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La révolution des indignés


eklipse

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Le vent de révolte gagne enfin l'Europe. Sur le modèle de la révolution égyptienne, les Espagnols ont établi un rassemblement permanent depuis le 15 mai sur la Puerta del Sol à Madrid et sur les places d'autres grandes villes comme Barcelone. C'est la révolte des "Indignados" (les Indignés"), comme ils ont décidé de s'appeler eux-mêmes. Il refusent la misère et les injustices du libéralisme, la répression policière, le vol de l'argent public par les banques avec la complicité des responsables politiques qui présentent maintenant la facture aux citoyens...

impressionnant...

Le mouvement social du 15 mai contre la crise s'efforce de garder l'élan. En inventant d'autres formes de contestation.

"A quoi ça rime d'aller voter tous les quatre ans si, à la fin, ce sont toujours les banques qui gagnent?" Pilar, la soixantaine pimpante sous sa mise en plis, joue de l'éventail et hausse la voix pour se faire entendre dans la foule rassemblée sur la place d'Olavide, à Madrid. A côté d'elle, Lorena, sa petite-fille, en débardeur et pantalon militaire, bardée de piercings, approuve. Ce samedi midi, l'assemblée de quartier s'éternise sous un soleil de plomb. Tout le monde a son mot à dire. La démocratie directe est à l'oeuvre. Le mouvement de protestation sociale né sur la place de la Puerta del Sol s'exporte dans les quartiers de la capitale espagnole, relayé sous la forme d'assemblées locales.

"Notre printemps ne fait que commencer", promettait une affiche placardée sur la Puerta del Sol, transformée en un immense arbre à souhaits, collectant les protestations et les propositions de tous les visiteurs. Mais comment faire pour tenir la promesse d'une explosion sociale que personne n'attendait ? C'est la grande question pour ceux qui, sans même s'en rendre compte, ont pris la tête du grand ras-le-bol qui a embrasé la jeunesse.

Notre printemps ne fait que commencer

Et c'est compliqué, alors que le mouvement commence à se fragmenter entre les réalistes, partisans de lever le camp afin de poursuivre les manifestations autrement, et les jusqu'au-boutistes, qui plaident pour une occupation à durée indéfinie.

Née le 15 mai à l'improviste à la fin d'une manif convoquée via Facebook en marge des partis politiques, la grande protestation de la Puerta del Sol n'était ni prévue ni préparée. Mais elle était attendue par la société espagnole. Une foule disparate afflue en soutien. Des ménages étranglés par les dettes, des chômeurs en fin de droits, des familles, des retraités, des jeunes diplômés condamnés à la précarité, écrasés par la crise économique... le campement des Indignés de la Puerta del sol fait des émules à travers toutes les villes du pays. Au fil des jours, il se transforme en un grand happening où tous viennent raconter leurs frustrations et leurs colères.

C'est la première explosion sociale depuis le début de la crise, alors que l'Espagne compte 5 millions de chômeurs et que 43% des jeunes sont sans emploi. "On ne se demande pas pourquoi ça éclate, mais pourquoi ça n'éclate que maintenant, affirme José Pablo Ferrandiz, directeur général de l'institut de sondages Metroscopia. Il ne s'agit pas d'un phénomène de marginaux antisystème, mais d'un sentiment largement partagé par la société espagnole, très critique à l'égard de la classe politique et qui pense que les dirigeants doivent rendre des comptes aux citoyens."

"On est là pour durer", promettent-ils

Les jeunes Espagnols étaient perçus comme apathiques et apolitiques? Faux, ils étaient démotivés par le système politique, corrige Juan Cobo, un photographe de 26 ans devenu l'un des porte-parole du mouvement: "On nous propose une alternance factice, puisque au bout du compte la politique économique est marquée par Bruxelles. Ce que nous voulons, c'est une alternative. Une démocratie plus éthique et plus participative."

Jusqu'ici, les partis politiques ont gardé une distance prudente et embarrassée. Mais, pour Jaime Pastor, professeur de sciences politiques de l'université à distance Uned, "quoi qu'il arrive maintenant, le mouvement laissera des marques. Il va obliger les partis et les syndicats à repenser leur manière de faire de la politique. Tout à coup, on a l'impression que quelque chose est possible".

Les Indignados essaient d'imaginer quelle forme va désormais prendre la mobilisation. "On est là pour durer", promettent-ils. Fonder un parti? Non, mais une plate-forme de participation citoyenne, pourquoi pas... Garder l'élan. Que les revendications ne se perdent pas. Les premières assemblées de quartier convoquées le 28 mai ont été un test. La parole est aux citoyens.

http://www.lexpress....rid_998737.html

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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[media]http://www.ustream.tv/recorded/14837659[/media]


[media]http://www.youtube.com/watch?v=LvgvAhok9I0&feature=player_embedded[/media]



Le mouvement du 15 mai s'est développé à l'étranger. En effet la communauté espagnole émigrée a organisé des manifestations et des campements de soutient dans des centaines de villes de part le monde. Des mouvement similaires, réclamant de réelles démocraties, sont apparu dans le monde entier. [b]Les mouvements sont notamment très importants en Grèce, au Portugal, en France, en Allemagne, en Italie et en Angleterre, malgré le silence extrême qui règne dans l'espace médiatique à propos de ces mouvements citoyens.[/b]




http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_de_mai_2011_en_Espagne


[b] [/b]
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