non mais il est vraiment époustouflant!!!! :blush:

Je l'adore lui!

:blush:

La leçon du maître

24 janvier 2008, demi-finales de l'Open d'Australie : la tornade Tsonga vient de balayer Rafael Nadal en 1h 57 min sur le score sans appel de 6/2, 6/3, 6/2. Deux ans plus tard, le Français est passé de l'autre côté du filet. Il assiste impuissant à la démonstration de Maître Federer. Ironie du sort, le score est le même et le match encore plus court (1h 28min).

Pourtant, l'intensité des premiers échanges ne laissait pas présager une telle issue. D'autant plus que c'est Roger Federer qui doit s'employer pour remporter ses jeux de service tandis que le Manceau empoche les siens sans coup férir. Mais bien vite, le Suisse prend les choses en main et Tsonga va assister à un récital dont le numéro 1 mondial a le secret.

Précis au service, incroyablement véloce au niveau des jambes, Federer dicte le jeu en coup droit et prend la balle de plus en plus tôt. On croit retrouver le "Federer Express" qui ne laissait que des miettes à ses adversaires entre 2004 et 2007. Même en revers où il a parfois tendance à se crisper, le meilleur joueur du monde est relaché et il n'hésite pas à lâcher ce coup le long de la ligne pour surprendre le Français. Roger Federer ne laisse pas à Tsonga l'occasion de respirer et se montre particulièrement inspiré en retour de service, Jo ayant sans doute eu trop tendance à servir sur le coup droit du Suisse.

Par ailleurs, le slice de revers de Federer gêne considérablement Tsonga et lui offre de nombreux points gratuits qui lui permettent de mettre en danger la tête de série n°10 sur chacune de ses mises en jeu. Le Français semble déboussolé, incapable de réagir. A court de solution, il se lance même dans une inhabituelle campagne d'amorties qui s'avère peu fructueuse.

Certes diminué physiquement à cause de ses deux combats en cinq sets aux tours précédents (contre Nicolas Almagro et Novak Djokovic), Jo-Wilfried Tsonga n'aurait de toute façon pas pu faire grand chose face à ce Federer-là, qui a lui-même reconnu avoir joué "un tennis de rêve, comme contre Del Potro l'an dernier (pour une victoire 6/3, 6/0, 6/0, NDLR)". Grâce à cette démonstration, le numéro 1 mondial rentre un peu plus dans la légende de son sport puisqu'il disputera face à Andy Murray sa 22e finale en Grand Chelem, record absolu et sans doute inaccessible pour longtemps.

Jo-Wilfried Tsonga savait que jouer contre Roger Federer en Grand Chelem était quelque chose de spécial, il en a eu l'éclatante confirmation. Quand il récite comme cela son tennis, le Suisse est sans rival. Il joue tout seul, sur la planète des génies.

Tsonga peut faire encore des progrès ... :blush: