Saton les chroniques d'un orc

Saton : Chroniques d’un Orc

I ERE PARTIE

On ferme avec douceur les yeux des morts.

C'est aussi avec douceur qu'il faut ouvrir les yeux des vivants.

Chapitre I

- Satonikzertyuiopklemrotiudelapta !

Telle fut l'incantation que lança Gok en s'étouffant avec un bout de pain

- Aide-le imbécile !

-Sédtemoizz!

Pourquoi pas ? Je n'avais rien à faire de ma journée... Je tapai un grand coup dans le dos de Gok et il recracha son bout de pain...après avoir roulé sous la table.

- C’est la guerre !

Décidément, les évènements se succédaient rapidement aujourd’hui. Juste le jour où je n’étais pas de corvée … De toute façon on nous attaquait pratiquement tous les jours dans notre village : les Orcs n’étaient pas très aimés en vérité. Mais ça avait l’air plus sérieux cette fois-ci. On entendait les cris et les épées on sentait l’odeur de fumée mêlées à celle du sang … Les gardes orcs désorganisés fuyaient. Des flèches volaient de tout sens

C’est ainsi que le massacre commença…

- Saton! Les humains sont descendus, ils ont encerclé le village. Il faut fuir!

Je ne savais pas quoi faire, j’entendais Gok qui m’appelait mais je ne le voyait nulle part. Soudain, un masse imposante se dressa devant moi .

- Grblllm !

- Noooooooooon !

Je me jetai sur le côté juste au moment où une hache s’abattait à l’endroit où je me trouvais dix secondes auparavant.

C’était un Troll , sûrement dressé par les humains. Quelle faibles esprits !

Le Troll avait une sorte de chaine accrochée au cou. Des inscriptions incompréhensibles y étaient inscrits

- Meurs !

Tout d’un coup la tète du troll roula sur le sol. Je ramassai sa hache et courus vers Gok que je venais d’apercevoir dans la mêlée.

- Ne dis surtout pas merci !

Je me retournai et aperçus un jeune orc tenant une superbe épée.

Cette épée avait l’air spéciale, je ne sais pas si c’était le fait qu’elle flambait littéralement sans que cela gêne son propriétaire ou le fait qu’elle pouvait couper la tête d’un troll sans effort.

- Merci !

Gok était presque arrivé au temple d’où l’on pouvait s’enfuir par le passage souterrain…

- Gok! Attends-moi

Des personnes s’interposaient , je ne réfléchis pas et frappai avec la hache sans regarder

- Arghhhh !

J’ouvris les yeux, l’orc à l’épée qui m’avait suivi était par terre avec une entaille au niveau de la tète.

- Cours! Ne t’occupes pas de moi ! Je te ralentirais !

Pas de problème ! Je m’emparai de l’épée si spéciale , frappai mon sauveur qui la retenait encore et me mit à la poursuite de Gok.

Avant de sombrer, le jeune Orc me cria:

- Elle est spéciale cet…

Spéciale? Sans blague ! Elle rougeoyait dans mes mains alors que j’avançais dans la bataille qui était vraisemblablement perdue d’avance pour les Orcs. J’aperçus mon cousin, le plus fort du village, blessé à la tempe et qui se battait encore farouchement contre trois Oukouls qui montraient les dents tels des chiens enragés. C’était à quoi ils ressemblaient le plus à mes yeux. Ne pouvant aider mon cousin, je continuerais ma route vers La Porte.

C’était devant celle-ci que se battaient tous les guerriers du village pour permettre la fuite aux plus jeunes et aux femmes.

C’est là que j’aurais du être avec Gok pour défendre le camp.

Je rejoignis enfin Gok

- Tu aurais pu m’attendre !

- Tu es fou?

Un Orc d’un âge avancé défendait farouchement la porte avec un arc artisanal d’où les flèches semblaient fuser à la vitesse du son.

Dès qu’il nous aperçut il cria :

- Enfin, il y’a encore de jeunes Orcs en vie ! Allons les gamins pass.. Où as-tu trouvé cette épée ?

- Moi c’est Gok et vous ?

Je poussai Gok dans le passage et m’y engouffrai à mon tour suivi du vieil Orc.

Chapitre II

Je me retrouvai par terre à coté de Gok et du vieil homme

- On est où ? demanda Gok

- Nous devons être de l’autre coté de Mosof à 10 milles du camp…

- Qu’est-ce qui va nous arriver maintenant ? …monsieur ajoutais-je d’un ton empli de respect. J’avais appris durant ma jeunesse d’Orc qu’il valait mieux respecter ses ainés si on voulait rester en vie.

- Je m’appelle Zar, vous devez me connaître je suis le maître d’armes et le seul sorcier du village. J’étais chargé de protéger les jeunes du clan mais j’ai l’impression que vous êtes les seuls rescapés de ce carnage…

- Euh… mais qu’est-ce qu’on fait maintenant?

