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Nouvelles, aller je me lance


Townshend_Ezechiel

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Membre, 30ans Posté(e)
Townshend_Ezechiel Membre 226 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Tout est dans le titre, j'écris un peu (enfin là ça fait longtemps)

J'attend vos réponses sincères, des critiques etc

(désolé la mise en page était faîte pour les pages word de base donc c'est pas jojo)

Théotime & Roberson

Le soleil dehors était radieux, et seuls quelques nuages parsemaient le bleu lumineux du ciel. Dans la rue, de nombreux passant flânaient, des adolescents riaient sans s'arrêter et la moindre fontaine était prise d'assaut. Toutes les boutiques étaient bondées et une ambiance cordiale, presque joviale, régnait partout.

Une femme, d'une trentaine d'année, entra dans la banque accompagnée de son fils, un petit garçon brun qui souriait à tout le monde, âgé d'environ sept ans. Ils se dirigèrent vers la queue du second guichet, les cheveux légèrement soulevés par la climatisation de la salle. La mère fit un signe de salut aux deux gardes près de la porte puis, demandant à son fils de rester dans la queue, alla saluer une amie avec qui elle commença à discuter

« Que personne ne fasse un geste ! »

Ils entrèrent. Ils étaient deux, cagoulés, armés de fusils et d'un certain charme. Les armes dans la main droite, des sacs de toile dans la gauche, ils verrouillèrent les portes, baissèrent les stores, fermèrent les rideaux et firent très bien ce que l'on fait dans ces cas là.

« Et bien ! Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vais vous demander d'être compréhensifs. Nous savons que vous voyez en nous de sanglantes bêtes fauves, et l'on n'y pourra rien changer. Il n'empêche que je vais vous demander à tous de vous diriger dans le coin là-bas, à côté des plantes sans se bousculer. Merci bien.

Maintenant, messieurs Vladwood et Deecker, près de la porte, qui sont les vigiles, vont déposer leurs armes sur le comptoir au passage. Voilà, parfait. Et maintenant, nous désirerions voir Mr. Roberson. Et qu'il ne craigne rien, il ne lui sera fait aucun mal, pas plus qu'à qui que se soit dans cette pièce. Après tout, on ne braque pas de banque sans saluer le directeur au passage, Non ? »

On eût évidemment droit à une hystérie latente ; des dents qui claquent, des gloussements de panique, des ménagèrent paniquées, et ce fût un joli concert. Dehors, le soleil commençait sa chute vers l'horizon, emmenant avec lui ses rayons qui rougissaient violemment dans la chaleur de juillet.

Tout était parfait, tout était sous contrôle. Sans sourciller, ils se plantèrent devant l'assemblée et ôtèrent leur cagoule tout naturellement, comme on enlève un bonnet. Ensuite, ils s'adossèrent simplement au guichet des retraits rapides ; le premier, grand et blond, affichait un air débonnaire. Le second, petit, brun, les cheveux courts, le regard vif, s'adressa à l'auditoire interloqué sur un ton badin, parlant à un interlocuteur invisible.

« Vous savez, monsieur Roberson, c'est une belle agence que vous avez là, commença-t-il. Non, sans rire ! Et pis, bien décorée, bien tenue ; vraiment, c'est enviable un boulot comme ça ! Le grand blond, à côté, lui assena un coup de coude qui fit rire le petit brun aigu. Mais bon, vous savez, reprit-il, un braquage de banque, en général ça peut prendre deux secondes ou deux heures. Deux secondes, c'est facile : si le gérant coopère, on fait ça vite et on part sans demander notre reste ; sinon, dans le genre rapide, on bute tout le monde sans exception, femmes et enfants compris et on fait sauter les coffres. On se sert et on s'en va.

