face de moi dans la plaine de jeux, il n’y avait pas beaucoup de monde. Je n’ai rien entendu, je n’ai rien vu venir, sans même m’en rendre compte je me suis rendormie et à mon réveil Léo n’était plus là.

Je m’en suis beaucoup voulu par après de m’être endormie. Je n’étais pas une bonne mère. On ma demandé de témoigner et à force de réfléchir, je me suis rappelé d’une seule et unique chose qui était qu’il y avait une vieille femme entrain de jouer avec Léo juste avant que je m’en dors.

Elle était assez âgé, elle devait avoir plus de la soixantaine. Je n’ai pas été capable de plus la décrire, je ne m’en rappelais plus. Je sais que c’est cette femme qui a kidnappé mon enfant et je n’ai rien su faire. J’ai cherché mon fils pendant longtemps et je continue encore à le chercher.

Je suis sorti à la télé, j’ai affiché des photos partout dans toute la ville, j’ai même réussi à faire mettre la photo de mon fils dans les journaux mais rien n’y faire, personne n’a vu mon fils. Je sais qu’il vit encore, s’il lui arrive quelque chose je le sentirais

J’ai arrêté de travailler, c’était déjà trop douloureux pour moi. Je ne pouvais plus continuer à m’occuper de l’entreprise que j’ai vite vendue à une dame du quartier.

On a éduqué notre fille comme il le fallait, elle n’a manqué de rien. Elle a fait de grandes études puis c’est marié quand le temps est venu, elle a eu elle aussi des enfants, qu’elle en a appelé un Léo par penser pour son frère.

J’ai aujourd’hui 82 ans, mon vœu le plus cher est de voir mon fils une moins une dernière fois avant ma mort, qui je le sens avance à grand pat. J’ai promis à Lorenzo de

<BR style="PAGE-BREAK-BEFORE: always; mso-break-type: section-break" clear=all>continuer à le chercher jusqu'à mon dernier souffle. Il est décédé maintenant il y a 4 ans, je l’ai perdu à l’âge de 78 ans.

Je vis dans une maison de retraite. J’ai beaucoup d’amis avec qui parler mais je me sens quand même très seul. L’absence de Lorenzo me manque terriblement. Penser à mon fils, me fait toujours aussi mal mais je reste optimiste. J’ai fait des annonces sur internet, pour essayer de le retrouver je n’ai bien sure aucune réponse de sa part mais je ne baisse pas les bras. Je garde toujours espoir. J’ai appris à ne pas abandonner.

Je reçois toujours beaucoup de lettre de soutien, il m’en reste encore une grosse pile que je n’ai pas encore terminé de lire, peut-être qu’il y en a une dans trailles venant de Léo

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Invité morphee_
Invités, Posté(e)
Invité morphee_
Invité morphee_ Invités 0 message
Posté(e)

complimentée ; tombée ; fatiguée : ce ne sont que des exemples de votre souci avec les accords des participes passés au féminin ; ensuite y a : yeux verts ; qu'était la Belgique ; arrivés enfin... tout le contraire de ce à quoi je m'attendais.. ; jamais sortie (cf : ma remarque sur les participes) ; par rapport (et non par apport), et ensuite comprimés....

lettres de soutien aussi

:)

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