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«Avant Haïti, je n'avais jamais pleuré pendant une interview»


Yavin

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Yavin VIP 32 683 messages
Baby Forumeur‚
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«Avant Haïti, je n'avais jamais pleuré pendant une interview»


Lundi 25 janvier - 13:23

© DR | ​Notre envoyé spécial en Haïti, Jean-Cosme Delaloye, a éprouvé le besoin d'aider les victimes. Des journalistes ont participé à des sauvetages, d'autres ont lu des histoires à des enfants ou ont aidé le personnel soignant. Même les plus endurcis ont craqué devant l'horreur de la situation.



«Nestor Vincent, 16 mois. Imene Jean, 79 ans. Annette Florestal, 22 ans. Donaldine François, 3 ans. Kensy Belanger, 17 ans. William Jean-Pierre, 36 ans. Selassie Jacinth, 43 ans. Esmeralda Bendi, 4 mois. Jean Manesse, 10 ans¿»

La liste des noms inscrits dans mes calepins pendant ma semaine de reportage en Haïti est encore longue. Il y a ceux des morts et des blessés graves du tremblement de terre qui a ravagé la région de Port-au-Prince le 12 janvier dernier. Il y a le nom d'un homme qui gisait sans vie au milieu de la route en attendant que quelqu'un le ramasse. Il y a aussi les noms des rescapés qui survivent dans des abris de fortune se résumant à un bout de toile tendue entre deux piquets. Certaines de ces personnes attendaient désespérément des soins au moment où elles m'ont parlé. D'autres de l'eau. Certaines m'ont souri, d'autres supplié.


Par Jean-Cosme Delaloye
Suite de l'article...
Source: 24heures.ch
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Membre, Canis Lupus Debilus Magnificus, 36ans Posté(e)
Juyn Membre 3 431 messages
36ans‚ Canis Lupus Debilus Magnificus,
Posté(e)

Je viens de lire son article, et, il est vrai que dur de rester de marbre...

Je n'aurais pas tenu non plus, et comme il le dit si bien, je pense qu'il m'aurait été inconcevable de rester simple observateur, au lieu d'acteur.

Dune manière très égoiste, je suis content de ne pas avoir à vivre une pareille situation, et, j'espère quelque part que ce ne sera pas le cas, car je suis pas sur de pouvoir y faire face comme il le faudrait...

Pas par manque de courage ou de volonté mais plus par désarroi....

J'ai beaucoup de respect pour les sauveteurs, et plus généralement pour tous ceux qui sont sur des lieux où la mort, la douleur, la peur et l'impuissance règnent en maitre et qui arrivent malgré ça à garder le courage et la force d'aider sans compter, sans attendre quoi que ce soit en retour, ni même un merci ....

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VIP, Posté(e)
Yavin VIP 32 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La force de cet article est qu'il brise la glace. En effet, il offre un autre angle sur la présence des médias lors de ces catastrophes, ainsi qu'un aspect "humain" à ces journalistes, qui ne transpire que très rarement des reportages. :blush:

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Invité Cinetix
Invités, Posté(e)
Invité Cinetix
Invité Cinetix Invités 0 message
Posté(e)

Il ne faut pas se leurrer : si les médias parlent autant de Haïti, c'est certes parce que le tremblement de terre est une catastrophe effroyable dans ce pays pauvre mais aussi parce que ça fait vendre... Les informations ont ainsi de plus en plus tendance à privilégier l'émotion à la raison.

D'où le débat que je me permet de lancer :

Est-ce le rôle des journalistes de faire pleurer les téléspectateurs/auditeurs/lecteurs ? Ou doivent-il se contenter d'établir les faits et les enjeux ?

Je n'ai personnellement pas d'opinion tranchée sur le sujet.

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Membre, 32ans Posté(e)
gandalpha Membre 127 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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moi j'ai pleuré devant ma télé quand j'ai vue ces pauvre gens dans une tel situation,deja meme sans sa il n'etait pas dans une situation favorable mais la... :blush:

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Invité christeleon
Invités, Posté(e)
Invité christeleon
Invité christeleon Invités 0 message
Posté(e)

Y'en a au moin 1 qui a bien laché son boulot pour aidé c'est pauvre gens.

C'est un peu tard mais il le fait.

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Membre, Canis Lupus Debilus Magnificus, 36ans Posté(e)
Juyn Membre 3 431 messages
36ans‚ Canis Lupus Debilus Magnificus,
Posté(e)
Il ne faut pas se leurrer : si les médias parlent autant de Haïti, c'est certes parce que le tremblement de terre est une catastrophe effroyable dans ce pays pauvre mais aussi parce que ça fait vendre... Les informations ont ainsi de plus en plus tendance à privilégier l'émotion à la raison.

D'où le débat que je me permet de lancer :

Est-ce le rôle des journalistes de faire pleurer les téléspectateurs/auditeurs/lecteurs ? Ou doivent-il se contenter d'établir les faits et les enjeux ?

Je n'ai personnellement pas d'opinion tranchée sur le sujet.

