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Mes poèmes, les vôtres, textes, morceaux choisis

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Invité Caminde

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Elle est à toi cette chanson

Toi l'Auvergnat qui sans façon

M'as donné quatre bouts de bois

Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m'as donné du feu quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

M'avaient fermé la porte au nez

Ce n'était rien qu'un feu de bois

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un feu de joie

Toi l'Auvergnat quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel

Elle est à toi cette chanson

Toi l'hôtesse qui sans façon

M'as donné quatre bouts de pain

Quand dans ma vie il faisait faim

Toi qui m'ouvris ta huche quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

S'amusaient à me voir jeûner

Ce n'était rien qu'un peu de pain

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un grand festin

Toi l'hôtesse quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel

Elle est à toi cette chanson

Toi l'étranger qui sans façon

D'un air malheureux m'as souri

Lorsque les gendarmes m'ont pris

Toi qui n'as pas applaudi quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

Riaient de me voir emmener

Ce n'était rien qu'un peu de miel

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un grand soleil

Toi l'étranger quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel

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Invité Lucy Van Pelt
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Tu m'aimes tu (Richard Desjardins)

Ton dos parfait comme un désert

Quand la tempête a passé sur nos corps

Un grain d'beauté où j'm'en vas boire

Moi j'reste là les yeux rouverts

Sur un mystère pendant que toi tu dors

Comme un trésor au fond de la mer

J'suis comme un scaphandre

Au milieu du désert

Qui voudrait comprendre

Avant d'manquer d'air

Y est midi moins quart

Et la femme de ménage

Est dans l'corridor

Pour briser les mirages

T'es tell'ment tell'ment tell'ment belle

Un cadeau d'la mort

Un envoi du ciel

J'en crois pas mon corps

Pour moi t'es une prisonnière

En permission qu'importe le partenaire

J'dois être le vrai portrait d'ton père

Une dare devil Nefertiti

Des sensations c'tu ta philosophie

D'aller coucher avec un homme t'haïs

Pour moi t'as dit à ta chum

" Checkc le gars 'ec des lunettes

M'as t'gager un rhum

Que j'y fixe le squelette "

Y est midi moins quart

Et la femme de ménage

Est là pis a fait rien qu'

Compter les naufrages

T'es tell'ment tell'ment tell'ment belle

Un paquebot géant

Dans 'chambre à coucher

Je suis l'océan qui veut toucher ton pied

J'pense que je l'ai j't'ai sauvé'a vie

Dans queuqu'pays dans une vie antérieure

La fois j't'ai dit " Va pas à Pompéi ! "

C'est quoi d'abord si c'est pas ça

C't'à cause d'un gars qui t'a tordu le cœur

J't'arrivé drett'avant qu'tu meures

C'pas pour mon argent

Ni pour ma beauté

Ni pour mon talent ...

Tu voulais-tu m'tuer

Y est midi tapant

Et la femme de ménage

A cogne en hurlant

" J'veux changer d'personnage "

T'es tell'ment tell'ment tell'ment belle

J'vas bénir la rue

J'vas brûler l'hôtel

Coudon ...

Tu m'aimes-tu

Tu m'aimes-tu

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Invité Caminde
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Tu m'aimes tu (Richard Desjardins)

Bonjour Lucy :blush:

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Invité Caminde
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Marc-André Fortin-Tu m'aimes-tu?-Richard Desjardins

Bonjour frangin :coeur: :blush:

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Invité Caminde
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Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, mes bien chers toustes,

Sachez , sachons, que tant que nous sommes vivants nous sommes en danger de tout plein de travers, de choses et j'en oublie.

Le sachiez-vous? :blush:

Au revoir quelque part dans ce monde empli d'embûches diverses et foultitude.

Je :coeur:

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Invité Lucy Van Pelt
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Bonjour Lucy :blush:

Allô CAminde! :coeur:

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Invité Lucy Van Pelt
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Bird on the wire (Léonard Cohen)

Like a bird on the wire,

like a drunk in a midnight choir

I have tried in my way to be free.

