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Poètes d'Europe


Marc Galan

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Dmytro Tchystiak est né à Kiev (Ukraine) en août 1987. Poète, nouvelliste, traducteur littéraire (Maeterlinck, Yourcenar, Bonnefoy, entre autres), critique littéraire et linguiste. Après les études de philologie romane à l’Université Taras Chevtchenko de Kiev, il y prépare un doctorat sur Maeterlinck tout en y enseignant le français et la théorie de la traduction. Lauréat des nombreux prix littéraires pour sa poésie et sa prose, dont PIJA en 2008, Oles’Hontchar en 2010. Ses ouvrages ont paru en Allemagne, en Arménie, en Belgique, aux États-Unis, en France et en Suisse. Membre de l’Union nationale des Ecrivains d’Ukraine.

Дмитро Чистяк народився у Києві у серпні 1987 р. Поет, новеліст, перекладач художньої літератури (з останнього – М.Метерлінк, М.Юрсенар, І.Бонфуа), літературний критик, одне слово – філолог. Асистент і аспірант кафедри французької філології Інституту філології при КНУ ім. Тараса Шевченка. Лауреат багатьох усеукраїнських і міжнародних літературних премій, серед яких – PIJA-2008 і Премія імені О.Гончара (2010). Твори виходили друком у Бельгії, Вірменії, Німеччині, США, Франції та Швейцарії. Член Національної спілки письменників України.

Traduction de l’auteur

Montagnes

vois c’est le glaive qui profère la rivière du feu

vers ces ondines enflammées et l’envol des figures orphélines

l’aigle d’armoise trinité de la rose en accords

clairs à la main enchantée où le sang rejaillit tel un rire

à renverser les collines vers les mers desséchées

onde après onde les monts se retrouvent en chantant

ciel après ciel se retrouvent dans ta voix ineffable

morne oiseau ignorant tes clartés éclatées

II

mais aux confins de ces lunes moroses aux brouillards flamboyants

dans le reflet d’une journée en allée vers l’amen de la source

ombres des pierres tracassant l’eau bleutée ces clochettes

écarlates ces chevaux écarlates à l’envol sur les pousses

premières de blancheur tout déchire ton regard comme une foudre

ô miroitement souterrain comme une lame de rayons entamant

thrènes pour un monde en allée ces fleurs mordorées

ont tissé voix cloche à cloche oh ! si loin !

cloche à cloche ! ou une faux aux collines sous peu enneigées

par un matin chaud d’enfer la rosée triomphante de nuit

la lumière si première est tombée et tu trembles de chœurs

à la source une faible vapeur scintillante et la faux terrassant

la clarté cloche à cloche à ta bouche florissant de quel cri

tout-puissant il te fauche ! il te fauche ! et pourtant

ce regard de bleuet en allée vers le ciel de ce corps vaporeux

à la faux et ces cloches à l’église aux villages des vents

un regard embrassant tout un ciel puis la cloche qui tinte

suspendue et le sang est tombé de la main du faucheur

goutte à goutte sur les pousses si blanches oh ! quel cri tout-puissant l’a fauché sans faucher le regard amoureux oh ! collines

