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un jour = une histoire

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Invité Cosette 2

Messages recommandés

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

J'ai pas ton talent mais merci de m'avoir lu

J'espère que tu as la pêche

Nul repentir pour les pêcheurs ,

Les poids sont trop légers pour mener à la culpabilité

Le talent est une question d'habitude. Et, il est normal de lire les autres :)

J'ai l'habitude d'ajouter un peu de quoi le pouvoir. Ca aide pour écrire.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Voilà. Je suis bien installé. Je me demandais jusque là ce que ça faisait et, à vrai dire, j'ai été vite déçu. Au fond, crever, ça n'embête que si on ne l'attend pas. Sans le côté inattendu, on s'en lasse rapidement, on l'accepte docilement. N'empêche, ça m'excitait un peu, au début. L'effet de l'inconnu, probablement. Je me sens un peu à l'étroit, mais je pense que ça ira. On se fait à tout, même au pire. Je m'attendais à l'entendre rentrer en moi, et là encore, j'ai mal espéré. C'est ça, au fond, la vie. Un espoir continuellement brisé. Rassurez-vous : la mort ne s'en sort pas mieux. Alors je regarde autour de moi, bien qu'il n'y ait rien à voir, je gesticule de ci de là parce que mes membres s'engourdissent, et mon cerveau hésite entre la survie et la volonté. De quoi ne pas s'étonner de n'avoir jamais agi, jamais été. Là, au moins, mon choix est creusé et planté. Impossible de retourner en arrière. Ou d'aller de l'avant, cela dit. Doutez de moi si vous le voulez, mais on est plutôt bien loti au fond de son cercueil. Suffit d'avoir le coeur bien accroché. Et les poumons, aussi.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Nous sortons. Ils nous ont dit que nous étions déplacés. Personne n'y a cru, et pour cause : nous avons été exécutés.

Je ne regrette pas ma vie mais, enfin, j'aurais aimé lui accorder plus de temps. Peut-être n'avais-je pas encore confiance en elle comme il le fallait. Ces questions viennent toujours trop tard, toujours après. C'est l'ultime moyen de te rappeler que, finalement, si tu réfléchis à ce que tu as fais, ce que tu as dit, t'as intérêt à t'accrocher au moment de relativiser. Te mentir comme jamais, en quelque sorte.

Nous gisons là, morts. Ils ne se sont pas pris la peine de nous enterrer.

Je me souviens, il y a quatre ans, j'étais heureux. Deux ans après, je m'estimais décédé. Je me rends compte maintenant que, si je n'avais pas raison, je n'avais pas forcément tort non plus. Je n'ai pas eu l'occasion de croire au destin. Vouloir ma culpabilité, au contraire. Qu'importe! Il est l'heure de passer à autre chose. Ne disait-on pas que la mort n'est qu'un tournant vers une existence autre? Peut-être que l'inexistence est une forme d'existence.

Nous dormons, malgré le vent. Si ce n'est pas la force d'un homme qui nous consumera, ce sera la force du monde.

Tout est mouvement. L'immobilisme, lui, est rongé par sa propre inactivité.

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Membre, Namasté :))), 30ans Posté(e)
Frodon_Sacquet Membre 4 468 messages
30ans‚ Namasté :))),
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Cela fait quatre ans maintenant.

Jour pour jour. Quatre ans que je m'en suis évadée. Quatre années que je me suis enfuie de cette prison, entravée comme je l'étais. Et oui, car j'y suis allée moi. J'ai été captive durant huit années de ma vie.

Mais la prison qui me retenait, qui prenait tant de place dans ma vie, avait quelque chose de particulier, elle était différente des autres prisons.

Déjà, tout y était rose, beau et paradisiaque. Il y avait une sorte de bonne atmosphère, les gens étaient détendus, insouciants, souriants...

Mais ensuite, pour tout endroit comme celui-ci, c'est-à-dire semblable au bonheur incarné, au paradis du bien-être, il fallait payer. Oui, payer.

Chaque jour, ou presque pour certains. Payer la somme qui correspondait à la valeur de notre bien-être que nous procurait cette si merveilleuse prison. Payer ces choses qui nous maintiendraient sur ce nuage merveilleux, qui nous mèneraient sur la voie de la rédemption chaque matin.

C'était notre quotidien. Notre routine. Chaque jour passé dans cette prison, nous payions, nous donnions de notre argent à nos gardiens, nos geôliers, nos guides, nos maîtres. Nous les payions puis nous passions un jour de plus dans notre pénitencier béni. Enfin nous croyions qu'il était béni.

Parce-que finalement tout cela n'était que tromperie. Mensonge. Nous étions tellement heureux que nous ne pensions plus à rien d'autre que ce bonheur. Que même si nous payions pour l'avoir, cela restait magnifique.

Mais tout un prix. Tôt ou tard, il faut payer réellement. Pas avec notre argent, non...Avec ce qui nous était de plus précieux : nous-même, notre esprit, notre corps...Et peut-être notre vie.

Des gens s'en sont échappés de cette prison. Nous les traitions de fous, car pourquoi échapper au paradis? Pourquoi fuir la rédemption?

Puis un jour j'ai compris. Mais il était sûrement trop tard. Car cette prison, finalement, n'était pas une prison, mais bien pire : un agent destructeur qui se disait bon.

Il nous attrapait avec un beau sourire, puis nous vidait de notre vie un peu chaque jour, sans que nous nous en rendions compte : car sa liqueur nous nourrissait, nous donnait de l'espoir, de la confiance, du bonheur...

Oui, elle nous vidait chaque jour de notre vie, mais heureusement ou malheureusement, je ne saurais le dire, chacun en prend conscience un jour : une fois que le méchant t'a prit, il fais de toi ce qu'il veut. Il te relâche sain et sauf, ou te tue. Ou alors tu t'échappe.

C'est ce que j'ai fait il y a quatre ans. Je me suis échappée. J'ai d'abord arrêter de payer chaque jour, puis j'ai arrêter tout court. Ce fut dur, car cette douce et belle prison me manquait. J'étais accrochée comme jamais à elle.

Commet me suis-je rendu compte de la malveillance de cette cage, de ce démon geôlier?

Parce-qu'il me l'a prit. Il a prit ma sœur. Enlevée, disparue, à jamais. Le méchant a choisi de tuer sa captive.

Alors je suis redescendue de ce nuage que je considérait jusqu'alors comme merveilleux, fantastique, incroyable, pour m'enfuir, m'échapper à tout jamais.

Je n'ai pas essayé d'avertir les autres captifs, car, eux, ils ignoraient tout. Ils ne faisaient que relativiser, que défendre le grand geôlier qui leur procurait ce bonheur. Je les comprenait, c'était normal. Moi aussi j'avais été comme ça. Mais là, c'est fini. Au revoir.

Ou plutôt, Adieu.

Voilà. Quatre ans que je ne suis plus là, chaque jour, à demander à un des ambassadeurs de ce geôlier perfide, égoïste et malhonnête de me donner le bonheur, la joie, le bien-être. Car ce bonheur, je suis navrée de vous le dire, n'en était pas un.

Ce n'était finalement qu'une illusion, en fait. Une tromperie absurde, une arnaque abominable, qui menait à une finalité effroyable pour la moitié des personnes qui s'y adonnaient.

Oui, car quand je me suis échappée de cette prison, je me suis rendue compte que les autres personnes, ceux qui n'ont jamais été captifs, sont aussi heureux que les autres.

Quatre ans maintenant. Et j'ai eu beaucoup de chance. Car je n'ai payé mon séjour dans cette geôle maléfique qu'avec mon or, et non ma vie.

Ne commencez jamais à fumer. Cela vous détruira à petit feu, et nuira à votre entourage.

Modifié par Frodon_Sacquet
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

J'ai toujours été cinglé. J'ai jamais été tenté par ces trucs-là.