Like a worm on a hook,

like a knight from some old fashioned book

I have saved all my ribbons for thee.

If I, if I have been unkind,

I hope that you can just let it go by.

If I, if I have been untrue

I hope you know it was never to you.

Like a baby, stillborn,

like a beast with his horn

I have torn everyone who reached out for me.

But I swear by this song

and by all that I have done wrong

I will make it all up to thee.

I saw a beggar leaning on his wooden crutch,

he said to me, "You must not ask for so much."

And a pretty woman leaning in her darkened door,

she cried to me, "Hey, why not ask for more?"

Oh like a bird on the wire,

like a drunk in a midnight choir

I have tried in my way to be free.

Comme l'oiseau sur le fil

Comme l'ivrogne dans une église

J'ai tenté d'être libre à ma façon

Comme le ver au bout du fil

Comme le chevalier d'un ancien livre

J'ai gardé pour toi ma chanson

Si je fus cruel

J'espère que tu pourras l'oublier

Si je fus injuste

J'espère que tu sais que ce ne fut pas pour toi

Comme un enfant mort-né

Comme une bête encornée

J'ai déchiré ceux qui tendaient la main vers moi

Mais je jure par cette chanson

Et le mal fait dans ma maison

Que je réparerai pour toi

J'ai vu un mendiant appuyé sur son ombre

Il m'a dit : "Tu ne dois pas trop demander"

Et une jolie femme devant sa porte sombre

Elle m'a crié : "Hé, pourquoi ne pas plus demander"

Comme un oiseau sur le fil

Comme un ivrogne dans une église

J'ai tenté d'être libre à ma façon

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Invité _RaY
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Invité _RaY
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Ce ce que j'ai écrit au décès de mon grand-papa. :blush:

Je m'attriste à la seule pensée que plus jamais je n'aurai le privilège de t'écouter me raconter tes expériences vécues. Toi qui connaissais les vraies valeurs de la vie, tu ne peux imaginer l'immense fierté que je ressens quand je pense au grand homme que tu étais. Tu étais un exemple de courage et de ténacité, qu'aucune épreuve, aussi difficile soit-elle, n'aurait su te faire perdre la foi inébranlable qui t'habitait. De par ta mentalité et ton savoir-vivre, tu auras su faire imposer le respect autour de toi. Ton charisme et ta simplicité auront fait de toi une personnalité des plus attachantes. Je me souviendrai de toi comme quelqu'un profondément humain et très chaleureux. Merci grand-papa.

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Invité Lucy Van Pelt
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Invité Lucy Van Pelt
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C'est un beau texte.

:blush:

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Invité _RaY
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Invité _RaY
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C'est gentil merci :blush:

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Invité Caminde
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JE NE HURLERAI PAS AVEC LES LOUPS

Une chanson de Gilles SERVAT écrites en 1983 ! Rien de bien neuf plus de 20 ans après...

A quoi bon les vers et les rimes

Ces bijoux dérisoires

Ces mots qu'on cisèle et qu'on grime

Au jeu de l'illusoire

A quoi bon les vers et les rimes

Quand la rage a rendez-vous

Avec le désespoir

Je ne hurlerai pas avec les loups, ne comptez pas sur moi. Je ne vomirai pas avec la droite, sèche comme un coup de trique. Pendant vingt ans elle a joué matraque et réprime. Sur Plogoff elle a lâché ses chiens farouches. Aux jours éclatants de 68, quand ses grenades offraient leurs fleurs de larmes aux barricades, quand noire était l'étoffe qui protégeait nos yeux, elle avait pris la fuite pour embrasser l'armée sur la bouche! Maintenant elle pleure sur Varsovie, dans un mouchoir de soie brodé d'or, parfumée 'Soirs de Paris'. C'est un crocodile. C'est un cannibale qui pleure en suçant les os de sa mère!

