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L'Onu demande un milliard de dollars


marielle

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Tsunamis: l'Onu demande un milliard de dollars et des aides en espèces


06 Janvier 2005-18h10

Les Nations unies ont chiffré jeudi à près d'un milliard de dollars l'aide d'urgence nécessaire aux régions d'Asie dévastées par le raz-de-marée, et appelé la communauté internationale à concrétiser en espèces ses promesses d'aide, lors d'un sommet exceptionnel à Jakarta.


Les Nations unies ont chiffré jeudi à près d'un milliard de dollars l'aide d'urgence nécessaire aux régions d'Asie dévastées par le raz-de-marée, et appelé la communauté internationale à concrétiser en espèces ses promesses d'aide, lors d'un sommet exceptionnel à Jakarta.Environ vingt-cinq dirigeants étrangers étaient rassemblés à l'invitation du président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono pour ce sommet qui a consacré la mobilisation internationale sans précédent ayant suivi la catastrophe, dont l'Indonésie, avec plus de 94.000 morts, accuse le plus lourd bilan.Le tsunami qui a suivi le séisme du 26 décembre au large de l'Indonésie a fait près de 150.000 morts, notamment dans le nord l'île indonésienne de Sumatra, au Sri Lanka, en Inde et en Thaïlande, mais le bilan final ne sera sans doute jamais connu.Cinq millions de rescapés ont besoin d'une aide d'urgence, selon l'Onu, et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que le bilan des morts pourrait être multiplié par deux, avec 150.000 sinistrés en danger de mort faute de médicaments pour soigner les maladies diarrhéiques ou respiratoires.
"Ces maladies ne sont pas mortelles si l'on a accès aux soins nécessaires", "mais elle peuvent le devenir dans la situation où les gens se trouvent aujourd'hui dans les zones sinistrées, s'il faut par exemple cinq heures pour emmener un enfant à l'hôpital", a expliqué une porte-parole de l'OMS, Fadéla Chaïb.

ARome, l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a lancé un appel de fonds de 26 millions de dollars pour une première aide aux communautés d'agriculteurs et de pêcheurs frappés par les tsunamis. "Ces fonds sont requis pour financer des projets de remise en état d'urgence au cours des six prochains mois", souligne la FAO dans un communiqué.Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a affirmé à Jakarta que 977 millions de dollars seraient nécessaires "pour répondre aux besoins humanitaires d'urgence d'environ cinq millions de personnes", au cours des six prochains mois.Sur ces 977 millions de dollars, 229 millions sont notamment destinés à la nourriture et à l'agriculture, 222 millions pour des abris et des besoins non-alimentaires, 122 millions pour la santé et 61 millions pour l'eau et l'hygiène.Ces besoins sont largement remplis par les promesses d'aides publiques et privées qui ne cessent d'affluer. Le mouvement de solidarité a jusqu'à présent permis de recueillir des engagements sur un montant compris entre 3 et 4 milliards de dollars, pour les seuls Etats et institutions internationales, selon l'Onu.

Mais l'expérience prouve que les promesses d'aide ne sont pas toujours suivies d'effet. Kofi Annan a donc appelé les Etats à tenir ces promesses, et demandé à ce qu'elles soient "converties rapidement en argent".Le secrétaire général de l'Onu a profité de ce sommet pour affirmer la primauté des Nations Unies dans la conduite des efforts humanitaires. Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a confirmé à Jakarta qu'un groupe de pays constitué par les Etats-Unis pour coordonner l'aide était désormais dissous. Ce groupe, qui regroupait les Etats-Unis, l'Australie, le Japon, l'Inde, le Canada et les Pays-Bas, va "se fondre au sein des efforts plus larges de coordination des Nations unies alors que la communauté internationale toute entière oeuvre à soutenir les pays qui ont souffert de cette tragédie", a dit M. Powell.Commencé par une minute de silence à la mémoire des victimes, le sommet a approuvé l'idée d'un moratoire sur la dette des pays frappés par le raz-de-marée, et dégagé un consensus sur la nécessité de mettre en place un système d'alerte aux tsunamis dans l'océan Indien. Mais ni son financement ni le calendrier de sa constitution ne sont évoqués dans le communiqué final.

Le sommet a aussi permis aux pays les plus touchés d'expliquer leurs besoins. Ainsi le Sri Lanka, où le tsunami a fait au moins 30.615 morts, a plaidé pour un meilleur accès de ses produits aux marchés des pays riches. Et les Maldives ont demandé 239 millions de dollars d'aide d'urgence et 1,3 milliard de dollars supplémentaires sur trois à cinq ans pour la reconstruction.Sur le terrain, la plus importante opération humanitaire jamais mise en place tournera bientôt à plein régime pour secourir les sinistrés de la province d'Aceh, dans le nord de Sumatra, mais se heurte toujours à de graves problèmes logistiques, a indiqué à l'AFP Michael Elmquist, le coordonnateur de l'Onu dans cette province.L'une des premières priorités, selon lui, est de localiser les personnes déplacées, notamment "de nombreuses femmes et enfants qui ont fui dans les collines".Le transport, également, pose problème. Ainsi la route reliant Banda Aceh, la capitale provinciale, au centre principal de la côte occidentale, Meulaboh, une ville de 50.000 habitants compètement dévastée, est impraticable.Les premières tentes fournies par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) devaient arriver jeudi et les jours suivants dans le nord de Sumatra, permettant d'abriter 100.000 personnes selon un responsable de l'agence. Les autorités de Jakarta estiment à un demi-million le nombre de personnes hébergées dans des camps.

L'Espagne a annoncé un "important déploiement militaire" pour venir en aide aux victimes. Des hélicoptères, un avion Hercules, un navire de la marine, des hôpitaux de campagne et une équipe d'ingénieurs vont commencer à être déployés la semaine prochaine.La France pour sa part va envoyer en début de semaine prochaine cinq hélicoptères Puma et une frégate.L'Inde, qui estime à plus d'un milliard de dollars ses pertes financières, refuse toujours l'aide étrangère et fait face seule aux conséquences du raz-de-marée, qui a tué au moins 9.986 personnes.L'Etat du Tamil Nadu, dans le sud, est le plus touché avec 7.932 morts, mais l'attention restait concentrée surtout sur les archipels des Andaman et Nicobar, à un millier de kilomètres à l'est des côtes indiennes, où des milliers de personnes sont toujours disparues.La Thaïlande (5.288 morts confirmés, dont 2.510 étrangers) poursuivait aussi ses recherches dans les zones difficiles d'accès, pour essayer de retrouver une partie des 3.700 disparus.Le Premier ministre Thaksin Shinawatra, qui a choisi de ne pas aller au sommet de Jakarta pour rester dans son pays, a expliqué que ces recherches se concentraient "en mer et dans les forêts de mangrove". "Nous ne nous arrêterons pas tant que le bilan des disparus restera élevé", a-t-il dit.


Source: La Libre Belgique
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