En l'occurence il s'agit là d'un témoignage, pas d'un article, ce qui fait pour moi une différence de poid.

Ensuite un journaliste se doit de relater des faits, mais, je préfère ceux qui ne font pas semblant d'être objectif à ceux qui le prétendent en espérant te faire gober des anneries !

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Invité Cinetix
Invités, Posté(e)
Invité Cinetix
Invité Cinetix Invités 0 message
Posté(e)
En l'occurence il s'agit là d'un témoignage, pas d'un article, ce qui fait pour moi une différence de poid.

Oui, exact.

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Membre, Canis Lupus Debilus Magnificus, 36ans Posté(e)
Juyn Membre 3 431 messages
36ans‚ Canis Lupus Debilus Magnificus,
Posté(e)
Y'en a au moin 1 qui a bien laché son boulot pour aidé c'est pauvre gens.

C'est un peu tard mais il le fait.

y'en a eut plus d'un.

et c'est très controversé justement...

Un journaliste n'a en théorie pas à agir.

Il doit être simple spectateur....

Je me rappel d'un texte très intéressant à ce sujet, dont je n'ai plus la source en tête, qui disait que faire le métier de journaliste demandait beaucoup de courage car il demander d'accepter d'oublier son avis personnel, d'oublier son "moi" au profit des autres.

De ne plus avoir d'opinion afin de mieux relater celle des autres.

De ne plus voter pour avoir une analyse précise etc etc

Un journaliste sur un champ de guerre n'a pas à agir, sinon il prend parti...

Tout comme un journaliste animalier n'intervient pas s'il a pitié de la gazelle qui se fait bouffer le derrière par une lionne.

Je comprend qu'en Haiti ils agissent, comme je l'ai dit dans mon premier post, mais ce n'est pas leur rôle, et, c'est pour ça qu'on en entend parler.

Par ailleurs, je ne suis pas naïf et nombre d'entre eux interviennent pour faire vendre, pour vendre de l'émotion ... et là, c'est un autre débat

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Invité christeleon
Invités, Posté(e)
Invité christeleon
Invité christeleon Invités 0 message
Posté(e)

C'est bien triste :blush:

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Membre, Canis Lupus Debilus Magnificus, 36ans Posté(e)
Juyn Membre 3 431 messages
36ans‚ Canis Lupus Debilus Magnificus,
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oui et non .....

la neutralité à ses bons cotés .... même si ca peut sembler inhumain dans de pareils circonstances ....

Mais imagine si tous les articles relatant de ce sujet avaient la même émotion que ce témoignage ? On n'aurait pas une idée réaliste de la situation sur place....

Car si tu es mêlé de trop près à l'actualité, tu ne peux avoir le recul nécessaire pour relativiser et relater une information "objective" (entre guillemet car on ne peut être réellement objectif, c'est contre nature)

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Membre, Ambassadeur Bourbon , 30ans Posté(e)
personne ^^ Membre 2 673 messages
30ans‚ Ambassadeur Bourbon ,
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c'est vraiment triste :coeur:

Il faut continuer à les aider encore!!!!! :blush:

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VIP, Posté(e)
Yavin VIP 32 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Les informations ont ainsi de plus en plus tendance à privilégier l'émotion à la raison.

Comment faire différemment dans pareille situation?

Un journaliste sur un champ de guerre n'a pas à agir, sinon il prend parti...

Tout comme un journaliste animalier n'intervient pas s'il a pitié de la gazelle qui se fait bouffer le derrière par une lionne.

Je comprend qu'en Haiti ils agissent, comme je l'ai dit dans mon premier post, mais ce n'est pas leur rôle, et, c'est pour ça qu'on en entend parler.

Par ailleurs, je ne suis pas naïf et nombre d'entre eux interviennent pour faire vendre, pour vendre de l'émotion ... et là, c'est un autre débat

Le journaliste reste avant tout un humain. A ce titre, comment rester indifférent face à une telle misère. L'humain qui est en chacun de nous va réagir. Dans le même sens, qui pourrait s'intéresser à des sujets synthétiques, dépourvu d'émotions, lors de telles tragédies.

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Membre, Canis Lupus Debilus Magnificus, 36ans Posté(e)
Juyn Membre 3 431 messages
36ans‚ Canis Lupus Debilus Magnificus,
Posté(e)

pour moi l'information ne doit pas contenir d'émotion, c'est pas son rôle, pour ça il y a les témoignages non ?

L'article se doit d'être synthétique et le plus fidèle aux évènements.

Quand je chercher à connaitre les faits je ne veux pas connaitre le ressenti, je veux le nombre de mort, de blesser, où en est l'aide internationale, mais pas si le journaliste trouve ca triste ou surfait.

A coté de ça, j'apprécie aussi de pouvoir lire des témoignages comme celui ci :blush:

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VIP, Posté(e)
Yavin VIP 32 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bref, exactement ce qu'offre 20minutes.fr.

