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Au nom de l'art, du kitsch et de la bassesse


Belizarius

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Au nom de l'art, du kitsch et de la bassesse


Lundi 07 Juillet - 16:30

EXPOSITION TRACES DU SACRE AU CENTRE POMPIDOU
Jusqu'au 11 août 2008, Beaubourg suit le sacré à la trace. La grande exposition du centre Pompidou ouvre le débat sur le rapport entre l'art et l'ineffable, unis pour le meilleur et pour le pire pour les siècles des siècles. En guise de réponse, autant choisir le "pire" afin de revenir sur les tournures les moins nobles qu'a pris le mariage entre l'art et l'au-delà au cours du dernier siècle.




"Une religion sans surnaturel, cela me fait penser à une annonce que j'ai lue ces années-ci dans les grands journaux : vin sans raisin". Ce raisonnement des frères de Goncourt pourrait bien s'appliquer à l'exposition de Beaubourg : une expédition babylonienne sous le signe des 'Traces du Sacré' ¿ sans traces de Dieu, du moins à quelques exceptions près. Seule une poignée des 350 oeuvres choisies par Angela Lampe et Jean de Loisy, commissaires de cette relecture pharaonique de l'art des XXe et XXIe siècles, se réfère aux religions collectives en général, et au christianisme en particulier. Absence symptomatique dans un contexte de désillusions, elle reflète l'esprit d'une époque marquée par ce que Max Weber nommera le "désenchantement du monde". "Spiritisme", "occultisme", "sublimation", "élévation"¿ Après la mort de Dieu annoncée par Nietzsche en 1882, le jargon de l'art du sacré s'éloigne du culte religieux pour emprunter les voies plus individuelles de la spiritualité, entendue dans une conception large. Soit. Mais si la culture occidentale a égaré sa religion, comme le clamait haut et fort R.E.M. en 1991, c'est qu'elle doit bien se trouver quelque part. Reste à sonder les voies marginales de l'art ¿ celles qui relèvent parfois plus du sacrilège que du sacré, de la scatologie que de l'eschatologie ¿ pour l'exhumer de l'oubli.


Tania Brimson pour Evene.fr
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Source: Evene
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