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Chapitre 1 : les 7 royaumes de fantasia


Nico10000

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Nico10000 Membre 16 messages
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CHAPITRE I

 La mystérieuse inconnue 

 

L'orphelinat de Saint André est un bâtiment plutôt ancien, là-bas les enfants recueillis y vivent des jours à peu près paisibles. C'est là que Tristan fut intégré bébé. Il y vit maintenant depuis une dizaine d'années.

Orphelin, il ne semble avoir jamais eu de famille. Bien des parents adoptifs se sont présentés mais aucun jusqu'ici n'a vraiment prêté d'intérêt à cet enfant délaissé.

Plutôt petit de taille, les cheveux noirs et la coupe au bol, Tristan est un petit gosse rachitique qui compte cependant une différence physique bien particulière. En effet, la nature l'a doté de deux magnifiques yeux de couleurs différentes. Le premier étant d'un bleu azur glacial et le deuxième d'un vert émeraude brûlant.

Ce sont les vacances d'été à l'orphelinat. Le soleil illumine le parc du bâtiment et presque tous les enfants et les adultes sont dehors en train de profiter du plein air et de cette magnifique journée. Tous ? Non. Et bien Tristan est resté à la bibliothèque presque tout l'après midi. Assis par terre entre deux grandes étagères de livres, notre petit garçon est plongé dans la lecture passionnante d'un roman fantastique.

Les heures passent et le vieil homme responsable de la bibliothèque fait des allées venues pour simplement faire acte de présence. Tristan reste là assis à l'abris des regards indiscrets. Il tourne les pages minute après minute dévorant son livre qu'il est sur le point de finir.

Tout à coup il s'arrête et referme son volume en soupirant. Le petit garçon s'ennuie. Ce bouquin comme beaucoup d'autre est bien trop ennuyeux. Peu enclin à rejoindre ses camarades dehors, notre jeune asociable se lève et s'approche d'une grande fenêtre pour regarder dehors.

La vue imprenable sur les bois avoisinants l'apaise. Son visage se décontracte un bref instant, rapidement son air redevient soucieux et ennuyé. Ses yeux se posent petit à petit sur chaque détail du parc désormais désert. Il aperçoit un écureuil qui ne tarde pas à sauter d'arbres en arbres pour aller se cacher.

Soudain son regard s'affine et ses sourcils se lèvent d'étonnement, pratiquement dissimulé derrière un épais buisson, à demi-éclairé par la lune argenté, le regard d'une petite fille l'observe à l'instant même.

A l'instant où leurs regards se croisent, la lumière de la pièce s'éteint subitement laissant l'obscurité s'installer dans la bibliothèque. Il sursaute avant de poser sa main sur son c¿ur en soupirant encore quand la voix du responsable de la salle résonne :

- Bon ça suffit la lecture pour aujourd'hui. Il est temps d'aller dîner mon garçon !

Le vieil homme se caresse la barbe et murmure quelques mots inaudibles. Il ouvre la porte et sort espérant ainsi faire hâter le jeune garçon.

Tristan reste figé observant la grande salle obscure avec une légère angoisse. Il se retourne pour à nouveau porter ses yeux vers le buisson mais la petite fille n'y est plus.

Tristan regarde les enfants circuler vers la cantine de l'intérieur. Tous se retrouvent dans la cantine. Lui, s'assoit à côté de ses camarades sans un mot alors qu'eux discutent de bon train. A côté de lui son ami Sofiane l'observe d'un air désintéressé puis doucement il lui met un petit coup de coude taquin en déclarant :

- Alors t'étais où ? T'as raté quelque chose dehors ! On a tous jeté de l'eau sur Monsieur Tibernier ! Il était complètement mouillé de la tête au pieds ! Tu l'aurais vu crier... Il a même poursuivi Fabien pour l'arroser.

Sofiane est un petit garçon gentil de onze ans. Plutôt rondouillard, c'est un enfant très sociable qui a la discussion facile. Il connaît Tristan depuis plus de deux ans. Ils se retrouvent souvent pour lire des bandes dessinées à la bibliothèque.

Tristan marmonne avec désinvolture :

- J'étais en train de lire un livre...

- Encore à traîner à la biblio ! Tu vas finir pas te transformer en rat !

Non loin de là sur la table d'en face, une table de garnements dévisagent sournoisement le petit Tristan et son ami. é leur tête, le terrible Thomas Portaz. Un sale gosse de quatorze ans qui terrorise tout le monde. Le groupe des cinq pré-ados n'hésitent pas à se moquer de nos deux amis. Sofiane comprend vite qu'ils vont s'en prendre encore à Tristan et raconte :

- Ne fais pas attention à eux. Ce ne sont que des abrutis... De toute façon il ne reste encore que quelques mois à les supporter !

L'effrayant Thomas se lève de la table et vient s'asseoir à côté de Tristan. De ses yeux si méprisants, il dévisage notre ami qui tente de l'ignorer en continuant de manger sa purée de pommes de terre. L'infâme voyou le provoque en disant :

- Salut le bouffon ! Elle est bonne ta purée ?

- Ouai...

- On t'a pas vu aujourd'hui le bouffon... Comment ça se fait ?

- J'étais à la bibliothèque...

