Agoraphobie & phobie sociale

Bonjour à tou(te)s!

Je me posais une question : pensez-vous que l'agoraphie & la phobie sociale chez une personne découle forcément d'un choc émotionnel qu'il ou elle aurait pu subir?

Bonjour,

mon père est agoraphobe mais d'après lui, il n'a pas eu de "choc" ayant provoqué cette phobie.

C'est une peur incompréhensible.

Quelqu'un peut donc etre agoraphobe sans raison ?

Moi , mon ancienne voisine ne sortait jamais (seulement à sa boite à lettre)

Elle disait qu'elle avait horreur d'etre dehors.

Etait-elle agoraphobe ou n'aimait-elle tout simplement pas sortir ?

Même si c'est "sans raison", selon moi, il y a toujours une peur enfouie, peut-être occultée.

il y a forcément une peur puisque c'est une phobie, mais à savoir s'il y a un élément déclencheur... personnelement je dirai oui, tant que je n'ai pas la preuve du contraire...

Idem que pour seffer, va voir sur ce site

http://www.deploie-tes-ailes.org/

Je suis phobique sociale (modérée, mais quand même). Je crois pas qu'il y ait eu un vrai évènement déclencheur pour moi, c'est plutôt une accumulation.

Une phobie est une réaction de peur irrationnelle et involontaire qui conduit généralement à éviter des lieux, objets ou situations communes quotidiens. Les phobies sont aussi anciennes que l'être humain et il y en d'aussi différentes que des personnes différentes.

Les phobies sont classées dans trois groupes: simples, sociales et agoraphobies. Les personnes qui souffrent de phobie simple éprouvent de la frayeur devant un objet, lieu ou situation déterminés. Les phobies sociales correspondent aux personnes qui évitent les situations publiques, comme par exemple les fêtes, par crainte du regard des autres et par peur du ridicule. Ceux qui souffrent d'agoraphobie sont victimes d'un phénomène complexe basé sur la crainte des lieux étrangers

Pour affronter d'une manière appropriée les phobies, on peut mettre en pratique des exercices :

INVERSEZ LA PENSEE NEGATIVE.

Lorsque vous vous trouvez dans une situation de phobie où vous éprouvez des pensées négatives et effrayantes qui commencent à produire des symptômes physiques, autorisez vous à avoir peur mais en essayant de changer la pensée négative, par exemple, au lieu de penser : « Je vais me faire attaquer », pensez plutôt : « il n'y a pas de raison, il y a plein de monde autour », ou « la police n'est pas loin », ou « cela n'arrive pas si fréquemment que ça »

AFFRONTEZ LA PEUR.

éviter la peur vous empêchera de la vaincre. Au contraire, exposez vous aux facteurs qui vous font peur, lorsque vous constaterez que vos peurs sont infondées et qu'il ne vous arrive rien vous permettra petit à petit de vaincre vos peurs graduellement

DETOURNEZ VOTRE ATTENTION.

Lorsque vous vous sentirez en proie à vos phobies, faites des exercices de concentration, comme compter en arrière, lissez un livre, parlez à haute voix ou respirez profondément. Si vous vous concentrez sur quelque chose d'autre, vous éloignez les pensées et les images qui produisent la peur. Votre corps se calme et vous gardez le contrôle.

MESUREZ VOTRE PEUR.

Classez votre peur dans une échelle de zéro à dix. Vous découvrirez sans doute que la gravité de votre peur n'est pas constante mais qu'elle monte et descend. Faites une liste des pensées ou des activités qui la font augmenter ou diminuer. En comprenant ce qui la fait augmenter et diminuer vous apprendrez à la contrôler.

SOYEZ OPTIMISTE.

Essayez d'avoir des pensées et des activités qui vous font sentir bien pour éloigner les pensées qui engendrent la peur. Par exemple, concentrez-vous sur les bienfaits de votre voyage à l'arrivée au lieu de penser au danger pendant le trajet.

FELICITEZ-VOUS.

Dépasser avec succès un niveau de crainte constitue une grande satisfaction. Passer à travers une épreuve en ressentant la peur et la réussir est plus plausible que d'essayer d'effacer sa peur complètement. Chaque épreuve que vous dépassez dans votre exposition à votre phobie doit être considérée comme une victoire personnelle qui augmentera votre confiance.

EVITEZ LA CAFEINE.

