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Invité Caminde

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Tiane, cendrillon des poubelles de Rio

par Titouan Lamazou

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Invité Lucy Van Pelt
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Invité Lucy Van Pelt
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IL Y A UN ROSSIGNOL¿

Il y a un rossignol bleu dans mon c¿ur

qui veut sortir

mais je suis trop fort pour lui

je lui dis

reste là

je ne laisserai personne

te voir

Il y a un rossignol bleu dans mon c¿ur

qui veut sortir

mais je l'arrose de whisky

et de fumée de cigarettes

et les putes, les patrons de bar

et les épiciers

ne sauront jamais qu'il

est là

Il y a un rossignol bleu dans mon c¿ur

qui veut sortir

mais je suis trop fort pour lui

je lui dis reste tranquille, qu'est-ce que tu veux, foutre le bordel

en moi

tu veux foutre en l'air mon travail ?

tu veux bousiller mes ventes de livres en Europe ?

Il y a un rossignol bleu dans mon c¿ur

qui veut sortir

mais je suis trop intelligent, je ne le laisse dehors

que certaines nuits

à l'heure où tout le monde dort

je lui dis, je sais que tu es là,

alors ne sois pas si

triste

et puis je le fais rentrer

mais il chante encore un peu

à l'intérieur ; je ne laisse presque pas

mourir

et on dort ensemble comme

ça

avec notre

pacte secret

et c'est assez agréable de

faire pleurer un homme, mais moi

je ne pleure pas

et toi ?

Charles Bukowski

bukowski025-719527.jpg

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IL Y A UN ROSSIGNOL¿

Sur moi?

Non

Je ne pleure pas.

Je chante.

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Invité Lucy Van Pelt
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Invité Lucy Van Pelt
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<h3 class="post-title"> Entre la lettre et l'esprit </h3>

i

(Raoul Duguay)

  • Toujours préférer les deux
    Prétendant mesurer l'infini
    Les chiffres lui font ombrage
    Mais les lettres font la lumière
    Sur l'esprit de toutes choses
    La poésie n'est-elle que démesure
    Univers avalé d'une seule soif
    Jamais le nombre de lettres
    Ne pourra raconter l'infini
    La poésie n'est pas que belle
    Elle est rebelle à tout statu quo
    Si tu veux devenir poète
    Mange ta soupe à l'alphabet

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Invité Lucy Van Pelt
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Posté(e)

  • écrire c'est pouvoir s'exiler en toute liberté

  • j'écris pour ceux-là qui ne me liront jamais
    des générations entières poussent ma plume
    j'écris pour m'écouter pour me regarder penser
    pour ne plus être l'étranger en ma demeure
    pour exorciser les anges noirs de ma solitude
    et apprivoiser la bête qui rugit dans ma tête
    j'écris pour domestiquer le mystère des mots
    sonder mon essence signifier mon existence
    pour mettre le langage à poil et l'endoscoper
    pour décrypter le code symphonique des mots
    et vêtir ma substance d'images transparentes
    j'écris pour me suivre à la trace me dépister
    pour semer des petits cailloux de mémoire
    pour me faire plaisir en buvant à mes eaux
    j'écris pour être en amont de ce qui m'avale
    pour faire vibrer la voix de ma vie intérieure
    pour m'affranchir du quotidien mat et plat
    j'écris pour volatiliser mon vertige de vivre
    pour jouir de ma conscience d'être en vie
    pour séduire petit à petit ma soeur la mort
    écrire c'est armer les mots jusqu'aux dents
    j'écris pour que mon cri refasse le big bang
    j'écris pour entrouvrir la porte de l'éternité
    j'écris pour donner une forme à mon néant
    toute écriture est le testament de l'humanité
    le socle de la démocratie c'est l'alphabet
    l'alphabétisation de la planète tout entière
    est le premier combat de toute démocratie
    la démocratie deviendra une vraie réalité
    quand tout le monde pourra lire et écrire
    quand à la place des fusils et des canons
    on donnera à tous les humains des crayon.

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Invité Caminde
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Matin brun

Avant le chant du coq

Lundi 10 décembre 2007.7h15.Quelqu'un frappe à la porte-fenêtre avec violence.Une fois, plusieurs coups.J'entends des bruits de pas sur le gravier devant la maison.Des lampes torches projettent leurs faisceaux fugaces.On frappe encore.Avec insistance.

Je ne travaille pas le lundi matin.Les bruits répétés m'arrachent progressivement au sommeil.Joëlle, macopghne, sujette à insomnie, a changé de chambre pour écouter la radio.

