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Du trou « virtuel » de la Sécurité Sociale


SentinellesRépublique

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Membre, Posté(e)
Baby Forumeur‚
Posté(e)

EXTRAITS [...] http://www.sentinelles-de-la-republique.co...curite-sociale/

Qui veut la fin de la Sécurité Sociale ?

Le système français de solidarité et particulièrement la Sécurité Sociale sont loués dans des discours auto-satisfaits et consensuels pour avoir permis à la France de mieux résister à la première vague de la crise mondiale par ceux-là même qui veulent leur disparition. Cependant, cela ne change rien aux années de propagande qui ont créé dans l'esprit du peuple français la certitude que « la sécu est malade ». Les intérêts sont divers et peuvent être regroupés globalement en deux catégories :

- pour raisons idéologiques : les « libéraux » qui ont courbé l'échine pendant 40 ans de politique mondiale d'inspiration keynésienne et qui portent aujourd'hui le discours de « réforme » (comprendre destruction) de la Sécurité Sociale. Ils proposent des solutions individualistes proches de celles en place au XIX° siècle et qui faisaient d'eux les alliés objectifs des capitaines d'industries et autres grands bourgeois. L'objectif premier est d'assouplir le marché du travail malgré l'affaiblissement de toute la classe des travailleurs en résultant ;

- pour raisons capitalistes : les assureurs, banques et mutuelles (le frère de l'actuel président est d'ailleurs délégué général du groupe Malakoff Médéric qui se définit comme « le premier groupe paritaire de protection sociale. » (1)) ont un intérêt financier direct et à court-terme. Ces organismes bénéficient d'une écoute attentive des décideurs politiques français et européens, bien que leurs intérêts à la privatisation de la Sécurité Sociale soient en opposition avec les recommandations du CNR pour une France économiquement dynamique au service de ses citoyens.

L'origine des dépenses

Le discours libéral relayé dans les médias est de contester le fondement de la Sécurité Sociale qui ne serait qu'un organe « déresponsabilisateur » permettant aux classes populaires, aux chômeurs et autres RMIstes de recourir à des consultations ou des soins dont ils n'auraient pas besoin en profitant d'un biais qui ferait que le « consommateur » n'est pas le payeur. Ce discours est faux et construit sur un mensonge par omission :

- « faux », la fréquentation d'un médecin spécialiste est deux fois plus forte chez les cadres que chez les populations affaiblies économiquement.

- « mensonger » car ce discours omet des éléments comme l'augmentation de la durée de la vie (et de son corollaire qu'est l'augmentation de la médicalisation et de la dépendance) dont l'accompagnement à un coût élevé.

Toutes ces avancées sont coûteuses et doivent faire l'objet d'un choix de société (quel accompagnement propose-t-on à nos retraités, à nos accidentés du monde du travail, de la route ou de la vie, ¿) plutôt qu'à un simple calcul comptable.

Le déficit

trousé¿é

http://www.sentinelles-de-la-republique.co...A9cutableau.jpg

* Données 2008

** Données 2008

Les sommes manipulées par la Sécurité Sociale pour, notamment, la santé de tous sont très élevées, même plus élevées que les recettes perçues par l'état. En allant plus loin, on voit bien à la lecture de ce tableau que l'importance du « trou de la sécu » n'est que relative. Avec une dette globale représentant 30 % des recettes annuelles, nous sommes bien loin des 430 % pour l'ensemble des autres administrations publiques de l'état.

Responsabilités

Le discours médiatique nous rappelle très souvent que la « Sécu va mal » et de nombreuses « enquêtes » plus ou moins exclusives nous parlent de l'origine du « trou de la sécu ». Ce discours a tellement été répété que le citoyen va finir par se persuader que la Sécurité Sociale est en danger de banqueroute à cause de la fraude et des abus de parasites.Fo rce est de constater que le discours sur le « trou de la sécu » occulte systématiquement et de façon très démagogue toute une série d'autres responsabilités. On pourra aborder :

- les laboratoires pharmaceutiques et les médecins. Dans une France championne du monde de la consommation de médicaments, on continue de culpabiliser les patients. Pourtant le consommateur n'est pas le prescripteur. Jamais le lobbying des laboratoires pharmaceutiques auprès de la profession des médecins n'est remis en cause.

- l'état. « l'accroissement régulier des dettes de l'état du fait d'une insuffisance chronique de dotations budgétaires destinées à financer les prestations versées en son nom ou à compenser les exonérations de cotisations sociales¿ » ainsi qu' « une confirmation de la tendance à reporter vers des organismes aux ressources insuffisantes ou incertaines les impasses financières liées à l'écart désormais structurel des charges et des produits¿ ». Pour le seul aspect des exonérations de cotisations patronales devant être compensées, l'état n'a pas respecté son engagement à hauteur de 2,24 milliards d'euros en cette année 2005. Ce seul exemple permet d'expliquer 20% des 11,6 milliards d'euros de déficit du régime général en 2005.

- le patronat. Friand consommateur de travail au noir avec près de 15% des entreprises inspectées en infraction avec la législation sur le travail non déclaré. Le journal « La croix » estime dans un article repris par Impôts-utiles.com : « Pour la Sécurité Sociale, le manque-à-gagner se situerait entre 6,2 et 12,4 milliards d'euros. » On retrouve le même constat dans un rapport de la cour des comptes repris par la Confédération Nationale du Travail et qui parle de « 9,7 à 13,4 milliards d'euros » pour 2007. Plus de 9 milliards de manque à gagner dans un budget en déficit de 12 milliards.

Conclusion On a pu voir, au fil de cet article, que la Sécurité Sociale, bien qu'améliorable est dans un état de santé que lui jalousent les investisseurs privés. Ceux-ci rongent leur frein en attendant que le travail de sape de la propagande libérale fasse son effet et que la privatisation apparaisse au peuple français comme une solution nécessaire et bénéfique pour tout le monde, une solution qu'il validera par son vote avec la certitude de faire le bon choix.

La réalité c'est l'abandon de l'idée de vouloir un plus grand nombre en bonne santé. C'est aussi la fin de la solidarité des citoyens envers les accidentés ou les personnes développant une maladie chronique qui n'auraient plus que leur famille comme seul recours face à une maladie grave entraînant une hospitalisation, la perte du salaire et celle de la couverture maladie car « l'abonnement » ne pourrait plus être payé.

La réalité c'est aussi que le discours libéral ne parle pas du coût des dégâts de la privatisation pour la société, l'économie nationale et pour les entreprises. Un employé en bonne santé est productif, un employé malade doit être remplacé par quelqu'un qu'il faut former et à qui il faut laisser le temps de s'adapter à son nouveau poste.

Au final les classes favorisées n'ont pas vraiment de problèmes de santé grâce à un travail facile physiquement, des conditions de vie agréables, des vacances confortables, ¿ Les membres des couches populaires qui, pour beaucoup, ont un travail difficile, mutilant, aliénant, peu rémunérateur, peu propice à l'épargne, ¿ seraient ceux à qui l'on souhaiterait faire payer encore plus alors qu'ils souffrent déjà de leur place de dominés dans la société actuelle. Cela s'inscrit dans la racine de cette maladie de notre époque : le profit immédiat au mépris des conséquences à long terme, en lutte avec la vision de 1945 d'une France forte de sa solidarité.

Auteur : lottà

http://www.sentinelles-de-la-republique.co...curite-sociale/

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Invité Grenadine33
Invités, Posté(e)
Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
Posté(e)

Amen !!!! Enfin quelqu'un qui parle de ce sujet. C'est dingue, la majorité des gens croient dur comme fer que la sécu est dans le rouge cramoisi. Or, c'est tout le contraire. Mais bon, comme on dit, qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. Et vive les assureurs privés qui vont nous achever avec des tarifs exhorbitants, ensuite, on fera comme les américains, on mettra notre numéro dans un bocal pour être tiré au sort afin d'avoir des soins gratuits.

