Aller au contenu

Comment mener à bien une guerre de contre-insurrection


Aaltar

Messages recommandés

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

Comment mener à bien une guerre de contre-insurrection

Trois officiers de l'armée de terre partageant une forte expérience opérationnelle traitent la théorie de la "contre-insurrection", doctrine actuellement mise en oeuvre par l'armée française en Afghanistan*. Sur le terrain, les insurgés paraissent peu touchés par les forces essentiellement occidentales qui les combattent. Les trois auteurs sont tous colonels. Officier de cavalerie, titulaire d'un DEA d'histoire, Hervé de Courrèges est passé par Supélec. Il est conseiller en cabinet ministériel. Emmanuel Germain est de l'infanterie de marine. Il est diplômé de HEC, titulaire d'un DEA de droit musulman et docteur en droit public. Il sert au CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations). Nicolas Le Nen est chasseur alpin. Il a commandé le 27e BCA et la Task-Force Tiger en Afghanistan en 2009. Il est stagiaire au Centre des hautes études militaires et auditeur de l'IHEDN. Nicolas Le Nen et Hervé de Courrèges répondent successivement à nos questions.

Le Point : Qu'est-ce que la contre-insurrection ?

Nicolas Le Nen : On peut définir la contre-insurrection comme la lutte menée contre ceux qui cherchent à renverser le pouvoir établi. La guerre de contre-insurrection ressemble donc à une "guerre électorale". Le but de chaque camp est de prendre le contrôle du pays en faisant adhérer la majorité de la population au projet de société qu'il porte. En cela, nous rejoignons l'essence politique de la guerre telle que l'a définie Clausewitz. Le combat peut donc intervenir de façon aléatoire à tout moment, mais n'est jamais le moyen principal de la stratégie de contre-insurrection. Il doit être parfaitement maîtrisé pour ne jamais se révéler contre-productif pour l'action globale entreprise vis-à-vis de la population.

Hervé de Courrèges : Le mot de contre-insurrection est celui qui est aujourd'hui employé par l'ensemble de nos alliés, avec lesquels nous devons partager un même langage. La définition que nous donnons de la contre-insurrection nous conduit à nous interroger sur la notion de victoire. Gagner en contre-insurrection, c'est mettre l'insurrection en échec et mat en la contenant à un niveau d'activité suffisamment restreint pour favoriser un fonctionnement presque normal des institutions en place. Politiquement et démocratiquement, il s'agit d'une victoire donnant une majorité confortable permettant de diriger et d'entreprendre les réformes indispensables et attendues sans une minorité déstabilisatrice du jeu politique.

Comment situez-vous cette théorie par rapport à celle de la "guerre contre-révolutionnaire" définie dans les années 1950 par Charles Lacheroy et Roger Trinquier ?

H. de C. : La guerre contre-révolutionnaire consistait à lutter essentiellement contre le communisme. Les guerres de contre-insurrection actuelles sont bien différentes. Les trois principes de contre-insurrection que nous avons définis dans notre livre, la légitimation de l'action, l'adaptation au contexte local et la marginalisation de l'ennemi, ont été pensés à partir des enseignements que nous avons tirés de nos propres engagements opérationnels, mais aussi de l'étude des très nombreuses guerres contre-insurrectionnelles. Car ce qui frappe en la matière, c'est la prodigieuse diversité : Indochine, Malaisie, Philippines, Algérie, Vietnam, Ulster, Irak, Afghanistan, pour ne parler que des plus récentes et connues.

N. Le Nen : Lacheroy et Trinquier avaient parfaitement compris que la guerre de contre-insurrection est avant tout une guerre politique. Cette prise de conscience est consécutive à la victoire en 1949 de l'insurrection communiste en Chine. Le génie de Mao est d'avoir su donner à la stratégie insurrectionnelle le contenu politique qui lui manquait. Mao avait compris que pour vaincre un adversaire militairement plus puissant, l'inversion du rapport de force entre le "faible" et le "fort" passait par une conquête de la population à la cause de l'insurrection. Il a donc d'abord amené le combat sur le terrain des idées. Les théories de Lacheroy et de Trinquier prônent un strict contrôle de la population. Nos trois principes mettent aussi la population au coeur de la stratégie, mais selon des modalités plus actuelles : il s'agit de convaincre et non plus de contraindre.