Gok avait décidément l’esprit lent…

- Il va falloir fuir, je pense qu’ils vont nous poursuivre.

- Mais pourquoi?

Je me demandais bien pourquoi des humains se sentaient obligés de poursuivre trois misérables gobelins.

- Vous ne connaissez pas encore les dangers terribles que réservent le Monde au sous-espèces comme nous considèrent les Humains, les Elfes et les Nains… Ces espèces prétendument supérieurs, se sont un jour fait le serment, il y’a bien longtemps, de détruire les « êtres malfaisants » : ils se sont donné comme mission, au nom de je ne sais quel Dieu, de détruire les Orcs, les Trolls sauvages, gobelins et autres races qu’ils considéraient comme nuisibles.

- Une mission ?

J’ai parfois l’impression que Gok a reçu un coup de trop dans sa jeunesse.

- Je vois. Mais où pouvons-nous aller ?

- Essayons de rejoindre le clan Est des Orcs pour l’instant.

- Allons-y ! dis-je en rangeant mon épée qui avait fini de flamber

- Mais avant de partir, Où t’est tu procuré cette épée gamin ?

- Je l’ai trouvée

Ou plutôt quelqu’un l’a trouvé pour moi

Nous voyageâmes longtemps, vite jusqu’à ce que La porte eut disparu derrière nous. Lorsque le Soleil atteignit le point le plus haut de sa course quotidienne, nous nous arrêtâmes pour déjeuner.

Tandis qu’ils mangeaient, j’ observais mon épée. Elle semblait normale, avec une inscription bizarre sur le pommeau.

- Eh! Qu’est-ce que ça veut dire ça ?

- Montre.

Je tendis l’épée à Zar. Tout d’un coup elle se remit à flamber subitement. Zar lâcha l’épée brusquement.

- Waye! Tu as en possession une épée bien singulière.

Zar se pencha sur l’épée sans toutefois la retoucher.

- Il me semble que c’est de l’elfique. Ces maudits elfes sont doués pour créer des objets aussi fourbes. A leur image.

- En tous cas-tu devrais cacher cette épée quand nous serons au camp. Les Orcs n’aiment pas les Elfes et encore moins ceux chez qui nous allons. Tiens ! Range- la ici !

Il me tendit un fourreau

- Merci !

- Tu as de la chance, toi tu pourras te défendre si on nous attaque encore une fois se renfrogna Gok

- Tu as raison petit, il te faudrait une arme à toi aussi. Tiens, Saton, passe cette vieille hache à ton ami

Zar me tendit une vieille hache émoussée qui semblait vouloir se rompre au moindre geste brusque

Gok s’empara de la hache sans attendre

- C’est pas juste ! Elle n’a rien de spéciale cette hache

Je repris l’épée et la rangeai dans son fourreau. Après que Zar ait lui-même fini de manger, nous réprimes la route du camp est.

Nous ne tardâmes pas à apercevoir le camp. De la fumée noire serpentait au dessus du village orque.

- Restez-ici, je vais voir ce qui se passe !

- Mais, Zar..

- Appelles-moi maitre Zar.

- Oui maitre.. Euh…

- Je vais voir ce qui se passe un point c’est tout !

Gok n’avait pas l’air d’accord :

- On veut venir, nous !

- Toi, tu ne viens pas

Je repris espoir :

- Alors ça veut dire que je viens ?

- Je reviens. Restez-ici. Si je ne reviens pas au bout d’une heure, partez vers la nation des Gobelins. Tenez, avec ça ils vous laisseront passer quelques jours chez un de mes amis qui y habite. Il y’a des instructions là-dessus

Maitre Zar me tendit un papier, sortit son arc de son carquois et se mit à courir vers le village.

Nous attendîmes des heures avant que Gok se décide à parler :

- éa fait plus d’une heure, non?

- Quelle perspicacité !

Gok prit un air béat :

- Merci !

- On devrait peut être aller voir. Qu’est-ce que tu en penses Gok ?

- Tu sais bien que je suis toujours prêt pour la bagarre !

C’est ainsi que nous nous mîmes en route vers le camp.

Chapitre II

C’était un enfer : on entendait des pleurs, des gémissements, le fracas des armes s’entrechoquant. Il y’avait du sang sur le sol, du sang vert d’Orc. Des morts par centaines jonchaient le sol.

- Qu’est-ce qui s’est passé Saton ?

- Il faut trouver Maitre Zar !

Nous marchâmes dans le feu et dans le sang, au milieu des corps.

- Fuyez pauvres fous !

Un survivant se traînait pour échapper à ce cauchemar

Gok se baissait sur le blessé…

- Attendez je vais vous aid…

Fuuuuuiiiiiiiiiiii

…Quand une lance se ficha dans l’Orc blessé

Un troll, sûrement resté en arrière se tenait au-dessus de Gok et tentait de retirer la lance qu’il avait enfoncé dans le pauvre Orc

Ce troll portait aussi la sorte de chaine que j’avais aperçu sur l’autre troll. Les humains devaient s’en servir pour dominer les trolls…

- é l’attaque !

