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La Turquie ferme son espace aérien à l'armée israélienne


Aaltar

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Membre, Con de Sysiphe, 47ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
47ans‚ Con de Sysiphe,
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La Turquie ferme son espace aérien à l'armée israélienne

Les propos anti-occidentaux d'Erdogan n'empêchent pas son armée d'utiliser des drones israéliens.

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan n'est-il pas en train de s'emmêler les pinceaux dans sa nouvelle diplomatie, fondée sur une politique de communication volontiers tonitruante contre Israël ? On peut se poser la question, lorsqu'on met en parallèle deux annonces venues des autorités turques en ce début de semaine, l'une volontaire, l'autre arrachée par des journalistes.

Depuis Toronto, où il avait participé au G20, Erdogan a déclaré que la Turquie avait fermé son espace aérien aux avions militaires de l'état hébreu. C'est la sanction du raid du 31 mai de la marine israélienne, dans les eaux internationales, contre le Mavi Marmara, navire marchand turc, affrété par une organisation humanitaire islamiste, désireuse de forcer le blocus de la bande de Gaza. Reçus à coups de barre de fer, les commandos israéliens avaient ouvert le feu et tué neuf militants turcs, provoquant une vague d'indignation en Turquie.

Idéologiquement proche des militants islamistes tués, le premier ministre Erdogan avait promis que le partenariat stratégique entre son pays et Israël - vieux de plus de vingt ans - en serait gravement affecté. Faite lundi, la déclaration de Toronto intervenait après que, dimanche, le quotidien israélien Yediot Aharonot eut rapporté que la Turquie n'avait pas autorisé un avion transportant des officiers de l'armée israélienne pour Auschwitz à traverser son espace aérien. Mais, dans le même temps, le chef d'état-major de l'armée turque, le général Ilker Basbug, a été forcé de reconnaître que son armée utilisait, dans ses opérations actuelles contre la rébellion du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), des drones, achetés en Israël en vertu d'un contrat remontant à 2005, année où M. Erdogan était déjà au pouvoir.

Des raisons techniques ont retardé l'application de ce contrat de 150 millions d'euros, portant sur dix drones. Les premiers d'entre eux furent livrés en mars, entrant immédiatement en service, sous l'égide d'instructeurs et d'ingénieurs israéliens. Après l'incident de la flottille pour Gaza, ces derniers revinrent précipitamment à la maison, mais une délégation militaire turque fut envoyée à Tel-Aviv, le 23 juin. La politique anti-israélienne d'Erdogan ne date pas d'hier. Le 29 janvier 2009, il avait quitté avec fracas un forum de discussion à Davos, après un échange très vif avec le président israélien, Shimon Pérès. Le premier ministre turc avait férocement critiqué l'opération militaire israélienne contre Gaza qui venait de s'achever (un millier de Palestiniens tués). Il est vrai qu'Erdogan avait ressenti comme une humiliation le fait que le premier ministre israélien Olmert, qui lui avait rendu visite à Ankara quatre jours avant le déclenchement de l'opération, ne lui en avait pas dit un mot.

Grand écart

En octobre 2009, la Turquie avait exclu Israël d'exercices militaires aériens internationaux, provoquant immédiatement le retrait de l'US Air Force. Le 16 mai 2010, Erdogan, en compagnie du président brésilien, Lula, s'était rendu en Iran (ennemi déclaré de l'état juif), pour signer avec le président Ahmadinejad un accord censé désamorcer le dossier nucléaire du régime des mollahs. Au mois de juin, lors du vote au Conseil de sécurité de l'ONU d'un quatrième train de sanctions contre l'Iran, la Turquie a voté non, défiant ainsi ouvertement ses alliés de l'Otan.

Mais un vilain grain de sable est venu interrompre cette belle cavalcade anti-occidentale. Le samedi 19 juin, onze soldats turcs furent tués dans un affrontement avec le PKK dans la province d'Hakkari, près de la frontière irakienne. Depuis, deux attentats du PKK ont endeuillé Istanbul. Dans ce soudain retour de flamme des réalités stratégiques, l'opinion turque commence à se demander si Erdogan ne se trompe pas d'ennemi. Ankara qualifiant le PKK de mouvement terroriste, est-il si scandaleux qu'Israël fasse de même avec le Hamas, se demandent en privé maints officiers supérieurs de l'armée turque ?

Lors d'un séminaire organisé il y a une semaine à Istanbul par la Commission européenne, le ministre turc des Affaires européennes défendait l'initiative de son gouvernement sur le nucléaire iranien. «Les grandes puissances ne savent pas parler aux Iraniens et ménager leurs susceptibilités. Notre accord ne résout pas tout, mais il a le mérite de constituer un pas en avant dans la bonne direction ! » confiait Egemen Bagis dans son anglais parfait, acquis aux états-Unis. Le non à l'ONU ? «Nous avons utilisé notre liberté de vote, mais nous ne sommes pas Israël, nous sommes légalistes, nous appliquerons la résolution, même si elle ne nous plaît pas !», répondait-il très habilement.

