La reine Margot - Partie 1

Rappel des règles:

- Ce topic est fait pour ceux qui lisent ou ont lu La reine Margot, de Dumas, suite a la proposition de lecture collective numéro 6.

- Nous allons commenter ce livre du début a la fin donc nous allons révéler tout ce qui se passe!

Ce topic concerne la première partie du livre (d'après un découpage établi au préalable), donc du chapitre 1 (Le latin de M. de Guise) au chapitre 16 (Le corps d'un ennemi mort sent toujours bon).

Ton lien ne marche pas.

Pour ceux qui ont commencé, où en êtes-vous dans votre lecture ?

Je n'osais pas le demander! Je suppose que tu as également dépassé la première partie? :blush:

Pour ma part, grosse semaine, donc vraiment pas le temps. Même dans mon lit le soir, je lis des bouquins pour mes cours

Mais pour ceux qui ont bien avancé, n'hésitez pas à commencer à en parler :blush:

Je n'osais pas le demander! Je suppose que tu as également dépassé la première partie? :blush:

Oui, je me suis rendue compte hier matin que j'avais déjà quelque peu entamé la deuxième partie. Du coup, je vais ralentir un peu le rythme, sinon je suis capable d'oublier l'essentiel de ce qui m'a marqué dans la première partie !

Mais pour ceux qui ont bien avancé, n'hésitez pas à commencer à en parler

Euh... Imparfaite tu ne voudrais pas commencer par hasard ? Moi j'ose pas...

Ah par contre là Rousskaia tu "m'intéresses"

Est-ce que la coupure entre les deux parties ne tombe pas trop "mal"? (genre entre deux chapitres qui sont dans une continuité?)... Comme je l'avais dit, j'ai coupé ça arbitrairement, mais il est encore temps de le modifier d'un chapitre ou deux si ça rend la lecture (et les commentaires) plus facile :blush:

Euh... Imparfaite tu ne voudrais pas commencer par hasard ? Moi j'ose pas...

Tu me fais rire! Je n'osais pas non plus commencer étant donné que c'est la première fois que je participe à une lecture collective (mais peut-être toi aussi) et que je ne sais pas réellement ce qu'il faut faire et dire. Mais si personne ose se mouiller on ne débattra jamais :blush: donc ce soir je vous donne mon avis. Le tien suivra j'espère!

En ce qui concerne la coupure entre la première et deuxième partie Kinwena, personnellement elle ne m'a pas dérangée, elle n'est pas abrupte.

Je dois y aller, à ce soir alors.

Est-ce que la coupure entre les deux parties ne tombe pas trop "mal"? (genre entre deux chapitres qui sont dans une continuité?)... Comme je l'avais dit, j'ai coupé ça arbitrairement, mais il est encore temps de le modifier d'un chapitre ou deux si ça rend la lecture (et les commentaires) plus facile

Au contraire, j'aurai même tendance à dire que ta coupure tombe plutôt bien, puisque notre deuxième partie débute sur un renversement de situation concernant la relation entre deux personnages clés (je n'ose pas en dire plus, de crainte de spoiler pour les autres).

Tu me fais rire! Je n'osais pas non plus commencer étant donné que c'est la première fois que je participe à une lecture collective (mais peut-être toi aussi) et que je ne sais pas réellement ce qu'il faut faire et dire. Mais si personne ose se mouiller on ne débattra jamais :blush: donc ce soir je vous donne mon avis. Le tien suivra j'espère!

Bah c'est ma première lecture collective pour moi aussi... Je suis donc tout autant inexpérimentée que toi en la matière !

Bon, je suis gentille, je vais quand même commencer, mais je vais faire ma timide, j'y vais au compte-goutte :)

Alors... (oulala j'ai peur de dire un truc débile ! ), je ne connais que très mal les oeuvres de Dumas père (voilà, ça c'est mon excuse si je dis un truc bête ), mais en ce qui concerne La Reine Margot, je suis très surprise par la façon dont Dumas tourne en ridicule et avec beaucoup d'humour, des événements d'une effroyable atrocité, faisant apparaître les personnages comme de vrais gamins qui s'amusent à massacrer tout ce qui bouge, exactement comme des enfants jouant innocemment aux indiens et aux cow-boys.

Je suis littéralement éblouie par le caractère des personnages, notamment de Marguerite qui semble tellement parfaite, belle, cultivée et réfléchie. Ceci dit, je trouve l'ensemble des personnages principaux très attachants, à la fois timides, élégants, loyaux et hauts en couleurs. J'adore notamment le caractère emporté et bien trempé de Coconnas.

Très franchement, pour l'instant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, le style et l'humour de Dumas ont le don de m'émerveiller et de me mettre de bonne humeur.

Voilà ! Imparfaite, je te laisse le micro maintenant.

Merci Rousskaia :blush:!

Et hop' je chope ton micro.

Alors voilà, je me lance à mon tour et pour les mêmes raisons que Rouss' soyez indulgents.

Personnellement, je connaissais peu de choses sur la Reine Margot si ce n'est les quelques anecdotes que j'ai pu lire dans "le Rouge et le Noir" ; j'étais donc curieuse d'en savoir plus sur ce personnage historique et par la même occasion de découvrir Alexandre Dumas.

Pour commencer je ne suis pas déçue d'avoir voté pour ce roman et jusqu'à présent je me régale. Le style de Dumas me plaît, j'aime sa façon d'enchaîner les descriptions et les dialogues, c'est un style très cinématographique et même sans connaître le film adapté du roman (ce qui est mon cas) on s'imagine très bien les scènes.