Je ne hurlerai pas avec les loups, ne comptez pas sur moi. Je ne brandirai pas mon flingue avec "Battling Sam", le shérif de l'ouest. Regardez le nouveau monde : c'est une guêpe! W.A.S.P. White-Anglo-Saxon-Protestant. Au nord, la tête. Au sud, l'Amérique latine, l'abdomen des States. Au centre, la taille qui se déglingue. Le COW-boy dégaine, assis sur Saint-Domingue, les éperons griffant les flancs du Salvador, le Chili marqué au fer qui fume encore. "Battling Sam" le vengeur dégaine, yeah! Deux larmes aux coins des yeux : l'une pour la Pologne, l'autre pour Somoza 1 C'est un crocodile. C'est un cannibale qui pleure suçant les os de sa mère!

Je ne hurlerai pas avec les loups, ne comptez pas sur moi. Je ne défilerai pas avec ce général qui sanglote, lui aussi. Peut-être est-il sincère. Pourtant à Gdansk, c'est bien un militaire, général comme lui, qui dicte la loi de l'artillerie! Une larmichette, au bord de sa paupière lourde, tremblote et puis ruisselle sur ses balafres. Instant d'émotion et de gêne. Car naguère, en Algérie, quand il n'était que colonel, c'était un tortionnaire! Les droits de l'homme, il leur mettait une dynamo, des pédales, un guidon, une selle, et s'asseyait dessus pour alimenter la gégène. C'est un crocodile. C'est un cannibale qui pleure en suçant les os de sa mère!

Et la France est indignée! Quoi? Comment? Qu'ouïs-je? Qu'entends-je? Rêve-je? Pendant le partage de la Pologne, l'Allemagne et la Russie interdisaient aux petits Polskis de parler leur langue à l'école! Quelle horreur! s'écrie l'ange au bonnet phrygien. Vilains Russes! Méchants Prussiens! Honte sur vous, et pire encore! Elle verse un pleur et se déchire les seins Peut-être le remords Il n'y a pas longtemps elle en faisait autant et sans vergogne, en Bretagne et ailleurs

Je ne hurle pas avec les loups. Je dis, tourné vers le soleil levant qu'avez vous fait des espérances de 1917 ? Les fleurs vermeilles des

Soviets, écloses sous les nuées ardentes de l'aurore du siècle, se sont fanées peu à peu sous la neige pesante des années Et les sinistres corneilles de la sclérose n'ont pas laissé germer le grain semé. A présent leurs corps noirs couvrent votre terre, et l'air vibre de leurs cris tristes et sonores ! Camarades ! Peuple des tourbillons, peuple des vents cinglants, le Staline d'or est toujours debout! Aujourd'hui, les pays frères sont votre Amérique latine, votre drapeau c'est la faucille et la carabine, et c'est l'état-major qui vous dirige. Aujourd'hui, les militaires sont le dernier rempart du parti contre la classe ouvrière. Camarades, peuple des tourbillons, peuple des vents cinglants, peuple des cyclones irrésistibles, peuple ses ouragans de l'histoire, un hiver terrible étend sa banquise sur l'espace de vos vies, et sous l'emprise de ses glaces, vos pensées sont prisonnières Aujourd'hui, l'armée rouge, pour que rien ne se passe, tire sur tout ce qui bouge! Demain, ses cibles seront les vagues, ou le feuillage sous la brise, ou le courant des fleuves, ou l'éclosion des fleurs vermeilles

