Un poème pour mon double spirituel

Le parfum d’une nuit d’Eté

Quand la nature harassée enfin se repose

Des attaques du Soleil qui tant la nécrosent,

Où la terre s’endort et devient pour nous deux

La couche parfaite où plongent les amoureux

Lorsqu’à l’aube de leurs sentiments ils s’éveillent

En cet instant sublime où se glisse à l’oreille

Le vœu d’éternité que tous les deux espèrent,

Aussi bien le donneur que son bénéficiaire.

Quand la conscience du Monde sourd vers l’éther,

Que nous délaissons nos êtres, à-même la terre,

Là, le crépuscule lui confère substance,

« Souvenir » d’ordinaire sans vraie consistance,

Je viens sous son bras et sur son cœur ressentir

La sécurité qui berce l’esprit sans faillir,

Le chant qui ravit l’artiste privé de muse,

Et la tiédeur de la chair qui plus ne se refuse.

Quand même la nature se meut sans un son,

Les cimes bruissant à-peine des frondaisons

Qui ont tardé le jour, l’herbe ployant sans bruit

Sous les sursauts de quelque insecte de la nuit,

Je sens que tout ce que l’Humain sait n’a plus cours,

Mais cela n’ôte à la paix de cet amour,

Car le monde pourrait se dépeupler alors,

Mon unique univers en lui réside encore.

Quand la Lune de sa rassurante rondeur

Veille, tendre mère sur le fruit de son bonheur,

A leur laisser du monde cette vision neuve

Où la paix du conflit semble devenue veuve,

Où la clarté ne se ferait plus la rivale

Des douces ténèbres même les plus totales,

Où la mort de chez eux demeure toujours loin,

Plus conscience de cet univers incertain.

Quand sa lueur apaise et guérit les blessures,

Ces nuits ne semblent pas conçues pour que l’azur

S’éclaircissant, laisse une place au petit jour,

Puis au grand jour indiscret face à leur amour,

Notre amour, que l’ombre préserve tel un philtre

Contenu dans son éprouvette où ne s’infiltre

Aucun étranger à la perfection subtile

Que corrompt l’aube et sa chimie indélébile.

Quand ces repos divins d’un monde qui se meurt

Effacent de cette fin qui glace les cœurs

Toute trace dans les songes empreints de peur,

Je goûte aux répits dont la Lune fait l’honneur,

Car leurs secondes ont de ses lèvres la saveur,

Leurs minutes de ses étreintes la douceur,

Et tout cela offre d’indescriptibles heures

Desquelles sa présence m’évoque l’odeur.

Humm!!

jolie tu est philosophe aussi j'ai l'impression

En effet, je philosophe beaucoup...

C'est un de mes défauts.