Un autre saint-cyrien, David Galula, avait trouvé un auditoire aux états-Unis après la guerre d'Algérie. Mais il n'est redécouvert en France que depuis quelques années. étes-vous ses héritiers ?

N. Le Nen : Le général Petraeus a qualifié Galula de "Clausewitz de la contre-insurrection". Ce serait bien prétentieux d'estimer être ses héritiers ! Nous ne nous inscrivons pas dans une logique de filiation, car nous avons surtout fait oeuvre de synthèse. La diversité des guerres contre-insurrectionnelles a généré de très nombreuses approches ou écoles. Nous avons cherché à distinguer ce qui rapproche tous ces auteurs.

H. de C. : Nous démontrons dans notre ouvrage que Galula, Trinquier et Hogard, Gallieni et Lyautey, Clausewitz, Foch et bien d'autres encore, penchés sur le berceau de la contre-insurrection, se retrouvent sur trois principes qui sont en quelque sorte le précipité de leur pensée adapté à ce contexte d'engagement.

Vous avez combattu en Afghanistan. Y avez-vous personnellement appliqué vos idées sur la contre-insurrection ?

H. de C. : é Kaboul en 2004, un vrai souci de légitimation commence à se faire sentir, mais essentiellement envers l'opinion publique afghane. L'opinion publique française s'intéresse peu au sujet et l'opinion internationale conserve ses yeux braqués sur l'Irak. Il faut donc asseoir et conforter le gouvernement afghan. La marginalisation de l'ennemi reste ténue car ce dernier est encore peu présent. Néanmoins, le concept même de ce déploiement d'une force concentrée sur la capitale participe de cette marginalisation. éviter que le ver entre à nouveau dans le fruit ! L'adaptation au contexte locale se traduit surtout par la montée en puissance de cette armée afghane à laquelle chacun souhaite un jour passer le témoin de la sécurité du pays.

N. Le Nen : En 2009, en Kapisa, le contexte est différent. L'Afghanistan est une mosaïque géographique, ethnique et culturelle dans laquelle chaque province a sa vérité propre. Les attentes des habitants de la Kapisa sont différentes de celles des Kaboulis. Face à la dégradation des situations sécuritaires et économiques, les habitants de la Kapisa sont devenus des fencesitters (c'est-à-dire des "spectateurs", ndlr). Ils attendent de savoir quel camp va l'emporter. Les problèmes de légitimation de notre action, d'adaptation au contexte local et de marginalisation de l'ennemi qui est actif dans la province se sont posés tous les jours et à toute la chaîne de commandement de mon bataillon, du chef de section au chef de corps.

Tous les indicateurs sont tragiquement formels : en Afghanistan, la stratégie conduite depuis huit ans et demi est dans l'impasse. Comment en sortir ?

H. de C. : Avec toute la modestie qui s'impose, nous constatons que nos principes se retrouvent au travers des objectifs et des modalités d'emploi de la force qu'a fixés le général McChrystal. Il faut maintenant laisser à cette stratégie le temps de s'appliquer. La guerre éclair ne s'applique pas dans le domaine de la contre-insurrection. Il faut être patient. Les guerres passées montrent que l'unité de compte est bien souvent la décennie.

N. Le Nen : Dans une guerre, la stratégie de chaque belligérant atteint un point culminant qui lui permet ou non de prendre un ascendant définitif sur son adversaire. Le gouvernement afghan et la coalition internationale ne semblent pas avoir encore atteint leur point culminant. Il me semble donc hâtif de dire que nous sommes dans l'impasse. Il y a des signes tangibles de dégradation, mais il y a aussi des preuves formelles d'amélioration : en Kapisa, l'armée nationale afghane tient aujourd'hui 6 COP ( Combat Outpost, postes d'observation et de combat), alors qu'elle n'en avait encore aucun il y a deux ans. Nous patrouillons maintenant dans des zones qui étaient tenues par les insurgés il y a six mois. Notre influence s'étend progressivement. Quant à savoir si les insurgés ont atteint leur propre point culminant, il est difficile de répondre à cette question. Se sont-ils renforcés ? Disposent-ils d'armements nouveaux ? Mènent-ils des opérations de plus grande envergure ? Leur influence grandit-elle dans le pays et au sein de la population ? Ce n'est pas le cas dans la zone française.

Pour que vos idées s'appliquent, quelles sont les transformations par lesquelles doit passer l'armée française ?

N. Le Nen : Les trois principes de contre-insurrection méritaient d'être formalisés, ils sont cependant depuis bien longtemps dans le schéma de réflexion du soldat français et, à ce titre, ne nécessitent pas de changements profonds dans le corpus doctrinal, organisationnel ou tactique de notre armée. Par contre, il me semble important d'insister sur un point dans le domaine des capacités. Tous les moyens qui ont été mis à ma disposition en Kapisa, de l'avion de combat au fusil d'assaut en passant par le drone, le char AMX 10 RC, l'hélicoptère de transport lourd et le mortier de 120 millimètres, ont été indispensables. Les guerres de contre-insurrection nécessiteront toujours des moyens humains et matériels importants.

H. de C. : La guerre de contre-insurrection est un type de conflit particulièrement complexe qui nécessite d'avoir comme soldats des guerriers perspicaces aux doigts de dentellières. L'armée française possède depuis longtemps cette expertise qui lui est particulièrement enviée. Il était regrettable que depuis 1964 les officiers français bénéficiant d'expérience opérationnelle n'aient pas pris leur plume pour tenter de synthétiser par quelques principes simples des guides pour l'action. C'est ce que nous avons cherché à faire. Nous souhaitons que ce livre donne envie à d'autres cadres de notre armée, jeunes ou moins jeunes, de partager leur expérience pour éclairer de leur réflexion des conflits contre-insurrectionnels qui semblent malheureusement avoir de beaux jours devant eux.

Source : Lepoint.

Pour un regard plus pratico-pratique de ce qui peu se jouer ailleurs dans le monde.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 52ans Posté(e)
tiwi Membre 2 015 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

C'est amusant mais les gens qui me parlent en commençant par m'annoncer leurs diplomes, j'ai tendance à penser qu'ils n'y connaissent pas grand chose car je l'ai constaté dans ma vie. Mais ne généralisons pas.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

"Comment mener à bien une guerre de contre-insurrection" ou "comment maintenir l'hégémonie étrangère sur un pays extérieur" :rtfm:

En dépit d'un théâtre d'opération aujourd'hui situé en Orient, ce texte suinte de notions purement occidentales. En conséquence, je trouve que ça craint...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

Occidentale ?

Ah bon... il n'y a pas d'impérialisme ailleurs dans le monde ? tiens donc...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)
Hervé de Courrèges : Le mot de contre-insurrection est celui qui est aujourd'hui employé par l'ensemble de nos alliés, avec lesquels nous devons partager un même langage. La définition que nous donnons de la contre-insurrection nous conduit à nous interroger sur la notion de victoire. Gagner en contre-insurrection, c'est mettre l'insurrection en échec et mat en la contenant à un niveau d'activité suffisamment restreint pour favoriser un fonctionnement presque normal des institutions en place. Politiquement et démocratiquement, il s'agit d'une victoire donnant une majorité confortable permettant de diriger et d'entreprendre les réformes indispensables et attendues sans une minorité déstabilisatrice du jeu politique.

Comment situez-vous cette théorie par rapport à celle de la "guerre contre-révolutionnaire" définie dans les années 1950 par Charles Lacheroy et Roger Trinquier ?

H. de C. : La guerre contre-révolutionnaire consistait à lutter essentiellement contre le communisme. Les guerres de contre-insurrection actuelles sont bien différentes. Les trois principes de contre-insurrection que nous avons définis dans notre livre, la légitimation de l'action, l'adaptation au contexte local et la marginalisation de l'ennemi, ont été pensés à partir des enseignements que nous avons tirés de nos propres engagements opérationnels, mais aussi de l'étude des très nombreuses guerres contre-insurrectionnelles. Car ce qui frappe en la matière, c'est la prodigieuse diversité : Indochine, Malaisie, Philippines, Algérie, Vietnam, Ulster, Irak, Afghanistan, pour ne parler que des plus récentes et connues.

N. Le Nen : Lacheroy et Trinquier avaient parfaitement compris que la guerre de contre-insurrection est avant tout une guerre politique. Cette prise de conscience est consécutive à la victoire en 1949 de l'insurrection communiste en Chine. Le génie de Mao est d'avoir su donner à la stratégie insurrectionnelle le contenu politique qui lui manquait. Mao avait compris que pour vaincre un adversaire militairement plus puissant, l'inversion du rapport de force entre le "faible" et le "fort" passait par une conquête de la population à la cause de l'insurrection. Il a donc d'abord amené le combat sur le terrain des idées. Les théories de Lacheroy et de Trinquier prônent un strict contrôle de la population. Nos trois principes mettent aussi la population au coeur de la stratégie, mais selon des modalités plus actuelles : il s'agit de convaincre et non plus de contraindre.

Vous avez combattu en Afghanistan. Y avez-vous personnellement appliqué vos idées sur la contre-insurrection ?

H. de C. : é Kaboul en 2004, un vrai souci de légitimation commence à se faire sentir, mais essentiellement envers l'opinion publique afghane. L'opinion publique française s'intéresse peu au sujet et l'opinion internationale conserve ses yeux braqués sur l'Irak. Il faut donc asseoir et conforter le gouvernement afghan. La marginalisation de l'ennemi reste ténue car ce dernier est encore peu présent. Néanmoins, le concept même de ce déploiement d'une force concentrée sur la capitale participe de cette marginalisation. éviter que le ver entre à nouveau dans le fruit ! L'adaptation au contexte locale se traduit surtout par la montée en puissance de cette armée afghane à laquelle chacun souhaite un jour passer le témoin de la sécurité du pays.

J'ai relevé quelques passages en rouge. Non seulement, il s'agit des notions occidentales dont je parlais précédemment, mais surtout, ce sont celles qui m'ont un peu heurtées...

La démocratie est un mode de gouvernement et d'élection qui a mis deux siècles à mûrir chez nous. En deux siècles, nous, Occidentaux, avons tout à fait intégré cette notion ; même si tout un chacun n'en connaît pas exactement l'intégralité des tenants et des aboutissant, il nous paraît normal que les citoyens d'un pays lambda participent à la vie de la cité, que ce soit en élisant ses dirigeants ou en devenant soi-même dirigeant, quelque soit l'ascendance.

Le problème, c'est que cette intégration a renversé notre vision de l'étranger. Un pays qui n'est pas démocratique est forcément un pays dont les habitants sont malheureux. Notre conscience (bien utilisée et aiguisée par nos dirigeants) nous pousse à une nouvelle forme de missionnariat, mis à part que la lumière n'est plus une entité céleste, mais politique. Ce n'est plus Dieu qui est garant de la bonne organisation de la société, mais le politique.

Mais est-ce que nous pouvons décider pour les autres que "la démocratisation est la meilleure des solutions" *, je ne crois pas. C'est même dangereux : ça pousse à la contestation. Nous nous en sommes sortie tout seul, alors laissons faire les autres, où l'idée démocratique sera entachée dans cette opinion publique afghane, certainement inexistante (cf. l'organisation tribale en dehors de la capitale : on réfléchit en clan, pas en plèbe).

Alors, que ce traité colonial soit justifié par la démocratie, je dis NON ! pas d'accord !