Je descends dans la salle au rez-de-chaussée.Dehors, la nuit. La campagne déserte serait calme sans cette troupe sombre que maintenant je perçois aux abords. On frappe à nouveau. J'ouvre. Ils ont là. Immobiles, tels des géants dans leurs uniformes sombres . Un bref silence puis:"on peut entrer?"

J'hésite, leur demande de quel droit. Celui qui semble être le chef un carton orange au bas duquel le Procureur de la République a apposé sa signature. Je pense donc que je ne peux pas m'opposer à leur venue. "Brigade de la Gendarmerie de Mordelles, Visite Domiciliaire:Est-ce que Monsieur E. est ici?" Je ne connais pas Monsieur E. Joëlle descend à son tour. Elle connaît ce Monsieur mais il n'est pas là. Il n'est jamais venu ici. A la demande d'un avocat elle l'avait domicilié pour recevoir le courrier afférant aux démarches effectuées à l'époque. Il n'était pas à ce moment en situation irrégulière.

Ils sont allés partout scrutant chaque pièce, exigeant d'être accompagné par l'un de nous. Ils ont soulevé les couettes, pris avec suspicion une montre d'enfant qui trainait par terre. A chaque pièce visitée ils prenaient des notes. Les couvertures et draps étainet palpés sans doute pour y sentir la chaleur laissée par l'homme en fuite.

Ils ont inspecté les abords de la maison. Le garage, le hangar et même, tout au fond du terrain, la cabane où je range les aliments pour les volailes. Ils ont ignoré la cabane à outils dans le jardin la nuit la dissimulait, on ne peut pas leur reprocher ce manquement.

En les raccompagnant je me suis aperçu que trois gendarmes montaient la garde à l'extérieur, sans doute pour arrêter la fuite du nègre marron échappé du fantasme colonial d'une plantation imaginaire.

Ils étaient venus dans trois véhicules. Deux voitures et un petit fourgon. Ils étaient peut-être au nombre de dix. A aucun moment je n'ai été en mesure de compter avec précision.

Au moment de leur départ, trois quarts d'heure plus tad, le chef, l' Adjudant S. m'a remis une convocation pour que je me présente avec Joëlle à la Brigade territoriale bd Clémenceau à Rennes.

Nous y étions à 9 heures le lendemain. J'ai été interrogé par le même Adjudant S. 35 mn, Joëlle 1 h 15 mn. Moi, j'ignorais tout, précisant que ma femme en savait sans doute plus. Le ton était sec, voire agressif. Il avait préparé sa déposition et commençait: "Je déclare que..." Je l'ai interrompu: "déclarer c'est beaucoup dire car je ne connais rien à la situation" il s'est mis en colère, m'accusant de mauvaise foi et disant qu'il se moquait de ce que je pouvais penser de la gendarmerie.

Ensuite: "après avoir exigé que l'on me présente un document autorisant la visite domiciliaire j'ai invité les gendarmes à entrer" .

"Je ne vous ai jamais invités à entrer" ai-je précisé. Il a accepté de retirer le mot.

Questions: comment rencontrez-vous des ressortissants étrangers? Vous arrive t'il d'en héberger? Pas de réponse à la première, non à la deuxième question. Ca l'a énervé que je n'aie pas pris mes lunettes. J'ai pu lire malgré tout, j'ai corrigé quelques fautes et j'ai signé.

Pour Joëlle ça a pris plus de temps. Elle a raconté dans quelles cirsconstances elle avait domicilié Monsieur E. Elle a exigé que certaines formulations soient revues.

J'ai attendu dans le froid que Joëlle sorte. Je ne supportais pas d'attendre dans le confinement d'une sale d'attente exigüe et vétuste. Quand elle est sortie l' Adjudant S. m' appelé.Il voulait que je signe un document relatif à la visite domiciliaire. Joëlle avait refusé, j'ai fait de même. Nous ne l'avions même pas lu.

Cette mobilisation de la gendarmerie montre l'ampleur des moyens mis en oeuvre dans la chasse aux étrangers. Mais pas seulement. C'est aussi la manifestation d'une volonté d'intimider les soutiens aux sans papiers. La police et la gendarmerie n'ignorent rien de notre engagement.