Le grand écart d'Erdogan entre l'appartenance de la Turquie à l'Otan et sa diplomatie centrée sur la séduction des masses politiquement frustrées du monde arabo-islamique risque fort de s'arrêter le jour où l'armée turque lui demandera quels profits le pays en a réellement tirés¿

et

La politique étrangère turque inquiète Washington

L'affaire de la flottille de Gaza creuse le fossé entre les états-Unis et leur allié de l'Alliance atlantique.

Le pilier turc de l'Alliance atlantique est-il en train de trembler sur son socle ? De glisser de manière de plus en plus en perceptible vers une vision moyen-orientale et «musulmane» du monde, au lieu de devenir le «pont» entre l'Occident et l'Orient dont l'Administration Obama rêvait à son arrivée aux affaires ? Alors que les relations turco-israéliennes traversent une crise majeure, qui ne peut que rejaillir sur la relation turco-américaine, la question est au c¿ur des préoccupations de Washington, même si la Maison-Blanche reste discrète.

La tenue lundi à Istanbul d'une conférence, où le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé qu'il n'y aurait pas de «réconciliation» entre la Turquie et Israël, si le gouvernement Nétanyahou persiste à refuser une enquête internationale après son raid contre une flottille «humanitaire» envoyée vers Gaza, est venue confirmer l'ampleur du fossé qui se creuse entre l'allié turc, Israël, l'oncle d'Amérique et, au-delà, l'Occident. Les invités de marque de cette réunion, l'Iranien Ahmadinejad, le Syrien Assad, le Russe Poutine, en disaient long sur le nouveau jeu international d'une diplomatie turque qui a perdu ses complexes. Signe des temps, un terme a fait son apparition dans le langage jusqu'ici très codé des analystes de la relation américano-turque : «Frenemy». Autrement dit «Friend and enemy», «ami et ennemi». C'est l'analyste Stephen Cook, qui l'emploie dans Foreign Policy. «Après six décennies de coopération stratégique, la Turquie et les états-Unis deviennent des concurrents stratégiques, notamment au Moyen-Orient», explique-t-il.

Le paradoxe est que jamais sans doute la Maison-Blanche n'avait abrité une Administration aussi turcophile, notent les experts. Lors de sa première tournée à l'étranger, Barack Obama avait d'ailleurs fait de son passage en Turquie une étape essentielle, pour son premier grand discours d'ouverture au monde musulman. Il y avait plaidé avec chaleur pour la relance d'un «partenariat modèle» entre les états-Unis et la Turquie. L'idée d'utiliser le potentiel de la politique étrangère turque pour dénouer les n¿uds gordiens du Moyen-Orient paraissait, a priori, pertinente. Les Turcs n'avaient-ils pas montré leur savoir-faire, se faisant intermédiaires efficaces dans des négociations secrètes entre la Syrie et Israël ?

Une puissance montante

En ce sens, les évolutions des dernières semaines ont pris de court les Américains, confrontés coup sur coup à l'initiative turco-brésilienne sur le nucléaire iranien qui a pris à contre-pied la stratégie de sanctions de Washington, puis à la crise ouverte entre la Turquie et Israël. «Il est temps, note la journaliste turque Tulin Daoglu. Si les Américains n'étaient pas inquiets des dérives de la politique d'Erdogan, ils feraient bien de le devenir.»

Les avis divergent sur les raisons de cette évolution turque. Les Américains, qui privilégient une approche géopolitique du dossier, faisant tout pour amarrer la Turquie à l'Union européenne même au risque de déstabiliser cette dernière, font porter la responsabilité du changement de stratégie d'Ankara aux Européens, qui n'auraient pas mis suffisamment d'ardeur à encourager la marche turque à l'Europe.

Sans nier l'impact de cette déception européenne, d'autres observateurs voient plutôt une évolution liée à l'arrivée du parti islamiste de la Justice et du Développement AKP au pouvoir en 2002. Puissance économique montante, membre du G20, et dirigée par une équipe à l'identité musulmane décomplexée, la Turquie aurait perçu tout le bénéfice interne et régional qu'elle pourrait tirer d'une politique de plus en plus distante des positions américaines et tournée vers l'Orient.

Avec Israël, les choses se seraient aggravées à Davos en janvier, après la violente diatribe lancée par Erdogan à l'encontre du président Shimon Pérès pour sa politique vis-à-vis des Palestiniens. Dans des déclarations publiques, le premier ministre turc serait allé jusqu'à comparer les islamistes turcs et le Hamas.

Selon Stephen Cook, le désaccord turco-américain sur l'Iran démontre aussi l'incompréhension mutuelle. Malgré les pressions de Washington furieux des effets potentiels de l'initiative turco-brésilienne sur ses plans de sanction contre Téhéran, Ankara a persisté. Cette démarche inquiète d'autant plus Washington qu'elle pourrait pousser les Russes à faiblir dans leur soutien. «De manière générale, l'axe Moscou-Ankara, très dynamique, ne plaît pas beaucoup à Washington», dit une source européenne.

