Crise. On a oublié que c'est grâce à l'ouvrier que le riche est riche

S'il est assez facile d'évaluer la productivité horaire d'un ouvrier tout en bas de l'échelle, celle d'un grand patron pose beaucoup plus de problèmes. Parmi les éléments qui fondent sa réussite, combien sont dû à lui-même (à son « mérite »), et combien sont dû à ses collaborateurs, ses subalternes qui ont appliqués efficacement ses décisions, son environnement, le bon conseil au bon moment, la simple chance, les « combines », et surtout sa situation sociale de naissance?

Quand on a un père chômeur et une mère qui fait des ménages, 8 frères et s¿urs, que l'on vit dans une banlieue insalubre de Paris et que l'on s'appelle Rachid (divise par deux ou trois vos chances d'être retenu en entretien), comment peut-on imaginer être sur la même ligne de départ que le fils unique de grand patron qui vit dans un appartement bourgeois du 16ème? La discrimination positive ne fait que corriger marginalement, imparfaitement et de manière peu efficace un phénomène quasiment structurel.

Quel est le mérite de Paris Hilton ? Quel est le mérite de tous ces « fils de » qui, de Louis-Le-Grand à HEC en passant par un stage chez Bouygues-l'ami-de-papa, terminent à un poste bien placé et bien rémunéré ? Je crois pouvoir affirmer que même une chèvre, pour peu qu'elle ait un diplôme HEC, serait embauchée n'importe où.

Et que dire de tous ces gamins asiatiques qui sont dans les usines à 12 ans, de ces fouilleurs de décharges, de ces survivants des bidonvilles, qui auraient sûrement plein de bonnes idées de création d'entreprise s'ils avaient seulement de quoi se payer un billet de train jusqu'à la ville voisine?

L'explosion du micro-crédit l'a montré : les pauvres n'ont pas moins l'esprit d'entreprise ou le goût du risque que les riches. Ils n'ont juste pas les moyens. Ils n'ont juste pas fait HEC. Ils n'ont juste pas le numéro d'Arnaud Lagardère sur leur téléphone portable.

Je ne suis pas égalitariste. Je ne prétends pas que l'ingénieur et l'ouvrier, que celui qui a d'importantes responsabilités et celui qui n'en a pas, devraient être payé au même niveau. Un certain niveau d'inégalité est acceptable et peut même être nécessaire pour maintenir l'émulation. Mais dans quelles proportions ?

Je t'approuve Liberté et c'est la raison pour laquelle je classe les professions libérales, artistiques, voire médicales, à part ; et même les footballeurs qui gagnent des millions, en ce qu'ils procurent du rêve, valent mieux que les commerçants....

S'agissant des professions libérales, c'est probablement la raison pour laquelle de plus en plus de "métiers" sont libéralisés : les juristes (sous certaines conditions) peuvent devenir avocats, et les infirmiers aussi peuvent ouvrir leur propre cabinet ; je trouve personnellement que ces libéralisations sont une bonne chose, en dépit de ce qu'on pourrait penser qu'elles sont abusives (je trouve perso que c'est abusif) puisque les professions de médecin ou avocat ne sont pas inaccessibles même au "petit peuple" dans la mesure où les études universitaires sont gratos, du moins si on a la patience de remettre à beaucoup plus tard l'autonomie financière et notamment de logement -on reste longtemps chez papa/maman ^^ (et je ne parle pas bien sûr, cela dit, des "cas sociaux" dont les conditions matérielles de survie les empêche d'étudier correctement.... quoiqu'avec de la volonté je me dis néanmoins que tout est possible, par exemple moi j'ai fait une partie de mes études par correspondance... ^^)

