Ane Brun au Café de la Danse

le 30 septembre 2010

Ane Brun, live au Café de la Danse

le 28 septembre 2010, par Pheldwyn

Photos : Robert Gil

En regardant le topic des chroniques musicales, je me suis aperçu Ane brun n'y apparaissait pas ...

Quoi, Comment ça ? La Reine de la Folk n'a pas sa chronique ??? Il faudra arranger ça (c,

Pourtant je gage que beaucoup ici connaissent cette grande dame de la chanson, cette norvégienne qui s'est établit en Suède et qui est devenue LA figure emblématique de la folk scandinave, cette crooneuse qui traîne depuis pas mal d'années (et depuis 3 albums studios, deux lives exceptionnels et un disque de duo) avec sa gratte et ses riffs entraînants, et avec cette voix inimitable, gonflée d'émotion et de générosité !!

Et bien, mardi soir, Ane Brun était de passage à Paris au Café de la Danse (un petit détour depuis la tournée orchestrale de Peter Gabriel dont elle assure la première partie).

Je l'avais raté l'année dernière au même endroit, et quelques semaines auparavant lors d'un Concert Intimiste au Cercle Suédois. Cette fois-ci, le rendez-vous était pris :D

Voici donc la review partiellement pas intéressante (les petites anecdotes dont tout le monde se fout) de cette soirée, avec la quasi-intégralité du concert filmé avec mon fidèle APN compact, le lumix TZ7 (c'est pas pour faire de la pub, mais elle est vachement bien cette petite bête) ...

Le Café de la Danse

C'est après une journée de merde au boulot, précédée d'une nuit aux allures d'insomnie, que je partais , la faim au ventre et la vessie impatiente, à la conquête de la capitale dans mon vieil RER C tout pourri, avec un entrain logiquement dur à feindre.

Arrivé à Austerlitz, hop j'attrape la ligne 5, descente à Austerlitz sortie Rue de la Roquette, élancement dans la dite rue, virage à droite Rue de Lappe et là ... hop un rassemblement de gens dans une ruelle perpendiculaire attire mon attention : ah ben c'est là, le Café de la Danse.

Et même avec une demie heure d'avance, je suis en fin de queue ... bon, ben la faim et les toilettes attendront (c,

A l'intérieur, la salle est déjà bien pleine, mais, ô miracle, que vois-je ? Le premier rang est quasi vide !! Place de rêve, surtout pour pouvoir ramener quelques souvenirs vidéos de la prestation. Bon, le public continue à affluer, repérant les places libres depuis le bas, ou montant carrément au bar histoire de dominer la salle. Deux demoiselles et leurs amis finissent par se résigner à s'asseoir par terre, devant le premier rang. L'une d'elle me demande sur le ton de la plaisanterie si ça ne me dérange pas, je réponds (sans connaître l'ironie de la situation) que ça ne me dérange aucunement, du moment qu'elles me promettent de rester assises ...

La salle devient vraiment comble (ils connaissent le nombre de billets de leur salle, le Café de la Danse ??!), l'espace entre les gradins et la scène est vite rempli, et certains tentent de se frayer un passage jusqu'au bar.

J'aperçois Valérie Toumayan, vidéaste amatrice férue de concerts (Je vous conseille de guetter sa chaîne pour avoir des vidéos montées et à tous les coups superbes de la soirée : http://www.dailymotion.com/val3rie-live ... et surtout pour en découvrir d'autres).

J'aperçois également Robert Gil, photographe de concerts, dont j'ai emprunté les photos de portraits pour cette review.

Sinon, devant mes pieds se produit le premier exemple de la soirée dans la thématique de la bassesse humaine : l'une des demoiselles à mes pieds (enfin, juste géographiquement parlant) s'en va au bar leur chercher à boire, et quelques secondes plus tard un vil et rustre anglophone vient se poser nonchalament sur le "petit" espace temporairement inoccupé. Dans un parfait anglais, la demoiselle restée explique que c'est la place de son amie, mais lui fait mine de garder un air cool (mais bien enfoiré sur les bords) expliquant qu'il y a de la place ailleurs, etc ... bon, quand dans son jemenfoutisme profond il arrive enfin à tilter que l'amie susdite n'est pas en retard mais juste partie chercher à boire, il fait mine d'être plus conciliant et se bouge ... de 3, 4 centimètres. Empaffé.

Enfin, les lumières se tamisent, la soirée commence ....

Les Premières Parties

Ane Brun avait présenté dans la journée sur son facebook les deux artistes qui allaient assurer sa première partie ce soir :

- Linnea Olsson, tout d'abord.