Thomas ricane puis tourne sa tête pour tenter au mieux de regarder son interlocuteur dans les yeux. é la table d'en face les autres vauriens n'en ratent pas une miette et raillent telles des hyènes méprisantes. Leur chef en profite pour surenchérir :

- T'as peur ou quoi ?

- Non j'ai pas peur...

Pendant ce temps Sofiane se contente d'ignorer la scène en plongeant son regard dans son assiette. Dans la cantine les conversations ont baissé en intensité et beaucoup observent le spectacle avec une certaine frayeur.

Le petit caïd sort de sa poche une photo où l'on aperçoit Tristan plus jeune avec une femme au visage rassurant. L'adolescent sourit comme un serpent en murmurant :

- Et maintenant t'as toujours pas peur ? Je l'ai trouvée sous ton oreiller pauvre bouffon ! Tu la prenait pour ta mère cette surveillante !? Pff ! Je suis sûr que ta mère devait être bien plus laide que ça !

- Rends-la moi s'il te plaît¿

Tristan arrête subitement de manger. Il garde sa main sur son assiette pleine de purée puis doucement il porte son regard sur son agresseur qui rajoute :

- J'veux que tu le dises.

- Dire quoi !?

- J'veux que tu cries devant tout le monde que t'es un pétochard et un gros bouffon ! Sinon je déchire cette photo pourrie et je la brûle !

- Thomas ! Thomas, veux-tu retourner tout de suite à ta table s'il te plaît Thomas !

- T'as du bol le bouffon...

Tout en se levant du banc en bois, le jeune adolescent jette un ¿il sévère à la surveillante qui est déjà retournée dans les cuisines puis s'écrie pour bien se faire entendre par toute la salle.

- Oh regarde il y a une mouche dans ta purée !

Tristan regarde son assiette et le sale garnement lui plonge la tête dedans en poussant un rire désagréable. La cantine entière se met à éclater de rire tandis que Thomas regagne en courant sa table tel un serpent perfide.

 

Il est minuit passé et tout le monde dort dans les dortoirs de l'orphelinat de Saint André. Pratiquement côte à côte dans leurs deux lits respectifs, Tristan et Sofiane chuchotent encore dans l'obscurité de la vaste pièce :

- J'ai vu une fille à la bibliothèque ce soir.

- Hein ? Une fille et alors ?

- Non mais t'as pas compris... J'ai vu une fille dans le parc !

- Okay... Super... T'as vu une fille dans le parc... Génial ça va passer dans le journal du vingt heure !

- Non mais je t'explique... La fille¿

- Ouai !?

- Elle était pas de l'orphelinat. J'en suis sûr !

- Ah bon c'était qui alors ?

- Et bien j'en sais rien mais¿ Oh et puis laisse tomber !

Sofiane rigole tout à coup en se cachant la bouche dans les draps. Tandis que Tristan l'observe en demandant :

- Quoi !?

- T'es amoureux !

- Mais n'importe quoi !

La lumière s'allume au fond du dortoir et un adulte ouvre la porte avec une lampe torche à la main. Le sévère surveillant déclare :

- Si j'entends encore un bruit... Le prochain qui parle ou même qui éternue ! Il dormira dans la cave !

Quelques heures plus tard les enfants dorment tous à poings fermés. Seul Tristan ne trouve pas le sommeil. Il se lève pour aller boire mais arrivé dans le couloir le surveillant l'attrape brusquement en murmurant agressivement :

- Qu'est-ce que tu fabriques encore à te balader dans les couloirs ? Bon ça suffit ! Je veux même pas entendre la réponse. Suis moi t'iras dormir tout seul dans la chambre du fond.

Sans vraiment réagir l'enfant se fait conduire dans une pièce isolée du reste du groupe où le surveillant l'enferme en expliquant :

- Je suis vraiment trop crevé pour supporter toutes vos bêtises... Maintenant tu dors et que je ne t'entende plus jusqu'à demain !

Tristan est seul dans la pièce. Au bout de quelques minutes, il se décide enfin à s'allonger dans le petit lit et observe la sombre chambre tellement silencieuse.

L'inquiétude le gagne tant le silence est pesant autour de lui. Le sommeil ne vient toujours pas, la chaleur est étouffante. Face à son lit, un large placard et une petite fenêtre. A l'extérieur un orage s'annonce car des éclairs déchirent le ciel.

Une heure passe et le sommeil semble l'avoir oublié. Il observe la petite fenêtre et se perd dans son imagination. Soudain une angoissante ambiance envahit la pièce. Le gamin détourne les yeux vers l'armoire et pense avoir entendu un bruit. La peur l'envahit aussitôt. Un léger courant d'air froid parcourt son dos. Tristan scrute l'armoire avec insistance mais rien d'autre ne se produit. Quand il se retourne dans le lit en soupirant, le bruit se répète rappelant un étrange toque ment de porte. Aucun doute, le son provient de l'armoire. La peur grossit peu à peu et le petit garçon avale difficilement sa salive.

Encore le même retentissement un peu plus fort cette fois-ci à tel point que l'atmosphère devient glaciale.