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Membre, Posté(e)
naidina Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
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«Avant Haïti, je n'avais jamais pleuré pendant une interview»

Lundi 25 janvier - 13:23

© DR | ​Notre envoyé spécial en Haïti, Jean-Cosme Delaloye, a éprouvé le besoin d'aider les victimes. Des journalistes ont participé à des sauvetages, d'autres ont lu des histoires à des enfants ou ont aidé le personnel soignant. Même les plus endurcis ont craqué devant l'horreur de la situation.

«Nestor Vincent, 16 mois. Imene Jean, 79 ans. Annette Florestal, 22 ans. Donaldine François, 3 ans. Kensy Belanger, 17 ans. William Jean-Pierre, 36 ans. Selassie Jacinth, 43 ans. Esmeralda Bendi, 4 mois. Jean Manesse, 10 ans¿»

La liste des noms inscrits dans mes calepins pendant ma semaine de reportage en Haïti est encore longue. Il y a ceux des morts et des blessés graves du tremblement de terre qui a ravagé la région de Port-au-Prince le 12 janvier dernier. Il y a le nom d'un homme qui gisait sans vie au milieu de la route en attendant que quelqu'un le ramasse. Il y a aussi les noms des rescapés qui survivent dans des abris de fortune se résumant à un bout de toile tendue entre deux piquets. Certaines de ces personnes attendaient désespérément des soins au moment où elles m'ont parlé. D'autres de l'eau. Certaines m'ont souri, d'autres supplié.

Par Jean-Cosme Delaloye

Suite de l'article...

Source: 24heures.ch

Malheureusement l aide internationnal ceux qui les interresses c est la prise de territoire meme le president d'Haiti et perdu dans leur remu menage les endroit sont cibler et cest a celui qui feras le mieux (a se faire voir ) qui risque de remporter ...Comment peut on jouer de la vie de gens en desesspoire

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Membre, Posté(e)
naidina Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
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«Avant Haïti, je n'avais jamais pleuré pendant une interview»

Lundi 25 janvier - 13:23

© DR | ​Notre envoyé spécial en Haïti, Jean-Cosme Delaloye, a éprouvé le besoin d'aider les victimes. Des journalistes ont participé à des sauvetages, d'autres ont lu des histoires à des enfants ou ont aidé le personnel soignant. Même les plus endurcis ont craqué devant l'horreur de la situation.

«Nestor Vincent, 16 mois. Imene Jean, 79 ans. Annette Florestal, 22 ans. Donaldine François, 3 ans. Kensy Belanger, 17 ans. William Jean-Pierre, 36 ans. Selassie Jacinth, 43 ans. Esmeralda Bendi, 4 mois. Jean Manesse, 10 ans¿»

La liste des noms inscrits dans mes calepins pendant ma semaine de reportage en Haïti est encore longue. Il y a ceux des morts et des blessés graves du tremblement de terre qui a ravagé la région de Port-au-Prince le 12 janvier dernier. Il y a le nom d'un homme qui gisait sans vie au milieu de la route en attendant que quelqu'un le ramasse. Il y a aussi les noms des rescapés qui survivent dans des abris de fortune se résumant à un bout de toile tendue entre deux piquets. Certaines de ces personnes attendaient désespérément des soins au moment où elles m'ont parlé. D'autres de l'eau. Certaines m'ont souri, d'autres supplié.

Par Jean-Cosme Delaloye

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Source: 24heures.ch
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Invité Long Nao
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Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
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Je trouve ça sidérant de voir à quel point des journalistes font leur beurre sur cette catastrophe :blush:

Il a pleuré, et alors. Qu'il fasse son boulot, au lieu de raconter ce genre de chose qui, somme toute, ne fait que participer à la dramatisation factice d'un évènement qui n'en avait pas besoin.

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Invité misteroms31
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Invité misteroms31
Invité misteroms31 Invités 0 message
Posté(e)

Aaaah merci :blush: je suis complètement d'accord

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Invité Long Nao
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Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)
oui et non .....

la neutralité à ses bons cotés .... même si ca peut sembler inhumain dans de pareils circonstances ....

Mais imagine si tous les articles relatant de ce sujet avaient la même émotion que ce témoignage ? On n'aurait pas une idée réaliste de la situation sur place....

Car si tu es mêlé de trop près à l'actualité, tu ne peux avoir le recul nécessaire pour relativiser et relater une information "objective" (entre guillemet car on ne peut être réellement objectif, c'est contre nature)

Le journal a un objectif, unique et clair, vendre de l'information. Pour la vendre le mieux possible, il faut savoir répondre aux différentes attentes des lecteurs (quelque fois, d'une catégorie spécifique de lecteurs).

En conséquence, un article ne sera jamais neutre. Dans le cas du tremblement de terre d'Haïti, si l'atmosphère est au drame, le journal sera dramatique, et même renforcera l'émotion.

Dès lors, le plus important ce n'est pas si l'information est relatée, mais COMMENT elle est relatée. Car on peut être exhaustif, mais en même temps proposer un point de vue sur les faits. 100 000 morts, certains diront "dramatique" quand d'autre pourraient dire "pas assez" (dans le cas le plus extrême).

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