La façon dont il retranscrit les accents par la phonétique (M.de Besme) n'est pas sans me rappeler le baron de Nucingen ou Vautrin chez Balzac. Qui a copié qui ? éa je l'ignore mais j'aime cette touche d'originalité très drôle lue à voix-haute.

Le rythme du récit, quant à lui, ne me semble ni trop lent, ni trop vif. A mon sens Dumas a trouvé la juste mesure pour contrer l'éventuel ennui d'un lecteur peu passionné par l'histoire de France, et je comprends à présent les raisons de son succès auprès d'un large public.

En ce qui concerne les personnages, je trouve intéressant le couple d'Henri et Marguerite et la façon dont ils se soutiennent envers et contre tout sans éprouver le moindre amour l'un envers l'autre. Je dois admettre que leur duo me plait davantage que les couples cul-cul la praline que j'entrevois déjà dans la suite du récit.

La clan Médicis, lui, me fait froid dans le dos, ce sont des personnages bien peu attachants et qui font passer le futur Henri IV pour le gentil ce qui n'était peut-être pas le cas non plus, mais ça suffit pour me le faire aimer.

Dumas est donc pour moi une très bonne découverte, mais en doutais-je ?

Wow, vous avez mis la barre haute pour cette lecture collective

Je l'ai lu il y a plusieurs années... le roman m'avait marqué : capacité à replacer des personnages fictifs dans un contexte historique précis, des évènements et caractères bien retracés... tel est le souvenir que j'en ai :blush:

Un petit up pour rappeler à ceux qui auraient avancé qu'ils peuvent venir en parler ici :blush:

Voilà j'y suis enfin !

Alors au début j'ai failli abandonner : trop de personnages, trop de liens entre eux, difficile de retenir qui est qui et qui fait quoi, trop de renvois qui donnent un côté scolaire.

Mais je me suis accrochée et yes ! J'aime !

Finalement c'est tellement romancé que le côté historique est moins rébarbatif que je le craignais.

Le massacre des huguenots est vraiment gore mais décrit sans aucune compassion de l'auteur, le peuple m'est apparu comme un ignoble ramassis de moutons transormés en loups.

Au final peu de personnages sympathiques si ce n'est Henry de Navarre. Marguerite cache sous ses airs de perfection phyisque et morale de sombres défauts : calculatrice et n'ayant de compassion que pour la Mole, parce qu'il lui plaît. J'aime comme dit précédemment, la relation qu'elle a avec son mari et sa loyauté, mais Dumas souligne bien que c'est aussi par ambition.

Une chose m'a frappée, c'est la réaction des deux femmes (Marguerite et la duchesse de Nevers) quand leurs chouchous Coconnas et la Mole se battent. Elles les laissent faire et n'interviennent que quand ils sont quasi morts. Par orgueil ? Pour voir lequel de leurs poulains allait vaincre l'autre ? Est-ce une forme de rivalité entre les deux femmes qui s'exprime ainsi ?

Je trouve la relation je t'aime/je te hais entre les deux hommes assez peu crédible.

J'ai vu dans cette première partie se dessiner une époque bien cruelle (peut-être autant que la nôtre mais en moins hypocrite ?...) et j'ai hâte de voir la suite.

Ravie de te lire Chapacha !

Une chose m'a frappée, c'est la réaction des deux femmes (Marguerite et la duchesse de Nevers) quand leurs chouchous Coconnas et la Mole se battent. Elles les laissent faire et n'interviennent que quand ils sont quasi morts. Par orgueil ? Pour voir lequel de leurs poulains allait vaincre l'autre ? Est-ce une forme de rivalité entre les deux femmes qui s'exprime ainsi ?

Oui, ce passage m'a frappé également, le comportement des deux femmes m'ayant semblé vraiment ridicule. Je pense que c'est effectivement pour voir lequel de leurs poulains allait vaincre l'autre, comme une sorte de compétition. Sauf que ça n'a pas l'air de les déranger que l'un comme l'autre (c'était entre Coconnas et de la Mole, si je me souviens bien ?) puisse mourir de cette compétition.

Je trouve la relation je t'aime/je te hais entre les deux hommes assez peu crédible.

Idem. Dès le moment de leur rencontre, on sent quand même un certain manque de crédibilité, ils deviennent les meilleurs amis du monde, comme ça, en deux minutes... Pour ensuite s'entretuer, puis se réconcilier, et ainsi de suite. Je trouve que Dumas en a trop fait de ce côté-là. C'est un peu agaçant.

N'empêche, c'est intemporel : deux femmes qui regardent leurs coqs se battre, évaluant leurs futures prouesses sexuelles à travers leur taux de testostérone...

Et comme elles ne sont pas (pas encore ? je verrai ça plus tard !) amoureuses mais seulement dans le désir naissant, non ça ne les gêne pas qu'ils se tuent. A moins qu'elles ne soient pas vraiment conscientes du danger puisqu'elles se précipitent quand même avant le coup fatal.

Pour le reste, ce n'est pas la rapidité de la naissance de leur amitié qui m'a gênée (ils se ressemblent, débarquent seuls dans une ville inconnue, sont à peu près de même rang...) mais la rapidité avec laquelle ils se réconcilient après la violence meurtrière de leur affrontements.