Un chat blanc apparaît devant la fenêtre qui éclaire la pièce d'une faible lueur. C'est Théophile le chat de l'orphelinat que tous les enfants connaissent. L'animal miaule pour rentrer ce qui rassure un peu plus l'enfant. Le chat gratte sur la vitre tandis que la pluie commence à tomber à l'extérieur. Pas vraiment rassuré, Tristan se lève tout de même et ouvre la fenêtre à l'animal qui se faufile sans hésiter dans la pièce. L'air frais ranime l'enfant à la réalité mais dehors le temps est trop mauvais pour garder la fenêtre ouverte. Il guette l'extérieur hésitant même à sauter dans le parc pour fuir ce désagréable endroit.

Brusquement, l'armoire résonne du même bruit beaucoup plus violent et Tristan sursaute en se retournant. Il découvre avec stupeur que l'armoire s'est ouverte. Effrayé il plonge dans le lit pour se couvrir des draps. Ses yeux sont rivés vers l'armoire sans vraiment comprendre ce qui se passe. Un courant d'air referme la vitre violement et l'enfant sursaute encore. Cette fois-ci c'est le chat qui pousse un bref cri tout à fait terrorisant. Les secondes suivantes paraissent des heures tant la tension est grande. Le petit garçon comprend que le chat était sous le lit. Il resserre les draps contre lui en murmurant d'une voix tremblante :

- Théophile ?

Et comble de l'horreur c'est une voix caverneuse qui lui réponds dans la terreur en chantonnant avec sadisme :

- Connaissez-vous Croque-mitaine ?

Miton, miton, mitaine !

Il a deux yeux grands et perçants !

Une grande bouche, de grosses dents !

Tristan écarquille les yeux sous les virulents battements de son coeur. Il n'ose réagir tant la peur est gigantesque. Son nez se débouche littéralement sous l'épouvante. Complètement paralysé par l'effroi l'enfant voit ses draps happés très farouchement sous le lit. Naturellement il s'écrie sous l'épouvantable scène surnaturelle qu'il est en train de vivre. Figé sur le matelas l'enfant ne peut s'empêcher d'écouter le silence en tremblotant. Resté tapis dans l'obscurité une grosse masse se déplace du dessous du lit vers l'armoire laissant n'apparaître qu'une houppelande rouge. Dissimulant derrière elle un grand sac de jute, la silhouette s'abrite dans le noir tirant la porte de l'armoire. é nouveau la diabolique chose déclare :

- N'aie pas peur mon enfant...

Une large et horrible main griffue sort de l'ouverture du placard en tendant quelques petits objets au son creux qu'on ne dissémine pas sous l'obscurité. La ténébreuse voix reprend avec vice :

- Ne voudrais-tu pas un bonbon... Un chocolat ou un caramel ? J'ai même des bâtons de réglisse et des roudoudous pour toi si tu veux...

L'armoire vibre violemment tout à coup tandis qu'on entend un grotesque claquement de dents. La créature reprend doucement en soupirant d'impatience :

- Aie confiance... Je suis le Père-Noël et je t'offre des friandises... Approche mon enfant... N'aie pas peur...

 

La serrure de la porte résonne et le surveillant rentre brusquement dans la pièce sous un nouveau cri du petit Tristan. L'adulte s'étonne de ne pas pouvoir allumer la petite chambre. L'homme tient une lampe torche à la main et éclaire l'enfant en demandant :

- Qu'est-ce que tu fabriques encore ? Où sont les draps !?

Tristan reste muet et tremblant en constatant que l'ampoule semble avoir disparu. Le gamin pétrifié n'arrive pas à réagir tandis que le surveillant poursuit :

- Tu as fait un cauchemar ou tu fais le pitre ?

L'adulte éclaire le sol et découvre avec étonnement du sang et des poils au bas du lit. Il s'avance dans la pièce en marmonnant :

- Mais c'est quoi tout ce...

L'adulte observe avec stupéfaction le carrelage recouvert d'éclaboussures sanguinolentes. Mais tandis que l'homme détourne son attention, l'ignoble créature cachée dans le placard reçoit sur son horrible main un peu du faisceau de la lampe torche. La réaction du monstre est immédiate. La bête pousse un cri de douleur absolument épouvantable. Sous l'intensité du bruit toutes les vitres de l'orphelinat explosent littéralement. Même les miroirs et les autres ampoules du bâtiment partent en morceaux. Le surveillant tombe en arrière sous l'effet de surprise et reste médusé devant l'infâme silhouette qui pulvérise les portes du placard en hurlant de plus belle dans sa direction. Sans même avoir le temps de respirer la masse obscure se jette sur lui en le plaquant très violement à terre.

Cette fois-ci le cri vient du surveillant qui se débat frénétiquement comme si la morsure de cette chose était particulièrement insoutenable. Mais le monstre semble posséder une force colossale, la créature à forme humaine soulève sa proie brutalement en la maintenant contre le mur cette fois-ci. Tristan complètement tétanisé reste impuissant face à la scène cauchemardesque. Bloqué entièrement contre la paroi de la petite chambre l'adulte observe l'enfant en murmurant dans son agonie :

- Cours... Cours... Vite... Va...

Mais la terreur est trop grande pour bouger le moindre cil. Tristan se contente de pleurer quand à nouveau le monstre tourne son attention vers lui. Un éclair tombe à l'extérieur ce qui illumine la pièce et pendant un bref instant, l'enfant découvre le monstre face à lui. La bête hurle à nouveau comme si la lumière l'avait brûlé. Le surveillant retombe au sol tandis que la créature se précipite à nouveau sous le lit. Cette fois encore le son est si violent que les oreilles du gamin sifflent de surdité. Il regarde le surveillant qui rampe vers lui en hurlant des phrases qu'il n'entend même plus. A l'extérieur l'orage est évidemment là et la pluie tombe sans retenue. L'ouïe revient peu à peu et Tristan parvient à entendre l'adulte qui hurle de ces dernières forces :

- ... fous ! Mais dégages d'ici bon sang !

Tristan réagit aussitôt et bondit du lit vers la fenêtre qu'il s'empresse d'ouvrir. Il tente de sauter vers l'extérieur mais le monstre saisit brusquement sa frêle cheville du dessous du lit en expliquant de sa voix abyssale :

- Nous sommes tous venus te chercher... Je suis venu te chercher depuis si loin... J'ai attendu ce moment depuis si longtemps... Nous ne sommes que deux à t'avoir retrouvé... Mais c'est moi le premier ! Je ne suis pas méchant mon garçon... Viens donc sous le lit avec moi... Maintenant !

Un autre éclair illumine la chambre et la créature terrorisante lâche prise en hurlant encore. Tristan saute dans le parc sans hésiter. Sans se retourner l'enfant court de toutes ses forces, tout droit sans réfléchir. Ses pieds nus empreignent le sol boueux. En short et en débardeur blanc sous une pluie interminable, il court si vite que même la fatigue semble l'avoir oublié. Il traverse les bois sans hésiter, franchissant les buissons épineux sans marquer la moindre gêne à s'égratigner. Il court sans distinguer sur quoi ses pieds vont se poser à chaque pas. Aucune distance ne seraitassez longue pour fuir ce cauchemar.

200 mètres à peine et il tombe bêtement en s'accrochant le pied dans une racine d'arbre. En se relevant péniblement il fait froid tout à coup comme si on était en plein hiver. Le petit garçon a le c¿ur qui s'emballe car la pluie s'arrête soudainement ! Une étrange impression l'envahit, cette fois-ci c'est sûr, quelque chose l'observe. Tristan tourne sur lui-même en observant le sommet des grands arbres, il frissonne encore¿

Brusquement un puissant grognement se fait entendre au loin, jamais de sa vie il n'en avait entendu de pareil¿ Figé par la terreur il se retourne dans la direction du bruit surréaliste, à nouveau le grognement se fait entendre mais plus longuement encore.

Sans s'en rendre compte l'enfant recule et colle son dos au tronc de l'arbre, une légère brise glaciale le caresse et le fait trembler davantage. Les fines branches de l'arbre s'écarte pour laisser passer la brise gelée, ses yeux sont écarquillés de panique quand il aperçoit la petite fille de la veille courir vers lui à toute allure.

Il crie de peur quand celle-ci s'agrippe à son bras en s'écriant :

- Cours !

La fillette lui maintient fermement le bras et l'emporte sur quelques mètres avec elle en le tirant vigoureusement, Tristan est complètement déboussolé et trébuche encore sous l'agitation. Elle hurle de plus belle :

- Relève-toi !

La petite inconnue tourne la tête avec frayeur vers le sens opposé de sa direction, ses longs cheveux lui cachent le visage. Elle s'égosille encore sans lâcher Tristan :

- Il faut courir ! Ils arrivent !

Sans se poser de question le garçon se relève tandis que le grognement s'amplifie et se rapproche. La fillette reprend sa course effrénée à travers les buissons du parc en criant à nouveau :

- Suis-moi !

La gamine le lâche brusquement. Et lui, décampe de toutes ses forces comme si sa vie en dépendait. Malgré toute son énergie le petit garçon est stupéfait de constater que la fillette court beaucoup plus vite que lui. Elle s'écrie avec vigueur devant lui :

- Cours plus vite !

- Je¿ Attends¿

Devant lui l'inconnue s'arrête brutalement à côté d'une rangée d'épais buisson. Il arrive à sa hauteur et la fillette le plaque pour qu'ils puissent tomber ensemble dans les arbustes. Couchés tous les deux par terre les deux enfants sont terrorisés. Au dessus de leurs têtes, les fourrés les cachent de la vue de tout intrus.

Encore sous l'effet de la panique Tristan n'ose guère demander la moindre explication. Son c¿ur bat la chamade et il comprend vite que le danger est grand. La fillette se rétracte et chuchote :

- Quand ils vont arriver... Ne les regarde surtout pas dans les yeux... Et pense aussi à arrêter ta respiration !

Tristan l'observe avec stupeur puis il entend tout à coup une sorte de très gros animal cavaler ¿ Se resserrant contre lui, la fillette rajoute dans un murmure :

- Ils ne peuvent pas nous voir quand on ne respire plus...

Des bruits de pattes lancées en pleine course s'arrêtent à quelques mètres d'eux, à travers les herbes le petit garçon aperçoit avec terreur les membres de ce qui lui paraît être les pattes d'un monstre. Les deux enfants sont tétanisés et le gamin sous les conseils de l'inconnue s'est arrêté de respirer. L'énorme animal est imperceptible à cause des branches qui gênent la vue. Seules les formes démoniaques de ses six énormes pattes poilues se distinguent dans la nuit. La créature renifle violemment l'air en grognant sauvagement à nouveau.

Le terrifiant monstre se tourne et se retourne frénétiquement en faisant vibrer le sol. Sous le regard terrifié des deux petits enfants bien cachés et toujours en apnée. Tristan ferme les yeux de toutes ses forces espérant peut-être se réveiller de cet horrible cauchemar. Tandis que la fillette a posé ses mains sur sa bouche en serrant son nez.

Les secondes semblent interminables et la température est plus que glaciale. Le gamin ouvre les yeux doucement et semble s'asphyxier mais la terreur est tellement grande qu'il préfère mourir étouffé plutôt que de prendre le risque d'inspirer.

Chaque seconde est un calvaire pour les nerfs des deux enfants. L'abominable créature semble comprendre qu'ils sont tout proches. Elle s'approche du buisson et le renifle furieusement en grognant très fort. Puis sans plus d'explication l'énorme chose bondit et disparaît en détalant férocement plus loin. Soudain la fillette se relève brusquement en déclarant d'une voix peureuse :

- Ils vont revenir ! Nous devons partir d'ici !

Tristan et l'inconnue sortent des buissons en courant à vive allure. Encore une fois le petit garçon s'étonne de la rapidité quasi-surnaturelle de la gamine. Ils arrivent au limite du parc et le grand mur semble infranchissable. Tout en courant l'inconnue entrelace ses mains puis comme par magie elle traverse le mur tel un fantôme !

Le petit garçon reste bouche bée avant de s'arrêter devant le considérable mur. Il touche la paroi qui est pourtant bien solide. La fillette reparaît à sa droite mais cette fois-ci ce n'est que la moitié de son corps qui est visible et qui ressort du mur. Elle déclare sans hésiter :

- Mais qu'est-ce que tu fais !? Sers-toi vite de ton anneau !

- Quoi !?

- Non c'est pas vrai ne me dit pas que tu n'as plus d'anneau !?

- Je fais comment !?

La fillette disparaît à nouveau dans le mur tandis que notre jeune héros observe ses mains par curiosité. La gamine crie de l'autre côté de la rue :

- Je vais te lancer le mien !

- D'accord¿

Celui-ci se retourne vers les bois en tremblant. Le silence ne le rassure en rien. L'enfant regarde le haut du mur en espérant y apercevoir l'anneau passer de son côté. De l'autre côté la fillette demande :

- Tu l'as ?

- Non je ne le vois pas !

Tristan inspecte les herbes avec la plus grande concentration mélangée à une épouvantable panique. L'anneau n'apparaît toujours pas à sa vision. Il se retourne pour encore scruter les bois et la paralysie de la terreur fait encore son effet. Il se ressaisit et fouille encore le sol ténébreux en se baissant cette fois-ci sur ses genoux. La gamine persiste de l'autre côté de la rue en déclarant d'un ton angoissant :

- Dépêche-toi ! Il vont revenir ! Dès que tu l'as trouvé enfile-le sur ton petit doigt et traverse le mur en courant !

- Je ne le trouve pas ! Je ne vois rien !

- Cherche le bien ! Il ne peut pas être bien loin !

Le pétrifiant grognement reprend non loin de là. L'enfant entend déjà le monstre courir vers lui. Ses jambes tremblent quand il se rend compte que la seule chance de s'en sortir pour semer cette bête est de trouver l'anneau.

L'effroyable créature fonce vers lui mais instantanément le gamin arrête sa respiration. Derrière les arbres l'énorme masse monstrueuse freine sa course sur le champ.

La colossale silhouette grogne à nouveau en reniflant la direction de l'enfant. Tristan se relève doucement et l'énorme bête avance de quelques mètres vers lui en s'arrêtant encore.

Il aperçoit les phénoménaux yeux rouges luminescents de ce qui pourrait ressembler à un très grand loup, pourvu de 6 pattes. Les pupilles abominables de l'animal diabolique semblent interpréter la peur de l'enfant.

Trop effrayé pour soutenir ce regard perçant le gamin baisse les yeux. Par miracle il aperçoit l'anneau reflétant la lueur de la lune à travers les nuages.

Paralysé par l'épouvante il n'ose pas se baisser pour ramasser l'anneau. L'affreuse bête disproportionnée renifle violemment l'air à tel point que même le tee-shirt de Tristan est littéralement aspiré par la truffe du monstre !

L'air manque rapidement à l'enfant et celui-ci prend le risque de se baisser précipitamment pour ramasser l'anneau. Sans lever les yeux et dans la même seconde il enfile l'anneau sur son petit doigt.

L'immonde créature fonce vers lui en dégageant un grondement aussi bruyant que le tonnerre. Lorsqu'elle attaque, elle paraît avec la gueule ouverte, une houppe de poils sur les yeux qu'elle redresse, une bande noire velue le long de l'échine. Ses yeux, similaires à ceux du loup, étincellent sous les houppes de feu de rage...

A cheval sur l'immense loup monstrueux, le dos tourné vers la tête de la bête, parce-qu'il ne saurait en aller autrement, à cause de la rapidité de la créature, l'immonde croquemitaine brandit un grand martinet qu'il fait tournoyer en récitant ces paroles de sa voix caverneuse :

- Viens, bête à laine, c'est l'agneau d'humilité ; je te garde. Va droit, bête grise, à gris agrippeuse ; va chercher ta proie !

Heureusement Tristan traverse le mur avant même que la bête n' ait eu le temps de l'attraper !

L'enfant aperçoit la rue et la petite fille. Il se retourne hâtivement et découvre que l'épais mur se fend brutalement sous un énorme choc causé côté parc.

La créature vient de percuter le grand mur violemment. L'énorme monstre grogne encore sauvagement. Tristan continue de courir dans la rue sous les lumières des lampadaires. La petite fille lui crie aussitôt :

- Attend ne cours plus. Ici nous n'avons plus rien à craindre de lui. Ils détestent tous les deux la lumière vive !

L'inconnue montre d'un signe de la main les pylônes au garçon. Tandis que de derrière le mur l'infâme monstre rugit de fureur avant de se retirer plus loin. La fillette baisse la tête en racontant :

- Il faut se garder d'évoquer son nom, si l'on ne veut pas le voir apparaître, comme le dit l'adage fameux : « Quand on parle du loup, on en voit la queue. »

Tristan déboussolé se rapproche de la mystérieuse jeune fille et tente d'apercevoir son visage sous la lueur des réverbères. Il est encore inquiété mais persiste à découvrir l'apparence de cette enfant qu'il n'a jamais vue. La gamine poursuit ses explications sans broncher comme si tout ceci lui paraissait naturel :

- De même, l'haleine et le regard du loup ont le pouvoir de faire perdre la voix à celui ou celle qui a le malheur de croiser le fauve. Au mieux, il en ressort enroué.

C'est une magnifique petite fille qui a environ le même âge que lui. Ses longs cheveux sombres sont parsemés de mèches dorées. Son visage est angélique et Tristan n'avait jamais vu de fille aussi ravissante de sa vie.

Ses yeux sont comme les siens, l'un est d'un bleu azur glacial et le deuxième d'un vert émeraude brûlant. Le c¿ur du petit garçon ne percute plus sa poitrine de peur ; la simple vue de cet ange le rassure, l'enfant se sent apaisé et serein.

La gamine l'observe aussi avec insistance. Ses vêtements sont aussi étranges qu'elle. Jamais le garçon n'en avait vu de semblables ils semblent avoir été fabriqués dans un autre monde.

Il ne se lasse pas de la regarder malgré sa timidité. Par son simple regard, elle lui apporte compassion et courage.

Il observe l'éblouissante fillette qui regarde les alentours. Le petit Tristan est gêné par la beauté de cette gamine et finit par détourner le regard. Elle tend la main en déclarant de sa voix si douce :

- Tu peux me rendre l'anneau maintenant¿

- Euh¿ Oui tiens !

Il ôte l'anneau multicolore de son petit doigt et lui rend. La jeune inconnue le récupère et le place cette fois-ci sur son pouce et comme par magie le bijou semble s'adapter à la taille de son doigt.

La fillette regarde le bout de la route et une voiture arrive. Le véhicule passe devant eux comme si de rien n'était. Tristan ne peut s'empêcher de cacher son visage par appréhension en marmonnant :

- Je¿ Je dois retourner à l'orphelinat maintenant. Les surveillants vont s'inquiéter... Si ils me retrouvent dehors ça va barder ! En plus je pourrai les prévenir pour le¿

- Je suis désolé mais dans une heure ton orphelinat n'existera plus¿

- Comment ça l'orphelinat n'existera plus ?

- Oui ils l'auront sûrement renouveler.

- Quoi !?

- Nous en parlerons plus tard car notre rendez-vous va arriver d'un instant à l'autre, espérons juste qu'il sera là avant minuit ! Si jamais il est encore en retard « La Contribution » nous anéantira tous les deux et nous serons effacés comme tous les autres¿ Pourvu que notre rendez-vous arrive avant minuit !

- Mais de quoi tu parles !? Qui es-tu ?

L'inconnue regarde toujours le fond de la rue en l'attente de quelque chose tandis que le gamin regarde autour de lui avec panique. Tout à coup au bout de la route, une fumée apparaît et quelque chose de très rapide semble déjà freiner.

Un bruit strident résonne dans les environs et Tristan n'en croit pas ses yeux : un escargot géant fonce à toute allure vers eux. Le gastéropode fume de toute part et dégage un étrange bruit strident avant de se mettre à rigoler comme un petit fou. Il finit par s'arrêter brusquement devant les deux enfants. Ses deux antennes projetant de larges yeux bleus observent l'inconnue et la créature déclare d'une voix lente et comique :

- Trop cool j'ai explosé mon record poulette !

- Je n'ai jamais autant souhaité que tu n'arrives pas en retard !

L'escargot géant tourne ses antennes d'un coup sec vers Tristan. Un ¿il observant le bas de son corps, l'autre observant le visage de l'enfant. L'escargot sourit en répliquant :

- Cool c'est bien lui aucun doute.

Et encore sans paraître étonnée la petite fille poursuit :

- Bien sur que c'est lui idiot !