Linnea Olsson est avant tout violoncelliste, mais la basse est tout autant dans ses cordes (oui, c'était facile) lorsqu'elle accompagne Ane Brun, ou Nina Kinert en concert (c'est elle sur

).

Mais c'est donc en solo qu'on la découvrait ce soir, aux travers de trois morceaux envoûtants, s'imposant avec une grâce épurée, nous envoyant voguer sur d'autres océans :

Linnea Olsson - The Ocean

Linnea n'a pas d'album solo (encore ?), mais elle n'était pas venu les mains vides, nous proposant celui de son groupe, The Paintbox.

- Elin Ruth Sigvardsson, est ensuite entrée sur scène.

Elle a commencé par nous mettre à l'aise en plaisantant sur son nom (certes difficile à retenir à la première écoute).

Un air déjà moins classique que miss Olsson, style plus débraillé avec tatouages sur les bras, et le côté décalé avec le noeud dans les cheveux, la voilette et les mitaines en dentelle.

Et une voix un poil éraillée, qui, après m'avoir séduit, m'a en plus par moment rappelé des airs de KT Tunstall.

Son duo avec Ane Brun sur My Star, plus tard dans la soirée, allait d'ailleurs être l'une des multiples perles de ce concert.

En attendant, après avoir laissé passer Bang, sa première chanson, j'essayais de ne pas rater la seconde, Long Cold Winter :

Elin Ruth Sigvardsson - Long Cold Winter

Cette brune (qui est blonde en fait) de 30 ans a déjà a priori 4 albums à son actif.

Après nous avoir ravi à la guitare, avec d'autres morceaux, elle s'essayera ensuite au piano.

Mais je n'ai malheureusement pas pu capter davantage de sa prestation, car c'est ce moment précis qu'un membre du staff de la salle a choisit pour débouler et faire énergiquement signe aux gens assis dans la fosse de se lever, car soi-disant d'autres personnes allaient arriver. Tout le monde s'est exécuté bon gré mal gré (les deux demoiselles devant moi rompent leur promesse en s'excusant, et afin de ne pas louper, d'un oeil, la fin de la prestation d'Elin Ruth, je fais de même), mais très vite les protestations ont fusé du public tranquillement assis sur les marches, qui se retrouvait privé de la vue du concert, avec une muraille de dos et de têtes devant lui.

Complètement débile en effet de faire lever les gens ainsi : si encore cela avait été organisé dès le début ... mais non, il fallait laisser les gens s'asseoir et les faire se lever en plein milieu de la première partie, piégeant ainsi tout ceux arrivés plus tôt qui étaient assis sur les places "régulières". Et tout ça pour soi-disant laisser des retardataires se retrouver à l'avant ??

Je me suis rallié au clan des "assis" (j'avais une trop bonne place, en plus :bo: ), et peu à peu, tout le monde s'est rassis (bon, ça a mis plus de temps à droite de la scène, du côté des photographes). Les deux demoiselles devant moi sont allées au bar avec leur amis, car quitte à être virées, autant avoir une bonne pinte à la main :rtfm:

Peu à peu, les gens se sont rassis en se serrant, mes voisines de gauche ont réussit à empêcher deux trois résistants qui craignaient ... quoi ? Un procès pour "abus de position assise à un concert" ? :D

Seul demeurait, telle une mèche rebelle sur le devant des yeux (mais en dix fois plus gênant), un sieur grisonnant qui n'avait pas l'air de vouloir reposer ses jambes. Bon, à sa décharge, à l'arrivée d'Ane Brun, il a tout de même réalisé qu'il était le seul arbre en vue dans la clairière, et il a essayé de s'asseoir dans le centimètre carré de sol que les autres spectateurs lui avaient laissé.

Bon, nouveau témoignage de l'abrutissement de l'homme moderne : juste derrière lui, il y avait un couple qui avait largement de quoi se reculer (un demi mètre de sol en jachère). Ma voisine et moi avant gentiment tapoter sur l'épaule de l'énergumène en question pour lui montrer que lui et son amie pouvaient gentiment glisser leur fesses quelques centimètres en arrière histoire de laisser le monsieur s'asseoir (et être d'ailleurs les premiers à avoir la vue dégagée, il était debout juste devant eux, quoi !!) ... ben rien. Aucune réaction. Ignorance totale. Merde, on a dû tomber sur la seule personne souffrant d'une insensibilité du dos ce soir là ... pas de chance ... J'aurais dû essayer de lui planter un clou dans le dos, comme ça, pour voir :D

Ane Brun

Puis les lumières se sont de nouveau tamisées, et la Reine de la soirée a fait son entrée sur scène :D

Reçue à la fois par de fervents applaudissements, :yahoo: et par des "Mais asseyez vous" :o° des frustrés assis sur les estrades et placés derrière les derniers rebelles du jemenfoutisme-heinquoiquimeparle de la soirée.

Pauvre Ane : vous êtes artiste, vous arriver sur scène avec l'envie, la pêche, et là vous entendez des "asseyez vous" en guise de bienvenue. Bravo le Café de la Danse pour ce moment propice :D

Enfin bon, elle n'a pas eu l'air d'en prendre ombrage (peut-être un peu surprise ?), et, seule à la guitare, elle nous a fait fouler les premiers mètres de ce voyage fantastique dans son univers. En Ten Seconds, la magie était là.

Après ce premier morceau, le reste du groupe la rejoint : Linnea Olsson de retour avec son violoncelle, Anna Rodell au violon, Ola Hultgren à la batterie et Jennie Abrahamson aux backvocals (avec Linnea et Anna), au piano et à l'accordéon.

... et nous met en liesse avec les titres phares :

,

...

... ou encore My Lover Will Go :

Ane Brun - My Lover Will Go

Le temps d'un duo (

), Ane est rejointe par Melanie, co-chanteuse et amie.

Et puis, vient l'heure d'une autre perle de la soirée ; une version languissante, à pas feutrés, d'Humming One of Your Songs :

Ane Brun - Humming One of Your Songs

... et les perles se suivent ! Plus Jazzy, Ane nous ravi avec une interprétation de Koop Island Blues (sa contribution à l'album electro-jazz éponyme du groupe lui-même éponyme du projet, Koop : mais si,

!).

Mais public parisien oblige, Ane nous offre un mix entre la version originale, et l'Ile aux Trésors, l'adaptation française qu'elle avait ajoutée lors de la sortie de son album en France :

Ane Brun - Koop Island Blues

... les titres de son dernier album en date, Changing of the Seasons, s'égrènent avec plaisir :

,

, ...

Elin Ruth Sigvardsson revient sur scène pour partager ce superbe duo, évoqué plus tôt :

Ane Brun - My Star

Ca doit être à ce moment là, à la fin de la chanson, qu'une voix surgit à environ trois-quatres places sur ma droite et en direction des photographes devant la scène : "Hé les photographes, c'était seulement les 4 premières chansons !!".

Mais, euh, elle a quoi elle à vociférer et à casser l'ambiance comme ça ??

Ma voisine (anglaise - irlandaise ?) y re-va de son laïus sur les français râleurs (même si elle était la première à a poussez des "mais rasseyez vous" - bon, avec raison c'est vrai - une heure plus tôt lol).

Intérieurement, je me demande si la voix qui vient de s'exprimer fait partie du staff de la salle ... si c'est le cas, l'organisation ne remonte vraiment pas dans mon estime ...

Mais bon, comme si de rien n'était, le concert reprend :

,

(que je ne connais pas) .... et puis c'est l'heure de la dernière chanson, où Ane puis ses musiciens vont un à un quitter la scène.

Dernier titre de la setlist, qui porte un titre tout à propos : Don't Leave.

Ane Brun - Don't Leave

Les Rappels

La salle se lève (mais tout le monde cette fois :D ) : on en veut encore !!

Ane revient seule sur scène pour jouer "The Fight Song", titre qu'elle n'avait pas joué depuis quelques années (elle se trompe, d'ailleurs :) ). Anna et Linnea la rejoignent pour interpréter le titre éponyme de son dernier Album, Changing of The Seasons :

Ane Brun - The Fight Song & Changing of the Season

Enfin, comme à son habitude (et pour notre grand plaisir), Ane clos ce concert avec ce titre de Cindy Lauper qui lui est cher : True Colors.

Ane Brun - True Colors

Tous les musiciens reviennent saluer ensuite sous un tonnerre d'applaudissements, et la magie reste encore dans l'air et dans les têtes quelques minutes (Je reprends tout de même mes esprits histoire de ne pas rater le dernier train capable de me ramener dans ma campagne lointaine).

Bref, c'était une grande soirée miss Brun !!

Mais la prochaine fois, il vous faut une salle plus grande ! (et plus ... comment dire ... dans le spirit).

(Et puis Nina Kinert en première partie, puis aux backvocals pour votre concert ... simple exigence d'un fan :D )

Retrouvez l'intégralité du concert ici

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Crédits

Photos du concert par Robert Gil, http://www.photosconcerts.com :

- Ane Brun

- Linnea Olsson

- Elin Ruth Sigvardsson

Une autre review du concert:

http://www.paperblog.fr/3676968/ane-brun-l...e-par-la-grace/