Trois femmes puissantes - Marie NDiaye

J'ai fini cet ouvrage hier soir et depuis, le nom de Khady Demba résonne dans ma tête.

"Car je suis Khady Demba."

Trois destins qui s'entrecroisent à peine, en France et en Afrique, des sentiments et des émotions parfois disséqués, parfois à peine effleurés et la force des personnages féminins apparaît toute entière.

Les hommes (et certaines femmes) n'ont pas le beau rôle et pourtant l'on ressent une compassion à leur égard, comme si c'était normal que la femme soit la victime et les protège tout en restant la plus forte.

L'auteur magnifie ses héroïnes mais sans complaisance, ce sont des femmes ordinaires, différentes et si semblables dans leur dignité, leur silence, leur mystère, leurs faiblesses, leur passé sans tendresse, plein de déchirures, et leur avenir incertain ou tragique,.

Passé et avenir qu'elles acceptent sans se plaindre, contre lequel elles tentent parfois de lutter dans des sursauts de fierté, de soif de vivre ou de passion, chacune à leur façon.

Même dans l'horreur et la misère, une sorte de résignation et de fatalisme, d'acceptation de ce qui est, transparaît en filigrane.

Le style pur, l'écriture déliée, élancée et fine comme ses héroïnes, lente, mélodieuse et chaloupée, m'ont emportée à un rythme lancinant, fascinant, le rythme de l'Afrique ?

Il me reste un arrière-goût étrange, mélange de tristesse, de révolte, de paix, d'espoir et de colère. Et résonne toujours en moi : "Car je suis Khady Demba."

tadaaaa!!!!!!

me revoilou!!

outre l' :blush: que je te porte ma chapachoups, j'ai deteste ce roman (et horreur et damnation on me l'a offert deux fois pour mon anniversaire!!)

je l'ai trouve lourd, une ecriture pompeuse et ininteressante. Je ne suis pas rentree une seule fois dans le roman, les personnages manquaient de contenu pour moi, ils n'etaient pas reels (oui je sais c'est le principe d'un etre de fiction mais avouez qu'avec un bon roman on pourrait presque toucher du doigt des protagonistes)

donc si j'osais, je le revendrais perso!

Moi aussi je l'ai eu deux fois ! :blush:

Au début je me suis dit que je n'allais pas aimer, un prix Goncourt en plus, berk !

Et je me suis doucement laissée envoûter par ce rythme nonchalant, dont les répétitions font la musique.

Certains personnages peuvent paraître vides, mais on sent sous leur masque d'impassibilité le feu qui couve, sous l'apparence rigide et éteinte la rage de vivre chevillée au corps.

Les émotions ne sont pas disséquées mais pudiquement dévoilées, devinées.

En fait il me semble qu'il faut se laisser plonger dans la culture africaine pour apprécier l'écriture et les personnages.

Et je te pour ton retour !

mais je n'attendais que ca de me plonger dans la culture africaine!!

J'adore ces romans qui vous font voyager depuis votre fauteuil, vous impregnent de langues differentes, de pensees et d'ideaux qui nous bouleversent! mais la rien!

J'avais vu Marie N'diaye a la grande librairie et j'ai trouve que son ecriture lui ressemblait, sure d'elle, imbu de sa personne et (je me repete) ininteressante.

Seule la phrase "un demon s'etait assis sur son ventre" m'a plus!

Neanmoins, toutes les critiques sont tres partagees a propos de ce roman donc pas etonnant que ca se retrouve sur ce forum (exemplaire n'est ce pas!!! ). De plus je suis contente quand quelqu'un defend un livre que je n'ai pas aime, voir que du negatif sur un roman me deprime donc merci chapacha! :blush:

Ah c'est sûr que ce n'est pas la culture africaine version paysages, soleil et fête, mais plutôt un aperçu des mentalités, de la façon de percevoir la vie, le destin, ainsi qu'une ambiance pleine de langueur et de violences sourdes.

Pour l'écriture je ne l'ai pas trouvée pompeuse ? Pas de grands mots, de vocabulaire pédant, des phrases chantées, cadencées, avec de la poésie légère.

Et moi j'aime avoir des avis différents sur une lecture, donc merci à toi ! :blush:

Ce livre fait partie des cadeaux de Noël :blush: les plus revendus

Source.

lol le coup des reventes!

Je l'ai egalement eu à Noël et compte bien le lire :blush: ta description m'en a donné bien envie en tous cas, Chap'.