Notre participation aux manifestations se fait à visage découvert. Nos visites aux "retenus" sont enregistrées par l'administration du CRA ainsi que notre exigence parfois véhémente que les droits des personnes soient respectés. La police n'ignore pas davantage que les moyens que nous utilisons respectent la légalité. Pensent-ils nous dissuader? Est-ce une punition qui nous est infligée pour avoir mis sur la place publique des pratiques qui, par leur inhumanité, choquent un bon nombre de citoyens? A-t'on voulu là nous montrer la toute-puissance des forces de l'ordre? La question de la légalité de l'opération s'est en effet posée: l'article 76 du code de procédure pénale stipule que "les persquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction ne peuvent être effectuées sans l'assentiment de la personne chez laquelle l'opération a lieu.

Cet assentiment doit faire l'objet d'une déclaration écrite de la main de l'intéressé..."

Mais il est précisé plus loin " Si les nécessités de l'enquête relative à un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement d'une durée égale ou supérieure à cinq ans l'exigent, le juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance peut, à la requête du Procureur de la République, décider , par une décision écrite et motivée, que les opérations prévues au présente article seront effectuées sans l'assentiment de la personne chez qui elles ont eu lieu". Nous sommes bien dans ce cas de figure car l'aide au séjour irrégulier, ce qui aurait été le délit susceptible d'être constaté si le fuyard avait été hébergé chez nous, est en effet passible de cinq ans d'emprisonnement (à quoi peuvent s'ajouter 30 000 euros d'amende, Article L622-1 du Code de l'Entrée et du Séjour des Etrangers et Demandeurs d'Asile, CESEDA (voté sous le ministère de N. Sarkozy en 2006, avant son élection, tout juste après les 2 mois de manifestations contre CPE)). Bien entendu je n'ai vu trace d'une décision écrite et motivée " par référence aux éléments de fait et de droit justifiant que ces opérations sont nécessaires" mais je crains que quelque tour de magie policière ne fasse surgir en cas de constestation le document adhoc.

A.

C'était en 2007. Ca ne s'arrange à aucun niveau.

Chacun se réclame de sa liberté lorsqu'il émet un point de vue, une opinion dans un débat, entre nous.

Je pense, et crains de voir juste, que beaucoup ont tort sans s'en rendre compte et que les libertés sont réellement très menacées, voire en perte totale.

Je pense vraiment qu'il n'est plus temps de se croire en démocratie, qu'elle est illusoire depuis quelques années et que si nous ne réagissons pas autrement qu'individuellement, ou par corporatismes, nous sommes en train d'aller vers une dictature.Que c'est réellement un projet gouvernemental.

Trop de signes le montrent.

A chaque fois que des lois racistes ont été votées l'histoire montre que les dictatures se sont installées.

Bien sûr, PAS LES ARMES NI LA VIOLENCE.

Ok ok c'est pas rigolo ce que je dis.On ne va pas se laisser abattre quand même et on peut aussi continuer à rire! :blush:

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Elévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,

Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,

Par delà le soleil, par delà les éthers,

Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,

Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,

Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde

Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;

Va te purifier dans l'air supérieur,

Et bois, comme une pure et divine liqueur,

Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins

Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes !

Baudelaire

Les fleurs du mal

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POUR TOI MON AMOUR

Je suis allé au marché aux oiseaux

Et j'ai acheté des oiseaux

Pour toi

mon amour

Je suis allé au marché aux fleurs

Et j'ai acheté des fleurs

Pour toi

mon amour

Je suis allé au marché à la ferraille

Et j'ai acheté des chaînes

De lourdes chaînes

Pour toi

mon amour

Et puis je suis allé au marché aux esclaves

Et je t'ai cherchée

Mais je ne t'ai pas trouvée

mon amour

Jacques Prévert

Paroles

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Invité Caminde
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Paradis païen

Tu es celle que je cherche

Je suis celle que tu trouves quand tu ne cherches plus

Tu es celle que je veux

Je suis celle que tu peux avoir sans même jamais l'avoir voulu

Nous sommes qui nous sommes

Une femme, un homme

Deux arbres nus dans le verger du paradis retrouvé ou perdu

Nous sommes qui nous sommes

Un dragon, une lionne

Enlacés, nus, dans le jardin du paradis païen

Je suis ton ciel et ton enfer

L'élève et ton maître

Je suis ta source et ton désert

Ton mal et ton bien-être

Je suis

La lumière et ton ombre

La rose et le chardon

Unique parmi le nombre

Le remède et le poison

Je suis

La nuit qui doute

L'aube qui rassure

Je suis la clé de voûte

L'au-delà des murs

Tu es l'étoile et moi l'errant

Qui ne la perd jamais de vue

Je suis le vent et toi la voile tendue

Tu es celle que je veux

Je suis celle que tu peux avoir sans même l'avoir voulu

Tu es celle que je cherche

Je suis celle que tu trouves quand tu ne cherches plus

Jacques Higelin

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cynyhia Membre 1 720 messages
Baby Forumeur‚
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Joli ce texte de Jacques Higelin merci Caminde de nous l'avoir écrit :blush: :coeur::coeur:

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La démocratie participative est devenue l'occasion que chacun fasse la gueule rapidement à l'autre.

