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Les PME craignent un resserrement du crédit bancaire


Aaltar

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
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Les PME craignent un resserrement du crédit bancaire

La chute spectaculaire du cours des banques et le trou de croissance pourraient inciter les établissements à plus de prudence

Le secrétaire général de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises), Jean-Eudes Dumesnil du Buisson, revient sur les enjeux du maintien du crédit aux PME alors que Bercy réunit mardi banquiers et chefs d'entreprise.

Le Point.fr : Les PME ressentent-elles les effets de la crise boursière et du ralentissement de la croissance ?

Jean-Eudes Dumesnil du Buisson : Pour l'instant on ne voit pas de conséquences sur les carnets de commande des entreprises. Par contre, on commence à mesurer une répercussion sur l'état d'esprit des chefs d'entreprise : certains d'entre eux envisagent soit de différer des investissements soit de reporter des recrutements. D'autant plus que le climat est rendu anxiogène à cause de toutes les annonces de suppressions d'allègements d'impôts et de charges. Les chefs d'entreprise ont bien en mémoire la brutalité de la crise en 2008 et il est à craindre que certains préfèrent anticiper plutôt que de se retrouver pris au dépourvu comme il y a trois ans. Il faut lutter contre ce mouvement qui peut déclencher un cercle vicieux très nocif pour l'économie en général.

Qu'en est-il de la distribution de crédits. Les banques resserrent-elles leurs conditions ?

Un certain nombre d'entreprises constatent déjà une remontée des taux pratiqués. Dans la pratique, cela va se traduire par une diminution de l'accès au crédit pour un certain nombre d'entreprises. Pour l'instant, on n'a pas de mouvement général. On est plus au stade des craintes, liées aux évolutions boursières et bancaires. Car on sait très bien que si les banques sont obligées de recapitaliser ou de remonter leurs résultats dans les fonds propres, elles auront tendance à limiter leur exposition aux risques qui leur paraîtront les plus importants. En clair, elles limiteront le crédit pour les PME.

Qu'attendez-vous de la réunion avec les représentants des banques mardi sous l'égide de Bercy ?

Cette réunion devait initialement porter sur les petits crédits de moins de 25 000 euros. On attend que ce type de crédit figure sur les statistiques de la Banque de France. Car jusqu'à présent, quand on parlait de distribution de crédit aux entreprises, on oubliait ceux inférieurs à 25 000 euros. Or les conséquences sont très importantes car les prêts de moins de 25 000 euros concernent à peu près un million d'entreprises qui ont un salarié ou pas de salarié du tout. En cas de refus du banquier, ces entreprises, qui ont besoin de crédit de trésorerie ou d'exploitation, par exemple pour payer les salaires, sont immédiatement en danger. On attend aussi de voir les premiers résultats sur l'engagement des banques à répondre dans un délai de 15 jours pour ces crédits inférieurs à 25 000 euros.

Évidemment, vu la situation, on va sûrement évoquer le financement des PME en général, et l'engagement des assureurs de consacrer 2 % des contrats d'assurance vie aux PME. Cet engagement arrive à échéance à la fin de l'année. On demandera également une proposition très ferme des banques à accorder des contreparties au cas où l'État serait appelé, comme en 2008, à mettre la main à la poche. Même si on n'en est pas là, on ne peut pas l'écarter non plus. Cela passe par des indicateurs de crédits, qui, cette fois, devront être contraignants. On s'est battu pour le maintien de la médiation du crédit, l'histoire est en train de nous donner raison.

Source : lepoint

Nous avions abordé la question récemment en indiquant que ça pouvait s'accentuer. Le cas était déjà très présent depuis 2008 et ce malgré la médiation bancaire mise en place par le gouvernement et qui a toujours peiné à réellement se faire entendre comme efficace et probant (bien que le travail fourni soit conséquent, le non aboutissement tenant surtout du fait que les banques se sont crispées).

Ca n'allait pas très bien, ça ne s'arrange pas et ça va s'aggraver. En gros, voilà où on en est dans les grandes lignes.

Si la position des banques parait "réaliste" compte tenu de la conjoncture, elle n'en est pas moins extrêmement dangereuse pour ces entreprises qui ont besoin de faire des crédit de fonctionnement, essentiellement les PME du reste. Faute de financement leur permettant de mener leur activité, elles pourraient à terme ne pas pouvoir prendre de commande faute de liquidité nécessairement utile, mettant une ombre certaine à leur capacité de maintiens, limite les condamant en fait.

On va avoir droit à un énième beau discours sur le fait que les banques ne sont pas là que pour jouer en bourse ou sur les dettes des autres mais qu'elles sont là pour alimenter en fond le tissu socio économique vitale pour le pays... et une fois encore, le discours restera vain puisqu'on n'a aucun moyen de contrôle ou de pression sur ces banques qui de plus en plus ressemblent à des casino trop occupé à jouer en virtuel et se déconnectant totalement de l'économie réelle.

Sauvez un artisan : mangez un banquier !

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