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L'état a fait un trés mauvaise opération en préttant aux banques


transporteur

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Membre, forumeur révolutionnaire, 52ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
52ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Qui paie ses dettes s'enrichit

L'Etat n'a pas fait payer à son juste prix l'aide accordée aux banques. Mais il est bien tard pour s'en apercevoir.

Même aux banquiers, dont le métier consiste à se procurer de l'argent pour le reprêter à meilleur prix, quitte à imposer des pénalités à l'emprunteur en cas de remboursement anticipé, la leçon n'a pas échappé. S'il est permis de rembourser au plus vite ses dettes, sans surtaxe, autant en profiter dès que possible.

C'est ce que viennent de confirmer BNP Paribas, le Crédit Mutuel et Société Générale qui se dépêchent de rembourser -capital et intérêts- les montants prêtés par l'Etat au plus fort de la crise.

BNP Paribas a tiré la première, en levant 4, 3 milliards d'euros sur les marchés pour rembourser le prêt de 5, 1 milliards de l'Etat. Le Crédit Mutuel a suivi en remboursant 1,2 milliard. La Société Générale se jette à son tour à l'eau. En levant 4, 8 milliards d'euros, la banque veut rembourser au plus vite l'Etat qui lui avait avancé en mars dernier 3, 4 milliards. L'accueil de son opération a été plus mitigé que celui réservé à BNP Paribas. Il est vrai que le montant de capitaux levés par la Générale est très supérieur aux attentes faisant redouter une forte dilution aux actionnaires. Officiellement, la banque explique qu'elle veut non seulement honorer ses dettes mais financer également des acquisitions, en France notamment. Officieusement, certains auront vite faite de penser que ce surcroît de capitaux levés par la Générale témoigne de la situation plus tendue de la banque vis à vis des normes de solvabilité et vis à vis de son exposition sur l'Europe de l'Est et la Russie.

En attendant, la question posée est plutôt de savoir si dans cette affaire, l'Etat et derrière lui le contribuable y trouvent leur compte. Ou si les banques n'auront pas réussi à avoir le beurre, l'argent du beurre et en prime le sourire de la crémière ?

Pour Didier Migaud, le monsieur finances publiques au Parti socialiste, la réponse ne fait aucun doute: l'Etat fait une très mauvaise opération. Avec le système de prêts qui a consisté à souscrire à des actions de préférence ou de titres subordonnés émis par BNP Paribas, il s'est privé d'une plus value de 113%. S'il avait acquis de simples actions BNP Paribas à leur cours de mars dernier tombé autour de 27 euros, l'Etat aurait pu revendre aujourd'hui ses titres près de 58 euros pièce. Soit une plus value en valeur absolue de 5,8 milliards. A comparer aux 5,1 milliards de capital remboursés par BNP Paribas auxquels s'ajoutent 226 millions d'intérêts courus sur sept mois. Et au passage, l'Etat, avec ses actions ordinaires, aurait été en droit de siéger au sein des instances d'administration de la banque.

"Arrêtons de chipoter", rétorque Philippe Marini, le rapporteur de la commission des finances du Sénat. "On ne fait qu'appliquer aujourd'hui les conventions signées il y a un an. Il n'est plus temps de se demander si ces conventions sont bonnes ou pas. Que les banques remboursent aujourd'hui est une excellente nouvelle".

Les uns et les autres ont raison. Il n'empêche. Il est légitime de se demander si les banques ont payé le juste prix de l'aide de l'Etat. La caution de ce dernier leur aura permis d'augmenter sensiblement leurs profits dans leurs activités de marché qui sont reparties à tout va grâce à une ressource beaucoup moins chère. Alors, pourquoi l'Etat ne réclame-t-il pas sa part de ce retour à meilleure fortune permis que sa garantie a largement facilité ? Trop tard, sont en droit de répondre les banques. C'était au moment où l'Etat débloquait son aide qu'il fallait imposer des conditions plus serrées. Au même titre qu'il est trop tard de repenser le dispositif qui aurait permis à l'Etat de peser au sein des conseils d'administration pour les pousser à mieux distribuer du crédit et financer l'économie.

Pour se défendre, Christine Lagarde rétorque que ce n'est pas le rôle de l'Etat de spéculer. Et rien, explique-t-on à Bercy, ne permettait de savoir au cours de l'hiver 2008-2009, que la situation des banques se redresserait aussi rapidement. L'Etat ne devait prendre aucun risque. Il a préféré compter sur une rémunération fixée à l'avance de son soutien sans considération ni du cours de bourse ni du calendrier des remboursements.

Difficile de reprocher aux banques de ne pas vouloir profiter de conditions aussi favorables. Qui plus est, en passant parmi les premières au portillon des augmentations de capital, elles évitent l'engorgement prévisible du marché qui pourrait imposer aux suivantes des conditions beaucoup plus onéreuses pour se procurer des capitaux.

Dans l'immédiat, il vaut donc mieux être actionnaire que contribuable. BNP Paribas a remplacé des actions de préférence très coûteuses puisqu'elles portaient un intérêt de près de 15 % d'intérêts pour 2010 par des actions ordinaires bien meilleur marché. La banque rembourse l'Etat avec une monnaie qui vaut aujourd'hui le double de ce qu'elle valait en mars dernier date. Elle va émettre environ 107 millions d'actions ordinaires nouvelles pour 187 millions de remboursées. Résultat : le bénéfice net de la banque sera divisé par un nombre plus restreint d'actions et donc augmentera de facto pour chaque titre détenu. Les actionnaires de BNP Paribas vont donc profiter d'un effet "relutif" comme disent les spécialistes. Même si l'augmentation de capital est lancée au prix de 40 euros par action, soit un prix de 30% inférieur au cours actuel.

Enfin, il n'est pas vain de s'interroger sur l'autre gage donné par la profession vis à vis des rémunérations excessives de ses traders. Il n'a pas échappé à certains que le mode de calcul des bonus prévoyant un versement différé des deux tiers des rémunérations variables pour mieux tenir compte des résultats pourrait in fine se révéler une affaire très juteuse pour les principaux intéressés. Régler un tiers de cette partie différée des bonus en actions de la banque revient à dire que les traders ont de bonnes chances, en étant payé aujourd'hui en actions au cours relativement faible et pourvu que leur banque ne connaisse pas d'accident d'ici là, à empocher d'ici deux à trois ans, des montants allant du simple au triple. Le diable se cache toujours dans les détails.

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Membre, 47ans Posté(e)
Anksunamun Membre 1 572 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Que propose l'opposition ?

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Invité roi de coeur
Invités, Posté(e)
Invité roi de coeur
Invité roi de coeur Invités 0 message
Posté(e)

Si l'état n'avait pas prêté aux banques je pense que la crise serait bien plus importante

Exemple la crise de 1929 aux états unis

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Membre, L'ignorant des ignorés, Posté(e)
Brownies Membre 4 477 messages
L'ignorant des ignorés,
Posté(e)

exactement :blush:

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Invité Danaos
Invités, Posté(e)
Invité Danaos
Invité Danaos Invités 0 message
Posté(e)

je crois que l'on nous prend pour des jambons : l'Etat (nous) devait récupérer des dividendes et là rien que dalle! par contre les banques ne prêtent toujours pas ou alors avec des conditions incroyablement dures! la crise, ce seront les contribuables, les salariés et les moins nantis qui la paieront pour que quelques uns s'engraissent...

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Membre, 47ans Posté(e)
Anksunamun Membre 1 572 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Peut-etre Danaos, mais qu aurait fait Royal a la place ?

Elle aurait laisse mourir les banques ?

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Membre, Posté(e)
SotanahT Membre 24 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je n'ai pas lu tout le post mais j'en ai saisi l'essentiel.

Même si je trouve peu avisé les actions entrainées vis à vis des contribuables, elle est néanmoins légitime (le prêt de l'état envers les banques).

La france, comme la plupart des pays "riches" sont en état de déficit permanent et ont toujours des dettes auprès de la plupart des banques.

Ce qui veut dire que si l'état perd ces banques, qui le fait vivre et qui le nourrit (en le bouffant en meme temps on est bien d'accord), l'état est dans la m...

Donc, l'état prette de l'argent aux banques qui, en parfaits requins, en profitent pour se faire de l'argent. Ce n'est pas un système très juste, il s'agit d'un système capitaliste avec ses bons comme ses mauvais côtés.

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