Bon, bien, vive la vie et l'amitié généralisée.Youpie!!!!!!!!!! :blush:

Trève de Noël! :coeur:

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Invité Caminde
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Posté(e)

Quand je lis ceci,entre autres, applaudi juste ensuite par une ex-chômeuse ou travailleuse de 58 ans, habitant en 93,sympathique par ailleurs,ça fait vraiment peur sur l'opinion politique de nos concitoyens(dit au cours d'une discussion après les grèves de la RATP).Et dans les non-réactions ou les silences s'ensuivant.

"je rêve du jour ou un gouvernement qui aura des b..... suffisantes , un jour, lors d'une énième grève abusive , mettra tous les ramiers d'un coup au chômage, utilisera l'armée pour faire circuler les train en attendant et embauchera des gens qui veulent vraiment bosser a leur placeune fois au moins j'aimerai voir çà , çà calmera tous ces planqués d'emmerder les pauvres gens pour un oui ou pour un non"

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Invité guns
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Invité guns
Invité guns Invités 0 message
Posté(e)

__________________________

Symphonie d'un klaxon

La symphonie d'un klaxon

Secoue ses espoirs

Poupée mécanique fonctionne

Mieux le samedi soir

Hiver comme automne

Elle fait hospitaliser son coeur

Symphonie d'un klaxon

Jouait par un rockeur

A l'âme de fossoyeur

Interpréter par le chauffeur

D'un corbillard jaune

Dans sa tête se promène

toute la semaine

Des acheteurs de suicide

leurs formulaires sont stupides

Alors elle les poussent dans le vide

Que c'est con un klaxon

Mais c'est le futur qui sonne

Symphonie d'un klaxon

Aux accents de requiem

pas de mélodie"je t'aime"

Composée par un cascadeur

Aux yeux de killers

Tous les jours

Elle habille l'amour

D'une robe de mariée

mais le fantôme refuse de danser

le prince ne fera pas d'apparitions

pour échanger costume contre blouson

Et se faire prendre pour un con

symphonie d'un klaxon

pianotée par un pigeon

ignorant les paroles de la chanson

mixée par un pauvre garçon

au coeur de carton

Signé:guns

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Invité Lucy Van Pelt
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à la dérive

Je suis seul comme le vert des collines au loin

je suis crotté et dégoûtant devant les portes

les yeux crevés comme des oeufs pas beaux à voir

et le corps écumant et fétide de souffrance

je n'ai pas eu de chance dans la baraque de ma vie

je n'ai connu que de faux aveux de biais le pire

je veux abdiquer jusqu'à la corde usée de l'âme

je veux perdre la mémoire à fond d'écrou

l'automne est venu je me souviens presque encore

on a préparé les niches pour les chiens pas vrai

mais à moi, ;a mon amour, à mon mal gênant

on ouvrit toutes grandes les portes pour dehors

or dans ce monde d'où je ne sortirai bondieu

que pour payer mon dû, et où je suis gigué déjà

fait comme un rat par toutes les raisons de vivre

hommes, chers hommes, je vous remets volontiers

1 ¿ ma condition d'homme

2 ¿ je m'étends par terre

dans ce monde où il semble meilleur

être chien qu'être homme

Gaston Miron

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Invité Caminde
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Quand les hommes vivront d'amour