corps à perte de vue blancs si blancs et la cloche appelant

tout un monde vers le bleu du regard éclatant ô mon frère

de passage aux clartés tu me voiles de joie à ta lame de faux

d’un amour à renaître dis-moi si ton chant a duré par la plaie

au regard amoureux mais l’éclat a viré en argent et

les fleurs écarlates ont tremblé crépuscule et ces cloches d’église

te rappellent au portail de ta nuit

rien qu’une lame de lumière a suffi

et la voix retrouvée

III

déjà le temps est vert déjà la terre

t’appelle sans une issue aux retrouvailles

mais point de deuils où la journée tomba

ces pierres murmurent encore du chant de source

et ces racines qui tremblent de feuillage

sans une issue aussi aux retrouvailles

apporte ce songe des pierres des eaux et d’or

aux grands soleils couchés à transparaître

de pleurs de lune encore si ces vergers

paroles troubles cloches à l’unisson

ne sont que songes la terre brûlant de naître

vers les hauteurs

горнє

I

зрине з меча на розвидень ріка золота

в мерехті білих ундин і в орфеєвім леті на водах

трійцею руж полиновим розкриллям орла

тчеться і тчеться рука ув оберненні божім

кров мою сміхом одмарює море за морем

хвиля за хвилею гори горять і говорять

небо за небом але у ясі неодмінній

тихе пташа повертайся вертайся вертай

II

там де зійшовся холодний туман із оглушливим блиском дня криком ріки і камінною тінню на водах там де дзвіночки лілові і коні лілові злітались у сплеск перший ромашковий вицвіт і все! громом! огромом! тільки земля проти ночі палає крізь кригу теплом неохопним ніби зсередини променем ріже і вже поминальну тужбу навзаходи світові тче золотою а птаха все квилить і хвилить оздобу лілову і ріже ріже тихеньке подзвіння ніби хтось косить незбутню траву узимі ранком високої спеки а ще ж непекельно ще росяні трави яса так ніби вперше рекла слово облетом на землю і озираєшся понад рікою на хори косить і косить а ніби нікого випари тіні туману й одміни вихльостом ріжуть і дзвонять! і дзвонять! а дихання часте квітне в обличчя холодною м’ятою Господи крику якого! косить і косить а високо квітне блакитний погляд із тіла імлистого прозір укляк і не може ніяк надивитись на чудо а дзвонить уже над церковцею там угорі за селитьбами вітру туди погляд лиш марева долинає на дзвоні останньому кров із грудей рветься на сині волошки на сині крапля за краплею тільки ж не чує а прозором вись виціловує Господи крику якого уже не волошки тіла без кінця білі-пребілі і падає падає дзвін мов накликає а мева до сині до сині прозором тихий герою з отих що виводять у край животворний там де лиш літо високе з любові з любові спів у полях не заходить на вістрі коси брате речи! вже світло на синяву сходить зі срібла в лілове ніби з волошки зринаєш у вечір у дзвони сільської церковці і догори, догори прозори правдять надію все тільки поруч і сад зацвітає на крайці темрявій дзвони церковці

ударили в біле й лілове і повертається

край повертається край

III

уже зелені падоли, уже земля

тобі затерпла неодмінно

лиш не жалобою на схилку дня

найменший камінь зазвучав ручайно

а голос кореневий забринів

у листі і в тобі непроминально

цей сон камінний водний золотий

візьми зі згаслих сонць у переходи

і ним речи у місячні краї

хай маревом лягли ясні сади

живі слова і тихі благовісти

що розвертають окрик догори

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  • 1 mois après...
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Marc Galan Membre 421 messages
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SAMIRA BEGMAN- KARABEG est née en Bosnie et Herzégovine en 1954. Elle émigre en Suisse en 1978 et devient citoyenne de ce pays. Samira a fait des études supérieures d’économie et de tourisme à l’Université de Belgrade. En Suisse, Samira Begman acquiert une vaste expérience dans le domaine de la gestion de patrimoine (dix ans d'expérience). Elle a travaillé comme spécialiste de la sécurité et responsable de la formation des apprentis à l'UBS de 2000 à 2002. Samira Begman est bilingue. Elle parle l’allemand et le bosnien. Elle se sert du russe et de l’anglais. Elle a été a été comptable dans une importante entreprise russe dont le siège se situe à Zurich.

Samira Begman est une excellente poétesse et traductrice.

Œuvres :

Anthologies et revues

De 1992 à 2010, elle a eu de nombreuses publications dans des journaux et revues suisses et bosniaques.

2004 "le temps du mutisme"

Poèmes, Editions Divan, Suisse

2004 "la bibliothèque des poèmes germanophones"

Editions Realis, Allemagne

2005 "la voix de la nature"

Poèmes, Editions Divan, Suisse

2007 "Mes voisins"

Poèmes, Franco Pen Verlag, Bonn

2008 ' Femmes pour la paix '

Espace d'art pour la poésie, l'image et la sculpture

Editions Monsenstein et Vannerdat

Livres individuels

2003 „Die Weberin“(la tisserande)

Poèmes, Editions Andrea Stangl, Allemagne

2005 „An der Schwelle / Na pragu“ (sur le seuil)

Poèmes / Pjesme (allemand et bosniaque)

2008 „Zeichen“ (signe)

Poèmes, Littera Autoren Verlag, Schweiz

I

SEUL, LOIN DE LA LICORNE

Je fais de mon mieux pour voir son reflet dans d'autres

Alors je démolis et je dilue la nuit,

Je veux être dans leur rêve, dans la pupille de leur oeil

Au cœur de l’identité, au-delà de l'expression

Taillez le mot, le Mot, qui

Éclatera sous le fardeau de l'héritage

Dans une fontaine de voyelles pour que la sagesse

Cachée, dans le moment sacré de création du

Commencement, et dissipera dans mille particules

L’obscurité éternelle, ce mot au sujet de nous.

Depuis comme une poussière d'étoile

Moi et la Licorne sommes devenus une

Je trouve par hasard les gens qui

Se ressemblent les uns les autres

Et dont les traits, les caractéristiques

Ne forment séparément plus qu'un seul être

Le seul être qui blesse et

Se consacre à la désolation de sa propre essence

Je suis anxieuse, je ressens un frisson

Quand je vois que ce qui est resté

Des débris de leur vraie nature, et ce qui est resté

Dans leurs âmes, n’est rien

Qu’une danse endiablée d'ombres mortelles.

SAMA, DALEKO OD JEDNOROGA

Nastojim ga u drugima naći

Pa razgradujem, rastvaram noći,

Želim im u san ući, u trešnju usne,

Obilježja identiteta, iza govora

Riječ isklesati onu baš što evo

Zapečaćena nasljeđima pršti

u mlazu vokala da bi se znanje

skriveno, to tajne zametanje

početka u tisuću čestica razišla

davna tama, ta riječ o nama.

Otkad kao zvjezdana prašina

Stopih s Jednorogom sebe

Ja nailazim na ljude koji mi

Se istim onim drugim čine

Koji obiljem svojih obilježja

Raskorijenjeni tvore više bića

Jedne jedine osobe koja boli i

Voli pustoš svakog svog djelića

Osjetim zebnju, strese me stud

Kad vidim, da od onog čime su

Razlistali svoju ćud da ono što

Im se u duši nastanilo nije drugo

Do li mrtvačkih sjena žustro kolo.

II

La Licorne revient

Une Pensée conçue à partir d’un Mot

A suinté dans le Néant

Et l'infini a tremblé.

Mahat Tattva est né.

Moi, séparée de Lui

Consommée par les flammes de la Création

Moi, l’agneau sacrificiel.

Balayé par la tempête du désert de l'illusion

Annihilé par la cruelle Kali Yuga,

Je trace mon chemin

A travers le tourbillon de Désir,

La nuit disparaît,

Le feu meurt,

L'illusion facilite son emprise.

Je pénètre dans le monde du Pouvoir de la Pensée,

Et là je trouve l'amour,

Son appel devient plus distinct.

L'écho m’emporte vers

L'endroit

Où la licorne

Rêve de mon retour.

Povratak Jednorogu

Misao iz Riječi

oplodi Ništa

i beskonačnost uzdrhta.

Rodi se Mahat Tatva.

JA, od Njega se odvojih

i gorjeh vatrom Stvaranja,

ja, svijetu žrtvovana.

Pustinjskom olujom iluzije

zametana

surovom Kali Yuga

brušena;

savladavam vjetrove strasti,

nestaje noć,

vatra stvaranja se gasi

iluzija gubi moć.

