Pollution à la dioxine: "Ca ne peut plus arriver"

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a estimé mardi à Lyon qu'une pollution à la dioxine par un incinérateur comme celle qui est jugée depuis lundi à Albertville (Savoie) "ne peut aujourd'hui plus arriver" grâce aux nouvelles normes mises en place.

"Un scandale comme celui de Gilly-sur-Isère ne peut aujourd'hui plus arriver", a affirmé la ministre interrogée par la presse à l'occasion de l'inauguration de Pollutec, salon des équipements, des technologies et des services de l'environnement.

"Entre 1995 et 2005, les normes en matière de dioxine ont été divisées par 10 et elles ont de nouveau été divisées par 10 en 2006", a-t-elle expliqué.

"Aujourd'hui, les normes, qui il faut bien le dire étaient inadaptées à l'époque, sont 100 fois inférieures à ce qui était la réalité de Gilly-sur-Isère", a ajouté Mme Kosciusko-Morizet.

"Le Grenelle de l'Environnement a rajouté à ceci en 2010 des dispositifs de suivi semi-continu pour certaines substances, continues pour d'autres, de telle sorte que les événements extrêmes soient immédiatement détectés", a-t-elle poursuivi.

Enfin, selon la ministre, "tous les incinérateurs sont aujourd'hui contrôlés au moins une fois par an".

En 2001, la préfecture de Savoie avait fermé l'incinérateur de Gilly-sur-Isère après que des contrôles eurent montré des taux anormalement élevés de dioxine, polluant cancérogène, dépassant jusqu'à 750 fois la norme maximale autorisée.

En mars 2002, près de 200 riverains, affirmant que les rejets nocifs de l'incinérateur de Gilly avaient provoqué une augmentation des cancers, avaient déposé plainte.

Le procès de l'ancien exploitant de cet incinérateur à déchets se déroule lundi et mardi à Albertville.

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