Je ne hurle pas avec les loups, même si l'on m'en accuse, et ils m'en accuseront! Je dis qu'il est beau comme un songe de liberté ce peuple otage des partageurs de monde, bloqué dans les cachots de l'Europe, étouffé par des brontosaures et plaint par des paralytiques, prisonnier de, trouillards planétaires, piqué au formol par des croque-morts blafards, encamisolé de force par des infirmiers fous, lobotomisé par des docteurs paranoïaques Il vit! écoutez battre son coeur! Il vit sous le couvercle kaki! Il est beau, ce peuple qui ne plie pas! Beau comme le rêve d'un étang qui se voudrait rivière! Et je crie merde à Pinuchevski, triste pantin roide! Mais c'est facile à crier, ici, loin, dans l'incroyable confusion. Ici où les cadres critiquent l'autogestion avec Solidarité au revers de la veste! Même le gouvernement turc ose soutenir Solidarité! Marécage des idées, sables mouvants, brouillards, feux follets, apparences, fantasmagories, attrape-nigauds, vessies, lanternes! Solidarnosc! On se sert de toi! Des mains adverses te manipulent te triturent te transforment! Déjà, pour certains, tu n'es plus qu'un ballon qu'ils se disputent pour se marquer des buts!

Je ne hurle pas avec les loups! Je dis, à vous tous qui m'écoutez : méfiez-vous. Les gentils, les méchants, c'est pour les enfants. Le bien est dans le mal comme la chaleur est dans Ia flamme. La vie est confuse, les héros vieillissent, les martyrs enfantent des bourreaux! Rien n'est simple, même Solidarité! Rappelez-vous, Israël, le Liban, Pnom-Pehn libérée, le départ du tyran de Perse Vers.I'Ayatollah, vers le vieil homme à la barbe lumineuse coulait la sympathie comme un fleuve invincible. Et voici : le flot de ferveur est devenu fanatisme. La dictature des croyants a éteint la lumière. Le vieillard noir, assis sur les cadavres, nous l'avons chassé de nos coeurs. Dans nos poitrines, la place était vacante pour accueillir les résistants des vallées afghanes. L'imam, démon obscur, les Afghans, héros clairs et purs, voilà l'image qu'on nous présente! La même religion les guide et les arme. Quand les résistants gagneront quel voile viendra cacher la face de l'afghanistan? Non, je ne soutiens pas l'envahisseur. Il est exécrable, indigne, brutal, odieux, méprisable, inhumain, dégueulasse! Il doit quitter le territoire afghan tout de suite, aujourd'hui, ce soir, et cesser sa soie guerre honteuse et inutile. Je crie dehors! Mais ne m'en demandez pas plus. L'agression ne change pas l'agressé en héros clair et pur. Ne me demandez pas d'entrer dans le jeu truqué du choix simpliste le Coran ou le Capital, le tchador l'american way of life, le Pape ou le P.O.U.P., les catholiques ou les protestants, l'infarctus ou le cancer, le gaz russe ou l'atome, le coup de poing dans la gueule ou le coup de pied au cul, les SS 20 ou les Pershings. Choisis! Dans les airs se joue un opéra titanesque. A l'ouest les cons d'or. A l'est, les cons d'acier. Au milieu, les pauvres cons! Choisis ton con, camarade!

Je choisis le doute! Finis, les mains jointes, les yeux fermés, Ia bouche ouverte! Je ne veux plus croire. Je veux savoir, connaître, comprendre, pénétrer, saisir, appréhender, juger en connaissance de cause, poser le doute comme principe Je veux laisser les certitudes aux bulldozers!

Je choisis le doute et la non-violence! Il y a deux violences. La première, celle qu'on impose, l'ordinaire, avec sa gueule d'homme ordinaire La seconde, celle qui répond au silence. Celle-là, je la comprends. C'est un cri! Se taire sur l'injustice précipite la violence. Le silence, notre silence est lui-même une violence! Censeurs, tripatouilleurs d'informations, trieurs de nouvelles, menteurs, étouffeurs de vagues, toutvabienistes, jeteurs de voiles pudiques, autocenseurs peureux, complices par omission, vous êtes tous des allumeurs de violence! Combien faut-il de morts pour desserrer vos dents? Envoyez vos barèmes! La seconde violence, je la comprends. Mais, une fois brisé le silence, quand elle continue, elle devient ordinaire. Elle ne règle rien. Elle est injuste. Elle affaiblit

les causes justes. Quelque part, en Angleterre, une bombe. Sur le trottoir, un enfant tombe, le visage arraché Le sacrifice de Bobby Sands et de ses amis s'estompe Les index braqués sur Londres s'abaissent .. Et l'Irlande, seule, pleure ses fils et leur message anéanti..,

Je choisis le doute, la non-violence et la dignité. Je défendrai la dignité des êtres et même des choses. La dignité des hommes, des animaux, des plantes, des pierres, des pays, des langues, du travail, des peuples, des mers, des paysages, des sols, des algues, des tribus, des pensées, des enfants, des poissons, des insectes, des races, des continents, des céréales, des femmes, des labours, des maisons, de la paix, des étoiles, des planètes Qu'elle est belle, dans l'espace, la Terre d'azur spiralée de lait! Sa dignité est entre nos mains! L'homme seul peut la dégrader, car l'homme, seul, est conscient!

La dignité de la Terre est entre nos mains. Partout s'assemblent et s'organisent des hommes et des femmes qui refusent la rigidité d'un monde cadavérique. Partout de nouvelles formes d'action paraissent, pour en finir avec l'économie coloniale, brûler les racines de la misère, court-circuiter les multinationales cachées derrière les dictatures, abattre les murailles entre les races, pulvériser les temples du profit, déchausser la médecine, reprendre les terres, diversifier les cultures, produire sur place des médicaments simples, abolir les tortures, apprendre à lire, ouvrir les prisons, donner la parole aux pauvres, écouter ce qu'ils ont à dire! Partager! Partager la Terre entière! Chaleureusement! Enfin, arrive le temps du concret! Enfin, on cesse de faire entrer de force la réalité dans le moule des idées! Enfin arrive le temps du respect! Difficulté suprême.. Laisser libres les pensées différentes Que chacun regarde en soi. La bête est là, tapie, sournoise, prête à tout dévorer. L'hydre du fascisme est en chacun de nous. Chaque soir je la décapite. Chaque nuit ses têtes repoussent dons ma tète. Parfois, elle me soumet. Parfois, je suis vainqueur En moi : l'intolérance, moisissure fadasse je ne vaincrai jamais définitivement Mais, sans relâche, je décapiterai le monstre. Jamais je ne prendrai la Kalachnikov pour imposer mes idées, ma loi ou ma croyance. J'ai trop peur d'avoir tort!

Ce ce que j'ai écrit au décès de mon grand-papa. :blush:

Merci pour ce très joli texte. :coeur:

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Invité Lucy Van Pelt
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Extrait du livre

"Rimbaud (traduction inédite) Jack Kerouac

Arthur!

On t'appela pas Jean!

Né blasphémateur en 1854 à Charle ¿

ville ouvrant ainsi la voie aux

abominables massacrosités

ardennaises ¿ ¿

Pas étonnant que ton père se soit éclipsé!

Tu entres à l'école à 8 ans

¿ ¿ Petit latiniste doué!

En octobre 1869

Rimbaud écrit de la poésie

en grec français,

Fugue en train

pour Paris sans billet ¿ ¿

mais le miraculeux Chef de Train mexicain

l'expulse du

rapide pour le Ciel, qu'il

n'emprunte plus puisque

le Ciel est partout-

Les vieilles pédales

Interviennent néanmoins ¿ ¿

Rimbaud stupéfait Rimbaud

s'engage dans la Garde Nationale

verte, marche fier

dans la poussière avec ses héros ¿ ¿

espère se faire sodomiser,

rêvant de la Fille suprême.