Le gamin recule de quelques pas et devient pâle. Autant d'émotions à la fois le dépassent. L'étrange gastéropode géant s'écrit subitement :

- Hey mon pote ! Sors pas de la lumière si tu tiens à tes fesses. Tu sais qui rôde dans le coin !

- Un escargot qui parle c'est pas possible ! C'est n'importe quoi... C'est une blague !?

La créature fantastique semble se vexer en rougissant puis précipitamment, l'escargot rentre sa tête dans sa coquille et rétorque :

- Va te faire voir le nain !

Tristan lève les bras au ciel en bondissant sur place et s'écrie :

- Haaa, c'est un vrai !

Plus calme, la fillette demande à l¿escargot :

- Tu peux nous conduire loin d'ici Turbo ?

Il sort sa tête souriant et cligne d'un oeil en répondant :

- Bien sur chérie ! Où tu voudras même sur une île déserte poupée !

Tristan fasciné par le fantastique escargot demande :

- Tu t'appelles Turbo ?

Tout en se moquant gentiment l'escargot rétorque :

- Non c'est Maurice mon prénom patate !

Prenant un air davantage sérieux la gamine déclare :

- Oui il s'appelle Turbo et nous devons y monter dessus pour fuir tu sais qui. Dépêchons-nous il va être bientôt minuit. La Contribution commencera quand la lune sera pleine !

La fillette toque trois fois sur la coquille et celle-ci s'ouvre pour libérer un petit espace avec fauteuil en cuir et ceinture. Le gastéropode sourit encore en faisant un autre clin d'oeil et réplique toujours avec humour :

- Ah j'adore quand tu touches ma coquille ma puce ! Vas-y bébé pose tes fesses sur mon siège baquet spécial tunning !

L'inconnue grimpe et se tourne vers Tristan en disant :

- Monte !

Le garçon s'exécute en passant de l'autre côté de la coquille. Il hésite puis toque trois fois au même emplacement symétrique que la gamine. L'escargot réagit aussitôt en protestant sourire aux lèvres :

- Ah ! Ouh ! Berk ! Désolé mon pote j'aime pas les hommes !

Mais la petite fille insiste en criant :

- Turbo ! On n'a plus le temps !

- Ouais ok allez ma poule monte. Installe-toi, mets ta ceinture et prépare le sac à vomis ! Et touche pas au poste, la musique je m'en occupe mon pote !

Un siège similaire apparaît devant notre jeune héros qui s'empresse d'y monter dessus en accrochant sa ceinture. L'enfant n'est pas très rassuré à l'intérieur de cet étroit habitacle. L'escargot demande d'un ton joyeux :

- Bon je suppose qu'on n'a pas le temps de s'en griller un !?

Soudain de la musique très à la mode résonne du dessous de l'imposante coquille et Turbo retourne sa tête vers ses deux passagers en demandant :

- Tu préfères quoi mec ? Moi mon truc c'est le raggae. Tu connais quoi comme¿

Mais la fillette insiste en criant de plus belle :

- Turbo ! La Contribution commence !

Tristan lève les yeux vers la pleine lune et observe les lieux avec appréhension. Quand instantanément l'escargot démarre sa course hallucinante. Son départ est tellement expéditif que les enfants sont complètement plaqués contre leurs fauteuils. Le vent siffle violemment dans les oreilles et le garçon paniqué s'écrie :

- J'arrive plus à respirer !

L'enfant baisse la tête entre ses genoux pour retrouver de l'oxygène tandis que l'escargot fonce à une allure surnaturelle en marquant le goudron de son passage derrière une épaisse fumée.

Jamais de sa vie Tristan n'aurait pensé aller aussi vite. Il relève sa tête et admire le prodige en voyant circuler le décor environnant à une vitesse ahurissante. Les yeux plissés dans le souffle incroyable et les cheveux dans le vent il murmure tout seul :

- Trop bien...

Concentré dans sa course, le gastéropode nommé Turbo déclare :

- Y a des lunettes super à la mode dans la boite à gant les amis !

Les deux enfants ouvrent la boite à gant devant eux et y découvrent d'étranges lunettes fluorescentes en forme d'étoiles. Sans hésiter ils les mettent en souriant.

 

Les paysages s'enchaînent dans une vélocité incroyable et les deux enfant baissent la tête tant la pression de l'air est grande. Tristan ne peut s'empêcher de sourire, jamais il n'aurait cru vivre pareille aventure.

L' escargot traverse même un lac à pleine vitesse. Le petit garçon n'en croit pas ses yeux et ne rate pas une miette de la course. Il détourne son regard vers la gauche et observe la lune avec curiosité. Une étrange éclipse vient à peine de débuter.

Les antennes de Turbo sont recroquevillées et l'escargot se concentre. A vive allure celui-ci slalome à travers les arbres d'une montagne sans même ralentir. D'un coup il plonge même d'une falaise avant d'atterrir en souplesse sur un chemin en contrebas et ricane subitement tout en continuant sa course supersonique. L'enfant se retourne vers sa droite et observe la fillette qui semble très soucieuse. Il repense à nouveau aux créatures si effrayantes qui les ont poursuivis dans le parc. Tristan se tourne vers l'inconnue en demandant :

- Où va t-on ?

- On est bientôt arrivés!