Cela dit, t'as bien raison.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Tant de jeunes pourraient l'éviter, mais ne le souhaitent pas.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Je ne comprends pas. Aidez-moi à comprendre. Expliquez-moi d'où nous vient cette fascination pour la mort, pour la fin. Donnez-moi les raisons qui font que nous aimons presque ces situations de crainte et de curiosité. L'aimons-nous assez pour marcher vers elle avec ferveur?

J'ai entendu dire qu'aujourd'hui, tout se terminait. Pourquoi les gens s'amusent de cela? Je trouve l'idée très belle. Magnifique, même. Si seulement c'était vrai. Mais, personne n'y croit. Dommage. Nous aurions pu cesser d'être en-dessous de notre potentiel, aller vers le mieux, terminer avec notre bêtise.

Pourquoi se méfier de la mort alors que nous passons notre temps à enterrer le passé? En réalité, nous avons peur de ce qui est à venir, de ce qui n'est pas encore, parce qu'il est incertain, parce qu'il peut être bon, ou mauvais. Nous nous empressons d'enterrer le futur pour qu'il ne soit plus qu'un souvenir. Est-ce la seule façon de supporter l'illusion de notre liberté? Je saisis mieux cette méfiance de ce que nous ne connaissons pas. Le contrôle.

J'ai longuement réfléchi sur ces choses-là. Le problème semblait complexe, tenir d'une sorte de maladie psychique, alors qu'en fait, il était des plus simples, mais des plus méconnus. Dans une société de contrôle, de maîtrise, il s'y trouve forcément des conséquences qui soient négatives. Nous voulons plus de libertés, moins de sanctions, et nous devenons toujours plus cons, à côté. Tout ceci serait si superflu si nous savions être raisonnables. Je trouve ça à la fois pitoyable et triste.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

la mort , cette inconnue , se drappe de mystère et du désir d' un voyage sans retour vers une réalitée qui pourrait peut-ètre ne pas exister .

ayant vue la mort de prés au cour de mon existence ,et la disparition d'ètres chères en pleine forçe de l'àge ,je me suis toujours sentis rassuré de mon existençe et du mystère de mon humble vie .

la réalitée de l'époque que nous vivons , n'est qu'une pièçe de théàtre mise en scène par le hazard des circonstances et la volontée de certains , maitres , pour un temps ,du pouvoir et d'une direction à suivre ver un future incertain mais qui sera l'une des réalitée de demain .

çe que le temps m'à appris ,c'est que la vie çe vie mais pas la mort .

bonne soirée

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

La question qui persisterait serait : la vie est-elle la plus apte à nous apprendre?

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonsoir

peut-ètre pas mais , elle peut servir à cela . la mort ne peut rien nous apprendre car , jusqu'à preuve du contraire ( religion , n.d.e )elle signifie le néant .

mais , la vie ... nous apprendre quoi ?

comment vivre , se comporter suivant les situations ? je craint que l'on soit obligé d'apprendre sur le tas ( expression ) .

on se fais une opinion sur soit mème , mais les autres nous voie différament .

entre ces deux opinions , qui somme nous vraiment ?

je ne sait toujours pas qui je suis . les autres pensent que je suis ceçi ou cela mais tout n'est peut-ètre qu 'apparence .

la vie ne fait que de nous mettre dans des situations qui nous servent d'expérience bonne ou mauvaise par la suite .

il semble qu'il ni est que la vie pour nous apprendre .mais , somme nous obligé de croire à çe qu'elle nous apprend ?

doit-ont suivre notre instinct ou notre logique aidée de notre raisonnement ?

je n'ai pas de réponses à ces questions , seulement des hypotèses ... çe n'est pas si mal lol .

bonne soirée

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Il y a ces jours où tu trouves, et les autres où tout est plus difficile sans véritable raison. Mais, qu'importe le moment, il sera celui qu'il doit être. Heureux, triste, navrant. Qu'importe! Ne dit-on pas qu'il faut vivre l'instant présent? Je ne connais pas une journée qui soit une. Chaque jour, j'en vis mille.

