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Grèves de l'Education nationale

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Par Lex,
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Les syndicats de l'Education nationale réussissent leur pari


20 Janvier 2005 13h50 - Reuters

La grève à l'Education nationale est marquée par une forte participation des enseignants comme des autres personnels et les fédérations syndicales, ragaillardies, préviennent qu'il ne s'agit que d'une "première étape".


Les syndicats ont signalé 60% de grévistes chez les enseignants en moyenne nationale, jusqu'à 65% parmi les professeurs des écoles.

Selon le ministère de l'Education nationale, en moyenne nationale, la grève a été suivie par 28,5% à 50% des personnels, selon les catégories.

Lors de la dernière grande journée de mobilisation, organisée le 12 mars 2004 à l'appel de la même intersyndicale (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et FAEN), le ministère avait recensé entre 15% et 30% de grévistes.

"On retrouve des taux de participation comparables à ceux de certaines journées de mobilisation de 2003" lors du mouvement social déclenché par la réforme des retraites, s'est félicité Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU, première fédération syndicale de l'Education nationale.

"Le gouvernement aurait intérêt à ne pas rester les deux pieds dans le même sabot", a-t-il dit à Reuters.

"Il faut qu'il nous entende et fasse des gestes immédiats", a-t-il ajouté, en réclamant "des négociations sur l'ensemble des questions" au coeur de la grève, à savoir une autre loi d'orientation sur l'école, la revalorisation des salaires et l'augmentation des postes à la rentrée 2005.

"Cette mobilisation n'est qu'une première étape", a de son côté prévenu la deuxième fédération syndicale, l'Unsa-Education.

"C'est un message cinglant au gouvernement (et) il lui appartient d'en tirer les conclusions de toute urgence", a déclaré Luc Bérille, secrétaire général du Syndicat des enseignants de l'Unsa.

Chez les enseignants, le ministère a recensé, en moyenne nationale, 43,33% de grévistes dans le premier degré (maternelles et primaires).

"RELEVER LA TETE"

Dans le secondaire, il a enregistré 49,99% de grévistes dans les collèges, 40,32% dans les lycées professionnels et 43,72% dans les lycées d'enseignement général et technologique.

Le ministère a signalé 28,49% de grévistes parmi les personnels administratifs et techniques (Atoss).

Les syndicats ont pour leur part signalé 65% de grévistes parmi les enseignants du premier degré et plus de 58% parmi ceux du secondaire.

Pour les personnels administratifs et techniques (ATOS), les syndicats ont avancé des chiffres allant jusqu'à 40% de grévistes dans les académies de Rennes et Grenoble. La FSU a mis l'accent sur "les taux significatifs de grévistes" chez les non-enseignants.

"C'est un succès important. On renoue avec les grandes journées d'action. Les personnels ont la volonté de relever la tête et de dire avec force qu'il faut mettre en place une autre politique pour l'école", a résumé Gilles Moindrot, porte-parole du SNUipp, premier syndicat du premier degré.

"Nos collègues ont envie que les enfants qui leur sont confiés réussissent et savent que le projet de loi Fillon ne prévoit pas les dispositifs qu'ils faut mettre en place pour y parvenir", a-t-il dit à Reuters.

Outre la journée d'action du 5 février à l'initiative des confédérations syndicales, la FSU et l'Unsa proposent déjà d'autres "temps de mobilisation" en février et mars, avant et pendant le débat parlementaire sur le projet de "loi sur l'avenir de l'école".

"On ne va pas laisser passer ça, même pendant les vacances scolaires", a prévenu Gérard Aschiéri. "On se pose la question d'initiatives décentralisées."

Une réunion de l'intersyndicale est prévue au début de la semaine prochaine, vraisemblablement lundi.


Source: Reuters

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