Je voudrais enfin en venir aux pays insurrectionels cités. Officiellement, nous avons renoncés au colonialisme. Le zèle de certaines association les pousse même jusqu'à demander à la France des compensations adéquates pour les erreurs d'hier.

Néanmoins, il y a quelques jours, je remarquais que l'on célébrait le général Bigeard comme un héros de Dien Bien Phu. Donc, la France se positionnait encore dans le camp des gentils, dans cette guerre de décolonisation !

Ce texte dit en gros que les insurrections doivent être combattues, et bien combattues. C'est une déligitimation de cette action. Mettre dans la liste l'Indochine, c'est dire que l'Indochine a eu tort. Cool, non ?

Autre indice qui me fait dire que le texte met la France systématiquement dans le camp des gentils : l'insurrection la plus célèbre n'est pas mentionnée, la Résistance française. Il serait, effectivement, malvenue de la citer, donc de la délégitimer :rtfm:

* phrase extraite de mon manuel de chinois taiwanais, dans un chapitre qui parle de l'histoire contemporaine de la Chine continentale ; sympa, non ? Mais ce n'est pas la phrase la plus délicieuse contre la République Populaire...

Occidentale ?

Ah bon... il n'y a pas d'impérialisme ailleurs dans le monde ? tiens donc...

Ben, cite au lieu de faire ton malin :o° (en plus, je ne parlais pas de l'impérialisme...)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)
Ben, cite au lieu de faire ton malin :rtfm: (en plus, je ne parlais pas de l'impérialisme...)

Déjà tu me prends pas bille en tête comme ça au risque de finir par parler tout seul.

Néanmoins, il y a quelques jours, je remarquais que l'on célébrait le général Bigeard comme un héros de Dien Bien Phu. Donc, la France se positionnait encore dans le camp des gentils, dans cette guerre de décolonisation !

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce point. Ca me choque aussi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)
Déjà tu me prends pas bille en tête comme ça au risque de finir par parler tout seul.

Eh ! j'ai plus de raison que toi d'être en colère : tu réponds à une de mes affirmation par une phrase hyper vague, suggérant que j'ai tort, sans pour autant donner un seul exemple. Pratique rhétorique bien rodée qui a pour effet de faire croire qu'on sait plus de chose que l'interlocuteur, ignare de fait. A ta place, je ne réagirais pas au quart de tour...

Si je te heurte, désolé. Je justifierai donc ma première phrase en évoquant un autre impérialisme, et pourquoi il n'y a pas lieu de le citer.

Ce texte s'inscrit dans un champ occidental. L'autre grand impérialisme, chinois, ne procède pas comme dans le texte. Quand les Chinois s'approprient un territoire, ils développent préalablement leur légitimité sur celui-ci (historique, politique, culturel, ethnique), puis lors de la prise de contrôle ils accroissent les axes de légitimisation (processus de migration massive, installation de Chinois dans les organes de gouvernement au mépris des élites locales etc.). Même si, dans certains cas plus rare, ce processus est doublé d'un processus occidental ; je pense notamment à la pratique du protectorat, appliqué en 1951 au Tibet.

L'Occident profite d'une situation de crise qui lui est totalement étrangère pour s'adonner à l'ingérence, puis à la mise sous tutelle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

Evidement que c'est une vision occidentale, et même très française.

Il y a 3 sortes d'impérialismes : l'occidental, le chinois, le russe, tous ont une façon bien à eux d'interagir dedans.

J'avoue ne pas être dans un bon jour, ne te formalise pas pour ça stp :rtfm: (avec mes excuses)

Je ne suis pas partisan au sujet de ce texte, je trouve qu'il est juste intéressant de se renseigner un peu sur ce qui se joue là bas et dont nous avons la responsabilité.

En règle général, c'était aussi le cas au Kosovo par exemple, la France n'est pas trop mal perçu sur le terrain et dans ses actions, on est quand même en droit de trouver ça préférable. Surtout avec le passé qu'on se traine (guerre d'algérie par exemple)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

Ne t'en fait pas :rtfm:

PS : j'avais bien oublié le troisième, l'impérialisme russe...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×