Noël. Je ne saurais pas quoi dire là-dessus. Mais, je me souviens simplement de ces histoires qu'on m'a conté, un jour, celle où les soldats, en plein enfer, ont décidé de s'entendre un soir. Pourquoi le meilleur de nous ne ressort-il qu'au beau milieu du pire?

Je ne connais pas l'avenir. Je ne me connais pas. Je ne vous connais pas davantage. Mais, je sais que de ce que je vois, de ce que j'entends, de toutes ces choses qui se disent ici et là, il y a du bon à en tirer, à utiliser. Ne nous voilons pas la face : le monde ne changera pas sur une décision unique, à moins d'une catastrophe. C'est le principe de l'évolution : s'adapter lentement à l'environnement, rapidement quand vient le moment. Il paraît que la nature a horreur du vide. Pas la peine de nous observer longuement pour constater que nous ne sommes pas si différents. Seul un tout de petites choses pourra modifier ce qu'il y a à modifier. Ne disait-il pas que chaque action est une réaction? Rien n'est inutile. Jamais.

Mais le doute nous paralyse souvent. Si nous ne constatons pas l'effet, nous jugeons cela comme du temps perdu, sans importance. Quoi de plus logique, lorsqu'on tire, de vouloir voir son impact. Le travail mérite résultat, parait-il. On oublie souvent que le premier des résultats ne concerne pas le retour qui en suivra, mais le bien qui en est sorti.

Bonne fête à vous ;)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Aime celui qui t'oublieras.

Oublie celui qui t'aimeras.

Ceci est un jeu entre feu et passion,

Une douce folie, en quelque façon,

Un plaisir qui devient division.

Avant de craindre la fission,

Après avoir donné la rançon,

Tu espères vainement la fusion.

Aime l'oubli comme l'oubli t'aime.

Suis-je mort? Assurément car je ne me sens plus vivant. Ou peut-être entre les deux. Non loin du tunnel, ou simplement sous terre. C'est que, depuis un an, l'idée de rencontrer Dieu m'est venue. Sûrement un caprice de ma douce folie. Chacun ses vices. Chacun ses maux. Assumez-les le jour où vous dorerez sous l'échafaud. Pas le vôtre, pas le nôtre, pas le leur. Celui du jugement. Le dernier. l'âme pécheresse retournera parmi les hommes. Faire un somme, une sorte de pénitence ratée. Mais celui qui est perdu peut-il vraiment retrouver son chemin au milieu d'enfants égarés? Peut-il seulement comprendre que lui-même, il l'est? Le peut-il? Jamais, je ne le saurais, puisque le savoir, c'est l'ignorer, et l'ignorer, c'est ne pas le savoir.

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Qu'est-ce que se sentir vivant ?

Une somme d'émotions positives

Qu'est-ce que se sentir vivant ?

Une somme d'émotions négatives

Qu'est-ce que ne pas se sentir vivant ?

l'absence d'émotion très certainement

Modifié par saint thomas
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Ce que tu dis là me fait beaucoup penser à une phrase d'Einstein, apparemment, qui disait qu'être comme (?) mort, c'était ne plus être surpris par rien.

Modifié par Jedino
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Ce soir, je m'en vais en guerre. J'attendais ce jour depuis longtemps, non sans une certaine appréhension. Demain, tout serait nouveau, différent. Les choses et les gens deviendront pour moi des inconnus. Peut-être même que ma vie sera foutue? L'avenir me le dira. Trop tard, comme à son habitude. Il y en a qui sont toujours en retard. Les habitudes. Ce doit être ça.

Je dépose les armes sur la table. Mon courage, mon angoisse, ma volonté. Est-ce que je reviendrai un jour? Assurément non. Comment pourrais-je être le même à mon "retour"? Combattre vous change un homme. S'il ne s'y perd pas, il se cherchera. Aucun ne revient comme il est parti. Aucun.