Les études démontrent que les personnes qui souffrent d'attaques répétées de panique peuvent être vulnérables à la caféine car elle recrée certains des symptômes qui arrivent pendant ces attaques, c'est pourquoi il est conseillé d'éviter la consommation de caféine.

BOUGEZ.

Les attaques de panique produisent un excès d'adrénaline dans l'organisme. Il est donc conseillé de marcher ou de faire de l'exercice après une attaque au lieu de rester inactif pour brûler cet excès d'adrénaline et se sentir mieux par la suite.

Epsilon30 --> Merci pour le lien. Je connais ce site, j'y suis allée souvent et j'y ai lu de nombreux témoignages.

Schizo. --> Moi aussi je suis phobique sociale. Qu'entends-tu par modérée? Ton histoire m'intéresse si tu veux la partager. :blush: Il faut bien s'entraider!

Nohate --> Merci pour tous ces conseils. C'est vrai que dans certains cas, certains sont difficiles à appliquer mais des choses comme l'inversion de la pensée négative se travaillent et fonctionnent plutôt bien.

Je voulais dire que dans une certaine mesure j'arrive à me contrôler, et chez moi ça ne se manifeste pas par de vraies crises de panique mais "simplement" par une grosse angoisse. Du coup, j'évite souvent les situations anxiogènes, mais pas toujours.

Par exemple, aller en cours continue à m'angoisser même après tout ce temps mais j'arrive à y aller quand même. Si je suis invitée à une petite soirée chez des amis ou à sortir pour aller au ciné etc, ça va beaucoup m'angoisser mais de temps en temps j'arrive à me forcer. Par contre, il y a des situations où je ne peux vraiment pas, notamment quand on m'invite à des soirées organisées pour ma promo : je n'y connais personne à part une amie, les autres se connaissent tous, sont très sociables/extravertis, du coup c'est vraiment trop angoissant et je n'y vais jamais.

Mais je pense que la chose qui me gêne le plus c'est que j'arrive pas à entretenir de vraies relations avec les autres. Déjà j'irai jamais parler spontanément à quelqu'un que je ne connais pas. Evidemment si quelqu'un vient me parler, et même si ça m'angoisse, je vais répondre. Le problème c'est que ça va toujours en rester à des banalités sans intérêt parce que trop peur d'être ridicule, trop peur d'être inintéressante etc etc. Et même si la personne commence à se confier, de mon côté ça va bloquer, et forcément si y'a jamais de retour les gens finissent pas se lasser. Donc presque pas d'amis (sauf ceux d'avant), et une vie sentimentale inexistante :blush:

Si tu veux en parler un peu plus, notamment pour ce qui aurait déclenché tout ça, pas de problème mais je préfère par mp.

Bonjour,

As-tu essayer d'en parler à quelqu'un ? une psychologue par exemple, tu pourrais peut-être extériorisé ce que tu ressens. Essaie de t'inscrire à un club de sport, de yoga ou de sophrologie, essaie de prendre des renseignements pour des cours près de chez toi, ca permet d'évacuer le trop plein. Mais, je te rassure, on traverse tous des moments plus difficiles, de doutes, on vit dans une société qui vit à 100 à l'heure. ne regarde pas forcément ceux qui sont à l'aise en société on a pas tous le même tempérament.

bon courage

je viens de découvrir que ce que je ressentais depuis des années s'appelle phobie sociale et agoraphobie comme quoi les discussions ca sert ! :blush:

depuis ado vers 14 ans, j'avais peur des autres, j'était sûre d'être nulle, d'être moche, bête, invisible ou pire ridicule, risible...

J'ai porté ca pendant 17 ans et je ne m'enlibère que maintenant par une deuxième thérapie.

La première m'a permis de déposer chez le psy toute la tristesse, l'horreur du malheur, la colère, l'incompréhension envers des parents et surtout une mère qui me semble t il ne pas pas aimé !

J'ai été voir cette personne car je ne pouvais plus sortir de chez moi et quand il le fallait (cours) c'était l'horreur : mal au ventre, transpiration, impression que j'allais m'évanouir, coeur qui se déchaine... et l'envie de courir chez moi m'enfermer.

Mais je tenais bon et je souffrais. Jusqu'a un point de non retour quand je suis entrée en formation d'éducatrice pour travailler dans la petite enfance. Cette formation m'a retournee et plein de choses ont eu besoin de sortir.