Zadirem u svijet Snage misli,

u njemu i Ljubavi,

Njegov zov zvučan biva.

Tim zvukom ja se uznosim

gdje Jednorog

moj povratak sniva.

III

À plus tard

Je lui ai posé

Des milliers de questions,

"Mon cher enfant, des cailloux d'or

Jaillissent soudain de ta bouche ",

Alors il a dit,

' Regarde, ici sont les réponses … "

J'ai regardé,

Et regardé.

Il n’y avait que de l'eau …

Je le sais, maintenant

J’aurais dû m'être jeté à l'eau.

Kasno je

Sa hiljadu pitanja

stala sam pred Njega,

"Dijete, rukohvati klasja

iz tvojih usta pršte",

reče mi,

"Evo, odgovori su ovdje..."

gledala sam,

gledala...

bila je samo voda...

sad znam,

trebalo je zaronuti.

IV

Génie

L’éclat dans ses yeux

Reflète la reddition de

L’enfant innocent et inoffensif,

Qui se remplit du désir de vie,

Difficile à maîtriser

En ce jeune âge,

Mais quand l'enfant fait face à l'orchestre

Et avec assurance

Tient la baguette

Et crée un orage de mouvements accomplis

Et que l'aria divine – une cascade de perles -

Se déverse du ciel

Et le moment où

Avant que le bâton ne soit levé

Il fait une pause

Il se tourne

Il me cherche

Il fait s’arrêter mon coeur

Il fait s’arrêter le temps

Et je me sens

Comment les sons harmonieux

Qui s’élèvent par la corne de la Licorne

Emportent l'enfance

De la caverne tempétueuse

Vers le verger céleste.

Genius

U plamu njegovih očiju,

dijete mi se predaje,

bezazlenoi nespretno

u valovlju življenja

kojeg savladavati

nije naučilo,

ali, kad stane pred orkestar

i samopouzdano

dirigentsku palicu u ruke uzme

a iz nje s ruke mu vične

sijevaju munje

i milozvučna arija - biserni slap

iz svemira izlijevati stane

i onaj momenat, onaj tren,

kad,

prije nego podigne palicu

okrene se

i moj pogled potraži,

zastane mi dah,

stane vrijeme

i ja vidim

kako zvuci harmonije

jedno djetinjstvo

iz pećine nevremena

Jednorogom uzdižu

u nebesko procvjetavanje.

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  • 3 mois après...
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Marc Galan Membre 421 messages
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1642061091.jpgAMANJOLOV KASSYM RAKHIMJANOVITCH (1911-1955) est un poète kazakh. Il a fait ses études à l’école professionnelle de vétérinaires, puis à l’Institut Pédagogique d’Oural, et s’est spécialisé à l’Institut des Eaux et Forêts de Leningrad. Ses premiers poèmes ont été publiés en 1931. Au début de sa carrière de jeune poète, il suit les canons de la poésie classique kazakhe, le jyraou (poésies de légende) et le tolgaou(poésie de reflexion).

Kassym Amanjolov est un poète-pionnier, un des fondateurs de la poésie lyrique kazakhe, qu’il dote de nouvelles formes pleines de fraîcheur. Ses recueils de poésies « La confession d’une vie » (« Өмір сыры », 1938), « La tempête » (« Дауыл »,1948), les poèmes de « La fille mystérieuse » (« Құпия қыз », 1939), « La légende de la mort du poète » (« Ақын өлімі туралы аңыз », 1944), « Notre Dastan » (« Біздің дастан», 1947), etc., révèlent toute la force du talent lyrique de Kassym Amanjolov. Le poète a chanté la vie quotidienne au Kazakhstan et l’héroïsme de son peuple pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il introduit dans la poésie kazakhe le vers décasyllabique, dont se servent aujourd’hui largement les poètes contemporains du pays. Il est également l’auteur des recueils « La belle enfant » (« Балбөбек») et « Versets » (« Өлеңдер », 1949), « Le monde brillant »(« Нурлы дуние », 1950), etc. Sa poésie est très populaire, les amateurs de vers connaissent par cœur ses poèmes. Sa poésie, profonde et authentique, vit dans le cœur du peuple, inspire les gens et les incite à des actes héroïques. C’est une poésie dense, contemporaine. On peut lire ce poète aujourd’hui, demain, après-demain.