Gok brandit sa hache nouvellement acquis et fonça vers le Troll qui s’arrêta stupéfait

- Gok, non !

La hache frappa le Troll à la tête qui s’écroula sur le cadavre dont il venait d’achever l’existence

Gok resta bouche bée. Je le fixais moi-même d’un air abasourdi :

- Il..Il..vaut mieux qu’on aille chercher Maître Zar

On entendait d’ici des ordres et des cris lancés depuis la grande place. Nous avançâmes tout en restant hors de vue

Des gardes humains étaient postés devant des cages où étaient entassées des Orcs. On interrogeait un Orc, attaché et qui semblait blessé. Des cadavres d’humains jonchaient le sol à côté de lui, il y’avait vraisemblablement eu une longue lutte pour arrêter cet Orc

- C’est pas Zar qui est attaché là-bas ?

En effet c’était bien lui mais en piteux état. Grâce à nos oreilles d’orques nous pouvions entendre une partie de l’interrogatoire

- …Où est l’épée ?

- Je ne sais pas

L’homme lui assena un coup au visage

- Où sont les deux orques qui étaient avec toi ?

- Mort

Un nouveau coup rejoignit ses confrères…

Gok était visiblement choqué :

- Qu’est-ce qu’on peut faire ? On ne va pas rester ici à ne rien faire !

Je sortis mon épée qui se mit aussitôt à flamber :

-Allons mettre une raclée à ces humains

- Ouais ! Allons-y

- Vous êtes malades ?

Je me retournai brusquement :

Un Orc qui semblait un peu plus âgé nous fixait d’un air amusé. Il portait un arc et je remarquai une amulette brillante, si brillante que je me demandai comment l’ennemi ne pouvait pas nous avoir repéré.

- Vous voyez cette amulette ? Eh bien elle va me permettre de vous aider à vous échapper et de sauver le village mais en contrepartie je mourrai. Qu’est-ce que vous avez à répondre à ça ?

- Vous êtes un fou dangereux …

- Si tu le dis… Au revoir !

Gok le retint avant qu’il ne parte

- Non, Non ! Restez et aidez-nous !

- D’accord. J’ai des amis embusqués prêts à intervenir, nous vous aideront à vous camoufler le temps de libérer les prisonniers et votre maître.

- Eh Saton tu trouves pas que c’est bizarre tous ces Orcs qui ont des pouvoirs ?

- C’est vrai, les Orcs ne sont pas naturellement doués pour ça

- Eh bien tu peux parler avec ton épée ! Ou l’as-tu trouvé ?

- Par terre

- C’est ça… Il est de toute façon le moment de passer à l’action

L’orc cria :

- Necromant ! Que l’esprit de la mort soit libérée !

Puisse mes flèches tuer mes ennemis !

L’orc encocha trois flèches qui devinrent aussitôt noires, d’un noir aussi profond que la mort qui allait bientôt se répandre. Il lâcha et les trois flèches devinrent trente et fusèrent pour atteindre le bourreau de Maître Zar et les quelques humains présents sur la place. Notre Sauveur et les humains s’écroulèrent en même temps alors qu’un nuage de fumée envahissaient la Grande Place.

- C’est le moment !

Des orcs apparaissaient de toute part. On libérait déjà les prisonniers.

- Maître Zar !

- C’est bon il va bien, nous allons l’emmener à l’auberge. Mais vous ne passerez qu’une nuit ici, ils vont revenir…

- L’épée…

Je me retournai, le bourreau agonisait dans une mare de sang

- L’épée elfiq…Arghhhh

Un orc venait de mettre fin à sa vie

- De quoi il parlait ?

- Je ne sais pas mentis-je

On nous emmena dans l’auberge pour cette nuit

Je dormis d’un sommeil de plomb.

Qu'en pensez vous ?

génial! la personnalité des orcs est assez bien respecté et il est rare de voir des orcs dans le rôle des héros :blush:

Je trouve qu'il y a trop de dialogues, qui n'apportent pas toujours vraiment grand-chose... par contre j'aime beaucoup les premières phrases, c'est drôle. Tu devrais lire ce très bon article pour t'aider à t'orienter :

http://www.revue-solaris.com/special/cnpedh.htm

Merci pour les conseils et les appréciations ça m'aide beaucoup

Criterium j'ai rerelus l'extrait et c'est vrai que tu as raison pour certains dialogues inutiles que j'ai supprimé

Solaris aussi m'a beaucoup aidé ( la revue^^)

Juste un ptit conseil si je peux me permettre, il faut revoir la mise ne forme c'est un tout petit peu fouillis ^^ (mettre des guillemets français « / » pour les dialogues)

UP