Jean-Michel Basquiat

Un documentaire sur le prince rayonnant, Jean-Michel Basquiat

Il fut de ces hommes qui n'attendent pas la vie pour vivre, de ces boulimiques d'expériences, pour qui chaque moment a un sens et une raison. Celui qui pourrait aujourd'hui avoir l'âge de nos parents restera pourtant l'icône culte d'une jeunesse éternelle, rapide et intense. é 27 ans, l'âge des rock stars, il nous a quittés comme sont partis Hendrix, Cobain ou Morrison : à l'apogée d'une carrière sans temps mort, et dont le succès restera tout aussi retentissant que l'inexorable chute, marquant un siècle entier de sa patte artistique.

Jean-Michel Basquiat, le prince du Néo expressionisme, a ainsi vu son ¿uvre transcender sa mort. Et c'est pour le (re)découvrir, pour raconter sa vie, mais aussi peut être pour lui rendre hommage que Tamra Davis a réalisé le documentaire, Jean-Michel Basquiat : The Radiant Child, sorti le 13 octobre dans les salles obscures. Basé sur une interview vidéo d'une vingtaine de minutes qu'elle prit de Jean-Michel en 1985, ce film n'est en rien l'archétype du documentaire chiant. Un montage dynamique, des interventions rapides mais profondes de sens, une bande originale simplement parfaite : on est directement plongé dans le New York des années 70 et 80, de SoHo à Downtown en passant par les pires quartiers du Bronx.

Et sans rien y connaître à l'art contemporain, on est complètement absorbé par ces morceaux de vie de l'artiste capturés sur le vif. De ses premiers graphs idéologiques signés SAMO à sa dernière galerie, présentant un art plus abouti, presque mûr, c'est toute la violence, la nervosité et l'énergie du peintre qui nous sont dévoilées. Son évolution à travers le milieu de l'art est le fil d'Ariane de ce périple qui nous fait découvrir un enfant devant l'éternel, traumatisé très jeune par un événement qui définira sa personnalité, sa peinture, et donc le restant de sa vie. Ses amitiés, ses amours, ses pertes sont tous évoqués et répondent à des noms pour lui très personnels, comme Andy Warhol, dont la mort finira d'entrainer Jean-Michel Basquiat dans une spirale infernale.

Alors certes on pourrait reprocher à ce film d'être justement trop comme son sujet, à savoir un peu décousu et désordonné. Les ¿uvres n'étant pas toujours présentées dans l'ordre chronologique, il arrive que l'on se perde entre les différentes phases artistiques du peintre. Mais c'est un reproche bien vite oublié devant la sincérité des témoignages, toujours poignants, et devant le sourire d'ange d'un homme qui a vécu sa vie comme il a toujours peint : intensément, sans jamais regarder en arrière.

Jean-Michel Basquiat : The Radiant Child, réalisé par Tamra Davis, avec Julian Schnabel. En salles

Exposition de ce grand peintre en ce moment à paris:

Basquiat à l'honneur au musée d'art moderne automne 2010.

http://www.sortiraparis.com/art-culture/ba...erne-24198.html

il fait du moche, il vient du bronx, il est connoté, il peint comme un môme de 5 ans, il est incompris

c'est du grand art, une pure conception artistique, on se pâme, on s'extasie, on trouve ça horrible c'est pour ça que ça doit être beau, enfin ça deviendra un placement financier pour bourgeois en quête de respectabilité moderne

Mais monsieur ou madame, chacun ses goûts, moi j'aime son travail, c'est puissant, troublant, plein d'émotions, et beau.

Pas la peine d'être insultant, personne ne vous oblige d'aller voir sa peinture que je sache, donc modérez vos propos méprisants!

Et puis les dessins des enfants sont parmi les plus beaux, les plus candides, les moins hypocrites, les moins formatés par la société à laquelle, ils seront confrontés plus tard!

Donc je vous remercie pour ce grand hommage que vous rendez à Basquiat, homme de grand talent. :-))