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Membre, 63ans Posté(e)
RIPPERDUCK Membre 2 846 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)
Aux solidarités restreintes exercées dans le cadre familial ou des métiers (corporations), la Révolution de 1789 et la Déclaration des droits de l'homme ont substitué une conception nouvelle de l'assistance. Les insuffisances et les limites de l'assistance donneront naissance dès le début du XXème siècle aux premières tentatives de création d'une sécurité sociale qui apparaîtra, dans ses principes et sa forme en vigueur aujourd'hui, en 1945.

" La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu'en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l'incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d'infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d'eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère. "

" Envisagée sous cet angle, la sécurité sociale appelle l'aménagement d'une vaste organisation nationale d'entraide obligatoire qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de très grande généralité à la fois quant aux personnes qu'elle englobe et quant aux risques qu'elle couvre. Le but final à atteindre est la réalisation d'un plan qui couvre l'ensemble de la population du pays contre l'ensemble des facteurs d'insécurité ; un tel résultat ne s'obtiendra qu'au prix de longues années d'efforts persévérants, mais ce qu'il est possible de faire aujourd'hui, c'est d'organiser le cadre dans lequel se réalisera progressivement ce plan. "

EXPOSé DES MOTIFS DE L'ORDONNANCE DU 4 OCTOBRE 1945 (extraits)

Comme la retraite, l'assurance chômage, c'est un choix de société, on l'accepte qu'elle soit imparfaite ou juste et on se doit de la financer, ou on refuse d'y contribuer, avec le risque de revenir au moyen age. :D

Piqure de rappel : En 1936 quand on a crée les congés payés, les patrons ont criés au scandale! :o°

Comment imaginer de payer quelqu'un qui ne bosse pas :D

Pourtant on l'a fait :D Si un homme politique revenait sur cet acquis, il serait crucifié illico en place publique.

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Membre, forumeur révolutionnaire, 52ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
52ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Il faut savoir que:

-Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu n'est

pas reversée : 7,8 milliards

- Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu n'est

pas reversée : 3,5 milliards

- Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la

Sécu n'est pas reversée : 1,6 milliards

- La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu n'est

pas reversée : 1,2 milliards.

- La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée : 2 milliards.

- Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés - 2,1 milliards.

- Retard de paiement par les entreprises - 1,9 milliards.

En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'Euro.

Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui 9 milliards d'excédent.

Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu.

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Membre, 70ans Posté(e)
12ansdage Membre 1 227 messages
Baby Forumeur‚ 70ans‚
Posté(e)

:o°

Merci pour ces précisions.

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Membre, L'ignorant des ignorés, Posté(e)
Brownies Membre 4 477 messages
L'ignorant des ignorés,
Posté(e)
Il faut savoir que:

-Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu n'est

pas reversée : 7,8 milliards

- Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu n'est

pas reversée : 3,5 milliards

- Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la

Sécu n'est pas reversée : 1,6 milliards

- La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu n'est

pas reversée : 1,2 milliards.

- La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée : 2 milliards.

- Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés - 2,1 milliards.

- Retard de paiement par les entreprises - 1,9 milliards.

En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'Euro.

Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui 9 milliards d'excédent.

Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu.

D'accord avec toi, Transporteur, il y a peut être effectivement, un problème de gestion sérieuse.

Comme la retraite, l'assurance chômage, c'est un choix de société, on l'accepte qu'elle soit imparfaite ou juste et on se doit de la financer, ou on refuse d'y contribuer, avec le risque de revenir au moyen age. :D

Piqure de rappel : En 1936 quand on a crée les congés payés, les patrons ont criés au scandale! :o°

Comment imaginer de payer quelqu'un qui ne bosse pas :D

Pourtant on l'a fait :D Si un homme politique revenait sur cet acquis, il serait crucifié illico en place publique.

D'accord aussi, avec cette intervention.

J'ajouterais aussi que la CMU coute extrêmement chère. Mais elle est nécessaire, donc, si plus de Sécu, nous deviendrons des Américains sous Bush.

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