Et puis j'ai rencontré un garcon qui m'a permis de me reaimer (c'est pas une faute de frappe c'est fait exprès !) et de prendre confiance en moi et là transformation ! J'étais bien et je pouvais enfin parler à mes copines de formation sans avoir peur de ce qu'elles pouvaient penser immédiatement. Après deux ans passés ensemble j'ai reussi à me laissé aller avec elles c'est dingue quand j'y repense. Je regrette beaucoup d'avoir mis autant de temps.

Mais il y a plus d'un an, la dépression a repointé le bout de son nez, latente depuis toujours, mais avec encore plus de force !

Mes enfants m'ont sauvé du suicide ( il n'y a que la pensé pour eux qui m'a retenu de mettre fin à ces souffrances psychiques) et là j'ai dit stop il faut faire quelque chose, j'ai besoin d'aide.

J'ai pris des medicaments (avec un med) pour me remettre à flots et puis je les ai arreté (toujours avec le med) pour pouvoir ressentir ce que mon corps me disais et j'ai commencé ma deuxième thérapie. Et là c'est le bonheur

Je décortique tous mes ressentis envers les autres et envers moi et j'ai l'impression de soulever une pierre à chaque fois que je comprend une réaction. je suis de plus en plus légère et libre. Et j'ai l'impression de devenir de plus en plus adulte dans le sens ou je peux dire, faire, porter tel habit, vouloir telle chose, dire oui ou non ... sans ressentir du jugement ou l'assumer et ne pas me sentir détruite de l'intérieur ! Et ca fait du bien.

Je lit beaucoup enfin j'essais (pas facile entre les enfants, la maison, le boulot et le dodo) et ca m'a beaucoup apporté

- un livre sur la relation entre les filles et leur père : plein de révélation pour moi alors que j'ai toujours accusé ma mère d'être la cause de tout, cet oedipe nous joue des tours !

- un livre génial : "guérir son enfant intérieur" : d'autres révélations, c'est l'enfant meurtri en moi qui revit ses angoisse et ses peurs. L'angoisse que je ressentait et ressent parfois encore ne sont pas justifiée dans l'instant présent. Il faut écouter cet enfant et le libérer. C'est des grands mots mais ca marche vraiment, je laisse de plus en plus venir à moi les souvenir de mon enfance et ado alors qu'ils étaient bloqués car trop douloureux. et ca me fait du bien, je libère quelque chose en moi, j'autorise.

A chaque séance avec la psy je lui raconte ce que j'ai compris de mes livres et ce que ca a fait écho en moi et on avance. Doucement mais surement.

C'est déculpabilisant de se dire et se faire entendre dire ou lire que ce n'est pas nous au prèsent qui faisons ça . On est pas fout ce n'est pas notre faute, il y a une réponse quelque part dans notre tête.

Même si on a l'impression d'avoir passé une enfance "normale", avec pas trop de malheur il y a peut être quelque chose qu'on ne s'autorise pas à voir. Ca peut être une maman un peu malheureuse et pas trop dispo psychiquement, un couple de parent pas solide et nous au milieu qui faisont ciment...

Ce que je veux dire c'est qu'on doit pas toujours être malmené, rejetté... par ses parents pour être mal pendant l'enfance, l'ado et l'age adulte ; un enfant est une éponge sensorielle et il se met inconsciemment à une place qu'il croit bien pour ses parents et surtout pour ne pas perdre ou gagner leur amour !

Je pense qu'apprendre à se contrôler on le peut pendant un moment mais ce n'est pas la réponse à nos difficultés et j'en suis maintenant sûre après avoir traversée toutes ces tempètes.

Schizo : ce que tu raconte me parle vraiment je ressentais la même chose.

Sabine2 et Nohate : ces conseilles sont un peu durs à suivre même s'ils sont sensés car c'est trop difficile à faire. Comment voullez vous qu'ont s'inscrive à un cour de danse... ou qu'on affronte ses peurs quand les angoisses sont déraisonnées : on ne peut pas les maitriser. Et ca fait trop mal physiquement et psychiquement.

On ne comprend pas pourquoi ca arrive et on trouve ca ridicule.

Les personnes qui n'ont jamais ressentis ca ne peuvent pas savoir comment c'est si difficile et rendent parfois le truc plus dur en disant : "combats ta peur, fais un effort" (sans critiquer ceux qui le dise sans jugement). Mais on ne peut pas !!!! :blush: