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Domenech, psychologue ou psychorigide ?

Yavin

Par Yavin,
dans Football

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Domenech, psychologue ou psychorigide ?


Samedi 14 Juin - 10:59

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é la tête des Bleus depuis 2004, Raymond Domenech "a fait des erreurs mais ce qui compte, c'est qu'il n'a pas recommencé", selon Aimé Jacquet.

Il y a eu le Domenech chef de bande à Lyon puis l'arrière-droit à moustache, le chroniqueur pieds-dans-le-plat de Libération , le sélectionneur des Espoirs affable et curieux, enfin l'homme de théâtre. Mais lorsqu'il devient sélectionneur, à l'été 2004, Raymond Domenech se dissimule soigneusement sous un épais vernis. S'il est arrivé là, c'est qu'il a raison. Envers et contre tous, la presse et l'opinion. Il affine sa non-communication. Pourquoi justifier ses choix puisque ce sont les siens, donc justes, forcément. Il parle toujours, mais ne dit plus grand-chose. Avec les Espoirs, Domenech passait pour psychologue. Auprès des "grands", il est devenu psychorigide.
"C'est injuste de le voir réduit à un type rigide alors qu'il est ouvert et sensible", prétend Aimé Jacquet dans Le Parisien. Vraiment ? "Il a fait des erreurs mais ce qui compte, c'est qu'il n'a pas recommencé", poursuit-il, diplomate. En Suisse comme au Mondial 2006, le Catalan fait ses changements trop tard, refuse obstinément de se déjuger, maintient les joueurs surcotés (Sagnol, Abidal, Malouda) en dépit du bon sens. L'idée est simple, validée par la deuxième place en 2006 : ce qui a fonctionné une fois doit marcher deux fois. Même un 0-0 assommant contre la Roumanie le conforte dans ses convictions douteuses. L'agacement des joueurs, longtemps contenu, éclate par la voix du défenseur William Gallas. "On a des choses à se dire. On [les joueurs, NDLR] aimerait que l'équipe joue plus haut mais les consignes étaient précises. L'entraîneur nous a demandé quelque chose de précis. Je crois qu'on l'a très bien fait", s'est-il dédouané. Sans doute à juste titre.
Dans la foulée, Domenech est venu prêcher sa bonne parole. En conférence de presse, le sélectionneur a dit une chose et son contraire : d'abord "Je crois à la stabilité" avant d'ajouter un doute, fait rarissime, "sur quatre joueurs" pour défier les classieux Pays-Bas. Le raide sélectionneur des Bleus aura semé, ce jour-là, une vérité et un contre-feu. Dont l'ordre ne fait, malheureusement, guère de doute.



Ezequiel Garcia (en Suisse)
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Source: lepoint.fr
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