On peut aussi faire traîner les choses, et là c'est minimum deux heures et demie. Sauf que voyez vous, cher ami, ces deux heures et demi là, et bien on ne les pas. On est invités pour dîner dans quatre heures vers le nord, et on compte payer avec le butin comme on est un peu à sec ces derniers temps. Le temps qu'on y aille, on doit être partit avant six heures du soir ; ça fait peu ! En plus, en voyant une si belle agence, on s'est dit que le type qui s'en occupe serait chic, alors on n'a pas prit de monnaie ; on a carrément les poches vides. En plus, pour les préparatifs, on a dû sauter le déjeuner, et là si les ménagères claquaient moins fort des dents, vous entendriez nos pauvres ventres gargouiller douloureusement ; vraiment, vous seriez un chouette gars si vous nous aidiez.

- Mais j'entends bien, et je compatis. Monsieur¿ ? L'homme qui s'était levé était petit, rond, une barbe taillée d'environ deux semaines accrochée au visage. Deux grosses gouttes de sueur perlaient sur ses tempes, non loin de fins sourcils très noirs. Sa face affichait un sourire mais pourtant ses yeux jetaient d'étranges regards inquiets un peu partout ; il s'exprimait sur un ton bas, chuchotant, et ses fins de phrases paraissaient suppliantes. Il s'était levé maladroitement puis avait poliment enjambé quelques personnes pour venir serrer la main au petit puis au grand blond. Il s'exprimait sur un ton bas, chuchotant, et ses fins de phrases paraissaient suppliantes. C'est ce dernier qui répondit.

- Voici monsieur le braqueur numéro un, et moi, je m'appelle braqueur numéro deux ; deuzio, pour les intimes. Vous êtes monsieur Roberson, je suppose ; enfin, j'espère !

- En effet, c'est moi, répondit, hésitant, le directeur.

- Enchanté, cria presque le dénommé Numéro Un, se conduisant comme s'il jouait une scénette. Aujourd'hui, mon ami et moi nous nous contenterons des coffres à bijoux et des caisses. La femme, les enfants ; ça pousse chez vous aussi je suppose ?

- En effet, bredouilla difficilement le pauvre bonhomme qui parcourait la salle de regards indéchiffrables tout en quittant la pièce en compagnie de Numéro Un, et le champ de vision des usagers de la banque du même coup. »

Le grand blond s'avéra être un geôlier drôle et charismatique et parvint même à extirper quelques sourires à son assistance. Il offrit aux plus jeunes et aux plus vieux de s'asseoir sur des chaises de bureaux, concédant gentiment que s'installer en tailleur par terre, ça allait bien pour les adolescents et les hippies, mais qu'à certains âges¿

Il se passa peut-être un quart d'heure durant lequel le beau braqueur sympathique fit quelques petites blagues pour détendre l'atmosphère, un quart d'heure qui confortait le plan jusqu'au moment où survinrent les premiers éclats de voix du côté des coffres. Une chaise, ou peut-être était-ce une table, fut durement renversée et trois longues secondes s'écoulèrent. Trois secondes au terme desquelles quatre coups de feu furent tirés. Trois très rapides, puis un quatrième, plus posé, quelques secondes plus tard, qui permit d'en finir avec monsieur Numéro Un.

Dans le hall, tout le monde se figea. On entendit de petits pas lourds s'approcher, et la respiration qui arrivait était rauque, courte, éraillée. Roberson bondit dans la pièce des otages, défonçant presque une porte, son visage barré d'un rictus barbare, son crâne chauve luisant de sueur, boitillant, le fusil du braqueur pointée vers le complice. Celui-ci esquissa à peine un mouvement vers son arme que Roberson pressa la gâchette. Pan ! La clavicule gauche vola en éclats. Le braqueur ouvrit la bouche, mais seul un grognement inepte passa ses lèvres. Le regard perdu et vide de raison que jetait Roberson était sans équivoque, et expliquait sans peine sa face et ses vêtement couverts d'éclats de sang. Rechargeant fébrilement le fusil, il fit trois pas vers le blessé au sol, adossé au comptoir, le considérant d'un regard sordide. Une femme se leva, hurla, voulu se jeter sur le directeur avant que l'irréparable ne soit comm.. Pan. Pan. Elle s'affaissa, inerte, pour ne plus jamais se relever.