¿ ¿ On bombarde des villes pendant que

fixement fixement & pinçant

sa lèvre dégénérée il contemple

de ses yeux gris

la France Fortifiée ¿

André Gill annonçait

André Gide ¿ ¿

Longues randonnées en lisant des poèmes

dans les Meules de Genêt ¿ ¿

Le Voyant est né,

le voyant déréglé tourne son

premier Manifeste,

donne des couleurs aux voyelles

& entoure les consonnes de soins jaloux,

subit l'influence

de vieilles Tapettes françaises

qui l'accusent de constipation

cérébrale & de diarrhée

verbale ¿ ¿

Verlaine le fait venir à Paris

avec moins d'aplomb que Rimbaud

ne renverra des filles en

Abyssinie ¿ ¿

«Merde!» s'écrie Rimbaud

dans le salon Verlaine ¿ ¿

On jase à Paris ¿ ¿ L'épouse Verlaine

est jalouse d'un garçon

qui a un trou à son pantalon

¿ ¿ L'amour envoie de l'argent de Bruxelles

¿ ¿ La mère Rimbaud déteste

l'importune Madame

Verlaine ¿ ¿ A présent ce dégénéré

d'Arthur est soupçonné d'être

poète ¿ ¿

Dans le grenier-hurloir

Rimbaud écrit «Une saison en Enfer»,

Sa mère tremble ¿ ¿

Verlaine donne de l'argent & des coups de revolver

à Rimbaud ¿ ¿

Rimbaud va trouver la police

& déclare son innocence

comme la blême innocence

de son divin Jésus féminin

¿ ¿ Pauvre Verlaine, 2 ans

de cabane, mais un couteau aurait pu

lui percer le c¿ur [¿] "

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Invité Lucy Van Pelt
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The End (La Fin)

Voici la fin

Mon bel ami

Voici la fin

Mon seul ami, la fin

De nos plans élaborés, la fin

De tout ce qui a un sens, la fin

Ni salut ni surprise, la fin

Je ne te regarderai plus dans les yeux... jamais

Peux-tu imaginer ce que nous deviendrons

Sans limites et sans entraves

Désespérément avides... de quelque... ... main étrangère

Dans une... . contrée désespérée

Perdus dans un désert Romain... . de douleurs égarés

Et tous les enfants sont (devenus) fous

Tous les enfants sont fous

Dans l'attente de la pluie d'été

Les abords de la ville sont dangereux

Chevauche la grand route du roi (lézard)

Scènes étranges au fond de la mine d'or

Chevauche la grand route vers l' ouest, bébé

Chevauche le serpent, chevauche le serpent

Jusqu'au lac, le lac antique

Le serpent est long, sept miles

Chevauche le serpent... il est vieux, et sa peau est froide

L'ouest est ce qu'il y a de mieux(x2)

Viens ici, et nous ferons le reste

L'autobus bleu nous appelle(x2)

Chauffeur, où nous emmènes tu ?

Le tueur s'éveilla avant l'aube, il mit ses bottes

Il prit un visage dans la galerie antique

Et il s'avança le long du couloir

Il rentra dans la chambre où vivait sa soeur, Et... puis il

Rendit visite à son frère, puis il

Continua le long du couloir, et

Il arriva à une porte... et il regarda à l'intérieur

Mon père, oui mon fils, je veux te tuer

Ma mère... je veux... . te baiser

Viens bébé, tente ta chance avec nous(x3)

Et retrouve-moi à l'arrière de l'autobus bleu

Danser un rock bleu

Sur un bus bleu

Danser un rock bleu

Viens, ouais

Tue, tue, tue, tue, tue, tue

Voici la fin

Mon bel ami

Voici la fin

Mon seul ami, la fin

éela me peine de te laisser partir

Mais tu ne me suivras jamais

La fin du rire et des doux mensonges

La fin des nuits où nous avons voulu mourir

Voici la fin

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Invité Lucy Van Pelt
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Jack Kerouac-extrait des clochards célestes

Extrait d'un texte écrit en 58, peut-être utile à méditer aujourd'hui...

