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Le paradoxe de la conscience palestinienne...


Black Survitual

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Membre, 52ans Posté(e)
Black Survitual Membre 1 513 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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a. Le peuple palestinien avant 1948

Il faut remarquer qu'entre le début du 20ème siècle et 1948 il n'existe pas un peuple palestinien distinct du peuple jordanien ou du peuple libanais. Les arabes vivant en Palestine font partie de la nation arabe au même titre que les Arabes de Jordanie, du Liban ou de Syrie. Les frontières entre ces pays ont été créées à la fin de la première guerre mondiale par les pays européens et correspondent à un découpage arbitraire. Le roi Hussein, chef religieux de la Mecque, caressait d'ailleurs le rêve d'une Grande Syrie, dont la Palestine aurait été une province du sud. Dans une certaine mesure l'occupation actuelle du Liban par l'armée syrienne illustre cette notion. L'histoire des arabes de Palestine dans la première moitié du siècle a bien sûr déjà des spécificités, mais l'événement fondateur, l'exil, n'a pas encore eu lieu.

f. La présence israélienne, condition nécessaire du mouvement national palestinien

En l'absence d'immigration juive en Palestine, il est à peu près certain que le mouvement national palestinien tel qu'il se définit aujourd'hui géographiquement n'aurait pas existé et qu'un état palestinien n'aurait pas vu le jour. La Palestine aurait probablement été entièrement sous domination Jordanienne, syrienne ou égyptienne. Elle aurait été une province d'un de ces pays, comme ce fut toujours le cas. Par certains aspects, la force du mouvement national palestinien s'appuie sur un sentiment de rejet de la présence juive sur cette terre, sentiment appuyé par les pays arabes de la région. On peut considérer que le mouvement national palestinien à bien des égards n'est pas un mouvement totalement autonome ayant un véritable but intrinsèque mais un mouvement conditionné par la seule présence israélienne en Palestine. En ce sens l'OLP diffère d'un véritable mouvement de libération nationale qui est indifférent à la nature de "l'occupant ".

Le même phénomène s'applique à Jérusalem. Jusqu'en 1967, la ville est plus ou moins délaissée par les Jordaniens. Ils n'envisagent jamais d'en faire leur capitale. L'attachement " récent " des palestiniens à Jérusalem est donc en grande partie une réaction à la politique d'implantations juives autour de Jérusalem et à l'adoption de la loi de Jérusalem conférant à celle-ci le statut de capitale éternelle du peuple juif.

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