Il n'y aura plus de misère

Et commenceront les beaux jours

Mais nous, nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d'amour

Ce sera la paix sur la Terre

Les soldats seront troubadours

Mais nous, nous serons morts mon frère

Dans la grande chaîne de la vie

Où il fallait que nous passions

Où il fallait que nous soyons

Nous aurons eu la mauvaise partie

Quand les hommes vivront d'amour

Il n'y aura plus de misère

Peut-être songeront-ils un jour

A nous qui serons morts mon frère

Mais quand les hommes vivront d'amour

Qu'il n'y aura plus de misère

Peut-être songeront-ils un jour

A nous qui serons morts mon frère

Nous qui aurons aux mauvais jours

Dans la haine et puis dans la guerre

Cherché la paix, cherché l'amour

Qu'ils connaîtront alors mon frère

Dans la grand' chaîne de la vie

Pour qu'il y ait un meilleur temps

Il faut toujours quelques perdants

De la sagesse ici-bas c'est le prix

Quand les hommes vivront d'amour

Il n'y aura plus de misère

Et commenceront les beaux jours

Mais nous, nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d'amour

Ce sera la paix sur la terre

Les soldats seront troubadours

Mais nous, nous serons morts mon frère

Félix Leclerc

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saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Gérard de NERVAL (1808-1855)

<H1 style="PADDING-LEFT: 200px" align=left>Sur le pays des chimères</H1>

Sur le pays des chimères

Notre vol s'est arrêté :

Conduis-nous en sûreté

Pour traverser ces bruyères,

Ces rocs, ce champ dévasté.

Vois ces arbres qui se pressent

Se froisser rapidement ;

Vois ces roches qui s'abaissent

Trembler dans leur fondement.

Partout le vent souffle et crie !

Dans ces rocs, avec furie,

Se mêlent fleuve et ruisseau ;

J'entends là le bruit de l'eau,

Si cher à la rêverie !

Les soupirs, les voeux flottants,

Ce qu'on plaint, ce qu'on adore...

Et l'écho résonne encore

Comme la voix des vieux temps,

Ou hou ! chou hou ! retentissent ;

Hérons et hiboux gémissent,

Mêlant leur triste chanson ;

On voit de chaque buisson

Surgir d'étranges racines ;

Maigres bras, longues échines ;

Ventres roulants et rampants ;

Parmi les rocs, les ruines,

Fourmillent vers et serpents.

é des noeuds qui s'entrelacent

Chaque pas vient s'accrocher !

Là des souris vont et passent

Dans la mousse du rocher.

Là des mouches fugitives

Nous précèdent par milliers,

Et d'étincelles plus vives

Illuminent les sentiers.

Mais faut-il à cette place

Avancer ou demeurer ?

Autour de nous tout menace,

Tout s'émeut, luit et grimace,

Pour frapper, pour égarer ;

Arbres et rocs sont perfides ;

Ces feux, tremblants et rapides,

Brillent sans nous éclairer !...

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Invité Caminde
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Contumace

Un habitant d'l'Ile d'Orléans philosophait

Avec le vent, les petits oiseaux et la forêt

Le soir venu à ses enfants il racontait

Ce qu'il avait appris là-haut sur les galets

Un beau matin, comme dans son champ, près du marais

Avec son chien, en sifflotant, il s'engageait

Deux hommes armés à collet blanc lui touchent le dos

Très galamment, en s'excusant, lui disent ces mots

" Monsieur, monsieur, vous êtes sous arrêt

Parc'que vous philosophez

Suivez, monsieur, en prison vous venez

Pour philosopher apprenez

Qu'il faut d'abord la permission

Des signatures et des raisons

Un diplôme d'au moins un maison spécialisée..."

Ti-Jean Latour, à bicyclette, un soir de mai

Se dirigeait, le c¿ur en fête, chez son aimée

Et il chantait à pleins poumons une chanson

Bien inconnue dans les maisons d'publication

Mes deux zélés de tout à l'heure passant par là

Entendent chanter l'homme dont le c¿ur gaiement s'en va

Sortent leur fusil, le mettent en joue sans hésiter

Et lui commencent ce discours pas très sensé

" Ti-Jean, Ti-Jean, te voilà bien mal pris

Parce que tu chantes sans permis

As-tu ta carte ? Fais-tu partie de la charte ?

Tu vois bien, mon Ti-Jean Latour

Faut qu'tu comparaisses à la cour

Apprends que pour d'venir artiste

Faut d'abord passer par la liste des approuvés... "

Et en prison Ti-Jean Latour et l'habitant

Sont enfermés à double tour pendant deux ans

Puis quand enfin l'autorité les libéra

Ecoutez bien mesdames, messieurs, ce qu'elle trouva:

Un homme savant et un compositeur

Heureux, grands et seigneurs...

On les pria d'accepter des honneurs

Mais l'habitant en rigolant

S'enfuit en courant dans son champ

Pendant qu'à bicyclette Ti-Jean

Reprit sa route en chantonnant tout comme avant...

Félix Leclerc

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