« -Donne-moi la bouteille que je boive encore un coup. Hou-oo-ou ! (Japhy se releva d’un bond.) J’ai lu Whitman, et savez-vous ce qu’il dit ? Debout les esclaves, faites trembler les despotes étrangers. Il croit que telle doit être l’attitude du Barde, du Barde Fou inspiré par le Zen, sur les vieilles pistes du désert. Il croit qu’il faut imaginer le monde comme le rendez-vous des errants qui s’avancent sac au dos, des clochards célestes qui refusent d’admettre qu’il faut consommer toute la production et par conséquent travailler pour avoir le privilège de consommer, et d’acheter toute cette ferraille dont ils n’ont que faire ; réfrigérateurs, récepteurs de télévision, automobiles (tout au moins ces nouvelles voitures fantaisistes) et toutes sortes d’ordures inutiles, les huiles pour faire pousser les cheveux, les désodorisants et autres saletés qui, dans tous les cas, atterriront dans la poubelle huit jours plus tard, tout ce qui constitue le cercle infernal : travailler, produire, consommer. J’entrevois la grande révolution des sacs à dos. Des milliers, des millions de jeunes Américains, bouclant leur sac et prenant la route, escaladant les montagnes pour prier, faisant rire les enfants, réjouissant les vieux, rendant heureuses les jeunes filles et plus heureuses encore les vieilles, tous transformés en Fous du Zen, lancés de par le monde pour écrire des poèmes inspirés, sans rime ni raison, pratiquant la bonté, donnant l’image de la liberté par leurs actes imprévus, à tous les hommes et même à tous les êtres vivants ; c’est cela que j’aime en toi, Goldbook, et en toi, Smith, venus tous deux de cette côte Est que je croyais morte. »

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Ode plutonienne

(...) J'entre en esprit dans tes cachettes, je parle à travers ta présence, je rugis ton Cri de Lion dans ma gueule de mortel. J'inspire un microgramme dans chacun de mes poumons, dix livres de lourde poussière métallique dérivent lentement sur les Alpes grises

sur tout le champ de la planète, combien de temps encore avant que ta lumière foudroie et anéantisse tous les êtres vivants?

Que tu pénètres mon corps ou non j'entonne en toi mon esprit, Pesanteur Inapprochable,

Toi, Elément lourd plus que lourd, je verbalise ta conscience en direction des six mondes

Je chante ta Vanité absolue. Toi, monstre de Colère enfanté par la peur, Toi matière

Ignorante entre toutes les créations imposées à la Terre!

Chimère d'empires métalliques!

Destructeurs de savants mensongers! Dévorateur de Généraux avides, Incinérateurs d'Armées, Fondeur de Guerres!

Jugement suprême, Vent Divin sur les nations vengeresses, Violeur de Présidents, Scandale Mortel du Capitalisme! Oh civilisations bêtement industrieuses! (...)

Allen Ginsberg

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:coeur: :blush:

Bonjour Lucy :coeur:

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Et tu te soumettras à la loi de ton père

"Je suis une enfant. Je te crains.

Plus grave: je te crois.

Tout ce que tu me dis est la vérité vraie, si dénuée d'espoir, si souvent déplaisante. Je n'aime pas la vie comme tu la présentes. Tu nous parles douleurs, devoirs et privations. Nous n'avons pas droit au bonheur, acceptons-le s'il nous échoit. Tu ne ris pas. De quoi pourrions-nous rire? La vie n'est-elle pas une lutte sans fin? Rendons grâce au Seigneur, cette vallée de larmes est notre bien.

Tu ne souris pas davantage. Tu observes, tu juges. Tu absous rarement.

Pour te plaire, que faut-il faire? Il faut se taire et garder profil bas. Prier Dieu. Marcher droit.

Rester grave.

La gaieté est un des travers de l'enfance. Elle se propage et croît comme un chiendent, pour peu qu'on l'encourage. Chez nous, elle est bridée. Tu la juges stérile, frivole. Dangereuse.

Ici, on ne rit pas pour rien. La joie, pour s'épancher, a besoin d'une excuse. Et même dans ce cas, il ne faut surtout pas qu'elle dure trop longtemps, ni qu'elle se manifeste de façon complaisante, trop visible, bruyante. Non, elle se doit de rester mesurée.

Ici, on ne peut être heureux qu'en aparté.

Le plaisir est un trésor secret, un bien-être qui se resquille.

C'est du bonheur de braconnier."

Marie-Sabine Roger (bretonne)

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