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Antidépresseurs, l’emprise du doute

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Marcuse

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Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 754 messages
Mentor‚ 25ans‚
Posté(e)

Des collectifs de psychiatres se sont alarmés des pénuries en pharmacie de « psychotropes essentiels », parmi lesquels la sertraline ou la venlafaxine, certains des antidépresseurs les plus consommés. En revanche, la mise au jour des manipulations entachant les études qui fondent ces prescriptions depuis des décennies reste absente du débat public, maintenant le patient dans un état de sous-information incompatible avec son consentement éclairé.

 

Depuis son fief américain de Rhode Island, M. Edmund Pigott en rirait presque : « Chaque fois que j’exhume une nouvelle irrégularité de cette étude, je me dis : la publication va créer un scandale ! Et rien ne se passe. » Depuis 2009, ce psychologue aujourd’hui à la retraite s’attache à décortiquer un énorme essai clinique sur la prise en charge de la dépression : Star*D — pour sequenced treatment alternatives to relieve depression options successives de traitement pour soulager la dépression »). Cette étude, dont les résultats, publiés à partir de 2006 dans les journaux scientifiques, ont été largement repris par les médias grand public, avait été financée, à hauteur de 35 millions de dollars, par le National Institute of Mental Health des États-Unis (1). Incluant plus de trois mille personnes, elle est considérée comme l’étude de référence sur l’efficacité des antidépresseurs. Et, depuis près de vingt-cinq ans, sa conclusion fait autorité : les traitements de la dépression entraîneraient in fine la rémission des symptômes chez 67 % des patients.

« Star*D revendique un taux de rémission cumulé de deux tiers à l’issue des quatre paliers de traitement : un résultat qui laisse croire à une forte efficacité des interventions médicamenteuses », relève M. Pigott. « Malheureusement, quand on ne se contente pas des synthèses publiées dans la presse médicale mais qu’on récupère et qu’on décortique les données-sources, ou “données brutes”, de l’essai, on voit que ce taux a péniblement atteint 35 %. Presque moitié moins, donc, que le taux annoncé ; quant au taux de rémission à un an, il ne dépassait pas 2,7 %. En réalité, Star*D démontre un échec : il n’existait pas de différences significatives entre onze traitements ou combinaisons de traitements recourant à des familles pharmacologiques distinctes. »

 

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Membre, 56ans Posté(e)
Zora80 Membre 479 messages
Forumeur alchimiste ‚ 56ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Marcuse a dit :

Des collectifs de psychiatres se sont alarmés des pénuries en pharmacie de « psychotropes essentiels », parmi lesquels la sertraline ou la venlafaxine, certains des antidépresseurs les plus consommés. En revanche, la mise au jour des manipulations entachant les études qui fondent ces prescriptions depuis des décennies reste absente du débat public, maintenant le patient dans un état de sous-information incompatible avec son consentement éclairé.

 

Depuis son fief américain de Rhode Island, M. Edmund Pigott en rirait presque : « Chaque fois que j’exhume une nouvelle irrégularité de cette étude, je me dis : la publication va créer un scandale ! Et rien ne se passe. » Depuis 2009, ce psychologue aujourd’hui à la retraite s’attache à décortiquer un énorme essai clinique sur la prise en charge de la dépression : Star*D — pour sequenced treatment alternatives to relieve depression options successives de traitement pour soulager la dépression »). Cette étude, dont les résultats, publiés à partir de 2006 dans les journaux scientifiques, ont été largement repris par les médias grand public, avait été financée, à hauteur de 35 millions de dollars, par le National Institute of Mental Health des États-Unis (1). Incluant plus de trois mille personnes, elle est considérée comme l’étude de référence sur l’efficacité des antidépresseurs. Et, depuis près de vingt-cinq ans, sa conclusion fait autorité : les traitements de la dépression entraîneraient in fine la rémission des symptômes chez 67 % des patients.

« Star*D revendique un taux de rémission cumulé de deux tiers à l’issue des quatre paliers de traitement : un résultat qui laisse croire à une forte efficacité des interventions médicamenteuses », relève M. Pigott. « Malheureusement, quand on ne se contente pas des synthèses publiées dans la presse médicale mais qu’on récupère et qu’on décortique les données-sources, ou “données brutes”, de l’essai, on voit que ce taux a péniblement atteint 35 %. Presque moitié moins, donc, que le taux annoncé ; quant au taux de rémission à un an, il ne dépassait pas 2,7 %. En réalité, Star*D démontre un échec : il n’existait pas de différences significatives entre onze traitements ou combinaisons de traitements recourant à des familles pharmacologiques distinctes. »

 

Ça dépend ce qu'on a comme type de dépression, et le traitement s'inscrit dans une prise en charge plus ample, activités, psychothérapie.

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Membre, 56ans Posté(e)
Zora80 Membre 479 messages
Forumeur alchimiste ‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a 50 minutes, Mak Marceau a dit :

Je me demande bien comment c'est possible une pénurie. 

Il y a plein de médicaments en pénurie car fabriqués hors UE et la France paye moins cher que les autres pays, alors pénurie en France car les fabricants vendent en priorité aux pays qui payent plus cher.

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