en réponse à FFABIO

Bonjour FFABIO,

Essayons de réfléchir ensemble, en nous débarrassant de nos oripeaux idéologiques.

Francis Bouygues était un homme de travaux publics et de bâtiments.

Des activités qui nécessitaient beaucoup de main d'¿uvre il y a une cinquantaine d'années, beaucoup moins de nos jours, à cause de la préfabrication, de la robotisation, de la mécanisation hydraulique, facilitant grandement certaines tâches pénibles

L'expansion de son entreprise à l'international lui permettait d'embaucher des ouvriers localement, puis lorsqu'il se rendait compte que certains d'entre eux étaient compétent, performant, intelligent, ils les intégraient et les formaient dans son entreprise ou il avait institué l'ordre des compagnons du minorange.

L'immigration pour ces hommes du bâtiment était donc un processus qui s'inscrivait dans une intégration de l'individu dans la société française par le biais d'un accès à un travail.

Les constructeurs automobiles de cette même époque, créaient un appel de main d'¿uvre ouvrière que la société française ne pouvait pas fournir en nombre, pour des raisons d'allongement de la scolarité des français de la métropole. Ces derniers firent donc appel à des magrébins qui offraient l'avantage de parler notre langue.

Les difficultés que nous rencontrons de nos jours en France, mais aussi en Europe, et partout dans le monde simultanément, c'est que la filière de l'emploi pour tous, ceux qui voulaient travailler, était un facteur d'intégration naturel et qui n'existe plus.

Nos sociétés techniques, avec ces procédés robotiques, couplés à l'informatique de fabrication ont vu une transformation inédite du monde ouvrier, jusqu'à faire disparaitre cette catégorie sociale.

Si les travaux d'hier, durs, pénibles, permettaient à des gens peu qualifiés de s'intégrer malgré tout, la disparition de ces tâches à provoqué dans une frange de population un phénomène d'exclusion, dont notre société n'a pas pris encore complètement la mesure. (é mon sens)

Et cela n'est pas exclusivement observable chez ceux qui sont issus de l'immigration, mais aussi des français autochtones, qui n'ont pas su prendre le train de la formation en marche.

Votre question était : à qui profite l'immigration?

Elle profite au pays qui sélectionne la qualification des spécialités qui leur manque, utilisant cette frontière culturelle, pour réguler l'accès à leur territoire.

Si l'argument inscrit à l'entrée des camps de concentration « Le travail rend libre » peut en rebuter certain, il faut bien admettre que l'intégration sans un accès à l'emploi est voué irrémédiablement à l'échec. C'est ce dont nous sommes les témoins.

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