Violence conjugale

La violence conjugale, c'est un sujet que je connais bien, j'en ai moi même été victime. Chaque personne qui subis ça le vit à sa façon, a sa propre histoire. Je raconte parfois la mienne, dans l'espoir que ça puisse en aider d'autre, ou disons sortir du silence des personnes qui en lisant pourraient traverser la même chose. Je m'en suis sortie et si j'ai tellement à coeur d'en parler parfois, c'est bien pour pouvoir aider à mon tour, prévenir plutôt que guérir, partager ..

Ca peut commencer par quelque chose qui semble anodin alors qu'il n'en est rien, une gifle, et on essaye de se convaincre que c'était isolé, que ça ne veux rien dire, que c'est oublié .. il demande pardon, on aime et on pardonne, on veux pardonner ... et ensuite on a tôt fait de se retrouver rouée de coups .. ca s'installe progressivement. On ne devrais jamais laisser passer ne serait ce qu'une gifle. J'ai connu ça comme ça .. progressivement, un peu après le décès de mon beau père. Est ce qu'il a mal vécu ça ? Est ce qu'il y'a eu autre chose .. je l'ignore, mais peu à peu, la violence s'est installée, passant des gifles au coups de pieds, de genoux dans le ventre, à continuer de taper quand j'étais déjà à terre à ne même plus avoir de souffle pour crier, tordue en deux .. Et je ne parle même pas de la violence verbales et de ce que j'endurais et qui ne laissais aucune trace .. parce que j'y ai eu droit aussi et je ne sais pas si ce n'était pas encore pire que les coups ! Je ne voulais pas partir, je voulais l'aider, dans mon esprit il n'allait pas bien et on se marie pour le meilleur et pour le pire et il ne fallait pas fuir devant le pire, il fallait l'affronter, le supporter, essayer de l'aider .. j'espérais sincèrement que ça finirait par s'arranger. Dans sa tête à lui c'est moi qui avait un problème, il refusait de consulter qui que ce soit. Et il y'a eu un soir ou j'ai fini aux urgences, et là ... on m'a demandé si je voulais porter plainte ... J'ai réalisé que ça ne pouvait plus durer, que malgré tout mes efforts, s'ils refusait de voir quelqu'un, de se faire aider, moi seule, je n'y arriverais pas et certainement pas contre sa volonté ... Ca devenait trop lourd à porter et je commencais à avoir de plus en plus peur de lui, parce qu'avec le temps, ça escalade, c'était de pire en pire ... j'ai fini par le quitter et engager une procédure de divorce après 7 ans de vie commune.

Aujourd'hui je me reconstruis, je suis repartie de zéro .. pas de job, pas d'endroit ou vivre avec la mise en vente de la maison que nous avions fait construire ensemble, ça va faire un an depuis cette sordide histoire, mon divorce vient d'être prononcé, j'ai gagné mon affaire et obtenu réparation, ça m'a beaucoup aidé je dois dire. Ca n'a pas été évident tout les jours, j'ai passé 2 années et des poussières .. mais horribles. Difficile de trouver le sommeil, beaucoup d'angoisses, beaucoup de difficultés. Là je re-travaille, j'ai un appart bien à moi, et surtout, j'ai retrouvé l'amour auprès de quelqu'un de vraiment merveilleux. J'ignore si ça durera, je ne veux plus vivre qu'au jour le jour et profiter, je ne me pose plus de questions, mais quand je vois ce que j'ai traversé et le chemin parcouru, je peux dire que je suis heureuse. Maintenant ça me tient vraiment à coeur d'en aider d'autres ou ne serait ce qu'écouter et essayer de soutenir, parce que je sais combien ça peut faire du bien. Je veux donner de cette écoute qu'on m'a donné à moi à une époque ou j'en avais vraiment besoin ! Autant aux hommes qu'aux femmes. De la violence conjugale reste de la violence conjugale, qu'elle soit du fait d'un homme ou d'une femme, c'est du pareil au même et ça devrait être reconnu et puni de la même façon.

merci yi jié il n'a jamais demandé pardon,il me méprisait.aprs 24 ans j'ai été dédommagée de ce passé :blush: je peux vraiment vivre tranquille maintenant mème si ma fille est souvent indifférente à ma personne comme si je devais payer cete solitude où je me suis enfoncée.peur du regard de l'autre car en amour j'ai eu une idée faussée de ce regard.je suis quelqu'un qui se cache car je vois ce regard partout.je ne sors jamais sans but car peur d'tre regardée et jugée avec violence pourtant j'aime l'humain mais je ne l'accepte que difficilement.j'avais souffert auparavant d'un mari qui m'avait anéantie déjà psychologiquement.