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Obama : de l'espoir à l'action !


Black Survitual

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Obama : de l'espoir à l'action

LE MONDE 2 | 24.12.08 | 10h01 ¿ Mis à jour le 24.12.08 | 10h31De notre correspondante à Washington

L'homme de l'année, c'est évidemment lui. Barack Obama, 44e président des Etats-Unis. Le monde entier a célébré sa victoire le 4 novembre. Le monde entier attend qu'il prête serment le 20 janvier à midi, dans l'espoir que commence enfin le rééquilibrage d'une planète en surchauffe. De la crise économique à la prolifération nucléaire et au réchauffement climatique, les défis ont rarement été aussi grand.

A 47 ans, Barack Obama est devenu le premier Afro-Américain élu à la Maison Blanche, un demi-siècle après la fin de la politique de ségrégation raciale. Il a remporté l'élection malgré son manque d'expérience, son "drôle de nom" et la concurrence de sénateurs autrement ¿chevronnés : John McCain et Hillary Clinton.

Avant même d'avoir franchi le seuil de la Maison Blanche, Barack Obama est entré dans l'histoire. Certains l'inscrivent déjà parmi les figures sculptées dans la roche du mont Rushmore, aux côtés de George Washington, Theodore Roosevelt et surtout Abraham Lincoln, le président républicain dont il s'inspire ostensiblement, l'homme qui a aboli l'esclavage, mais qui est aussi passé à la postérité comme le symbole du consensus entre les partis. Sans avoir rien fait, Barack Obama est déjà quasi canonisé, a relevé l'éditorialiste conservatrice du Wall Street Journal Peggy Noonan. Mais l'adulation a ses revers. Barack Obama est condamné à réussir. Il est l'homme du recours, le président qui peut encore redresser la barre, à l'heure où le pays vacille et s'interroge sur son hyperpuissance perdue.

Barack Obama doit son ascension à son talent politique ; à celui de son conseiller en image, David Axelrod, l'homme qui a mis en scène l'histoire familiale d'un improbable candidat, symbole à lui seul d'un monde en réconciliation. Mais il se trouve, surtout, qu'il est arrivé à point nommé, dans une année charnière, de rupture entre l'" âge des excès " et celui de la " nouvelle anxiété ", selon la caractérisation de Peggy Noonan. A bien des points de vue, il était l'homme de la situation : un professeur de droit constitutionnel, après les détentions arbitraires de la présidence Bush-Cheney ; un homme de la relève, après la génération des baby-boomers marqués par la guerre du Vietnam. Et le symbole de l'évolution démographique d'un pays où les Blancs ne seront plus qu'une minorité parmi d'autres vers 2040.

Après des primaires difficiles, Barack Obama a remporté la nomination de son parti et levé l'hypothèque qui pesait sur les démocrates depuis que ses élus, dans le Sud, s'étaient opposés à la déségrégation. On ne saura jamais qui, de lui ou d'Hillary Clinton, aurait gagné les primaires si les électeurs avaient voté selon un système unique et tous en même temps. David Plouffe, le directeur de campagne, l'a dit lors du traditionnel séminaire post-électoral de Harvard le 11 décembre. Si la Floride n'avait pas été disqualifiée par l'état-major du parti, pour avoir avancé la date des primaires, Barack Obama " n'aurait peut-être pas remporté la nomination ".

PAS D'ERREUR POLITIQUE

Peu importe. Le pays avait indéniablement envie de lui. Aucun des " scandales " dont avaient prévu de faire usage les républicains n'a eu de prise dans l'opinion. Ni les diatribes du pasteur de son église de Chicago, le révérend Jeremiah Wright. Ni l'affaire immobilière conclue en 2006 avec un homme d'affaires douteux de Chicago, Tony Rezko. Le procès s'est poursuivi pendant la campagne dans l'indifférence générale. A une autre époque, l'affaire aurait été embarrassante (elle risque de le devenir avec l'implication du gouverneur de l'Illinois Rod Blagojevich, le démocrate pour lequel Rezko levait des fonds). La crise financière a relativisé les priorités.

Barack Obama n'a pas commis d'erreur politique. Quand son entourage lui a conseillé de faire machine arrière sur la question de dialoguer avec les dictateurs, au besoin sans préconditions, il a temporisé et demandé un sondage d'opinion. L'enquête lui a montré qu'une majorité d'Américains partageait son avis. Plutôt que de se raviser, il a persisté, même s'il a affiné sa proposition. Il a navigué entre tous les écueils, en premier lieu celui de la race. Il n'a pratiquement pas parlé des questions qui mobilisent les Noirs : les inégalités devant la justice ; l'affirmative action (la discrimination positive). Mais les Noirs ont compris sa stratégie. Il a réussi à éviter les faux pas dans les débats contre Hillary Clinton, une femme et ancienne First Lady, exercice délicat. La boule de neige de l'Iowa n'a cessé de grossir. C'est là que le 3 janvier, en remportant le caucus de l'Iowa par lequel débutaient les primaires démocrates, il a convaincu les Noirs que les Blancs peuvent voter pour lui. Quand il a été déclaré vainqueur le mardi 4 novembre à 23 heures, la plupart des Noirs nés avant les années 1960 étaient en pleurs.

Barack Obama a remporté l'élection avec 365 votes au collège électoral contre 173 à son adversaire ; 66,8 millions de votes contre 58,3 millions pour John McCain. Il a recueilli 4 millions de voix de plus que George W. Bush en 2004. Il a réuni la somme colossale de 750 millions de dollars sur son nom. Le scrutin n'a pas été ¿véritablement un raz-de-marée, mais il entame sa présidence avec un capital politique énorme.

Depuis l'élection, il a adopté une routine visant à ¿rassurer aussi bien les marchés financiers que les conservateurs. L'équipe de transition s'est installée dans une tour de Chicago, bien décidée à ne pas se laisser bousculer. Avec méthode, Obama a établi un emploi du temps réglé. Il va à la gymnastique, puis au bureau, puis dans l'un des grands hôtels dans lesquels il tient une conférence de presse quasi quotidienne. Il n'a pas renoncé à ses vacances annuelles à Hawaï. Une fois par semaine, en moyenne, il accorde une grande interview, à une chaîne de télévision ou à un magazine, ce qui lui donne l'occasion d'aborder toutes sortes de questions (emmènera-t-il sa belle-mère à la Maison Blanche ? S'est-il remis à fumer ?). Le samedi, il a déjà commencé à enregistrer une allocution radiophonique, comme le fait George W. Bush. Immédiatement, elle est diffusée sur l'Internet. Obama entend être le premier ¿président de l'ère YouTube. Il compte continuer à court-circuiter les médias établis pour s'adresser directement aux citoyens par ¿l'intermédiaire de vidéos diffusées sur Internet.

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Corine Lesnes.

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