Le sac. J'y mets de quoi survivre. J'y mets ma vie et mon coeur. Ainsi, si je devais mourir, ce serait non loin de chez moi, non loin de mes souvenirs. Ce sont ces instants là qui nous permettent de voir ce qui compte réellement pour nous. Peu importe notre logis, nos biens et nos soucis : seul l'amour et les cadeaux qui le rappellent méritent une place pour ce dernier voyage.

Aujourd'hui, je me suis pris une balle en plein coeur. Je n'ai pas su la voir arriver, l'éviter. Alors que mon corps se meurt lentement, le sang quittant sa prison, mon âme se remémore ces mots, ces moments, et ces mercis. Bientôt, semblablement aux cellules qui se meuvent dans leur éphémère liberté, elle s'en ira pour se dissiper, mais non sans avoir goûtée à l'extase d'une éternelle sérénité.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

L'Enfer, c'est peut-être ça. Se prendre la tête sans raison, sans véritable et bonne raison. Par besoin. Par désespoir. Par bêtise. Qu'importe! Le poids du monde n'a que peu de poids à côté de celui qui pèse sur nos épaules, mes épaules. Ni matériel, ni physique. Juste une idée, une douce pensée, celle d'être inutile et futile. Ce jeu ne m'amuse plus. Il ne m'a jamais amusé. A peine l'ai-je souhaité. Il paraît que nous sommes ce que nous croyons être. Il paraît aussi que nous sommes souvent la source de nos problèmes, ceux-là même qu'on finit par imputer aux autres. Moi, je veux bien le croire. Je n'en doute pas un instant. Mais, un abruti, ça ne se change pas comme par magie, vous voyez ce que je veux dire?

J'ai dû le décider, un jour ou l'autre, devenir l'ombre de ce que je suis, de ce que j'aurais pu être, me perdre dans les méandres de mes fausses convictions. Le monde ne va pas mal. Il n'est pas mauvais. Nous le pensons seulement. Je le sais. Je l'ai toujours su. Je sais. Mais, cela ne m'aide pas. Je dois probablement ne pas le vouloir vraiment. Depuis toujours, en quelque sorte. Peut-être suis-je ainsi, tout simplement? Une sorte de mélange entre le raté et le con de bas étage.

J'ai pourtant essayé. Vainement. Des éclairs d'envie de me sortir de cette torpeur, de cette mélancolie imaginaire. De venir voir les autres. De les connaitre. Je ne me sens pas l'âme d'un jeune adulte, d'un travailleur acharné, d'un homme. Je ne suis qu'un enfant, un pauvre enfant, qui grandit en dehors, et reste le même en dedans. J'aime les histoires, les belles anecdotes des grands, et ai peur des monstres et des méchants. Celui qui m'habite ne fait pas exception. N'avons-nous pas tous notre petit démon?

Si vous souhaitez tout savoir, c'est-à-dire ce qui est essentiel et sans importance, je me perds bêtement devant la sortie, par peur de l'inconnu, possiblement, et par crainte de finir comme cela, comme ces personnes que je vois, que je connais, que je comprends, que je fuis.

Tout comme un enfant, je vois ces papas, ces mamans, ces géants, et je me demande, très naïvement : pourquoi?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Je dors mal. Le matelas me semble trop dur. Le coussin, trop bas. L'air, trop frais. La vie, trop lointaine. Je ne sais plus depuis quand, mais je sais pourquoi, je sais comment. Ils me disent que je n'y suis pour rien, que je ne pouvais pas le prévoir, le savoir. Ils ne comprennent pas. Ils ne comprennent jamais. Tu m'aimais assez pour me protéger de ton désespoir, mais tu ne m'aimais pas suffisamment pour me demander de t'accompagner. Je souffre moins de ne plus te voir que de ne pas avoir su te convaincre que je voulais être à tes côtés, à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit. Nous aurions pu mourir main dans la main et tu as préféré en finir sans me demander si j'étais avec toi avec ou sans un lendemain. Le monde me paraît si froid en l'absence de ton sourire. Je songe à ton visage, à ton humour, à ces souvenirs que je rappelle seul et où nous sommes deux. Tu disais que nous irions regarder le ciel ensemble, en Australie, que tu souhaitais un petit Teddy que nous verrions grandir dans notre appartement ou notre maison, tu ne t'étais pas décidée encore. Tu disais tant de choses qui se sont à présent effacées comme s'efface le roc sous les larmes du temps. Oui, cette pièce est bien vide. Vide de ton amour. Vide de tes mots. Vide de tout. De toi, surtout.

Te reverrai-je un jour? Pourrais-je à nouveau sentir ta chaleur, redécouvrir ton coeur pour le recouvrir de mon bonheur? Pourrais-je... Je ne sais pas. Je ne sais plus. T'enlacer, t'embrasser, t'étonner, t'écouter, t'observer? Que faire lorsque d'un rêve devant durer une vie tu passes à une réalité qui se termine après deux années? Comment imaginer un seul instant qu'ensuite, tu pourras recommencer à marcher comme tu marchais depuis toujours en gravissant, pierre après pierre, l'escalier de la vie?

Sache que je ne regrette pas ces moments avec toi, cette complicité qui a mis du temps à s'installer. J'aurais pu te rejoindre, les premiers jours, si j'avais eu cette force qui t'habitait tant. Mais, je n'ai pas pu. Ne m'en veux pas. Oui, excuse-moi de t'avoir déçu, de ne pas t'avoir compris. Tu attendais plus, tu ne recevais que trop peu. J'aurais dû voir que tu nous quittais lentement. J'aurais dû.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 027 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Le temps se perd comme s'emporte les regrets deux pieds sous terre. Une pelletée par ci, une autre par là. La vie s'en va doucement, paraît-il. Je vous demande, moi, où ça? Où se réfugie-t-elle? Dans les étoiles, ou plutôt, dans le néant? Peut-être dans les souvenirs de ceux qui sont encore ici? J'ai appris que respirer, sentir et me déplacer sont les signes de mon existence. Pourtant, moi, je n'y crois pas : la Vie ne meurt pas. Jamais. Pas comme ça. Que mon corps soit là, ou non, il continue de vivre à travers les autres. Et, même s'il venait à être oublié, sa présence persisterait dans l'air, dans la terre, dans toutes ces choses qui ne pensent pas, mais restent et seront toujours là. L'humanité peut bien péricliter, le monde, s'atomiser, et la vie, s'emporter, la Vie, elle, persistera dans ce que nous voyons et ne verrons probablement jamais.

Nous nous attachons à un corps, à un esprit ou une âme, comme vous le voulez, bref, à une "personne" qui est la mise en relation plus ou moins bonne et étroite de ces deux entités, c'est-à-dire un "Je", sans savoir qu'au fond, ce que nous aimons, c'est une infime parcelle de ce qu'est la Vie. Nous ne sommes rien de plus et rien de moins qu'une poussière d'un tout, l'étape entre un avant et un après, la consécration de ce qui a été et le socle de ce qui sera. Nous ne sommes pas là pour vivre, mais pour faire vivre. Notre rôle ne s'inscrit pas dans l'exploitation du présent. Il n'est qu'un tremplin, une sorte de marche dans l'évolution. Cesser cela, c'est risquer notre déclin. Croire que nous pouvons, rien qu'un temps très court, arrêter ce besoin d'aller toujours plus loin, de l'avant, sans savoir ni pourquoi ni où, tient de la bêtise. Pour penser cela, il faut être soit croyant, soit idiot. Et, à vrai dire, dans ce cas-là, le croyant est plus louable que l'autre puisqu'il tient la route dans ces convictions.

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Invité Dolce1
Invités, Posté(e)
Invité Dolce1
Invité Dolce1 Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir les poètes

J'ai lu avec plaisir toutes ces nouvelles pages et je les trouve belles bien qu'un peu tristes, Jedino ;)

Je profite de mon passage pour vous souhaiter mes meilleurs voeux pour 2013 :)

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