Souvenirs de Hurlevent

Le vent souffle sur la lande

Deux syllabes pour mes pas, deux syllabes pour mon coeur.

De ses mains il a fendu ma poitrine et m'en a arraché le coeur.Et puis il s'en est repu. Mon coeur et le sien dans un même corps, je ne vis plus que par lui, seule je meurs.

Deux syllabes pour mes pas, deux syllabes pour mon coeur.

Et son âme est pour moi, je l'ai gagnée au combat.

Se déchirer et s'en repaître, et délirer et s'en remettre au diable plutôt qu'à ses saints. Deux syllabes, je m'évapore. Deux syllabes et tous ces porcs qui convoitent et convolent si justement si noçament.... et alors?

Deux syllabes et je meurs. Deux syllabes pour deux coeurs

Mais deux âmes pour une seule tête...... deux de trop, une seule encore............ elles parlent et bataillent et me tuent de leurs cris perçant les étoiles. Je le pense, le vis, le respire. Sa nuit et la mienne, l'envie et la peine, la déchirure quoi qu'il advienne. 

Deux syllabes pour deux âmes deux syllabes pour ton coeur.

Souffle le vent et ragent les eaux sur la lande sortent les spectres des amants ivres. Plumes de dindon ou plumes d'oie, nulle n'amasse mousse, nulle n'amasse mousse.

Certains soirs le parfum de la bruyère me ramène à toi, ton pas sur le chemin, ton regard dans un coin. Certains soirs la lande chante jusqu'ici bas et me ramène deux syllabes que je chante tout bas.

Tiens, c'est bizarre, j'ai justement parler du roman "Les hauts de Hurlevent" à quelqu'un il y a quelques jours.

Ce bouquin m'a appris à aimer la folie.

Un vieux poche aux pages jaunies et cornées que j'ai dû donner parce que je n'en retrouve pas trace. Mais c'est mieux, c'est le genre d'histoires que l'on se passe entre soeurs.