Kassym Amanjolov a fait beaucoup pour le développement de la dramaturgie, de la critique littéraire, de la peinture et de la traduction. Il était également compositeur et chansonnier. Ses chansons « Dariga »et « Mon pays natal » sont largement connues par les Kazakhs.

Il a traduit en langue kazakhe « Layla et Majnoun » de Nizami, « Poltava »de Pouchkine,« La Mascarade » de Lermontov, « A haute voix »de Maïakovski, « Vassili Terkin »de Tvardovski, etc. Ses œuvres sont traduites en russe et dans toutes les langues des peuples de l’ex -Union Soviétique.

En ces jours, le peuple du Kazakhstan commémore le 100e anniversaire du grand poète Kassym Amanjolov, devenu un classique de la littérature kazakhe. Des célébrations ont lieu dans son pays natal, la région de Karaganda, dans la province de Karkaralin.

АМАНЖОЛОВ КАСЫМ РАХИМЖАНОВИЧ (1911–55 гг.), поэт. Учился в Семипалатинском веттехникуме, Уральском педагогическом институте, Ленинградском институте лесного хозяйства. Первые стихи опубликованы в 1931 г. В начале творческого пути К.Аманжолов придерживался канонов традиционной поэзии жырау (сказания) и толгау (размышления).

К.Аманжолов поэт-новатор, один из основоположников лирики в казахской поэзии, пополнивший ее свежими композиционными формами. В сборнике стихов «Исповедь жизни» («Өмір сыры», 1938 г.), «Буря» («Дауыл», 1948 г.), в поэмах «Таинственная девушка» («Құпия қыз», 1939 г.), «Сказание о смерти поэта» («Ақын өлімі туралы аңыз», 1944 г.), «Наш дастан» («Біздің дастан», 1947 г.) и др. проявилось своеобразное лирическое дарование К.Аманжолова. Поэт отображал жизнь Казахстана, героизм народа в Великой Отечественной войне. К.Аманжолов ввел в казахский стих десятислоговую строку, которой ныне широко пользуются казахские поэты. К. Аманжолову принадлежат сборник «Балбөбек» («Прекрасное дитя») и «Өлеңдер» («Стихи»), 1949 г., «Нурлы дуние» («Светлый мир»), 1950 г., и др. . Его сти­хи и по­эмы по­пуляр­ны в на­роде, лю­бите­ли по­эзии зна­ют их на­изусть. Его под­линная по­эзия ос­та­ет­ся всег­да с на­родом, вдох­новляя к свер­ше­ни­ям. Она со­дер­жа­тель­на, сов­ре­мен­на. Его мож­но чи­тать и се­год­ня, и завт­ра, и пос­ле­завт­ра…

Много труда вложил К.Аманжолов в развитие драматургии, критики и художеств. перевода; известен как песенный автор и композитор. Его песни «Дарига» и «Страна родная» широко распространены в народе. Им переведены на казахский язык письма из поэмы Низами «Лейли-Меджнун», поэмы «Полтава» Пушкина, «Маскарад» Лермонтова, «Во весь голос» Маяковского, «Василий Теркин» Твардовского и др. Его сочинения переведены на русский и другие языки народов бывшего СССР.

В эти дни литературная общественность Казахстана отмечает 100-летие великого поэта, классика казахской литературы Касыма Аманжолова. Торжества проводятся на родине поэта - в Карагандинской области, в Каркаралинском районе.

978193611.jpg

Biographie (en russe) traduite en français par Athanase Vantchev de Thracy

Poèmes (en kazakh) traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy et Mursal-Nabi Tuyakbaev

1.

DE LA POÉSIE

Parfois, je reste assis, plongé dans la torpeur,

Comme si un écrasant fardeau pesait sur moi,

Imperceptible, passe le temps,

Sans accomplir sa tâche.

Parfois, surpris, je tressaille,

Comme si je venais de trouver ce que je cherchais,

On dirait que depuis peu de temps,

Un torrent charriant des blocs de glace commence à couler en moi.

Deux fois plus vite coulent mes vers,

À peine ai-je le temps de les coucher sur le papier,

Tantôt je les chante, tantôt je les récite,

Plein d’un immense bonheur.

Je déplie mon corps, hier recroquevillé,

Le feu en moi brûle d’une flamme éblouissante,

Je me réjouis du nouveau-né,

Assis, je lui procure du plaisir.

Mes vers sont mes enfants,

On dirait qu’ils me ressemblent,

Je respire, penchés sur eux, je les étreins,

J’essaie de leur apprendre plusieurs langues.

Qu’il est beau ce monde,

J’ignore la tristesse et le ressentiment,

J’irradie, je suis comme un jeune enfant,

Je brûle, tout entouré d’amour.

ӨЛЕҢ ТУРАЛЫ

Отырам кейде құрысып,

Бойымда бір жүк жатқандай;

Өтеді уақытым жылысып,

Өз міндетін атқармай...

Кетемін кенет сілкініп,

Іздегенім тапқандай,

Манадан бері іркіліп,

Селім бір енді аққандай.

Келеді өлең еселеп,

Үлгіре жазып жатамын;

Бір әндетіп, бір сөйлеп,

Мол рахатқа батамын.

Құрысқан бойым жазылып,

Лапылдап отым жанады.

Отыр ғандаймын мәз қылып,

Ойнатып сәби баланы.

Өлеңім менің бөбегім,

Өзіме тартқан секілді,

Үстіне түсе төнемін,

Үйретіп оған не тілді.

Дүние қандай тамаша!

Реніш-қайғы маған жат,

Құлпырып мәз боп, балаша,

Айналам толған махаббат.

2.

JE PARLERAI DE MOI

Ce n’est personne d’autre, c’est moi

Qui parlerai du cours de mon existence,

Mon cœur, arme-toi de mots ardents,

Je garderai le calme au fond de mon âme,

Je dirai tout sur un ton tantôt ému,

Tantôt câlin.

Je suis Kassim – fils de Rahymjan Amanjol,

Je suis comme un siècle

Pour la génération présente,

Aux yeux de certains, je suis un pauvre hère

Parti vivre en terre étrangère,

Pour d’autres, je suis toutes choses inaccessibles

Tout là-haut dans le ciel.

De mes deux yeux – deux étoiles au milieu du visage,

J’ai vu des événements de toutes sortes.

Est-il possible qu’un jour je m’éteigne,

Que je devienne noires ténèbres ?

Je ne regrette pas de mourir le moment venu,

Ce que je regrette, c’est d’agir autrement qu’il ne faut,

Chaque jour, j’y pense et repense cent et mille fois :

Que faire pour que mon chant ne meure pas avec moi ?

Mon chant, c’est tout ce que je possède,

C’est tout le bonheur qui est en moi,

Mon chant, c’est l’ami le plus cher à mon cœur,

Je ne suis pas venu pour rien dans ce monde,

Alors comment puis-je vivre et mourir

Comme ça ?

ӨЗІМ ТУРАЛЫ

Өзге емес, өзім айтам өз жайымды,

Жүрегім, жалын атқан сөз дайында.

Тереңде тұнып жатқан жауып күйді,

Тербетіп, тулатып бір қозғайын да...

Аманжол – Рахымжанның Қасымымын,

Мен қалған бір атаның ғасырымын,

Біреуге жұртта қалған жасығымын,

Біреуге аспандағы асылымын.

Екі көз – екі жұлдыз маңдайдағы,

Көруші ең құбылысты қай-қайдағы.

Япырмай, сен де бір күн сөнермісің,

Қап-қара түнек болып маңайдагы.

Өкінбен мен де бір күн өлемін деп,

Өкінем ұқсата алмай келемін деп,

Күніне жүз ойланып, мың толғанам,

Өзіммен бірге өлмесін өлеңім деп.

Барым да, бақытым да осы өлеңім,

Жақыным, жүрегімнің досы өлеңім.

Өмірге келгенім жоқ бостан-босқа,

Мен қайтіп, босқа жасап, босқа өлемін

3.

SARY-ARKA (1943)

Sary-Arka, or brillant, or flottant à la lueur des bougies,

Tu es devenue lieu de vie depuis plusieurs siècles,

Montagnes joyeuses, merveilleux espaces, rivière pleine de gazouillis,

Rendent plus libre ton souffle quand tu grimpes sur les collines.

Ouvrant ses ailes toutes de poèmes et de chants,

Tel un oiseau, ton cœur s’envole vers le ciel,

L’amour, l’amour total envahit tout ton être,

Et Sary-Arka vient vivre en toi, qui débordes de jeunesse.

Retrouvant la paix dans les bras de Sary-Arka,

Je me souviens comment, enfant, j’aimais jouer,

Ayant débarrassé ma peau de mes années d’orphelin,

Je suis tombé amoureux des nuages couronnant le pic lointain.

Ô belle Arka, tu dévoiles ton clair et rayonnant visage,

Tu câlines le jeune orphelin, tu chasses ses peines.

Ô toi qui éloignes de moi la grise mélancolie des tombes,

Que dire de tous ces miracles accomplis pour moi ?

Sary-Arka, tu me remplis de nostalgie, Ô ma patrie,

Ô steppe d’or, tu es ma mère, pure et généreuse est ton étreinte,

Et voilà que je te traverse sans pouvoir m’arrêter,

Derrière, c’est toi, ma mère, devant, c’est la guerre,

Dis-moi, mère, que dois-je faire ?

САРЫ-АРҚА (1943)

Сарыарқа сап-сары алтын жүзген нұрға,

Қоналқы мекен болған сан ғасырға,

Сайран тау, самал жайлау, сырнайлы өзен

Лебімен алар тартып, шықсаң қырға.

Көтеріп ән мен жырдың күй қанаты,

Жүрегің ұшар құс боп аспаныңда,

Әлемнің саған ауып махаббаты,

Сарыарқа орнар сенің жас жаныңда.

Жұбанып сол Сарыарқа құшағында

Есімде ойнағаным жас шағымда.

Жетімдік жалбыр тонын жерге соғып,

Құмартып ауған бұлтқа, алыс шыңға.

Арқа ару, ашып нұрлы күн бетіңді,

Ойнатып, еркелетіп мен жетімді.

Аулақтап сұр бейіттен әкетуші ең,

Не дермін, сенің сол бір құдіретіңді?

Сарыарқа сағындырдың ата мекен,

Сардала анам едің, құшағың кең.

Тұсыңнан тоқтай алмай барам өтіп,

Артта – Сен, алда – майдан, қайтсем екен?

4.

LE PAYS NATAL

Grimpe sur la montagne, contemplant la steppe infinie,

Tu te réjouis, tu deviens comme un enfant.

Ton regard parcourt ses vastes étendues ;

Seras-tu jamais las de sa vue ou rassasié de sa beauté ?

Ô, Dariga – toi ma contrée natale, mon berceau d’or,

Pardonne-moi si jusqu’à présent j’ai été indifférent à ton charme !

Je ne peux me coucher sur ta terre sans en être ému,

Non en tant que poète, mais comme une de tes simples pierres.

Ma terre, comme tu es vaste, comme est superbe ta grandeur !

Comment ton cœur peut-il battre toujours avec tant de force ?