Le gastéropode accélère de plus belle et les deux enfants sont encore une fois propulsés contre leurs fauteuils tandis que leurs lunettes s'envolent. Turbo semble être au paroxysme de ses capacités. La gamine est obligée de crier dans le souffle pour se faire entendre :

- Pas si vite !

- Je vais exploser mon record chérie ! Je vais pulvériser le record du monde !

Tristan est accroché à son siège cette fois-ci la vitesse est telle que son visage se déforme à cause du vent déchaîné. Il baisse son menton contre son torse pour trouver le moyen de respirer convenablement.

Enfin Turbo ralentit quand la lumière du jour apparaît peu à peu au loin. L'escargot s'arrête enfin dans la fumée de son dérapage. Sous l'excitation il rigole encore de sa performance et déclare en souriant :

- Trop cool la virée ! Bon on est arrivés les amis... Bienvenue en Chine !

Tristan et la petite fille descendent de la grosse coquille en titubant et vomissent tout à coup par terre. L'escargot commente en soupirant :

- Attention à ne pas gerber sur mes fauteuils les enfants !

La jeune fille se redresse en se maintenant le ventre et réplique :

- Je t'avais dit de ne pas aller aussi vite Turbo !

Les enfants récupèrent vite de cette ébouriffante balade. Notre jeune garçon regarde partout autour de lui. Sous une fine pluie du magnifique paysage semi- désertique le soleil apparaît et un arc-en-ciel se dévoile. Il n'arrive pas à en croire ses yeux en découvrant la Muraille de Chine à quelques pas de là ! La petite inconnue demande à Turbo :

- Tu n'as trouvé que celui-là ?

- Non¿ Mais j'ai toujours rêvé de voir la muraille de Chine en vrai !

Le garçon s'étonne et demande sans vraiment rien comprendre :

- Vous cherchiez un arc-en-ciel ?

C'est la fillette qui répond :

- écoute-moi bien Tristan. Si tu veux rentrer dans notre monde. Tu dois te rendre au plus prêt du pied d'un arc-en-ciel et déclarer la formule que je vais t'apprendre tout à l'heure¿ Mais avant tout¿

La gamine met la main dans une de ses poches. Elle y ressort une petite et étrange boule transparente. L'objet s'illumine de différentes couleurs en réactions aux lueurs du soleil. Surpris le gamin demande :

- Qu'est-ce que c'est ?

Tout en souriant niaisement le gastéropode répond :

- T'es myope comme une taupe ou quoi mon pote ? Tu vois pas que c'est une boussole à arc-en-ciel !? Voyons mon mec ! Tout le monde sait ce que c'est !

La petite fille lui tend l'objet en forme de petit globe et murmure doucement comme si c'était fragile :

- Prend-la.

Il s'empare de l'objet sans hésitation et son visage s'illumine d'excitation. Il ne peut s'empêcher de regarder à travers tandis que Turbo commente son acte :

- Et bien voilà bonhomme ! T'as trouvé de suite comment ça marche !

La jeune fille poursuit ses explications :

- Si tu vois le paysage gris c'est que ce n'est pas la bonne direction d'un arc-en-ciel. Par contre si le paysage devient doré c'est que c'est la bonne route.

- J'ai compris¿

L'enfant met son précieux cadeau dans le fond de poche avant droite de son short. La pluie s'arrête subitement au même moment. La petite fille annonce subitement :

- Dépêchons-nous le portail va se refermer !

Les enfants remontent sur leurs sièges dans la coquille de Turbo et celui-ci s'empresse de foncer vers le pied de l'arc-en-ciel. Ils y arrivent en une fraction de minute et Tristan est émerveillé par l'apparence sublime des rayons de lumière naturelle. La petite fille se redresse et révèle une formule secrète :

- Portail des Royaumes de Fantasia, ouvre-toi !

Soudain les rayons de l'arc-en-ciel s'illuminent davantage à tel point que le garçon est obligé de fermer les yeux. Une étrange lueur éclaircit la région de part son intensité. Un immense et somptueux portail se matérialise au dessus de lui. L'enfant a l'impression d'halluciner tant le portique est titanesque !

La porte ronde et gigantesque presque translucide doit mesurer au moins cent mètres de hauteur ! Jamais de sa vie il n'avait vu pareilles formes et décorations pour un portique. Le portail magique est tout simplement extraordinaire. L'étrange petite fille admire la magnifique porte s'ouvrir et le rassure en disant :

- N'aie pas peur, ça fait toujours bizarre les premières fois !

Tristan reste émerveillé par tant d'enchantements à la fois. Son visage s'illumine et ses yeux d'enfants s'écarquillent d'admiration devant ce chef d'¿uvre qui paraît presque irréel.

Allez-y crachez dessus (vous qui êtes si fort... :coeur: ) !

Ou donnez moi l'envie d'avancer (vous qui êtes si bon... :blush: )

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  • 3 mois après...
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Membre, Posté(e)
Nico10000 Membre 16 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ben non tout le monde a eut la flemme de le lire visiblement.... Pas 1 seul commentaire.... :o°

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  • 5 mois après...
Membre, 28ans Posté(e)
Sheren Membre 82 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)

je n'ai lu que le début désoler, j'ai la flemme de lire le reste.

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