Monoxyde de carbone: 54 personnes intoxiquées en trois jours

Cinquante-quatre personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone ces trois derniers jours, rapporte lundi la Direction générale de la santé (DGS).

"Durant ces trois derniers jours, on a dénombré onze accidents (dont sept dans la seule journée de dimanche) qui ont intoxiqué au total 54 personnes dont 13 enfants. Aucun décès n'est à déplorer mais 42 personnes ont été hospitalisées", souligne la DGS dans un communiqué, précisant que huit départements sont concernés.

Ces intoxications sont principalement liées au mauvais fonctionnement des appareils de chauffage ou au manque de ventilation, par obstruction ou absence d'aérations.

Le monoxyde de carbone est la première cause de mortalité accidentelle par toxique. En France, chaque année, environ 5.000 personnes sont victimes de ce gaz incolore et inodore: 100 en décèdent, 1.000 d'entre elles doivent être hospitalisées et, pour certaines, conservent des séquelles à vie.

La DGS rappelle les recommandations suivantes:

- aérer quotidiennement les habitations même par temps froid.

- faire entretenir régulièrement les appareils de chauffage et de production d'eau chaude par un professionnel qualifié.

- faire ramoner le conduit de cheminée qui doit être en bon état et raccordé aux appareils de chauffage et de production d'eau chaude

- ne jamais obstruer les grilles de ventilation, même par grand froid.

Elle recommande également de "respecter scrupuleusement les consignes d'utilisation des appareils à combustion", de ne "jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage (cuisinière, brasero, etc), de "ne pas utiliser les chauffages d'appoint en continu" et d'"installer impérativement les groupes électrogènes à l'extérieur des bâtiments et jamais dans des lieux clos".

Les symptômes de l'intoxication sont les suivants: maux de tête, nausées, confusion mentale, fatigue. Ils peuvent ne pas se manifester immédiatement. En cas d'intoxication aiguë, la prise en charge doit être rapide et justifie une hospitalisation spécialisée, conclut la DGS.

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