et donc les commerçants, et j'entends ici ce mot au sens très large (pas seulement juridique), ça va donc du petit vendeur de marché ou de mac donald jusqu'aux cadres sup' de coca cola, en passant par les actionnaires de Bouygues.... eh bien tout ce monde, beaucoup trop nombreux, donne l'impression que la plupart des gens sont soit des parasites, soit des chiens se contentant des restes que leur balance la société, "métiers" toute façon voués à disparaître ; soit que les gens font pas ça toute leur vie (notamment en raison du chômage lié aux crises économiques du système capitaliste), soit que dans un avenir pas forcément si lointain que ça des machines accompliront ces tâches à leur place (phénomène déjà en cours s'agissant des caissières de supermarché) et donc nous contraindront à revoir le principe même du capitalisme, lequel tout entier d'après Marx et d'autres repose sur l'exploitation de la misère humaine, et donc des failles de toute société (et non pas celles du corps ni de l'esprit humain -même les handicapés mentaux sont des artistes-, contrairement aux apparences j'en suis sûr )

well, well Bibifricotin

La micro-entreprise et maintenant le statut d'auto-entrepreneur sans compter l'EURL font un tabac.

On oublie souvent que c'est grâce a l'ouvrier et a sa sueur que le riche est riche. Qu'en pensez vous?

http://www.marianne2.fr/Crise-on-a-oublie-...he_a193557.html

Et pas qu'un peu, mon n'veu !

Une richesse, ce n'est pas du vent (quoique...) il faut la créer.

qu'est ce qui a créé le capital, à part le travail ?

sans travailleur, pas de capital. L'homme à tout créé, non pas avec la richesse, mais avec la force de ses bras, le capital, c'est du travail mis en réserve, une sorte d'énergie potentielle économique. Aujourd'hui, ceux qui ont le capital ont un peu trop souvent l'habitude d'oublier l'origine de leur capital.

Non, le capital n'est pas apparu comme par enchantement, il est et reste une accumulation, une mise en réserve d'une richesse due au travail, donc au travailleur. Le travailleur a abandonné une partie de son droit sur les bénéfices produit par son travail. En y réfléchissant, peut on imaginé qu'il l'ai fait volontairement ? Je pense plutôt que cet abandon est plus du à une pression des plus forts, au sens physique du terme à l'origine, que a une volonté des travailleurs.

Bonsoir,

Qu'est-ce qu'un monde sans personnel d'entretien, sans caissières, vendeuses, sans secrétaire, sans garagiste, sans mécanicien, sans électricien, sans plombier, sans boulanger ni patissier faisant le pain,

sans laborantin(e), sans infirmiers, sans pompier, sans policier, sans conducteur ni de bus, ni de train, sans ghichetier, sans peintre ni maçon, sans chasseur ni éleveur, ni cultivateur, ni pêcheur, sans marin...???

Et les riches que sont-ils sans eux ?

Que serait devenu Leclerc sans caissière, sans magazinier, sans livreur ?

La SNCF sans ouvriers ni conducteurs ?

Les médecins sans infirmiers, ni anesthésistes, ni agents d'entretiens ?

Les firmes pharmaceutiques sans laborantins ?

Renault sans les ouviers ?

Et ceux qui travaillent dans les mines encore aujourd'hui...les enfants qui meurent pour des diamantaires...d'autres dans des exploitations infectés de pesticides dont la marchandise se retrouve sur les étales de grandes enseignes de supermaché ?

D'autres encore qui mangent à peine un bol de riz par jour et dépiotent des ordinateurs dont il faut se débarasser ou recycler ?

Et les gouvernements, les élus et les familles riches de France et d'ailleurs sans les guerres et leur lot de soldats morts au front ?

Tous ses esclaves !!! Alors le riche qui ose dire encore aujourd'hui qu'il l'est grâce à lui seul, je lui souhaite de tout perdre pour qu'il comprenne définitivement d'où il vient !

Bonne soirée.

Qu'est-ce qu'un monde sans personnel d'entretien, sans caissières, vendeuses, sans secrétaire, sans garagiste, sans mécanicien, sans électricien, sans plombier, sans boulanger ni patissier faisant le pain,

sans laborantin(e), sans infirmiers, sans pompier, sans policier, sans conducteur ni de bus, ni de train, sans ghichetier, sans peintre ni maçon, sans chasseur ni éleveur, ni cultivateur, ni pêcheur, sans marin...???

un monde sans besoins, uniquement des envies..... mais pour l'instant c'est une utopie