Un autre observateur tempère ce constat, en soulignant que les états-Unis, malgré leurs frustrations rentrées, font tout pour «sauver la relation avec Ankara », car ils continuent de la voir comme une «partie essentielle de l'équation dans la région». «Pris entre ses deux alliés stratégiques, la Turquie et Israël, les Américains tentent de limiter les dégâts», confie cette source.

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Membre, Posté(e)
ARCHIMEDE3 Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J' ajouterai ce texte pour achever le tableau d'une véritable préparation à une guerre d' agression :

ref/ http://www.voltairenet.org/article165955.html

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19 juin 2010

Depuis

Rome (Italie)

Thèmes

puce_grise.gifCentCom : Contrôle du « Grand Moyen-Orient »

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L'Arabie Saoudite ne permettrait pas aux bombardiers israéliens de traverser leur espace aérien pour frapper les sites nucléaires iraniens : c'est ce qu'a déclaré le prince Mohammed Bin Nawaf, envoyé de Riyadh à Londres, démentant la nouvelle donnée par le Times. L'alarme est donc stoppée ? Rien n'est moins sûr. Personne à Washington n'a démenti l'information, venant du Pentagone, que une attaque israélienne contre des sites nucléaires iraniens a été « planifiée en accord avec le département d'Etat états-unien », et qu'un autre corridor aérien est prévu, surtout pour l'attaque contre Bushehr, à travers la Jordanie, l'Irak et le Koweït. Mais au-delà des mots ce sont les faits qui démontrent que les préparatifs d'une possible attaque contre l'Iran s'intensifient.

Le ministre de la Défense Ehud Barak, en visite à Washington, a obtenu d'autres grosses fournitures militaires, en particulier des bombes Jdam de la société états-unienne Boeing. Ce sont des bombes à forte potentialité qui, avec l'ajout d'une nouvelle section de queue à guidage GPS, peuvent être lancées à plus de 60 kms de l'objectif sur lequel elles se dirigent automatiquement. Récemment elles ont aussi été dotées d'un système à direction laser, qui les rend encore plus précises. Elles ont été utilisées, écrit le journal israélien Haaretz, durant la deuxième guerre du Liban, en 2006, et dans l'opération Plomb durci à Gaza en 2008.

Barak a en outre demandé à Washington d'augmenter de 50 % les « dépôts d'urgence » que l'armée états-unienne a constitués en Israël en décembre dernier, sur décision de l'administration Obama. Comme le rapporte Haaretz, ces dépôts contiennent des missiles, bombes, munitions pour l'aviation, véhicules blindés et autres armements, qui sont catalogués au moment de leur arrivée pour assurer un « accès facile et rapide du côté israélien ». A coup sûr, même si ça n'est pas dit, une partie des armements destinés aux « dépôts d'urgence » arrive de Camp Darby, la base logistique de la US Army, (en Italie, entre Pise -aéroport civil et militaire, personnel exclusivement militaire dans la tour de contrôle- et Livourne, port marchand, NdT) : depuis longtemps déjà, d'après le Global Security, la 31ème Escadre d'approvisionnement de la base est responsable aussi des dépôts situés en Israël, sorte de succursale de Camp Darby qui a approvisionné les forces israéliennes pour ses attaques contre le Liban et Gaza.

Parmi les munitions que les USA fournissent à Israël, se trouvent les « ogives lourdes pénétrantes », comme les Blu-117 d'une tonne, adaptées à l'attaque contre les bunkers iraniens. Ces armes mêmes qui depuis des mois se sont accumulées dans la base états-unienne de Diego Garcia, dans l'Océan Indien, où ont été transférés les bombardiers B-2 capables de franchir les défenses anti-aériennes. Selon Dan Plesh, directeur du Centre d'études internationales de l'Université de Londres, « les bombardiers USA sont déjà prêts à détruire 10 000 objectifs en Iran en quelques heures ». Et, derrière ses déclarations lénifiantes, l'Arabie Saoudite est en train de potentialiser ses 150 chasseurs-bombardiers F-15 fournis par Boeing, avec les technologies les plus avancées qui les rendent plus efficaces dans les attaques nocturnes et pleinement inter opérationnelles avec les forces aériennes états-uniennes.

Le doute n'est plus permis , et le silence de nos bons médias confirme quelque chose de grave .

Le monde s'en va une fois de plus au massacre sur les manipulations du même peuple du mal

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Membre, Con de Sysiphe, 47ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
47ans‚ Con de Sysiphe,
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Le doute n'est plus permis , et le silence de nos bons médias confirme quelque chose de grave .

On dirait un mauvais téléfilm

Ca commence pas mal...

Le monde s'en va une fois de plus au massacre sur les manipulations du même peuple du mal

...mais la fin est à chier.

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