Les yeux bondissant en tout sens, le teint terreux et les lèvres tressautantes, le petit homme armé d'un fusil à pompe retourna à sa besogne. Une autre femme, dans le fond, gloussa et sanglota bruyamment. Roberson se tourna vers elle et pointa d'une main le fusil sur elle pour lui hurler en crachant : « Ta Gueule ! ».

Monsieur le braqueur Numéro Deux gisait dans son sang et serrait son épaule ; il s'appuya sur son coude valide et s'adressa à la triste masse tremblante des otages, blottie dans un coin de la pièce : « Je n'ais voulu faire aucun mal. Pardon. Pardonnez-moi, pitié, je vous en prie, pardon. Pardon. Pardonnez-moi. » De son bras valide, il n'eut qu'à faire mine de sortir son arme. Pan ! Pan, pan. Pan Pan ! Puis Pan à nouveau. Sous ce feu vengeur, Numéro Deux s'écroula définitivement, et un silence tomba sur la salle comme une chape de plomb.

Le banquier, hors de toute raison, accroché à son arme, se tourna vers ses clients et mi-gémit, mi-chuchota :

« Mes chers amis, je vous prierai de reformer les queues dans le plus grand calme, je viens de tous nous sauver ». Alors qu'il se dandinait en tous sens, comme agité de convulsion, son doigt se crispa sur la gâchette. Pan. Dans le fond de la salle, le petit Théotime, six ans, s'effondra et ne se réveillerai pas de son cauchemar, et sa mère n'ira plus jamais à la banque.

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Membre, Seigneur Batracien , 43ans Posté(e)
AZGrenouille Membre 2 402 messages
43ans‚ Seigneur Batracien ,
Posté(e)

C'est l'arroseur arrosé ! ;) En tout cas c'est très bien écrit ! :smile2:

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Membre, 30ans Posté(e)
Townshend_Ezechiel Membre 226 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Merci...

Les pétages de plomb c'est ce qui me réussit le mieux^^. C'est pas la seule que j'aime bien, mais je crois ne plus avoir avoir l'autre sur informatique. C'est bêêête hein ? (Revu V pour Vendetta... pffffoua quel chef d'oeuvre ! le jour où je pond une histoire comme ça...je ..je..j..je mange mes cheveux ! ...................

:smile2: )

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  • 3 semaines après...
Membre, Posté(e)
Rousskaia Membre 1 046 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Désolée, j'arrive un peu tard mais en tout cas, j'aime beaucoup !! Je me suis demandée comment toute cette histoire allait se terminer et je n'ai pas été déçue :smile2: !!

Et je suis d'accord avec AZGrenouille : c'est très bien écrit ;)

J'adore le "armés de fusils et d'un certain charme" ;)

Le seul passage que j'aime moins, c'est : "Et bien ! Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vais vous demander d'être compréhensifs. Nous savons que vous voyez en nous de sanglantes bêtes fauves, et l'on n'y pourra rien changer. Il n'empêche que je vais vous demander à tous de vous diriger dans le coin là-bas, à côté des plantes sans se bousculer. Merci bien."

Je trouve ce discours moyennement crédible, malgré le fait qu'ils soient de "gentils braqueurs"...

à part ce petit détail, j'ai vraiment bien aimé et j'espère avoir l'occasion de lire une autre de tes nouvelles ;)

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Membre, 33ans Posté(e)
Portax Membre 21 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

Je n'ai point réussi à le lire en 1 minute :smile2:

Belle écrit qui est bien écrit ^^

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Membre, 30ans Posté(e)
Townshend_Ezechiel Membre 226 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Merci à tous.

Rousskaia je penserai à rendre le passage plus crédible.

La machine à nouvelle étant plus qu'en panne ces derniers temps, deux choses

1. Donnez moi des idées forumeurs débordants d'idées !

2. Mon dernier exploi : dissert-punition (trois pages au lieu de 50 lignes réclamée). Si le temps svp (lien interne) Cette fois ci j'ai rendu à un conservateur une réflèxion plus ou moins anarchique, mais lisez, plutôt que de me laisser résumer !