Je suis né, j’ai grandi sur ton sein, et y mourir

N’est que le plus cher de mes rêves.

Comme la tienne, grande et généreuse est mon âme,

Je t’admire, j’arpente libre et heureux tes routes ;

Tu m’as donné, sans regret, tout ce que tu avais,

Moi aussi, sans lésiner, je te donnerai tout ce que je possède.

Ma steppe natale, je suis tombé amoureux de toi,

Quand je suis loin de toi, tu deviens mon rêve le plus précieux,

Quand je suis sur ton sol, je me sens au paradis,

Tu es mon rempart d’or, le seuil où je suis né.

ТУҒАН ЖЕР

Шықшы тауға, қарашы кең далаңа;

Мәз боласың, ұқсайсың жас балаға,

Ол шеті мен бұл шетіне жүгірсең,

Шаршайсың ба, құмарың бір қана ма?

Уа, дариға – алтын бесік туған жер,

Қадіріңді келсем білмей, кеше гөр!

Жата алмас ем топырағыңда тебіренбей,

Ақын болмай, тасың болсам мен егер.

Неткен байтақ, неткен ұлы жер едің!

Нендей күйге жүрегіңді бөледің?

Сенде тудым, сенде өстім мен, сенде өлсем, -

Арманым жоқ бұл дүниеде дер едім;

Мен де өзіңдей байтақ едім, кең едім;

Қызығыңды көріп еркін келемін.

Сен де аямай бердің маған барыңды,

Мен де аямай барым саған беремін.

Болдым ғашық, туған дала, мен саған,

Алыс жүрсем, арманым – сен аңсаған;

Жақын жүрсем, мен – төріңде жаннаттың,

Алтын діңгек - өзім туған босағам!

5.

PASSENT LES JOURS

(Taras Chevtchenko)

Passent les jours, passent les nuits,

Et bien vite s’enfuit mon été,

Souffle le blizzard, se fanent les fleurs,

Jaunissent les feuilles.

La pensée somnole, le cœur ne bat plus,

S’éteint la lumière des yeux,

Tout semble profondément endormi,

Pas le moindre signe de vie.

Suis-je encore - point ne le sais -

Suis-je présent dans ce monde lumineux,

Ne fais-je qu’errer

Sans pleurer ni rire ?

La vie, où est la part de ma vie ?

Est-il possible que je n’en aie aucune ?

Si cela te désole de m’offrir le bien,

Ô mon Dieu, donne-moi le mal !

Comme il est dur de mourir

Dans une cage étroite, au cachot,

Mais si l’on gaspille sa liberté à dormir,

Le cœur en est encore plus affligé.

Si l’on passe sa vie à dormir,

Si l’on ne se réveille jamais,

À quoi bon, alors, vivre ou mourir

Si l’on ne laisse nulle trace après soi ?

ӨТЕДІ КҮНДЕР

(Тарас Шевченкодан)

Өтеді күндер, өтеді түндер,

Өтеді жазым зымырап,

Соғады дауыл, солады гүлдер,

Сарғаяды жапырақ.

Ой ұйқыда, жүрегім жым-жырт

Сөнеді көздің жанары;

Бәрі ұйқыда жатыр ғой мүлгіп,

Тірліктің жоқ еш хабары.

Осынау жарық дүниеде

Бармын ба мен, - білмеймін,

Қаңғалақтап жүрмін бе әлде,

Жыламаймын, күлмеймін.

Сыбағам қайда, сыбағам?

Жоқ па, сірә, ешқандай?!

Жақсылық менен аясаң,

Жамандық бер, а құдай?!!

Қандай қиын – қаза тапсаң

Тар қапаста, зынданда.

Еркіндікте ұйықтап қалсаң,

Қиынырақ содан да.

Ұйықтап өтсең өміріңде,

Ұйқың ешбір қамбаса.

Тірлігің не, өлгенің не,

Ешбір ізің қалмаса.

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