---> http://www.forumfr.com/index.php?showtopic...=0#entry3527028

Et merci pour la ressucitation miraculeuse de ce topic me tenant à coeur !

@+ tout le monde

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Membre, Posté(e)
Rousskaia Membre 1 046 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
1. Donnez moi des idées forumeurs débordants d'idées !

Je veux bien t'aider mais là j'ai des examens donc je n'ai pas trop le temps (et j'ai déjà perdu assez de temps comme ça sur ce forum :smile2: ).

Je repasserai donc sur ce topic... dès que je le pourrais ;)

D'autre part, tu écris seulement des nouvelles ou bien tu vises un autre genre littéraire ?

Est-ce que tu souhaites rester plus ou moins sur le même registre que "Théotime et Roberson" ou bien tenter quelque chose de différent ?

2. Mon dernier exploi : dissert-punition (trois pages au lieu de 50 lignes réclamée). Si le temps svp (lien interne) Cette fois ci j'ai rendu à un conservateur une réflèxion plus ou moins anarchique, mais lisez, plutôt que de me laisser résumer !

---> http://www.forumfr.com/index.php?showtopic...=0#entry3527028

Comme je le disais précédemment, je manque de temps pour lire ta dissertation (surtout si elle fait 3 pages ^^). Mais dès que j'ai un moment de libre, je viens donner mon avis !

Allez, allez, fais redémarrer la machine à nouvelles ;)

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  • 2 semaines après...
Membre, 30ans Posté(e)
Townshend_Ezechiel Membre 226 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)
D'autre part, tu écris seulement des nouvelles ou bien tu vises un autre genre littéraire ?

Est-ce que tu souhaites rester plus ou moins sur le même registre que "Théotime et Roberson" ou bien tenter quelque chose de différent ?

.Non, pas forcément la nouvelle. J'ai juste énormement de mal à conserver un fil conducteur qui tienne la route sur trop de pages, de même pour un scénario complexe et tous les dialogues...

Mais les Lettres, les éssais, en fait a peu près tout m'intéresse (un peu plus délicat concernant les poêmes et les chansons).

.Quand aux nouvelles, je vise tous les genres, mais présenter une seule scène où tout fous le camp, j'y arrive mieux :smile2: . L'autre nouvelle (toujours la version info retrouvée.. Raah) est fantastique (dans le sens pas réaliste -_-" ).

Au fait, concernant la dissert, le principal a demandé à me voir. Il m'a, en somme, "congratulé" sur ma rédaction. Il n'a pas évoqué le côté ironique, je suppose qu'il l'a remarqué et a volontairement passé outre. ça dénnote un certain sens de l'humour (et une remontée en flèche dans mon estime).

Il a juste souligné que j'en avait rajouté pour le plaisir, que j'en avait trop fait, et que ça avait perdu de sa sincérité (terme qui entre nous n'était pas approprié^^)

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Membre, Posté(e)
Rousskaia Membre 1 046 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Quand aux nouvelles, je vise tous les genres, mais présenter une seule scène où tout fous le camp, j'y arrive mieux :smile2: .

J'ai vu ça ;) Comme dans "Théotime et Roberson" !

Au fait, concernant la dissert, le principal a demandé à me voir. Il m'a, en somme, "congratulé" sur ma rédaction. Il n'a pas évoqué le côté ironique, je suppose qu'il l'a remarqué et a volontairement passé outre. ça dénnote un certain sens de l'humour (et une remontée en flèche dans mon estime).

Il a juste souligné que j'en avait rajouté pour le plaisir, que j'en avait trop fait, et que ça avait perdu de sa sincérité (terme qui entre nous n'était pas approprié^^)

Ah oui, justement je me demandais quelles avaient été les retombées de ta dissertation. Apparemment, tout est bien qui finit bien !! ;) Surtout s'il a cru que c'était sincère ;)

Je t'avoue que je n'ai pas eu le courage de la lire en entier (en fait j'ai tout lu sauf l'énorme pavé du cinquième paragraphe que j'ai lu de travers ^^).

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